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Iran : Semaine en images n°414
Pris au piège d’un accord qui n’arrange rien !
Mise en page corrigée (avec nos excuses)

04.02.2016

Nouveau Résumé Historique (écrit le 21.01.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Les mollahs (& associés) se sont retrouvés dans une nouvelle camisole de force alors qu’ils avaient accepté de reculer pour échapper aux sanctions ! Sur un fond de récession, de contestation mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé.

Les mollahs se sont retrouvés dans un processus de capitulation lente en raison de l’application de leurs engagements et leur échec à diviser les 5-1 et provoquer une crise bénéfique à leurs intérêts. La panique des nantis du régime s’est intensifiée.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont neutralisé cette coalition en rappelant la capacité d’invalider les candidatures indésirables dans leurs élections.

Très récemment, l’impopularité du régime, mais aussi sa fragilité, ont été confirmée par l’absence de mobilisation populaire et de frappes punitives de sa part étatique en réaction à l’exécution d’un mollah chiite par l’Arabie Saoudite. La fuite des capitaux s’est intensifiée encore.

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La semaine dernière, le régime était à une semaine de la date de l’entrée vigueur de l’accord-cadre de Vienne, à une semaine de passer sous l’autorité des 5-1 et à subir sans fin les pressions des Américaines sans pouvoir parvenir à un deal avec eux, les mollahs semblaient résignés.

Les chefs Pasdaran ont mis sévèrement en cause la gestion mafieuse des affaires pétrolières du pays par Rohani et son ministre de pétrole Zanganeh. Les Fondamentalistes soumis au clergé par la menace des invalidations donnaient des signes de rébellion. Ali Larijani se montrait prêts à revenir en les aidant.

Les mollahs ont acheté la loyauté des chefs Pasdaran en leur promettant le partage des gains pétroliers. Larijani a alors repris les accusations des Pasdaran contre eux-mêmes. Les Chefs Pasdaran piégés ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont osé pas continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS-Truman et Charles de Gaulle. Les chefs Pasdaran n’ont pas osé médiatiser leur échec.

Washington a proposé des négociations aux chefs Pasdaran. En échange de la libération de ses soldats, il a justifié leur arrestation et a donné raison aux Pasdaran en louant "leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani !"

Les Chinois inquiets par cette tournure ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre !

Washington les a doublés en annonçant la suspension de ses dernières sanctions annoncées et une rencontre le lendemain à Vienne entre Zarif et Kerry pour finaliser l’arrangement esquissé la veille qui nécessitait d’autres « actions responsables » de la part du régime comme par exemple la rupture avec Assad et le Hezbollah...

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Cette semaine (15-22 Janvier 2016 / 26 Dey-3 Bahman 1394) était une occasion idéale pour les mollahs de s’échapper en divisant les 5-1 et en excédant Washington ! Les autres clans du régime étaient partagés entre joie et panique d’être exclus de ces marchandages. Le régime a connu de nouvelles crises et paniques alors qu’il avait une occasion d’avancer ses intérêts.

Cette analyse a été proposée en émission radiophonique et diffusée en Iran le dimanche 24 janvier 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.



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La semaine dernière (9-16 janvier 2016 / 19-26 Dey 1394), les mollahs et les Chefs Pasdaran, isolés et haïs par tous, étaient désespérés de ne pouvoir provoquer une escalade bénéfique à leurs marchandages pour obtenir les garanties nécessaires, pour un exil sans entrave.

À quelques jours de passer sous l’autorité des 5-1 et en conséquence, à subir sans fin les pressions des Américaines sans pouvoir parvenir à un deal avec eux, les mollahs semblaient résignés, car ils ne tentaient plus rien. Les chefs Pasdaran mais aussi les Larijani étaient à la recherche d’un moyen pour s’imposer en patrons et avoir accès aux négociations pour des garanties de sécurité avec Washington.

Les mollahs ont sermonné les Larijani et ont viré un chef Pasdaran de la direction de la police de Téhéran pour rappeler leur autorité légale. Les chefs Pasdaran ont riposté en remettant en cause la gestion mafieuse des affaires pétrolières du pays par Rohani et son ministre de pétrole Zanganeh, mais sans impliquer les mollahs eux-mêmes.

Ali Larijani y a vu un chantage (efficace) pour accéder aux marchandages avec Washington. Il s’est gardé de les aider et il est sorti de la coalition des fondamentalistes pour affaiblir le groupe et le clergé, afin d’être appelé au secours et intervenir en sauveur et ainsi obtenir volontairement du clergé ce que les chefs Pasdaran espéraient obtenir par force du chantage.

Les mollahs ont accéléré leur plan de provocation en mettant en avant le Guide dans un discours très anti-américain. Ils ont aussi contré les accusations de corruption pétrolières de la part des chefs Pasdaran en soulignant leur complicité dans la gestion pétrolière du pays. Ces derniers ont cessé leur attaque contre le clergé.

Larijani a alors repris les accusations de corruption pétrolière formulées par les Chefs Pasdaran contre eux, préparant des poursuites avec son frère qui préside le pouvoir judiciaire du régime. Avec l’apport des fondamentalistes, Ali Larijani pouvait ainsi écarter les chefs Pasdaran, mais aussi bon nombre des ayatollahs et dominer le régime et les marchandages avec Washington !

Les Chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace d’attaques de leurs vedettes rapides contre les pétroliers occidentaux transitant par le golfe Persique en s’attaquant à deux patrouilleurs américains ! Cette opération a été un échec cuisant par la faute la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle. Les chefs Pasdaran n’ont pas osé médiatiser leur repli, car cela signifiait qu’ils n’étaient plus rien et le régime n’avait plus aucune option de fuite en avant !

Washington a évité de les humilier. Il leur a proposé un arrangement. En échange de la libération de ses soldats, il a justifié l’arrestation de ses soldats et a donné raison aux Pasdaran en louant leur sens de responsabilité pour préserver la paix dans la région. Washington a ainsi fait des apprentis pirates du régime les garants de l’accord négocié pour la paix régionale par le modéré Rohani !

Les chefs Pasdaran avaient un début de garanties pour leur future sécurité, et pouvaient espérer un exil tranquille. Ils ont cessé toute position hostile à Washington. Les autres clans ont suivi pour bénéficier de label de fréquentabilité délivré par Washington.

Washington a aussi accéléré la mise en application de l’accord-cadre de Vienne, car il devenait un atout pour blanchir les mollahs, mais sans être un obstacle à un deal puisqu’il était presque trouvé.

Les Chinois inquiets par cette tournure ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre !

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Vendredi dernier (15 janvier 2016 – 25 Dey 1394), dernier jour de la semaine dernière, les mollahs étaient ravis, car ils pouvaient à nouveau manœuvrer entre les 5-1 et Washington pour faire monter les enchères (commerciaux, pétroliers & stratégiques). Cela devait aussi ravir les nantis paniqués et calmer leurs convulsions. Mais les mollahs devaient réussir leur chantage, car tout échec aurait aggravé à nouveau la situation interne.

Les Anglais (ex-patrons et actuels ennemis des mollahs) qui avaient mis au point ce chantage pour eux et connaissent ses limites ont annoncé son succès et un record de vente pétrolier en janvier 2016 pour encourager les mollahs à abuser de ce chantage afin de casser le deal naissant avec Washington.

L’annonce anglaise a eu l’effet escompté, car la presse du régime l’a sans cesse répercutée ! Le clergé qui se voyaient au top, capables de garantir sa survie politique et non une fuite sécurisée a annoncé que le futur Parlement était réservé aux bien notés !

Ali Larijani qui est mal noté a menacé de contrarier les manœuvres de chantage pétrolier en critiquant le retard du projet de budget de Rohani et en insinuant la possibilité de bloquer les contrats pétroliers par un procès de corruption contre son ministre de pétrole Zanganeh (affaire Crescent).

Washington, qui avait un début de deal avec les mollahs et chefs Pasdaran (ses nouveaux quasi-partenaires pour la paix régionales), devait bloquer ces intrigues et la résistance des 5-1. Washington a accéléré encore la mise en application de l’accord-cadre de Vienne en demandant un rapport positif sur la coopération des mollahs et des chefs Pasdaran, à son pion Amano avant la fin de la soirée !

Le pion européen de Washington Mogherini a aussi promis de promulguer aussitôt la fin des sanctions européennes sans la nécessaire vérification du rapport de l’AIEA, pour neutraliser les 5-1, mais aussi apaiser les mollahs et éviter leur chantage.

Washington a lui-même encouragé la levée des sanctions par les 5-1 annonçant lui-même la suspension de ses dernières sanctions annoncées et une rencontre le lendemain à Vienne entre Zarif et Kerry pour finaliser l’arrangement esquissé la veille qui nécessitait des actions responsables de la part du régime (par exemple la rupture avec le Hezbollah, la rupture avec Assad, la normalisation des relations et la fin de l’anti-sionisme).

Washington a aussi promis la présence de son pion européenne Mogherini lors de la rencontre pour dire qu’il pouvait neutraliser les 5-1 et aussi ôter toute possibilité de manœuvres à ses interlocuteurs iraniens.

Enfin Washington a aussi annoncé la visite en Iran du chef du Parlement de son allié atlantiste le Luxembourg pour rencontrer son homologue Larijani et les autres responsables du régime. Ce pays étant un paradis pour fortunes non conventionnelles, Washington offrait de facto un canal de sortie sécurisé aux mollahs, mais aussi à des rivaux comme Larijani pour accéder à leurs avoirs étrangers. Washington soulignait pour le départ des mollahs donc un changement de régime doux sous sa direction.

L’Allemagne, membre des 5-1, a montré son opposition à la complaisance de l’AIEA en soulignant que le but était de rendre le régime plus responsable. Cela a retardé la publication du rapport de l’AIEA. Amano a annoncé une publication plus tard dans la nuit. Finalement, la publication du rapport a été renvoyée à samedi.

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Samedi (16 janvier 2016 – 26 Dey 1394), le clergé (TEHRAN TIMES) et le gouvernement (IRAN) ont annoncé que les 5+1 œuvraient pour l’annulation des sanctions. Ce qui était doublement faux, car il n’était pas question d’annulation ni des 5+1. Cependant, le titre indiquait que les mollahs avaient besoin de le faire croire ou appréciaient la solution avancée par Washington.

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Rafsandjani qui est rejeté par ses pairs s’était aligné sur les mollahs, mais en restant critique en parlant de la fin des sanctions dans 2 semaines.

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Les Pasdaran qui étaient dans l’équation du deal avaient titré : maintenant, on attend les promesses ! Ils attendaient les promesses de Washington ou encore celles du succès du chantage des mollahs !

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Zarif est parti pour Vienne où il devait rencontrer Kerry. Dès son arrivée, il a parlé de la victoire sur les fausses accusations et a attaqué l’Arabie Saoudite, prouvant qu’il ne venait pas pour accepter le deal américain, mais pour faire du chantage et obtenir le plus de garanties fermes possibles !

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Les chefs Pasdaran ont certes aimé, mais ont organisé une conférence de presse de leur exploit contre "la soi-disant plus grande armée du monde". Ils ont alors diffusé une vidéo de propagande sur leur supériorité à US Navy. Au cours de cette intervention, ils ont aussi évoqué leur préparation permanente à des ripostes nocturnes, se disant prêts à un raid nocturne afin de demeurer une menace pour tout deal et pouvoir s’inviter dans le jeu du chantage que les mollahs comptaient mener contre les Américains.

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Les Fondamentalistes soumis de force au clergé ont aussi fait valoir leur droit en menaçant le clergé par la critique de la politique économique de Rohani et l’importation d’essence de basse qualité par le mari du ministre de l’Écologie.

Washington a tenté de calmer le jeu par les rencontres de son pion luxembourgeois, mais les propos de Zarif étaient repris par Larijani. Il avait aussi choisi le chantage pour obtenir autant que les autres !

Le clergé a tenté de surenchérir par un organigramme des directives du Guide (en pdf) sur la nécessité de tenir tête à l’ennemi (américain) sur tous les sujets !

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Mais Washington a esquivé ces provocations, car il ne peut donner des garanties fermes aux mollahs et ne veut d’aucune escalade qui l’y obligerait.

Les chefs Pasdaran ont surenchéri en affirmant que lors de leur sortie de la semaine passée, ils avaient la capacité de couler les porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle !

Washington est resté calme. Le régime se doutant que tous ces efforts ratés allaient agiter la bourse et provoquer des ventes bien nuisibles pour ses finances avait décidé la fermeture de vente pour 28 des 60 grandes entreprises cotées. Il y avait beaucoup d’investisseurs institutionnels liés au régime : ce dernier achetait des actions de second ordre pour les duper les nantis et les amener à acheter par émulation ! Mais d’agitation négative, il y avait une ruée vers le dollar et son taux était en forte hausse !

Le gouvernement a insinué un gain de cause à Vienne en annonçant que le budget était prêt. Des rumeurs ont été émises avec quelques chiffres clefs. Ali Larijani a qualifié ces chiffres d’irréalistes et a dit que le budget arrivait trop tard et le Parlement n’aurait pas le temps de bien l’étudier avant le début de la prochaine année (21 mars 2016) et de fait, on allait vers un début de l’année sans budget ! Il était prêt à couler le régime s’il ne tournait pas selon ses intérêts.

D’autres pouvaient suivre son exemple au moment de la rencontre entre Zarif et Kerry. Le clergé a retardé la publication de la liste des candidats invalidés pour mettre la pression sur ses rivaux et les inciter à se calmer afin qu’ils n’interfèrent pas ces marchandages avec Washington.

Kerry est enfin arrivé à Vienne en fin de l’après-midi, début de soirée à Téhéran. Il a d’emblée misé sur l’apaisement et refus de surenchère en affirmant qu’il restait peu de chose à régler avec son homologue iranien Zarif. À l’issue de la rencontre, Washington a annoncé que les deux pays avaient fait chacun un pas vers l’autre par des libérations de prisonniers (7 espions du régime contre 5 espions américains) !

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Amano, le chef pro-américain de l’AIEA, a aussi alors livré son rapport sur les mollahs, en parlant de bonne coopération concluant sur la proposition d’une suspension immédiate des sanctions contre les mollahs.

Washington a rappelé la suspension de ses sanctions liées au nucléaire, ce qui veut dire qu’il préservait ses sanctions financières et pétrolières américaines pour soutien au terrorisme ou pour leur programme balistique. Il n’y avait pas non plus d’insinuations sur la normalisation des relations ! On était loin de peu de chose à régler !

Les mollahs ont alors crié à la victoire, mais ce n’en était pas une. Ils restaient durement sanctionnés par Washington. Zarif n’a pas pu décrocher un sourire lors de la déclaration commune avec Mogherini.

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Il n’y eut également pas de rassemblement de joie de la part des nantis et leurs gosses que l’on voit souvent à bord de leurs autos dans les reportages complaisants des États européens.

Washington a dit bravo aux mollahs pour avoir joué le jeu de l’apaisement en libérant les gens qu’il estimait être des otages en Iran. Il avait aussi promis l’accès à près de 100 milliards de dollars (3 fois plus que leurs avoirs à l’étranger), mais il a réduit la somme à 50 milliards de dollars et diverses voix de la scène politique ont critiqué Obama d’avoir promis une belle rançon aux mollahs et ont demandé plus de sanctions à leur égard. Huffington Post a d’ailleurs annoncé qu’il y aurait des sanctions dès le lendemain. Washington jouait la menace et la fermeté contre les mollahs pour éviter une nouvelle fuite en avant après leur échec à imposer leurs vues et le constat de la dépression des nantis paniqués par l’absence de scène de joie de leur part.

Washington a laissé un délai de réflexion aux mollahs par l’annonce de l’arrivée de son pion onusien de Washington, Amano, lundi à Téhéran.

Les Anglais ont davantage déprimé les gens du régime en révélant que le régime avait utilisé ses otages pour faire payer plus Washington. C’est pourquoi ce dernier avait suspendu ses dernières sanctions et diminué l’argent promis aux mollahs et avait l’intention de sanctionner encore plus le régime !

Puis encore les Anglais, mais aussi les Français ont aussi déprimé les gens du régime en affirmant que le rapport de l’AIEA devait être bien étudié et vérifié, car la relation avec les mollahs était basée sur la vérification et non sur la confiance.

Ainsi en apparence, le régime était débarrassé des sanctions à son encontre, mais il restait sous les sanctions financières de Washington, sous la menace de ses nouvelles sanctions et enfin, sous l’autorité sourcilleuse des 5-1.

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Dimanche (17 janvier 2016 – 27 Dey 1394), le clergé et son pion ont annoncé l’effondrement de toutes les sanctions, niant leur défaite pour éviter une nouvelle panique ! Rohani annonçait aussi qu’il allait au Parlement pour parler de sa victoire et remettre son projet de budget à Ali Larijani !

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Rafsandjani suivait l’exemple des mollahs pour leur plaire et gagner leur soutien.

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Les chefs Pasdaran affirmaient que l’annulation n’était pas arrivée à la tribune de la déclaration et, en conséquence, on ne pouvait pas espérer un miracle économique permettant la survie du régime et de ses responsables.

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Les chefs Pasdaran ont aussi pris de court Rohani et son discours de victoire en organisant une conférence par leur Comité de Défense des Droits Nucléaires pour dire que le Guide était trahi, car le gouvernement n’avait pu respecter son exigence d’annulation de toutes les sanctions. Les intervenants avaient préparé une liste précise de sanctions qui restaient et neutralisaient l’effet de suspension des sanctions européennes ou onusiennes ! L’Europe ayant accepté ce fait, le régime restait de facto dépendant du bon vouloir des Américains. Ce comité a aussi accusé Rohani d’avoir démantelé le programme nucléaire pour rien et de n’avoir aucun programme pour sa relance !

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Par ailleurs, la branche universitaire de la milice a tendu une perche au clan Larijani en demandant un procès contre le ministre de pétrole Zanganeh. Mais l’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, est resté silencieux afin que l’action de son clan ne puisse pas profiter à un clan rival.

Rohani était au Parlement et a parlé de sa victoire alors que son bilan était remis en cause point par point par le Comité de Défense des Droits Nucléaires.

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Le Parlement a reçu son projet de budget, mais a aussitôt émis des critiques et a aussi remis en cause le ministre de pétrole Zanganeh se montrant complaisant avec les chefs Pasdaran qui avaient marqué des points par leur conférence du Comité de Défense des Droits Nucléaires, mais sans parler de ce comité pour ne pas privilégier le clan des miliciens.

On avait un régime vaincu et en guerre interne (tout le monde contre tout le monde). On pouvait craindre une très forte panique financière. Le régime a joué la même manipulation que la veille à la bourse avec 33 d’entreprises arrêtées (soit 55% des plus grosses), mais la panique a été telle que la bourse a quand même chuté après 1 h de la fausse euphorie organisée par le gouvernement et ses investisseurs institutionnels.

Le pion luxembourgeois de Washington (Mars Di Bartolomeo) est allé à la rencontre de Zarif, et le chef du Conseil de Sécurité de l’Irak a rendu visite aux chefs Pasdaran pour rappeler la disposition de Washington à permettre un exil tranquille à tous en Irak, mais il n’y eut aucune ouverture de la part des personnes contactées. En punition, l’Australie, allié au Washington, a affirmé qu’il maintiendrait les sanctions liées aux missiles du régime !

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Le clergé était alors en danger, car ses pions avaient plié sans obtenir aucune garantie ferme de la part de Washington, ses rivaux et ses nantis le lui reprochaient. Ces gens pouvaient s’allier pour s’imposer au Parlement du régime et privilégier leurs intérêts. Le clergé a annoncé 58% d’invalidation de candidature avec l’élimination de presque tous les modérés ou partisans d’une ouverture pragmatique avec Washington.

Le Gouvernement qui était aussi sérieusement remis en cause a annoncé un rapprochement avec Pékin par l’annonce qu’il allait signer la construction de deux nouvelles grandes centrales atomiques avec le Président chinois lors de sa visite dans quelques jours à Téhéran !

La bourse a fini en négatif à 504 milliards de tomans de transactions (2,5 fois le seuil critique de la bourse de Téhéran) et selon notre grille de calcul cela avait permis à ses nantis paniqués de récolter 90 millions de dollars, le double de l’offre quotidienne de dollars aux paniqués pour les calmer.

La demande du dollar étant passé au double de l’offre moyenne quotidienne par la Banque Centrale Iranienne (BCI), le taux était en hausse. La BCI, qui restera sous les sanctions américaines donc encore en difficulté, a ordonné la limitation du nombre de cambistes pour étouffer la panique afin de limiter ses pertes. Pour limiter aussi la fuite des capitaux, le plafond de lettre de crédit aux affairistes du régime est passé de 100 millions d’euros à seulement 500,000 euros soit une division par 200 !

Mais Rohani a aussi annoncé une conférence de presse pour rassurer les paniqués. Devant quelques proches, il a parlé sans journaliste qui le contredirait d’une conclusion win-win, qui allait sauver le régime grâce à l’afflux des investissements étrangers en Iran ! Pour l’exemple il a parlé de l’attribution de 1000 lettres de crédit (LC) en ce jour par des banques étrangères aux investisseurs de différents pays désireux de miser sur le régime ! Il a aussi promis un contrat win-win à l’intérieur du régime par la révision des invalidations (rejets de validation) des « modérés » pour récupérer ces derniers et diluer le front des fondamentalistes !

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Les fondamentalistes ont répliqué en affirmant que Rohani avait menti sur les 1000 LC, car on était dimanche et les banques occidentales étaient donc fermées. Ils ont ajouté qu’ils avaient aussi tout faux, car il comptait sur l’étranger pour sauver le pays !

Dans le même temps, les réformateurs n’ont pas dit merci à Rohani et son projet win-win car cela ne voulait rien dire et il n’avait pas dit comment il ne pouvait inverser la décision du Conseil constitutionnel du régime. Cela paraissait comme un coup de pression sur les Fondamentalistes pour faire baisser leurs exigences.

24 h après avoir échoué face aux grandes puissances ; le dernier champion du clergé n’était pas en grande forme ! L’Allemagne a déprimé davantage les compagnons du régime en s’approchant de l’Arabie Saoudite et en affirmant qu’il fallait du temps au régime pour rétablir la confiance et attirer les investisseurs allemands. Le Financial Times a aussi fait état de la réticence de ses banques et ses compagnies pétrolières d’aller en Iran. Il a aussi laissé entendre que le régime ne pourrait être autorisé à augmenter ses exportations pétrolières si Washington s’y opposait ! Par ailleurs, la Jordanie, allié arabe des Anglais, a rejeté toute association avec les mollahs (terroristes) pour combattre le terrorisme !

On avait un nouveau front de pression sur le régime. Washington a repris la main en affirmant que le régime avait triché dans l’échange de prisonniers, il en manquait un (sans le nommer, mais il s’agissait de l’agent de FBI Levinson) et a puni le régime pour cette raison en appliquant 11 sanctions déjà évoquées contre des personnes ou des entreprises de la milice des Pasdaran. Ainsi, Washington punissait les éléments les plus provocateurs de la journée tout en épargnant les mollahs, leur montrant sa disposition à passer l’éponge et reprendre le cours de son projet d’arrangement, lors de la visite prévue d’Amano dans quelques heures, pour aller enfin vers le transfert soft de pouvoirs vers ses pions.

Les Chefs Pasdaran ont montré leur disposition à combattre ce genre de transfert en annonçant, via le Conseil de Sécurité du régime, l’arrestation de 154 membres d’un parti du régime qui avait attaqué l’ambassade de l’Arabie Saoudite pour mettre le régime dans l’embarras et entraîner sa chute. Aucun nom n’a été publié : il se laissait de la marge pour frapper les « modérés » partisans d’une République islamique pro-américaine !

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Lundi (18 janvier 2016 – 28 Dey 1394), le gouvernement contesté pour avoir échoué face aux 5+1 a encore nié son échec en annonçant encore sa victoire et la défaite des 5+1 ! Il entendait tenir tête à Amano et provoquer une crise pour forcer Washington à lui offrir des garanties fermes en échange de sa coopération au projet américain !

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Les chefs Pasdaran, les nantis paniqués et même Rafsandjani étaient à l’opposé et dénonçaient le maintien et le renforcement des sanctions américaines pour déstabiliser le clergé et son pion défaillant qui n’arrivaient à rien avec les Américains !

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Les chefs Pasdaran ont aussi souligné l’urgence d’agir par un article révélant que l’inflation était de 55% et non de 9% comme le dit Rohani, car depuis son arrivée au pouvoir la masse monétaire avait augmenté 55% par an !

Enfin, les chefs Pasdaran ont aussi annoncé des gigantesques manœuvres terrestres dans tout le pays pour affirmer qu’ils avaient des troupes, mais on n’a vu aucune image., ce qui voualait dire les les Chefs Pasdaran n’avaient pas de troupes et bluffaient encore.

Les fondamentalistes sermonnés par Rohani ont aussi repris les critiques contre sa politique économique, les affaires de corruption de ses ministres affairistes et ses mensonges ridicules comme les 1000 lettres de crédit émises par les banques européennes un dimanche après-midi !

Enfin, Ali Larijani, qui entend privilégier son clan familial, a aussi annoncé son intervention en faveur des « modérés invalidés » pour s’octroyer les mérites de la révision si le clergé enlisé dans l’échec le décidait et s’inclure dans ce projet d’arrangement avec Washington !
À nouveau, on avait une guerre interne, tout le monde contre tout le monde, avec des stratégies invraisemblables !

Le gouvernement désespéré de Rohani a confirmé son projet de clash avec Amano (avec Washington) en affirmant par son responsable nucléaire, Salehi, que le diplomate japonais était venu à Téhéran sur son invitation et qu’ils avaient discuté ensemble et trouvé des mécanismes pour réduire les engagements iraniens dans l’accord-cadre afin de mettre fin au plus vite à cet accord et permettre au régime de retrouver son programme nucléaire ! Amano a esquivé cette provocation (annonçant une volonté de rupture de l’accord) et a évoqué une réunion constructive !

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Le gouvernement a lancé une nouvelle et très forte tentative d’escalade constructive en annonçant par son ministère des affaires étrangères qu’il répondrait à chaque nouvelle sanction par un nouveau programme de missiles pour augmenter la puissance de feu du régime, insinuant de facto une volonté de menacer toujours d’avantages les intérêts militaires et pétroliers américains dans la région !

Washington a esquivé, mais la Russie (des 5-1) a puni cette volonté de bras de fer et arrangement avec Washington en revenant sur sa décision d’un prêt de 5 milliards de dollars aux mollahs au prétexte que leur retour et la baisse du baril lui imposaient des économies. La France a aussi annoncé l’étude d’une sanction en réponse à l’annone de nouveaux missiles de la part du gouvernement Rohani !

Les agités du régime ont été un peu douchés par ses annonces. Personne n’a répercuté l’annonce russe et française.

L’agence Fars des Pasdaran a cependant publié un article hostile à la France en affirmant ses dirigeants forçaient les petits musulmans à manger du porc à l’école et obligeaient les bonnes musulmanes à se dévoiler ! Les chefs Pasdaran entendaient créer des émules, mais l’article n’a pas trouvé d’échos auprès des agités du régime, tous étaient convaincus qu’il fallait éviter de s’isoler et fallait garder la France sous le coude pour grappiller des dollars et aussi pour diviser les 5-1 afin de se retrouver face à Washington !

On avait donc un gouvernement vaincu avec des rivaux en colère, mais incapable de profiter des occasions pour provoquer l’escalade qu’ils jugent indispensable pour arracher des garanties fermes à Washington afin d’assurer leur avenir.

La bourse a connu un nouveau krach malgré 42 grandes compagnies retirées des ventes ! Avec les chiffres annoncés et la forme de la courbe de l’index, on pouvait estimer que le régime avait acheté 265 milliards de tomans d’actions aux paniqués leur offrant encore 88 millions de dollars.

Amano s’est alors rendu chez Rohani pour voir s’il avait changé de position après les punitions des Français et des Russes. Mais ce dernier n’a pas contredit les propos de Salehi et n’a pas renoncé à l’annonce de renforcement du programme balistique du régime !

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Washington a puni les mollahs & associés en annonçant le traçage de 1,7 milliard de dollars payés pour la libération de ses otages et autres des autres avoirs qui seront restitués au régime pour pouvoir sanctionner le régime s’il les donnait à ses groupes terroristes pour semer le désordre.

Washington a aussi promis des sanctions pour l’aide que le régime affirme apporter à Assad, mais reste selon ce dernier un coup de propagande du régime pour lui-même. Au sujet de la Syrie, Washington ayant le soutien de la France, l’Allemagne et l’Angleterre, sa menace supposait l’alignement de ces derniers dans le sens de ses intérêts. Ces trois Européens ainsi que la Chine et la Russie ont rappelé leur rôle décisif en rejoignant le processus des pressions et des ouvertures vis-à-vis des mollahs en poussant à l’adoption sous 24 heures du rapport biaisé d’Amano au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA.

Les mollahs se retrouvaient menacés de deux côtés. Rohani et sa gestion étaient en cause. Son ministre des affaires étrangères Zarif a invité les ambassadeurs de tous les pays à une rencontre pour souligner son attachement à l’accord-cadre de Vienne pour calmer le jeu. De nombreux ambassadeurs n’étaient pas là et l’opération n’a permis aucun changement visible et rassurant du côté des Français et des Russes !

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Washington a tenté de reprendre la main dans ce jeu des pressions en offrant une tribune au ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite dans le New York Times et ce dernier ne l’a pas déçu en affirmant preuve à l’appui que le régime des mollahs était l’un des principaux États terroristes au monde et la principale source de crise dans la région.

Cela, combiné à la menace de traçage des avoirs du régime, signifiait le renforcement des sanctions pétrolières américaines adoptées dans les années 80 qui avaient mené le régime au bord de la banqueroute ! Les autres États ne pouvaient que suivre !

L’Arabie Saoudite a d’ailleurs allé plus loin (contrairement à la volonté de Washington) en convoquant une réunion de l’organisation de coopération islamique (OCI) pour condamner les mollahs pour leur agression contre son ambassade et ainsi forcer Washington de les condamner aussi. L’Arabie Saoudite a aussi annoncé qu’une liste de 58 attentats organisés par le régime se retrouvait sur le site de son ministère des affaires étrangères pour justifier sa démarche et assurer le succès de son projet (contre les mollahs et contre Washington).

Le gouvernement désespéré a annoncé le départ d’une délégation en Russie ! Par ailleurs, Ali Ahani, l’ambassadeur du régime en France est aussi allé sur BFM TV pour parlé de la volonté de l’apaisement du régime et encourager la France à en profiter !

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Mardi (19 janvier 2016 – 29 Dey 1394), le régime était vaincu et très menacé ! Il ne parlait pas des menaces de condamnation par d’autres pays musulmans ! Le clergé était en danger. Son pion Rohani, vaincu et sans ami, a annoncé l’intervention de Larijani en faveur des invalidés comme étant une action de solidarité avec lui, proposant une alliance pour résister à ses autres ennemis !

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Rafsandjani, qui avait sans doute été informé de cette tentative, révélait (dans Abrar) d’autres libérations de prisonniers par Washington, insinuant des négociations secrètes pour déstabiliser Rohani avant qu’il n’arrive à se renforcer par une alliance avec Larijani !

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Dans le supplément économique d’Abrar, il semblait vouloir provoquer la panique en soulignant les faiblesses du budget soumis par Rohani, notamment le manque de budget prévisionnel pour les premiers mois, appelé X/12e, au cas où Larijani refuserait le projet pour des raisons personnelles.

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Les chefs Pasdaran, rapprochés par les mollahs et à présent rejetés au profit de la girouette Larijani, avaient souligné la nécessité d’une riposte forte en dénonçant le projet de traçage des avoirs iraniens qui pouvait à tous les coups les exposer à des nouvelles sanctions ou une coalition internationale pour les virer !

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Rohani avait aussi organisé une rencontre pour exposer les perspectives radieuses d’une économie nouvelle offertes par l’accord-cadre de Vienne.

Larijani n’y était pas et il attaquait violemment le projet de budget par ses proches avec l’argument qu’il n’y avait aucune proposition précises mais uniquement des déclarations d’intention de développement du pays !

Rohani est arrivé très anxieux. Il a été un peu détendu par la présence massive des nantis du régime qui espéraient un miracle. Il a encore parlé de sa victoire sur les 5+1, sur la récession et l’inflation et pour embellir tout des investissements étrangers... qui semblaient loin après les annonces de nouvelles sanctions. L’attente des nantis a été déçue. Certains ont osé lever la main pour poser des questions, mais ils ont été priés de se taire et ne pas contrarier la propagande économique du président, dernier rempart du clergé pour se maintenir au pouvoir !

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Les Fondamentalistes qui étaient censés former un Parlement à son service ont aussi rejoint les critiques sur le budget et ont également sans cesse dénoncé le mensonge de 1000 LC en précisant que depuis l’entrée en vigueur de l’accord-cadre contraignant de Vienne il n’y avait pas eu une seule lettre de crédit demandé par un citoyen ou une entreprise étrangers pour investir en Iran !

Au prétexte de l’anniversaire de la victoire de Hamas sur Israël, le commandant en chef des Pasdaran a rejoint la fronde en affirmant qu’il était opposé à la diplomatie, à l’Arabie Saoudite et à Israël ce qui signifiait qu’il fallait faire parler la poudre dans le Golfe Persique ou du côté de Sud Liban, vaille que vaille !

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Les nantis déçus par Rohani devaient au retour à la bourse commencer à brader leurs actions pour fuir le régime qui était condamné par les sanctions, mais aussi, et surtout par l’absence d’une possibilité de riposte de la part de Rohani et enfin l’absence d’un soutien du bloc sino-russe qui laissait comme seule alternative une guerre perdue d’avance contre le monde entier !

Mais Washington a volé au secours du régime islamiste en lui proposant l’accès à tout un panel d’investisseurs de ses pays alliés en invitant à Davos son ministre des affaires étrangères et son chef de Cabinet Nahavandian qui est aussi le patron de la chambre iranienne de commerce et par ailleurs un ami d’Ali Larijani !

Là, c’était beaucoup mieux que les mensonges et les promesses économiques flous de Rohani ! La panique a cédé la place à l’apaisement et l’absence de la panique, les actionnaires institutionnels de l’État ont pu boursicoter sur un marché réduit pour faire monter l’index boursier et donner l’illusion que le discours du président des mollahs avait fait mouche et qu’ils disposaient de soutien des nantis pour continuer son mandat sans aucune remise en cause nuisible à ses patrons !

Cependant, les chiffres laissent supposer qu’il a eu encore de ventes par des vrais actionnaires et que le régime a perdu dans le jeu environ 80 millions de dollars de ses maigres réserves en devises.

Les mollahs ont saisi l’occasion et ont déclaré la guerre aux États-Unis par une directive du Guide mettant en garde contre la « perfidie des Américains ». On a compris que les mollahs entendaient cumuler les démarches commerciales possibles à Davos avec un bras de fer contre Washington pour déstabiliser ce dernier et le forcer à leur accorder des garanties fermes qu’ils ne seront pas inquiétés quoiqu’il arrive à leur régime !

Les 5-1 ont adopté le rapport biaisé d’Amano en insistant sur son côté positif pour persuader les mollahs de choisir l’apaisement !

Rohani a continué dans la ligne de provocation à Davos en appelant un par un tous les pays alliés de Washington et présents à Davos pour leur proposer des contrats. Il a aussi appelé les adversaires de Washington comme le Venezuela. Aucun ne lui a affiché son soutien, mais le régime a fait part de leur enthousiasme pour rassurer les paniqués que son dernier plan de provocation pouvait réussir !

Les Anglais qui veulent la perte du régime islamique iranien pour faire échouer le projet de suprématie pétrolière de Washington en Asie Centrale ont alors invité le ministre des Affaires étrangères du régime à leur conférence de Londres sur la Syrie pour énerver leurs alliés saoudiens et les amener à le condamner ! Le régime conscient de la ruse légendaire des Anglais a refusé de donner de réponse et on a compris qu’il avait vraiment peur de la condamnation de l’OCI au motif du terrorisme et la voyait comme l’antichambre de la genèse d’un front mondial à son encontre !

Washington, déçu par cette fuite en avant qui le forçait dans la voie des sanctions, a sorti de sa poche non officiellement la formule « toutes les options sont sur la table » par une intervention de l’ex-adjointe de Kerry, Wendy Sherman !

Washington a aussi songé à torpiller l’accord-cadre de Vienne en poussant via les investisseurs européens à la révolte contre ses sanctions par l’intermédiaire du think tank faussement européen E-CFR financé par Soros !

Il a enfin laissé voir sa disposition pour un nouvel arrangement économique très fort en affirmant avoir peur du verdict de la cour fédérale américaine dans le procès intenté par la Banque Centrale Iranienne contre les sanctions qui la visent !

Le gouvernement du clergé n’a pas saisi cette perche, convaincu que Washington allait céder par intérêt pour l’islamisme en Iran et qu’il devait seulement lui tenir tête en attendant qu’il cède.

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Mercredi (20 janvier 2016 – 30 Dey 1394), le gouvernement certain que Washington allait céder avant que l’Arabie Saoudite provoque un front hostile à son égard a encore crié à la une de son organe qu’il avait vaincu les sanctions !

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Le clergé se doutant que Washington allait fuir toute escalade par un excès d’apaisement avait mis à la une de son organe les missiles en réponse aux 11 sanctions dernièrement annoncées par Washington !

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Les Chefs Pasdaran se contredisaient par rapport à leur constat de défaite publié dimanche, car ils avaient rejoint la dernière provocation du clergé en se félicitant de la joie victorieuse du Guide face à la défaite des ennemis américains !

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Seul Rafsandjani ne participait pas à ce délire collectif, mais il aidait le clergé à éviter une panique en affirmant que la Banque Centrale qu’il contrôle avait promis de satisfaire les demandes de dollars par ses guichets sans variation de prix !

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Les deux responsables du gouvernement Rohani étaient donc à Davos avec le soutien de tous les dirigeants de tous les camps. Les nantis attendaient pour voir s’ils réussissaient leurs provocations. Il ne devait pas avoir de crise ce jour !

Mais la donne a changé quand l’OCI a condamné le régime pour son agression contre l’ambassade saoudienne ! Les mollahs et les chefs Pasdaran n’ont pu mobiliser la moindre personne en leur faveur dans les rues ! Ils ont préféré censurer la condamnation pour dissimuler leur défaite internationale et leur désaveu interne ! La bourse a plongé !

Washington a précipité en Iran son allié pakistanais Nawaz Sharif, proche des Saoudiens, pour encourager les mollahs à faire un geste et mettre fin à un processus qui risquait d’être très nuisible ! Ils ont conclu que Washington inquiet par la chute de leur islamisme était mûr pour céder. Ils ont repoussé la demande en affirmant même que Nawaz Sharif était venu les soutenir contre les Saoudiens ! Le Pakistanais contrarié par la bêtise des mollahs a abandonné sa mission !

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Le clergé en quête d’une escalade a mis en scène le soutien du Guide à tous les rejets de validations de candidatures par ses collègues du Conseil des Gardiens de la Constitution par un discours hostile à toute ouverture devant les responsables de l’organisation des élections ! Le clergé s’approchait ainsi des chefs Pasdaran tout en affirmant qu’il avait aussi des gens pour la mission de restaurer son autorité afin que les chefs miliciens ne commencent pas à exiger un accès aux futurs marchandages avec Washington en parlant de leur supériorité grâce à la portée médiatique de leurs missiles !

Mais sur trois photos, nous avons vu trois foules différentes. On avait un collage d’images d’archive. Le clergé proposait une alliance aux chefs Pasdaran sans avoir de troupes et de faits, on avait l’alliance de deux moignons de pouvoir.

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Le clergé trichait pour se maintenir en espérant un succès de ses provocations à Davos. Il ne voulait rien accorder aux Chefs Pasdaran qu’il appelait au secours !

On devait donc assister à un refus de coopération de la part des chefs Pasdaran et même un regain d’hostilité de leur part contre les pions des mollahs. Mais ils n’ont rien dit. Après leurs déboires sur mer ou encore leur incapacité à rassembler contre les Saoudiens, ils ne voyaient que faire sans mettre en évidence leur impuissance !

Le régime était divisé et faible. On n’avait aussi aucun signe d’escalade à Davos alors que Zarif avait parlé des missiles légalement permis pour l’Iran contre les sanctions illégales de Washington ! Les Américains avaient tout simplement oublié d’en parler ! Le plan de provocation à Davos semblait compromis !

La bourse a continué à plonger ! Le gouvernement a augmenté le nombre des grandes entreprises cotées retirées des ventes à 44 (réduisant le marché de 72%) pour stopper la chute. Puis, il est intervenu sur de nombreuses entreprises en faillite mais laissées actives qui constituent le reste de la bourse de Téhéran pour faire monter rapidement l’index et dissimuler sa déstabilisation et l’échec probable de plan de perturbation du calme rassurant des rencontres de Davos !

Le clergé a alors sonné l’appel par l’organisation du rassemblement de tous ses gouverneurs de régions et ses préfets pour dire qu’ils des ressources. Ils sont 400, mais il n’y avait que 40 personnes au rendez-vous !

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Rohani a fait un discours contre les invalidations  (donc contre le Guide) Le clergé n’a pas protesté : il virait de bord, préparant la récupération des « modérés » pour jouer l’apaisement et une politique plus douce en attendant de trouver une autre occasion de provoquer une escalade.

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Ali Larijani a jugé cette probabilité nulle ! Il a tenté d’assurer son avenir auprès des puissances étrangères notamment la Chine en fixant le prix de vente de la gigantesque mine de cuivre de Sarcheshmeh, une des plus grandes du monde, à seulement 11 milliards de dollars alors qu’elle pourrait apporter autant chaque année pendant plusieurs siècles !

Rohani a annoncé une tournée la semaine suivante en Europe : d’abord Italie (aujourd’hui soumise à Washington) puis en France (membre des 5-1) pour dire qu’il n’abandonnait pas l’idée de trouver des dollars et aussi diviser les 5-1.

En parallèle, il a aussi proposé une porte de sortie bis assez plaisante à ses nantis paniqués en leur permettant de fuir avec chacun un pactole de 100 millions de dollars vers la Russie sous couvert d’un transfert d’argent dans le cadre d’un plan légal d’importation plafonnée à 300 milliards de tomans !

Washington n’a pas apprécié les efforts des mollahs & associés pour provoquer une crise ou à lui échapper en livrant le pays et ses ressources à ses rivaux français, russes ou chinois. Le Sénat américain a affirmé que l’accord-cadre n’était pas le début d’une grande amitié, mais juste un programme de limitation et de contrôle des armements du régime des mollahs !

La présidence américaine a aussi évoqué la mise en œuvre stricte du programme de limitation de visas vers le territoire américain pour tous les gens s’étant rendu en Iran ! Mais il n’a pas officialisé la décision !

Washington a aussi offert une nouvelle occasion de deal aux mollahs en autorisant la reprise des relations commerciales de la Corée du Sud et des banques suisses avec les mollahs ! Il a aussi poussé ses amis suisses à organiser une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères du régime Zarif et les ambassadeurs de pays arabes intervenant contre Assad en Syrie ainsi que ses propres pions Di-Mistura et Kofi Annan et enfin le ministre des Affaires étrangères de son allié, l’Italie (1re prochaine destination provocatrice de Rohani), pour signifier que le plan de Rohani était voué à l’échec et voir si, en conséquence, la direction de ce régime à bout du souffle était prête à renoncer à ses provocations (pour des garanties fermes) et accepterait de s’aligner et évoluer dans le sens des intérêts sans marchander.

Selon le récit dévoilé tardivement par les Anglais, Zarif n’écoutait pas les questions et les remarques de ses interlocuteurs et se montrait impoli comme s’il voulait un clash et en l’absence de clash, il a tenté d’en provoquer un en attaquant le chef des services secrets saoudiens Turki Al-Faisal, mais n’a pu parvenir à son but. L’échec de l’entrevue a prouvé à tous que les mollahs ne croyaient pas à la possibilité de s’en tirer avec leurs casiers et continueraient à se battre pour obtenir des garanties de sécurité fermes bien qu’il ne puisse exister un contrat garantissant la survie avec un dirigeant déchu !

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Photo par Reuters prise lors de cette disputation délibérée.


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Zarif a caché sa nouvelle défaite en niant d’avoir participé à cette réunion. Washington a aussi gardé le sujet secret. Les Anglais ont balancé via Reuters pour nuire aux mollahs !

Après ce nouvel échec pour provoquer une escalade, les mollahs eux-mêmes ont perdu tout espoir de parvenir à une crise à Davos. Craignant des attaques de leurs rivaux, ils ont essayé de les contrer en relançant les soi-disant réformateurs du régime en leur accordant la plus grande salle du régime pour leur congrès prévu dans 24 h.

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Jeudi (21 janvier 2016 – 1er Bahman 1394), le gouvernement affirmait avoir charmé les investisseurs étrangers à Davos avec l’image d’un nouvel Iran islamique ! Il déguisait son échec en volonté de charmer ses ennemis américains !

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Les autres clans, y compris Rafsandjani (le chef et inventeur de la fausse modération), avaient repris les propos du Guide contre Washington, plébiscitant la provocation au lieu de chercher à gagner du temps par l’option dépassée et inopérante de la modération !

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L’Angleterre a continué à malmener le moral des paniqués du régime en affirmant qu’elle avait été le moteur des sanctions et avait entraîné les autres à durcir leur position contre le régime pour le coincer dans l’actuel accord-cadre de Vienne. Elle a aussi fait part de la réticence prudente de BP de revenir en Iran. La Russie et la Chine n’ont pas défendu le régime, lui laissant envisager que ses efforts pour parvenir à un bon deal avec Washington !

D’ailleurs, Washington a puni le retour à la modération simulée en s’opposant à la vente d’un avion civil aux mollahs pour leur rappeler qu’ils pouvaient s’opposer à leurs projets de rapprochement avec la France au moyen d’achat d’Airbus en raison de l’existence de plus de 10% de composants américains dans cet avion.

Washington a aussi annoncé l’application stricte de la loi sur les visas qui a pour but de limiter les voyages des investisseurs étrangers en Iran.

Par ailleurs, à Davos, Kerry a affirmé que le traçage des avoirs offerts au régime avait permis de constater qu’une partie de ces avoirs était déjà employée pour le financement du terrorisme. Cependant, il n’a pas annoncé de sanction dans l’immédiat pour ce financement et les a renvoyées « au moment venu » offrant aux mollahs de la marge pour changer de ligne !

En l’absence d’un signe positif de la part du clergé, Washington a fait inviter son rival Ali Larijani en Irak à l’occasion d’une réunion des chefs des Parlements de pays musulmans (qui sont pratiquement tous ses alliés) pour de longues négociations avec lui dans l’espoir d’en faire un allié ou du moins mettre la pression aux mollahs !

Les chefs Pasdaran étaient de facto exclus des équations par Washington. Pour être pris au sérieux, ils ont affirmé leur disposition pour une guerre totale contre Washington en disant que la semaine passée ils étaient prêts à faire un brasier de l’île Farsi si Washington avait essayé de reprendre ses soldats emprisonnés ! Washington a évidemment esquivé ces menaces d’un groupe de vieux gradés qui par peur d’être pris à partie restent toujours planqués.

Le clergé a aussi profité de l’échec de la provocation pour continuer sa solution de la modération en maintenant le prêt de la plus grande salle du régime aux faux modérés du parti NEDA (abréviation pour Nasl Dovvom Eslah-Talaban = Réformateurs de seconde génération... qui sont en réalité les mêmes qu’avant). Mais ce prêt n’a pas été synonyme d’un succès pour les « modérés du régime » ! Il y avait très peu de personnalités connues de ce courant et surtout très peu de jeunes !

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Le régime a caché sa défaite dans la propagande de l’existence d’une jeunesse réformatrice, mais islamique en déplorant par rumeurs interposées un « Fachancho » déviant (Fashion Show ou défilé de mode) dans une université islamique enseignant le stylisme ! Nous avons de sortes de Lady Gaga couvertes pour insinuer l’existence d’une jeunesse dissidente ! C’était tellement ridicule d’insinuer une dissidence avec des gosses des nantis ainsi déguisés. Cela montrait surtout que le régime n’avait aucun jeune à ses côtés. Les médias iraniens et américains dédiés à l’amplification ont préféré zapper cette mise en scène improvisée et risible qui montrait surtout l’isolement tragique et désespérant des dirigeants du régime islamique !

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Vendredi (22 janvier 2016 – 2 Bahman 1394), les mollahs & associés étaient sous l’eau ! Mais il leur restait l’option chinoise ! Il ne pouvait être question d’une adhésion spectaculaire du côté chinois, car ils sont haïs et ne peuvent se maintenir au pouvoir, mais ils pouvaient simuler une adhésion spectaculaire du côté chinois pour forcer Washington à leur accorder des garanties sécuritaires et financières définitives dans le cadre d’un transfert des pouvoirs vers ses pions.

L’attente fébrile du président chinois a été cependant perturbée par un fait inattendu qui a exacerbé l’isolement des mollahs et l’urgence de trouver une solution pour fuir. Le président sunnite du Liban, pays (qu’ils considèrent) comme un allié, devait intervenir à Davos. Il a accusé les mollahs d’ingérences nuisibles dans les affaires des pays arabes pour concurrencer l’Arabie Saoudite qui était pour eux tous le leader naturel de la région !

C’était une riposte des Saoudiens aux provocations de Zarif et un moyen pour empêcher les projets islamistes américains pour l’Iran. Mais l’intervention a eu beaucoup d’écho et aucun pays arabe ou musulman ne l’a contredit ! Par ailleurs, le Hezbollah ne les a nullement défendus ! Cela signifiait la rupture définitive du Hezbollah et de fait, l’anéantissement de leur capacité de nuisance pour mener leurs projets de change !

Le régime désespéré a changé de ton vis-à-vis de l’Arabie Saoudite dans l’espoir d’un apaisement pour une alliance contre Washington !

L’Arabie Saoudite n’a pas daigné répondre et Washington a puni cette provocation d’un genre inédit en insistant sur des inspections strictes, 24 h sur 24, 365 jours par an dans le cadre de l’accord-cadre de Vienne grâce à l’affectation de 130 nouveaux inspecteurs en Iran ! Il a aussi remis en cause le paiement de 1,7 milliards de dollars accordés pour la libération des prisonniers américains par les mollahs !

Les mollahs essayaient tout et rataient tout ! Lors du sermon de vendredi, devant une petite foule de vieillards usés (renforcée par Photoshop), le clergé a encore changé d’option en critiquant les modérés pour prendre leur distance avec cette option ratée, mais sans pour autant prendre une position claire en annulant l’option !

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cliquez svp pour agrandir : 6 personnes dans les 4 premiers rangs, puis beaucoup plus !


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Les Larijani ont repris leurs attaques contre Rohani, presque désavoué pour son virage modéré, pour le virer et s’imposer à sa place à la table des marchandages avec Washington ! Les chefs Pasdaran en ont fait autant via leurs miliciens étudiants et ont aussi parlé de la peur au ventre d’US Navy dans le détroit d’Ormuz pour entrer directement dans l’équation américaine !

Tous les gens du régime espéraient un deal avec Washington. Cela ne pouvait guère plaire aux Chinois, ils allaient arriver avec beaucoup de méfiance donc peu de complaisance. Les mollahs n’ont guère communiqué sur ce voyage qui risquait de ne leur permettre aucune manœuvre bénéfique.

Une semaine dédiée aux manœuvres pour imposer un deal avec Washington s’est ainsi terminée dans un silence rempli de craintes et de doutes au moment qui devait être son apothéose.

Nous avions évoqué une nouvelle ère de problèmes pour le régime. On y était. À présent, on pouvait présager une nouvelle semaine de paniques et conflits internes pour le régime à bout de souffle des mollahs & associés, désespérément à la recherche d’un arrangement qui ne peut exister !