Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°216



Iran : La semaine en images n°216
09.04.2012

Il y a une semaine finissait les festivités de Norouz, le nouvel an iranien, honni par les ayatollahs car elle remet en cause l’identité islamique d’Iran et donc leur légitimité. Les Iraniens ont mis un point d’honneur à célébrer le plus massivement possible le dernier rituel de cette fête, la fête champêtre de Sizdeh Bedar, pour bien montrer leur hostilité au régime et à l’identité islamique qu’il veut imposer au pays.

Les Pasdaran, « Gardiens » de la révolution islamique, qui au cours des 15 derniers mois n’ont cessé de boycotter les manifestations officielles du régime, étaient aussi de la partie en laissant le peuple agir à sa guise, confirmant davantage leur rupture avec le régime et leur soutien à un soulèvement populaire hostile au régime.

Au même moment, les mollahs devaient célébrer l’anniversaire du référendum qui a aboli la monarchie laïque et progressiste des Pahlavi et installé à sa place le régime islamiste rétrograde que l’on connaît. Ils ont préféré oublier les festivités de peur d’un boycott qui serait un référendum à l’envers.

Washington n’a guère salué ce rejet sans appel du modèle islamiste car contrairement aux idées reçues, il ne veut pas la chute du régime islamique. En fait, Washington a été à l’origine de la révolution islamique de 1979 pour porter au pouvoir des islamo-fédéralistes qu’il finançait depuis 1954. Ces gens devaient agiter la région et détruire la Russie soviétique pour permettre à Washington de prendre pied en Asie centrale et de là, déstabiliser la Chine. Mais ces pions de Washington ont été chassés du pouvoir par les mollahs. Washington sanctionne uniquement les mollahs pour les forcer à restituer le pouvoir à ces pions.

Le processus est d’affaiblir l’économie iranienne, provoquer un risque de pénurie, une envie de soulèvement afin d’intimider les mollahs et leurs forcer la main. Mais l’objectif étant une passation de pouvoir via un rapprochement avec Washington et des « élections libres » organisées par les deux parties, à chaque fois que le peuple avance trop vers le renversement du régime, Washington recule d’un pas ou allège ses pressions. Ainsi, durant l’été 2009, quand le peuple était dans la rue (donc proche de la victoire), Obama a refusé tout soutien à un changement fermant les yeux sur les répressions.

La semaine dernière, Washington a évoqué de nouvelles sanctions très fortes pour amener Téhéran à ouvrir la porte à ses pions, mais il a aussi évoqué l’opposition de certains de leurs alliés à l’application des sanctions annoncées, pour se donner les moyens de ne pas appliquer ses mesures trop fortes et susceptibles de balayer le régime. Les mollahs n’ont pas accepté l’ouverture qui leur paraît inacceptable.

Cette semaine, les mollahs devaient organiser pendant trois jours la première partie du deuil en mémoire de Fatemeh, fille du prophète, qui selon les légendes chiites est morte en martyre tuée par Abu-Bakr, le premier des califes sunnites. Dès le 1er jour, le peuple, les Pasdaran et les responsables du régime n’ont pas été au rendez-vous. Le régime a oublié de parler de Fatemeh pour cacher ce nouveau boycott sans appel. Pour détourner l’attention de l’absence de mobilisation en mémoire de Fatemeh pendant les jours suivants, il lui fallait un scandale : Rafsandjani, l’ex-patron politique du régime, a laissé entendre que Khomeiny avait envisagé de renouer les relations avec Washington et le reste des responsables ont poussé des cris d’horreur !

Certes le régime a réussi à combler les colonnes de ses journaux avec un autre sujet que le programme initial qui avait été perturbé par le boycott du peuple, mais l’annonce d’une possible réconciliation a sonné comme l’acceptation d’une défaite et a semé la panique chez les derniers collaborateurs fidèles au régime qui seront certainement poursuivis en cas d’un changement de dirigeants. La journée a été marquée par des ventes massives d’actions à la Bourse de Téhéran dont l’indice a chuté de plusieurs centaines de points. Visiblement, les collaborateurs du régime s’y étaient à nouveau précipités pour brader leurs actions afin de réunir les fonds nécessaires pour fuir le pays.

Le régime était boycotté par le peuple et il était sur point d’être lâché par ses derniers fidèles. Washington a reparlé de sanctions et de dialogue pour obtenir le rapprochement bilatéral nécessaire pour la passation des pouvoirs. Les mollahs ont multiplié les attaques contre la Turquie, intermédiaire dans le dialogue avec Washington, pour provoquer la rupture, mais Washington a esquivé tout conflit par le silence. Le régime a donc eu une semaine bien laborieuse. Les images de la semaine montrent un aperçu assez fidèle de la fragilisation continuelle du régime des mollahs.



Le dernier événement majeur survenu la semaine dernière a été le double rejet du régime par le boycott unanime de la journée d’instauration de la république islamique et par la célébration massive de la journée non islamique de Sizdeh Bedar destinée à éloigner les mauvaises ondes.

Le samedi 31 mars 2012 (12 Farvardin 1391), le boycott de l’anniversaire du référendum pour l’instauration d’une république islamique avait dévasté le régime. Il avait choisi de se terrer pour faire oublier sa défaite.

Le dimanche 1er avril 2012 (13 Farvardin 1391), le régime a été davantage dévasté par la mobilisation monstre en faveur d’une fête qui conteste sa légitimité. Il est encore resté caché.

Dans notre précédent numéro de la semaine en images, nous avons diffusé la presque totalité des images de cette seconde journée de contestation pacifique anti-régime. Voici quelques images déjà publiées pour rappeler l’ampleur de la participation et aussi des images inédites du cimetière de Behesht-Zahra rempli de joyeux fêtards pour rappeler l’envie inédite des Iraniens de crier leur identité non-islamique sur le terrain de leur adversaire, pour imposer leur culte à leur adversaire !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En boycottant la fête d’instauration du régime puis en lui imposant leur culte sur l’un de ses plus importants sites sacrés, les Iraniens avaient bien secoué le régime.

Lundi 2 avril 2012 (14 Farvardin 1391), les Iraniens ont continué leur fronde en refusant à plus de 80% de reprendre les activités dans les écoles, les administrations, le secteur privé et au Bazar. Chacun a cru que l’on était dans les prémices d’un soulèvement…

On était à la veille des 3 nuits d’hommage endeuillé à Fatemeh. Le régime a immédiatement pensé que les centaines de cérémonies annoncées seraient boycottées par le peuple et les Pasdaran ainsi que par ses derniers collaborateurs qui n’osent plus afficher leur soutien. Ces derniers verraient son impuissance et seraient incités à le laisser tomber.

Le régime a paniqué : il a annoncé le report de la seconde phase de la suppression des subventions. Pour justifier cette décision inattendue (dictée par la peur), le régime a évoqué les mauvais chiffres de l’nflation et des difficultés de trésorerie. Il a été amené à évoquer des difficultés d’approvisionnement en devises pour la Banque Centrale Iranienne. L’affaire est devenue incontrôlable. Le régime a changé d’angle d’attaque en liant le refus de reprendre le travail à un soutien aux Verts (l’opposition officielle interne) pour tenter d’encadrer le soulèvement qu’il craignait. Il a aussi évoqué un possible mouvement de soutien à Ahmadinejad « en mémoire des dix jours où il avait boudé en restant chez lui » pour diviser le mouvement qu’il craignait. Le régime n’arrivait pas à choisir une ligne précise : Washington a conclu que le régime était dépassé, il a pris deux mesures pour aider le régime en difficulté.

Tout d’abord, ses pions appelés les séculiers Verts (islamistes laïcs), qui sont issus de la révolution islamique et parfois du terrorisme et qui prônent à présent tout changement de régime par les urnes, ont annoncé que par « souci de conformité avec la déclaration universelle des droits de l’homme qu’ils respectent, on ne pourrait pas demander aux Iraniens d’invalider l’existence d’une république islamique en Iran ! »

En parallèle, Khamenei, le Guide suprême du régime, avait dit que la bombe atomique n’était pas autorisée par l’Islam. Washington a évoqué une possible sortie de la crise si ce mollah lançait une « fatwa sur l’interdiction islamique de posséder la bombe atomique ». Téhéran a répondu qu’il ne renoncerait jamais à son droit à l’enrichissement à 20%.

Mardi 3 avril 2012 (15 Farvardin 1391), on était enfin à l’une des deux dates pour la mort de Fatemeh. Selon la tradition, à la première date, le régime doit organiser 3 nuits larmoyantes dans toutes les mosquées surtout les lieux de culte dédiés à Fatemeh notamment le gigantesque mausolée de Hazrat Massoumeh à Qom. 8 jours plus tard, à la seconde date possible pour sa mort, le régime doit renouveler l’opération durant 5 jours.

Ces « journées Fatimides » (ayâm é Fâtémieh) doivent débuter par une première cérémonie nocturne réunissant le Guide et ainsi que les plus grandes figures d’hommages chantés (maddahi) et de prières larmoyantes chantées (nowheh). Les nuits suivantes, le relais est repris par les grands ayatollahs et les grandes figures de récitation religieuse chantée. C’est donc du lourd. Le régime était face à un cas de boycott difficile à dissimuler.

De plus, il y avait aussi une autre difficulté : les « journées Fatimides » sont des cérémonies secondaires et très peu médiatisées en temps normal. Quand le régime pouvait organiser de grands rassemblements religieux pour ces héros chiites comme Ali ou Hossein, il n’avait pas trop besoin de Fatemeh d’où un manque d’archives et la nécessité de produire des images de rassemblements en sa mémoire avec des foules importantes et des bannières à son nom, chose impossible en un moment où le régime est unanimement boycotté par tout le monde.

Mais comble de malchance, ce mardi, il a beaucoup plu à Qom, tous les coins de la ville (rues, maisons, mosquées) ont a été inondés et remplis de boue. Le régime ne pouvait même pas publier des images d’archives d’autres rassemblements du même genre par temps sec !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 60 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 100.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans ce genre de cas, le régime oublie la cérémonie que le peuple va boycotter et provoque une crise ou une agitation avant le boycott pour occuper l’opinion et détourner son attention de faits qui peuvent le déstabiliser. Il devait agir ainsi, mais s’il lui fallait du lourd, il avait en revanche un certain délai pour organiser son coup selon ses vœux puisque les rituels devaient commencer seulement après la tombée de la nuit.

La première décision du régime a été d’annoncer le lancement de la semaine nationale de santé, semaine consacrée à toutes sortes de dépistages gratuits par de grands spécialistes consultant gratuitement après la tombée de la nuit dans les mosquées ! Le régime espérait déplacer les gens vers les mosquées pour utiliser leurs images pour le deuil de Fatemeh.

Mais se doutant de l’échec de cette annonce, il devait trouver de quoi provoquer une agitation : par l’intermédiaire d’un sous-fifre, il a remis en cause la tenue de rencontre prévue pour le 13 avril à Istanbul ! Washington n’a pas donné de suites à cette annonce. Le régime a oublié cette piste et a violemment attaqué le manque de solidarité de la Turquie avec Assad. A défaut d’une réaction vive de Washington, il espérait une forte réaction turque afin de trouver un prétexte pour remettre en cause le dialogue et ainsi disposer d’un grand ramdam pour faire passer au second plan le boycott unanime des cérémonies en mémoire de Fatemeh. La Turquie est restée silencieuse.

Le régime devait changer d’approche. Il a mis en scène une très grosse querelle interne entre ses ténors à propos du rétablissement des relations avec Washington afin que ce dernier entre aussi dans le jeu. L’affaire a été lancée par Rafsandjani, l’ex-patron politique du régime, dans le rôle de meneur de la danse. Malgré ce détail, Washington a gardé ses distances. Le régime a dû finalement lâcher cette piste car elle laissait supposer la défaite du régime et avait semé la panique parmi ses derniers partisans et provoqué la chute de la bourse de Téhéran.

Le régime devait encore changer d’approche. Il devait aussi rassurer les siens en restant droit dans ses bottes et toujours dans la ligne dure pour les défendre afin qu’ils demeurent à ses côtés. La seule voie possible était d’insister sur la capacité militaire de résistance et de frappes. Il a multiplié les annonces et les menaces de ce genre.

Mais par hasard, la veille, dans notre émission diffusée en Iran, vous avions évoqué l’attaque des pirates contre l’un des navires du régime dans les eaux comoriennes où les Pasdaran ont une base comme étant un signal annonçant la rupture des Pasdaran chargés de la défense de ce secteur. Le régime devait nous contredire : il a annoncé la capture de plusieurs pirates qui avaient dérouté l’un de ses plus grands navires quelques jours plus tôt dans les eaux somaliennes. Puis, il a utilisé cette annonce pour affirmer sa capacité navale à riposter à toute attaque et même à frapper Washington de manière préventive si besoin !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 95.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Téhéran espérait que cette nouvelle menace ferait bouger Washington. Il a insisté sur son récit et a même publié des images pour authentifier sa frappe, mais il a surtout réussi à convaincre Washington du contraire car ses photographes ont filmé l’abordage depuis le bateau pirate ! On remarque aussi des soldats qui posent pour les caméras, le caméraman avait donc alors tourné le dos aux pirates ! Enfin, on n’a pas vu un seul Somalien en train de tirer.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 29.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 36.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 74.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 66.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 64.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 50.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En complément à cette mise en scène peu convaincante, au prétexte d’une conférence internationale sur l’interdiction des mines anti-personnels, le régime a diffusé des photos montrant sa capacité à fabriquer ce genre de mines ou encore des bombes déguisées. Nous avons surtout remarqué que la salle était composée de militaires étrangers et que le ministre iranien de la défense a animé ce show sans ses commandants et avec une poignée de civils.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 70.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 60.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 66 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 82.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 145.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 102.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 69.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans cette journée désormais axée sur la résistance, le régime a tenté de suggérer l’idée d’une base prête à se sacrifier en inaugurant un parc dédié aux martyrs de la « Défense sacrée » (de la révolution islamique) autrement dit les jeunes forcés de jouer les kamikazes pendant la guerre Iran-Irak. Le conseil islamique de la municipalité de Téhéran devait recevoir un large panel de personnalités.

Mais comme on peut le voir, la visite est restée très confidentielle : aucun invité n’a daigné venir. Le maire et son conseil se sont retrouvés abandonnés dans des décors et des salles immenses.

Le régime cherchait à étaler ses forces, il a seulement révélé son manque d’effectifs surtout parmi les militaires, les anciens combattants ou les familles des centaines de milliers de victimes.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

il n’était plus question de faire un ramdam pour faire oublier un boycott qui évoque l’impopularité de l’islam, le régime devait trouver un moyen pour montrer qu’il avait encore des partisans !

Il a annoncé un rassemblement de « certains hauts responsables autour du Guide » car le groupe ne comportait aucune personnalité. On peut également voire qu’il n’y avait ni des jeunes ni des militaires. Le régime était à terre !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 73.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mardi 3 avril 2012 (15 Farvardin 1391), en résumé, le régime devait agiter l’opinion pour détourner l’attention du boycott de ses cérémonies en mémoire de Fatemeh, il n’a pas trouvé le bon moyen et par ses ratages, il a seulement mis en évidence son isolement.

Mercredi 4 avril 2012 (16 Farvardin 1391), la bourse a encore chuté de 10% ! Washington a légèrement augmenté sa pression en annonçant une prochaine rupture des achats de pétrole iranien par la branche sud-africaine de Petronas avant de proposer encore le dialogue. Mais les mollahs, qui ne peuvent pas accepter par peur de perdre leurs privilèges ou le soutien de leurs derniers fidèles, n’ont donné aucune suite à la demande. Cependant sachant que leur refus direct alourdirait les sanctions, ils ont tenté d’énerver Washington pour le pousser à rompre le dialogue. Pour cela, ils ont annoncé des frappes punitives contre les civils américains partout en Amérique en cas d’une frappe préventive américaine ou israélienne.

Le régime avait aussi exigé que la rencontre avec les Six ait lieu à Damas ! Damas a accepté. Le régime a oublié cette demande farfelue pour exiger un nouveau changement en demandant une rencontre à Pékin ! Washington ne pouvait pas râler. Il a poussé la Turquie à dénoncer le manque de sincérité du régime. Washington pouvait ainsi punir le régime en laissant supposer la rupture de ses relations commerciales turques.

Téhéran a baissé le ton car la Turquie lui fournit de nombreux produits de base et son éloignement convaincrait ses collaborateurs hésitants à rompre les amarres.

La veille, en s’agitant, le régime avait révélé la rupture de hauts commandants militaires. Il a tenté de corriger le tir en annonçant leurs rassemblements autour du guide, mais comme on peut le voir il y avait très peu de monde surtout par rapport à une séance similaire en 2011 (dernière photo de cette série).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 47.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 202.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 41.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime avait alors certainement hâte que cette semaine finisse.

Jeudi 5 avril 2012 (17 Farvardin 1391), il restait encore un jour des « journées fatimides » et le régime n’avait pas la moindre photos de rassemblement à cette occasion. Il a tenté de sauver la face en diffusant des images d’un ancien Ashoura avec les gens qui se frappent avec des chaînes !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 59.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 46.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 52.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime n’arrivait pas à trouver des figurants pour une petite manifestation religieuse, il a décrété une journée d’hommage aux soldats tués pendant l’opération Karbala 8 lors de la guerre Iran-Irak pour rassembler leurs camarades sous le signe de prières larmoyantes et utiliser leurs images comme étant celle des cérémonies boycottées. La mobilisation a été nulle !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 252.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 64.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le patron du régime, Ali Larijani, a tenté de sauver la face en rendant visite au père malade de trois martyrs.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 72.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Aux dernières heures de cette dernière journée Fatimide, le régime a diffusé des images d’une petite salle de prière où l’on voit Ali Rezaï, le n°3 du régime. Il s’agit encore d’images d’archives d’Achoura car sur la 4e photo, on voit une bannière de « Syed ol Shohada » (Hossein) au mur. Il n’y a qu’une seule référence à Fatemeh sur un seul bandana (une photo rapportée).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 65.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 53.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 49.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 67.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Vendredi 6 avril 2012 (18 Farvardin 1391), il restait encore à remplir la grande salle de Prière de Vendredi. Au cours des semaines précédentes, le régime avait fait appel à un grand nombre d’images d’archives pour dissimuler son manque d’effectifs ou de figurants. Les images se contredisaient : il n’y avait pas les mêmes personnes dans les premiers rangs réservés aux VIP. Cette fois, il a limité le nombre des images. On trouve les mêmes personnes dans les premiers rangs, mais aucune personnalité de premiers rangs. Ce cas de figure arrive quand la salle n’est pas assez bien remplie.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 256.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Sur une photo de gens à genoux en train de prier on constate une très grande différence d’échelle entre les gens des premiers rangs et la partie des anonymes derrière les barrières (la salle). Cette différence d’échelle est encore plus flagrante quand les gens sont assis : les têtes des VIP sont au-dessus de la barrière, les têtes des anonymes sont en dessous du niveau de la barrière !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 251.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 239.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Il n’existe qu’une seule photo sur la composition de cette salle (la partie non VIP).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 213 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’absence de détails et les anomalies d’échelle de cette partie laissent supposer que l’on a affaire à des images d’archives pour masquer un boycott.

On a vraisemblablement affaire à un collage d’images d’archive de la salle sur des images des 1ers rangs réalisées ce vendredi.

Dans le même temps, le régime a annoncé un rassemblement de 7000 personnes âgées lors d’une grande promenade de santé à Téhéran. L’annonce n’avait pas de sens car cette journée est officiellement réservée à la prière. Les 7000 personnes devaient donc se rendre à l’université de Téhéran pour la Prière de Vendredi. Le régime cherchait sans doute à justifier le manque de participation à la prière de vendredi auprès de ses propres troupes présentes à cette prière.

Il convient de préciser que nous n’avons pas vu les 7000 individus annoncés. Il y avait là 200 à 300 individus qui avaient par ailleurs été amenés sur place par une quinzaine de bus scolaires.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Samedi 7 avril 2012 (19 Farvardin 1391), l’ambiance était morose au Conseil de Discernement , véritable centre de toutes les décisions au sein du régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 42.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Washington qui est attentif aux signes de faiblesse du régime a envoyé l’ex-premier ministre japonais pour sonder le terrain pour un dialogue. Il a d’abord rencontré Salehi (ministre des AE et pion de Rafsandjani qui avait parlé d’une ouverture) puis il a rencontré Ali Larijani, le patron du régime. En l’absence d’une avancée d’un côté ou de l’autre, il a dû quitter le pays aussi discrètement qu’il était venu.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 213.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 70.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le même jour, le Parlement islamique devait reprendre ses activités. Nous avions remarqué une baisse de participation des députés. Nous avons été surpris par des images évoquant un Parlement très rempli.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 85.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 115.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Il s’agit encore des images d’archives pour dissimuler un boycott qui dure depuis un mois car sur la vue d’ensemble (que vous pouvait agrandir en cliquant dessus), la salle est vide à plus de 80% !

Le vide envahit le régime agonisant des mollahs.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 398.5 ko