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Iran : La semaine en images n°208
14.02.2012

La semaine dernière, le régime devait célébrer en grandes pompes le retour de Khomeiny en Iran, le premier événement de la décade des festivités de la révolution islamique. Les Pasdaran qui boycottent les manifestations officielles depuis plus d’un an avait déjà boycotté cette fête l’année dernière. La semaine dernière, ils ont réédité cet exploit. Le régime a acquis la certitude que les autres événements de la décade en particulier la grande manifestation finale du 11 février seront difficiles à réaliser.

En fait, le régime a raté de nombreux rendez-vous prévus au programme officiel très chargé de cette semaine. Il a été boycotté de manière permanente à chacune des manifestations prévues ! Cela a provoqué une crise interne à tous les niveaux y compris au sein du Conseil de Discernement, organe qui agit comme un conseil d’administration et constitue le véritable gouvernement du régime.

En règle générale, dans ce genre de cas, le régime provoque des crises ou des polémiques pour détourner l’attention du peuple et en parallèle, il utilise des images d’archives pour prétendre que tout va bien pour ne pas provoquer la panique parmi ses derniers fidèles. Les détails et la forme des images diffusées révèlent le degré de la gravité de la situation.

Dans ce numéro 208 de la semaine en images, nous parlerons de ces détails, mais aussi d’une chose plus essentielle : ce qui était prévu au programme et n’a pas pu avoir lieu faute de participants et la crise interne au sommet de l’Etat. Voici des images d’une nouvelle semaine de recul pour le régime des mollahs.



La semaine dernière, le régime craignait de nouveaux boycotts lors de cette période. Il avait pris les devants en changeant le contenu du programme officiel pour la célébration du retour en Iran de Khomeiny : il avait démilitarisé la célébration. Il a remplacé la présence des enfants et des officiers des Pasdaran par des rassemblements civils et grâce à la complicité de ses journalistes, le régime avait même prétendu qu’il en a toujours été ainsi.

Cette semaine, le régime ne pouvait pas utiliser cette méthode car il avait des événements directement liés aux forces armées à son programme.

Samedi 4 Février 2012 (15 Bahman 1390), selon le programme de la décade de Fajr, le régime devait célébrer le renforcement des valeurs islamiques (par la répression des Bassidjis, sous-ensemble des Pasdaran). Il devait aussi célébrer la Jihad économique grâce à la holding économique des Pasdaran, fer de lance de la politique d’exportation de la révolution islamique selon le vœu de Khomeiny. La journée devait être militaire, militante et offensive.

Mais le régime a non seulement été abandonné par les Pasdaran et les Bassidjis, mais encore il est loin de sa Jihad économique : il est dans un néant économique par la faute des sanctions qui le privent de revenus en devises. Il a agi selon trois axes : il a cessé de communiquer ouvertement sur les événements militaires et offensifs du programme officiel, il a mis en avant d’autres programmes notamment les news du Festival cinématographique de la décade de Fajr (aube), connu pour l’insipidité de ses films.

Mais a aussi annoncé plutôt assez discrètement de grandes manoeuvres militaires à proximité du détroit d’Ormuz, il a évoqué également la production de missiles très puissants ainsi que des représailles économiques contre les Européens.

Le patron du régime espérait une réaction forte des Occidentaux pour installer une crise forte qui éclipserait ses difficultés à organiser les festivités de la révolution. Mais l’Occident, qui ne veut pas se retrouver en position de sanctionner ce régime qui lui est en tout point utile, a esquivé. La provocation lancée en toute discrétion est tombée à l’eau.

Après cet échec, personne n’a vu aucune image des manœuvres annoncées, ni le contenu des sanctions contre l’Europe. Le régime est revenu à sa bouée de sauvetage de base : la démilitarisation des événements pour minimiser le boycott des Pasdaran et un repli stratégique sur l’insipide Festival cinématographique de la décade de Fajr. Etant donné que le festival est une coquille vide, les acteurs et réalisateurs proches du régime et habitués à la boucler ont été invités à prendre des poses contestataires et à faire du bruits.

L’opération cinéma contre la réalité ou « Mollawood » a commencé par une sortie médiatique de Saïd Râd, un ex-jeune premier d’avant la révolution.

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Dimanche 5 Février 2012 (16 Bahman 1390), selon le programme de la décade de Fajr, le régime devait célébrer l’Unité de l’Islam (élément de base de l’action militante de frères musulmans dont faisait partie Khomeiny).

Mais puisque au cours des derniers mois, les Pasdaran et le peuple ont sans cesse massivement boycotté tous les événements liés à l’Islam, le régime s’est montré pragmatique : il a renoncé à un grand rassemblement sur ce thème. Pour montrer l’unité islamique du pays : il a organisé une journée dédiée à la poésie islamiste révolutionnaire avec la participation d’une trentaine de représentants d’autres Etats islamiques.

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Ce programme minuscule était insuffisant pour célébrer l’unité islamique. Washington qui entend utiliser cette même unité pour agiter l’Asie Centrale s’est alarmé. Il a incité la Turquie à prêter aux mollahs le premier Coran écrit en persan et exposé à Topkapi pour une très courte exposition à Téhéran pour donner au régime un moyen de mobiliser les Iraniens autour du Coran même par intérêt historique. Washington confond les Iraniens avec les Américains fans de la Bible.

Le régime qui sait que l’expo sera un échec n’est pas allé dans le sens de Washington. Ali Larijani, actuel homme fort du Conseil de Discernement et à ce titre le patron politique du régime, a réceptionné l’objet et l’a réservé à une exposition confidentielle pour les grands ayatollahs du Conseil des Experts que l’on peut qualifier d’assemblée des actionnaires du régime afin d’affermir sa propre base au sein du régime.

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Le patron politique du régime était peut-être satisfait à titre personnel, mais à titre professionnel, il avait passé une seconde journée sans pouvoir organiser ou même simuler le programme officiel connu de tous ceux qui travaillent pour le régime. Cette incapacité de Larijani à assumer ses devoirs n’était pas un bon point pour lui et pour le régime. Cet échec a convaincu les hommes d’affaires du régime à intensifier leurs achats de dollars pour fuir le régime avant sa chute. Larijani a ordonné un coup de filet dans le milieu des combistes et des attaques de sa bande contre les pions de son adversaire interne au sein du Conseil de Discernement : Rafsandjani.

Iran Policy, le site de Kharrazi, un des pions de Rafsandjani, a affirmé que la Banque Centrale Irakienne (autrement dit Washington) avait comblé le déficit du régime en dollar, une révélation sulfureuse pour mettre en valeur des liens secrets de Larijani avec Washington afin de le couler politiquement.

La rumeur n’a pas plu à Larijani car par le passé il avait cherché un compromis avec Washington via son lieutenant Nahavandian alors que Rafsandjani était le patron politique du régime. On pouvait par ailleurs citer ses relations avec des mollahs pro-américains comme Mottahari et Beheshti, initialement choisi par l’Etat américain pour diriger l’Iran islamiste et agitateur dans le sens des intérêts régionaux américains. Larijani devait répondre. Il devait également montrer sa fidélité à ses pairs. Il avait également besoin d’un succès dans l’organisation des autres événements de la semaine pour montrer sa capacité à gérer des situations de crise afin de préserver son poste de patron politique du régime.

En attendant, il a suivi la ligne imaginée par ses conseillers : il a continué à mettre en avant le Festival cinématographique de Fajr et ses acteurs insipides pour détourner l’attention de son échec personnel dans la gestion des affaires de l’Etat.

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Lundi 6 Février 2012 (17 Bahman 1390), selon le programme de la décade de Fajr, le régime devait célébrer le rôle et la place des femmes musulmanes. Le régime devait organiser une conférence sur le voile.

Mais l’événement de la journée a été la conférence cinématographique anti-sémite dans le cadre du Festival de Fajr sur les liens entre Hollywood et le sionisme. Cette conférence intitulée Hollywoodisme et Sionisme a réuni autour d’une même table :
Oliver Stone (qui se dit ouvertement anti-israélien), les membres étrangers du Jury de Fajr comme l’actrice indonésienne Christine Hakim (ex-jury à Cannes), l’australienne Claire Dobbin (responsable du Festival de Melbourne), le brésilien Sergio Machado, un certain Julien Polisse (chercheur en France à Toulouse et en même temps, membre du comité de sélection du Festival de Fajr -dernière photo-) et des invités spéciaux comme le rabbin anti israélien Arnold Leon Cohen, l’activiste humanitaire timorien José Turquel (agent de liaison de Washington), le documentariste musulman américain Salazar Ovidio, l’auteur islamiste américaine Leah Tarpley, la journaliste espagnole Clara Santos, le cinéaste grec Thanasios Papantonopoulos, le critique italien Claudio Moffa, le cinéaste turc Hasan Bozaslan, le cinéaste américain Brian Bennett, ainsi que Robert Faurisson (primé par Ahmadinejad) et ses alter ego Paul Eric Blanrue, Vincent Renaud et Alain Brunet.

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La journée a été consacrée au combat contre le sionisme au lieu d’être consacrée aux femmes musulmanes. Même la conférence sur le port du voile a tourné autour du voile comme une barrière anti-sionisme !

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Il semble que Larijani, alors en danger, a jugé le sujet prévu au programme pas assez fort pour montrer ses capacités de nuisance anti-israélienne pour montrer qu’il ne s’approchait pas en secret de Washington.

Pour montrer patte blanche, Larijani, ex-patron de la communication du régime, a aussi mis en valeur sa misogynie islamique en diffusant des images d’une cérémonie de Taklif ou entrée des fillettes de 8 ans dans le monde adulte, images que l’on ne voyait plus depuis quelque temps.

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Pendant qu’Ali Larijani s’activait pour sauver son fauteuil de directeur, l’Est du pays était paralysé par une tempête de neige, le nord du pays était inondé.

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Les sinistrés n’ont reçu aucun secours car après avoir agité son drapeau anti-sioniste, Larijani a passé la journée à préparer une heure en tête-à-tête avec le peuple dans une émission intitulée le Jardin Public.

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L’actuel patron du régime y a expliqué la superficialité de ses liens avec les pions de Washington en 1979 et mis en avant le fait qu’il a toujours servi le régime à des postes clefs comme la direction de la télévision de l’Etat ou la direction des négociations nucléaires et qu’il continuerait jusqu’à la retraite. Il a précisé qu’il n’avait pris aucun plaisir personnel à exercer le pouvoir, qu’il ne faisait que son devoir face aux difficultés rencontrées par l’Etat et que son seul vœu était de prendre sa retraite pour avoir du temps pour sa grande passion personnelle, la lecture des textes religieux !

Etant donné qu’Ali Larijani n’a que 54 ans, il était clair qu’il exagérait pour montrer sa soumission au système. Il a également beaucoup ri et même raconté des blagues alors qu’il est d’ordinaire très grincheux et imbuvable.

Au moment où le patron politique du régime tentait de sauver son fauteuil en s’agitant en dehors du programme officiel de la semaine, selon ce programme, la section internationale de Fajr devait finir dans un grand show semblable aux césars. La salle était vide, seuls les lauréats étaient restés pour recevoir leurs prix et une automobile en cadeau pour les services rendus au régime !

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Mardi 7 Février 2012 (18 Bahman 1390), selon le programme officiel, le régime devait célébrer la jeunesse musulmane iranienne, la confiance en soi et les progrès scientifiques. Initialement, cette journée était dédiée aux Bassidjis, miliciens anti-émeutes chargés de défendre les dirigeants et les lieux clefs. On évoquait aussi des progrès scientifiques officiellement dus à la révolution islamique.

Après la rupture des Bassidjis avec le régime en 2008/2009 et le démantèlement de leurs brigades en 2009, Rafsandjani alors en poste de la direction politique du régime avait déprogrammé la partie dédiée à la jeunesse et avait gardé le volet de la propagande scientifique pour faire des annonces nucléaires anxiogènes afin de forcer Washington à reculer.

Larijani avait suivi la même voie en 2010 et en 2011, mais étant donné que récemment, le régime avait été frappé par de nouvelles sanctions, il était déconseillé de faire des annonces nucléaires ou balistiques anxiogènes. Le régime n’a fait aucune déclaration en ce sens ce mardi 7 février puis pendant le discours de la journée de la commémoration de la révolution le samedi 11.

Le régime devait quand même occuper le terrain, puisqu’il était par ailleurs de plus en plus vulnérabilisé du fait des boycotts successifs des Pasdaran, Larijani a axé sa communication sur le thème oublié de la jeunesse militante et en l’absence des bassidjis, il a fait appel aux bidasses !

Larijani cherchait à créer l’illusion qu’il allait combler la perte des Pasdaran et des Bassidjis pour redorer son blason et aussi rassurer ses pairs, mais nous doutons qu’il ait pu y parvenir car il y a beaucoup de désertion dans les casernes et de toute façon, les bidasses ne sont guère formés pour la lutte anti-émeute. Les visages de ces jeunes montrent du dégoût d’être présents aux côtés du régime.

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Le programme de cette journée était difficile et Larijani, qui vient de la communication et de la propagande, a fait de son mieux avec ses connaissances. Le lendemain, un plus grand défi l’attendait.

Mercredi 8 Février 2012 (19 Bahman 1390), selon le programme officiel, le régime devait célébrer l’adhésion des sous-officiers de l’armée de l’air du Shah à la révolution et leur serment de fidélité à Khomeiny.

En fait, l’affaire était un bluff médiatique pour diviser l’armée de l’air qui menaçait de bombarder la maison de Khomeiny. L’armée de l’air est resté longtemps un bastion de contre-révolutionnaire, il a même failli renverser le régime, mais le coup contraire aux intérêts américains a été révélé par un certain Ghorbanifar aujourd’hui installé en Israël. Du fait de l’insoumission des anciens officiers de l’armée de l’air, ce corps a été rapidement dissout dans les Pasdaran et le régime a sans cesse insisté sur leur adhésion à la révolution pour parachever la dissolution de cette résistance. Ainsi d’année en année, le régime a toujours recréé la scène fallacieuse de serment des sous-officiers mais avec les nouveaux officiers formés au sein du corps islamique des Pasdaran pour insister sur leur soutien au régime.

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La journée était alors également marquée par des manœuvres aériennes, des défilés de missiles et de drones ou encore des rassemblements de pilotes dans les bases.

En 2011, ces rassemblements et défilés n’ont pas eu lieu et la reconstitution du serment ne comportait quasiment aucun jeune officier, mais uniquement des vieux proches de la retraite. Les jeunes officiers de l’armée de l’air avaient rompu avec le régime. Cette année, la question était de savoir si les plus âgés allaient suivre la tendance.

Larijani devait réussir à remplir la salle quitte à simuler la scène comme son illustre prédécesseur Khomeiny. Les images de cette année ressemblent à celles de l’année dernière : il y a essentiellement des pilotes qui ne sont pas en âge de voler, mais les images ont été déformées pour amplifier le nombre des participants au point qu’elles se contredisent.

La première image est une reproduction de la prestation de serment mise en scène par le régime en 1979. Les autres images montrent la même assemblée sous différents angles. Nous avons annoté les photos pour montrer que le nombre de gens varient d’une photo à l’autre et que certains éléments disparaissent. Notez aussi la position bizarre du chef de la fanfare et de ses musiciens.

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Tout ceci indique qu’il s’agit d’un cocktail et parfois de collages d’images des années précédentes. On ne peut cependant pas indiquer une date précise car la salle ne change pas d’aspect et de décoration d’une année sur l’autre et il existe très peu d’archives sur les années précédentes dans ce régime adepte de tricherie. Du fait du flou, on ne peut également pas savoir le nombre exact de gens présents.

Le même jour, selon le programme officiel, le régime devait organiser une journée de défense passive avec les jeunes. Dans ce cas, il n’a pas pu utiliser des images d’archives car il neigeait à Téhéran alors qu’il y neige peu à cette époque de l’année.

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Le régime a dû organiser ses manœuvres le jour même sous la neige pour diffuser des images conformes à la réalité climatique : on a eu la confirmation qu’il n’avait pas de base parmi les jeunes car il n’a mobilisé que 25 écoliers ! Les scènes de combats d’un rare réalisme ont déprimé les rares volontaires.

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ondes de choc de cet échec
| Ce petit nombre de participants a remis en question la réalité de l’existence de bidasses fidèles au régime, il s’agissait encore d’images d’archives. De fait, par la faute de la petite neige tombée ce mercredi, les gens du régime ont été confrontés à une réalité désagréable qu’ils sont bien démunis face au risque d’un soulèvement et risquent de finir comme ces enfants dans leur jeu de guerre, morts, mais pour de vrai.

Le régime a aussi ressenti le malaise, il a annoncé 4 pendaisons à Qom, ville officiellement religieuse qui fait partie des villes les plus rétives à son égard. Il a aussi parlé de manœuvres à Téhéran d’une police anti-émeutes dont on n’avait jamais entendu parler. Larijani était visiblement énervé. La bande de Rafsandjani a saisi l’occasion pour critiquer via le journal Ebtekar la difficulté de la direction générale du régime (c-à-d Larijani) à forcer l’Inde à payer le montant de 5 milliards de dollars pour le pétrole qu’il a reçu de l’Iran.

L’Inde longtemps sanctionnée par Washington agit, en fait, ainsi dans le sens des attentes américaines. Dans ce cas précis, Washington a jugé que la guerre interne entre Rafsandjani et Larijani pouvait provoquer une nouvelle panique interne et entraîner un effondrement accéléré du régime. Il a laissé l’Inde proposer un règlement rapide de sa dette.

Mais étant donné que les sanctions visent les revenus en dollar, Washington ne peut tout de même pas autoriser son partenaire à payer sa dette en dollar, c’est pourquoi l’Inde a proposé l’ouverture d’un compte bancaire en Roupie pour le régime dans sa banque centrale ou encore l’échange du pétrole contre des céréales dont a besoin l’Iran. Washington n’a évidemment pas protesté contre ces décisions. Il a aussi cessé de parler de frappes via Israël pour ne pas affaiblir Ali Larijani et ne pas encourager une guerre interne qui peut accélérer la chute du régime.

Larijani débarrassé des problèmes qqui lui étaient reprochés a riposté sur les points faibles du camp adverse en cherchant à imposer un de ces pions à la direction de l’université privée de Rafsandjani pour empêcher ce dernier de gagner tout seul près d’1,5 milliard de dollars par an. Les Larijani ont aussi attaqué le budget d’Ahmadinejad (le pion agitateur de Rafsandjani). Ils ont aussi fermé un journal dirigé par Khatami, le pion modéré de Rafsandjani.

Jeudi 9 Février 2012 (20 Bahman 1390), selon le programme officiel, le régime devait célébrer la justice sociale : le régime n’avait pas le devoir d’organiser quelques choses avec les Pasdaran. De fait, même s’il est loin d’avoir amélioré la justice sociale, il était donc dans une journée plus reposante. Le camp de Rafsandjani qui a détruit la justice sociale a préféré se taire pendant ce jour. De fait, on a assisté à une trêve entre les deux camps qui se battent pour le pouvoir pendant que la maison brûle.

Larijani a mis à profit cette journée de justice sociale pour courtiser le clergé qui participe au boycott en lui proposant la distribution de 2000 logements bon marché pour les jeunes mollahs. On ne peut pas parler d’un vif succès car son initiative a fait déplacer moins de 30 religieux.

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Les lieutenants de Rafsandjani ont pour leur part tenté de séduire les instituteurs qui sont parmi les plus démunis, mais là aussi la salle est restée vide.

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Le régime a ainsi subi deux nouveaux boycotts qui laissaient supposer qu’il allait vivre un boycott massif le samedi 11 février lors de l’anniversaire de la révolution islamique.

Vendredi 10 Février 2012 (21 Bahman 1390), selon le programme officiel, le régime devait célébrer l’anniversaire de naissance du prophète Mahomet : les responsables du régime devaient se réunir chez le Guide à cette occasion. Il s’agit en fait d’une célébration de la révolution en privé et à haut niveau.

D’après les images, il y avait en tout moins de 40 personnes dans cette salle qui peut en contenir 700 ! Le nombre des participants a été si bas que le régime avait dû réduire les dimensions de la salle avec des paravents amovibles et même inviter les représentants des Etats musulmans car il ne pouvait réduire davantage la salle.

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Ce boycott interne qui indique l’absence de toute confiance en l’avenir du régime parmi ses hauts responsables, annonce de nouvelles ruptures. Cela a déprimé les rares personnes qui avaient fait le déplacement.

La situation était critique.

Samedi 11 Février 2012 (22 Bahman 1390), alors que tout indiquait un boycott extraordinaire le régime a fait état d’une manifestation de plusieurs millions de personnes et a diffusé des images vues du ciel montrant une telle foule.

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Mais on peut parler sans aucun doute d’images d’archives car sur les vues prises au sol, ce samedi matin, les gens étaient vêtus légèrement alors qu’il faisait 0° avec un vent très fort abaissant la température ressentie de -5° !

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Les tenues que l’on voit correspondent en fait aux températures normales en cette saison allant de 13 à 16° comme on en a vu en 2002, 2003, 2004, 2006, 2007 et 2009 (qui est à exclure car le ciel était très gris).

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De plus, les gens n’avaient entre leurs mains les trois affiches officielles de cette année.

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Les gens que l’on voit sur toutes les images portaient d’autres affiches. Dans certains cas, le régime n’a pas cadré le bas de l’affiche pour cacher leur année… Mais il a aussi oublié cette précaution et il a par exemple publié cette photo où on lit 33e Décade de Fajr alors que cette année, on fêtait la 34e Décade de Fajr.

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Par ailleurs, le régime avait promis d’exhiber le drone qui est dernièrement tombée entre ses mains : on le voit en fait sur certaines photos, mais elle manque à l’appel sur d’autres photos comme une vue aérienne diffusée par le centre de formation des journalistes, un organe qui ne triche jamais dans ses photos. Le drone manque aussi sur l’une des images évoquant la création d’un groupe de kamikazes pro-Khamenei. Ce groupe date en fait de 2007, les images qui le concernent aussi d’où l’absence du drone déployé cette année.

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Du fait de la combinaison de tous ces points, on peut dire que le régime a dû réunir un certain nombre de gens autour de cette maquette, puis il a collé la photo de la maquette sur des images de foule pour s’inventer un succès et nier le fait qu’il a été boycotté.

Pour donner du relief à son récit, il a prétendu que le chef du Hamas alors à Téhéran avait demandé aux dirigeants de survoler la foule pour voir son étendue, mais il n’existe aucune image prise de cette hélicoptère pour nous montrer justement cette étendue, on n’a également pas vu les dirigeants se pavaner dans les rues parmi ces centaines de milliers de partisans.

Le régime devait également mobiliser en province, mais à chaque fois les images nous montrent des gens légèrement vêtus alors qu’il faisait assez froid voici deux exemples, à Ispahan, il faisait 5° (avec le refroidissement éolien, le froid ressenti était de 3°) et les gens étaient peu protégés contre le froid !

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Idem à Tabriz où il faisait -5° avec un vent de plusieurs dizaines de km/h de vitesse abaissant la sensation à -10° !

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Le régime s’est inventé des partisans alors qu’il est tout seul. Les principales agences de presse occidentales ont passé sous silence l’info. L’américaine Associated Press a été la seule à aller dans le sens des mollahs en affirmant la présence de dizaines de milliers de partisans à Téhéran et en province Car Washington ne veut pas reconnaître que le peuple ne veut pas un régime islamique. L’AP n’a cependant diffusé aucune image de ces dizaines de milliers de partisans du régime car elle n’avait pas à sa disposition de photos montrant des gens présents dans les rues à -2° pour applaudir le régime, mais uniquement des images trafiquées.

Cependant, bien que l’Occident ait encore trahi l’Iran et les Iraniens comme en 1979, nous pouvons regarder vers l’avenir avec espoir car la réalité reste inchangée : cette semaine, le peuple iranien, les Pasdaran, les Bassidjis et même les mollahs du clergé ont chacun boycotté le régime à tous les niveaux !

L’image qui symbolise le mieux ce boycott multidirectionnel est celle de la déprime des membres du Conseil de Discernement quand le régime n’a pu réunir que ces vrais dirigeants pour l’anniversaire de la naissance de Mahomet et sa petite fête pour célébrer l’anniversaire de la révolution.