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Iran : La semaine en images n°403
La grande dégringolade en enfer divin !

21.11.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 11.11.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Les mollahs lui ont accordé le droit d’agir tout en proposant des alliances privilégiées aux Russes, aux Chinois et aussi aux Français. Mais ces derniers ont refusé. Les parlementaires indociles ont intensifié leur effort contre Rohani ! Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause la suprématie du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique...

Washington a profité de l’extrême affaiblissement des mollahs pour relancer ses médiations, mais les mollahs ne cédaient pas. Washington a annoncé une inspection du site militaire de Parchin par son pion onusien Amano, proposant implicitement aux mollahs la possibilité d’une grosse punition ou celle d’un blanchiment !

La France y a vu une manœuvre pour un deal. Elle a programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a saisi l’occasion de la division annoncée des 5-1 en expédiant ses pions commerciaux en Iran pour exacerber les rivalités et briser les 5-1 !

La tension est montée en flèche au sein du régime avec la possibilité d’un deal. Tout le monde s’est empressé de jouer de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington !

La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. La France a été éliminée de facto comme un vulgaire catalyseur ! Mais l’opération « Amano-deal » a aussi échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Cet échec a déprimé tous les responsables impliqués ! Les tensions ont repris de plus belle ! Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés ! Les Parlementaires indociles étaient à l’affut pour dénigrer l’Accord signé par le clergé et son pion Rohani afin de virer ces derniers et prendre leur place pour s’octroyer les rares bénéfices dans les difficiles marchandages qui devaient suivre. Ali Larijani les a contrés pour avoir les faveurs du clergé. Les mollahs ont accepté les inspections, prêts à sacrifier les chefs Pasdaran... Ces derniers ont évoqué une force balistique hors du commun pour s’imposer comme les principaux interlocuteurs de Washington !

Mais Washington a esquivé toutes les provocations des mollahs, puis leur a encore proposé des deals pour un départ honorable notamment en lui demandant de s’aligner sur ses positions en Syrie.


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La dernière quinzaine, via l’Allemagne, les 5-1 ont demandé la participation des mollahs aux discussions sur la Syrie, pour dissocier ce projet d’un alignement sur Washington. Les Russes en ont fait autant. Les mollahs désespérés ont exploité cette triple sollicitation pour se faire désirer, encourageant les conflits et la crise régionale permanente pour qu’on leur fiche la paix. Mais ils n’y sont pas arrivés.

La panique a alors pris le dessus au sein du régime ! Par ailleurs, l’absence de mobilisation à l’occasion des deuils pour Hossein, la grande figure du Chiisme, a mis les mollahs & co devant la réalité de leur fragilité !

Washington leur a encore offert une porte de sortie par un alignement sur ses positions dans les discussions à venir à Vienne sur la Syrie ! Ils y ont pris la parole contre les Saoudiens sans aucun respect pour la Syrie ou leur supposé allié la Russie, mais ils ne sont pas parvenus à perturber le processus engagé et monnayer leur survie contre n’importe quelle décision sur la Syrie ! Ils ont montré qu’ils étaient indignes d’intérêts. Washington a évoqué le maintien de ses sanctions pétrolières...

La panique pouvait éclater et aller crescendo à l’occasion de l’échec prévisible de mobilisation interne pour la Divine Journée (Youm Allah) : l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine qui avait permis à Khomeiny de virer Washington de sa propre révolution islamique en 1980 !

Mais Washington qui veut garder l’Iran islamiste et de fait ne veut pas la chute du régime islamique, mais un retour de ses pions, encore a offert une nouvelle issue à ses dirigeants désespérés avec l’annonce de l’arrivée prochaine de l’un de ses pions européens l’allemand Martin Schulz, quelques jours après la panique qu’ils devaient vivre.


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Cette semaine, les mollahs & co avaient face à eux, mercredi, comme une épreuve insurmontable l’anniversaire de leur coup contre les islamistes de Washington. Puis, il y avait les marchandages avec Schulz en position de faiblesse. Ils devaient remonter la pente avant mercredi. Ils ont sans cesse mis en avant le résultat positif des discussions de Vienne comme étant le résultat de leur position exigeante sur la Syrie ! Ils ont sans cesse prétendu avoir déjà gagné et être en mesure de dicter leurs exigences pour provoquer une bonne synergie !

Mais cela étant faux, cela a encouragé les guerres internes entre les composants du pouvoir pour remonter dans le fil d’accès aux bénéfices des négociations ! Sans aucun discernement, chaque clan a critiqué le gouvernement et les autres pour l’absence d’aides à de nombreuses régions ravagées par des pluies torrentielles envoyées par le Bon Dieu apparemment en colère ! Le régime était en crise. La panique a refait surface.

Washington a aussi repris ses pressions pour presser les mollahs de plier avant que le régime n’arrive à un point de non-retour !

De fait, la semaine de la Divine Journée a été par la faute des mollahs et grâce à une intervention divine une sacrée descente aux enfers pour les mollahs & co ! Voici le récit de cette dégringolade qui a confirmé la débâcle en cours du régime des mollahs !



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La semaine dernière (23-30 Octobre 2015 / 01-07 Abân 1394) a été marquée par les efforts des mollahs à provoquer un grand désordre international avant et pendant des discussions internationales prévues sur la Syrie pour se poser un arbitre de la crise, débloquant la situation en échange de leur survie ou un départ avec les meilleures garanties de sécurité politiques et financières.

Les provocations employées avant ces discussions ont été un échec. La panique a de nouveau fait surface en Iran. Les mollahs ont redoublé de provocations. Washington a sans cesse montré sa disposition à un deal permettant leur maintien au pouvoir. Les mollahs ont alors acquis la certitude que Washington avait besoin d’un succès dans les discussions sur la Syrie et de fait, ils avaient une grosse marge pour agir.

Jeudi, dès son arrivée à Vienne, leur représentant Zarif a affirmé qu’il ne serait pas venu si Washington avait posé des conditions préalables pour sa présence, rejetant ainsi la possibilité d’un dialogue constructif comme le souhaitait Washington ! Zarif a aussi inversé l’ordre des rencontres faisant passer Lavrov après Kerry, pour encourager les Russes à se montrer proches et grâce à eux dynamiser le bras de fer avec Washington !

Washington a montré sa colère en affirmant par un adjoint de Kerry qu’il considérait le récent essai balistique des mollahs comme une violation de la résolution 1929 et de fait passible de sanctions. Mais Washington a aussi laissé la porte ouverte à un revirement du régime en affirmant que Kerry était optimiste après sa rencontre avec Zarif. Washington a enfin souligné sa volonté d’un revirement en leur faveur par une attaque sanglante contre ses propres ex-islamistes préférés en 1979 : les Moudjahidines du Peuple, installés normalement sous protection au Camp Liberty en Irak.

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Vendredi dernier (30 Octobre 2015 – 08 Aban 1394), en conséquence, Zarif et son équipe sont arrivés à la réunion de Vienne avec la certitude que Washington était aux abois et qu’ils pouvaient contrarier ses plans pour la Syrie pour le mettre au pas. Zarif a pris la parole pour transformer la rencontre en une interminable bagarre avec les Saoudiens, bloquant le processus sans aucun respect pour les Syriens et les autres participants en particulier la Russie qui est devenu le principal joueur avec ses milliers de frappes contre Daesh.

Washington a contré le chantage des mollahs en les excluant en douce des discussions au prétexte d’une rencontre en aparté entre Kerry et Zarif sur le dossier nucléaire, mais aussi sur les « prisonniers irano-américains » pour sortir de cette journée ratée avec un résultat positif permettant la poursuite des marchandages avec les mollahs !

La réunion a pu révéler qu’Assad obtenait les élections qu’il estime pouvoir gagner haut la main. Ce résultat exigé par ailleurs par la Russie ayant été décidé la veille entre les Etats-Unis, la Turquie, l’Arabie Saoudite et la Russie signifiait que la Russie avait eu le soutien des Saoudiens et peut-être de la Turquie ou du moins de soutien des Saoudiens qui pèsent plus que les Turcs au sein du monde musulman. Washington avait donc perdu la bataille diplomatique (notamment parce qu’il n’avait pas pu gagner le soutien des mollahs).

Washington n’a également rien obtenu dans les discussions entre Kerry et Zarif. Washington est alors passé aux menaces en excluant la levée des premières sanctions américaines visant les investissements internationaux dans le domaine pétrolier en Iran ! Puis il a programmé une autre rencontre entre Kerry et Zarif pour voir si les mollahs ruinés et menacés de plus de récolter plus de problèmes avaient plié. Mais, il n’en était rien !

De plus, les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus des marchandages, avaient créé un grand obstacle à un arrangement avec le clergé en arrêtant Siamak Namazi (ci-dessous), un important lobbyiste chargé (au sein du cabinet ATIEH BAHAR) d’opérer un rapprochement pétrolier et politique avec Washington ! Les chefs Pasdaran et les Larijani avaient aussi publié des noms d’autres lobbyistes du même niveau, laissant entrevoir d’autres arrestations pour couper les liens occultes avec Washington pour parvenir à un deal de passation de pouvoir.

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Washington avait été très attristé de l’arrestation de Namazi et les autres arrestations insinuées. Il avait évoqué de nouvelles sanctions via le Congrès. Ils prenaient le risque de défier la décision du Guide (rupture si nouvelles sanctions) pour sortir de l’Accord et aller au clash. Washington était pressé...

Mais cette fois, les mollahs n’ont rien dit car dans le contexte de l’arrestation, la direction de la crise était entre les mains de leurs rivaux les chefs Pasdaran ! On a compris qu’ils préféraient pactiser avec Washington plutôt qu’avec leurs miliciens désespérés et prêts à les sacrifier dans leur seul intérêt. Les mollahs avaient peur de leurs miliciens !

Les tensions entre les deux groupes devaient normalement s’intensifier au moment de l’anniversaire de la prise d’ambassade (par les jeunes Pasdaran) qui a permis à Khomeiny et ses vieux mollahs d’exclure de Washington de sa propre révolution islamique en Iran. Les Chefs Pasdaran pouvaient exiger une part plus conséquente du pouvoir.

Washington a cessé d’évoquer le cas de Namazi qui donnait du poids à l’interférence des chefs Pasdaran. Il a mis en valeur les mollahs en les associant aux progrès réalisés à Vienne pour se permettre continuer à les démarcher. Puis le chef pro-américain du Parlement Européen Martin Schulz a annoncé une grande visite à Téhéran dans une semaine donc après les interférences qui désespèrent les mollahs) pour rencontrer dans l’ordre son homologue Ali Larijani, puis Hassan Rohani, le représentant des mollahs, afin d’inquiéter ces derniers et leur arracher leur capitulation pour un départ sans le prix qu’ils exigent.

Les mollahs étaient face à une semaine difficile. Ils devaient contrer ou charmer les chefs Pasdaran pour remonter la pente et pouvoir tenir tête à l’ouragan Schulz ! Ils ont d’emblée censuré l’infirmation sur son arrivée et ses rencontres qui pouvaient évoquer des marchandages et attiser les tensions, les paniques, les crises.

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Samedi (31 Octobre 2015 – 09 Aban 1394), le gouvernement a affirmé haut et fort qu’il avait imposé son plan pour sauver Assad alors qu’il n’y était pour rien et que par ailleurs, il n’y avait aucun signe de reconnaissance de la part du principal bénéficiaire, Assad !

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A la une de Tehran Times, le clergé mettait en avant le « rôle déterminant du régime à Vienne » en minimisant à presque rien l’intérêt des rencontres ordonnées par Kerry pour empêcher Zarif de saboter la rencontre. Le clergé annonçait aussi l’attaque contre les Moudjahidines et il évoquait les inondations survenues dans tout l’ouest du pays comme un phénomène mineur en insistant sur le fait que contrairement à l’annonce américaine, El Nino n’y était pour rien. Le clergé prétendait donc tout allait très bien.

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Les Chefs Pasdaran parlaient aussi d’une victoire à Vienne mais, grâce à une diplomatie solidaire des Russes. Ils espéraient obtenir le soutien de Poutine.


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Rafsandjani avait adopté une position médiane puisqu’il se montrait aussi très coopératif (dans Abrar) avec le clergé en soulignant le rôle déterminant du régime à Vienne, mais lui mettait aussi la pression en révélant la divergence des versions iranienne et américaine pour la rencontre entre Kerry et Zarif, laissant voir que les représentants du régime avaient subi des pressions. Par ailleurs, le supplément économique d’Abrar soulignait le chaos des statistiques du gouvernement. L’un dans l’autre, Rafsandjani soutenait le clergé tout en dénigrant son gouvernement pour se hisser au premier plan dès que les choses iraient plus mal.



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Dans le Spiegel, l’Allemagne signalait le ramdam nocif des mollahs et la victoire des Russes avec une certaine gêne car elle avait sans cesse dénigré Assad.

Dans le New York Times, Washington signalait aussi le ramdam des mollahs à Vienne, mais sans évoquer sa nocivité. Il l’attribuait même le résultat final pour priver Poutine de cette victoire remarquable. Il espérait aussi semer la zizanie entre Poutine et les mollahs pour récupérer ces derniers qui allaient avoir une semaine difficile avec leurs frères ennemis les chefs Pasdaran.

Zarif de retour de Vienne a profité de cette position complaisante et anti-russe pour s’attribuer les mérites du résultat en faveur d’Assad ! Il a aussi évoqué de bonnes discussions avec Kerry sur la transformation de la centrale d’Arak en précisant que la prochaine étape de ses discussions se porterait sur la levée de toute restriction aux investissements étrangers en Iran ! Il répondait au maintien par Washington des sanctions pétrolières au motif des activités terroristes du régime.

Washington a mis un terme à ce triomphalisme en répondant à la bataille diplomatique perdue à Vienne par une aide de 100 millions de dollars aux opposants islamistes syriens soi-disant modérés et en affirmant que le régime des mollahs restait son ennemi n°1 dans la région !

Les Anglais ont aussi mis la pression sur le régime en affirmant via leur mae Hammond que la sécurité des Arabes (qui se disent menacés par les mollahs) était comme la sécurité de l’Angleterre et qu’ils comptaient y veiller en installant sous peu deux portes-avions actuellement en construction avec de nombreux chasseurs F35 dans le golfe Persique.

Par ailleurs, un attentat a visé la Russie parce qu’elle était considérait comme le vainqueur de Vienne et le sauveur d’Assad. Les mollahs, mais aussi les Chefs Pasdaran ont tellement été peinés par le manque d’attentat qui révélait l’insignifiance de leur rôle tant en Syrie qu’à Vienne qu’ils ont zappé l’info et de fait n’ont envoyé aucun message de soutien et encore moins de condoléances à leurs supposés alliés russes !

Par ailleurs, les Parlementaires des régions inondées, mis à rude épreuve, réclamaient près d’un milliard de dollars d’aides au gouvernement !

La panique a repris à la bourse notamment parce que le régime avait levé l’interdit de vente sur 30 très grandes entreprises (arrêtées la semaine dernière) pour affirmer que tout allait bien (35 très grandes entreprises restaient tout de même privées de vente).

Les chefs Pasdaran ont craint que les mollahs reculent : ils se sont dits prêts à punir Washington et ont aussi insisté sur les 9 conditions irréalisables du Guide à propos de l’accord de Vienne, qualifiant leur négligence de Haram (interdit par la charia), pour obliger le clergé à suivre ses propres directives, oeuvrant ainsi malgré son intérêt contre cet accord... provoquant de facto une grosse crise empêchant tout deal à se réaliser. Un célèbre vieil ex-Pasdaran qui avait joué le père en larme dans la comédie de la révolution verte en prétendant y avoir perdu son fils ainé a été appelé au secours : il a lâché cette posture de dissident pour rappeler avec fierté son passé de preneurs d’otages... D’autres ex-miliciens aujourd’hui présentés comme des modérés ont suivi son exemple dans leurs propres intérêts...

La situation interne pouvait s’aggraver avec la reprise de la pluie et de nouvelles inondations dans l’ouest de pays, comme ici à Khorram-Abad et à Boushehr.

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Le clergé en danger a annoncé la visite de l’Européen pro-américain Schulz en Iran pour montrer qu’il restait un partenaire valable de dialogue et de marchandage pour Washington et une partie de l’Europe et que de fait, le régime avait encore une chance d’obtenir un bon deal !

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Dimanche (1er Novembre 2015 – 10 Aban 1394), le gouvernement parlait des inondations et des secours (en réduisant le nombre des régions touchées et également en minimisant les dégâts)... Il parlait aussi du procès contre Zandjani (un proche de Rafsandjani) qui est accusé de détournements des fonds pétroliers... Mais il n’y avait pas un mot de l’attentat qui prouvait son insignifiance à Vienne. Bref, le gouvernement fuyait la réalité et en parallèle se donnait un rôle interne sympathique dans l’espoir de calmer les mécontentements et d’éviter une nouvelle crise de panique notamment à la bourse de Téhéran.

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Le clergé qui s’exprime dans Tehran Times en anglais avait offert sa une à Zarif et son (soi-disant) rôle décisif en Syrie !

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Les chefs Pasdaran critiquaient lourdement le gouvernement en révélant qu’il n’avait obtenu aucun contrat d’exportation utile pour l’Iran et avait seulement vendu contre 10 milliards d’euros le marché cosmétique (leur monopole) en autorisant la création d’une chaîne Sephora dans le pays !

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Enfin Rafsandjani évoquait aussi le procès contre son valet avec un ton hostile à ce dernier pour prétendre qu’il n’avait aucun lien avec lui ! Il continuait à ridiculiser le gouvernement en opposant les propos de Zarif à ceux de Kerry et en publiant les avis des participants aux discussions de Vienne. Plus important encore, dans le supplément économique d’Abrar, il signalait l’exode des capitaux de la bourse vers les banques, révélant poliment les ventes dictées sous les effets de la panique et de l’envie de quitter le pays.

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Washington a proposé un marchandage à Rohani en invitant Salehi son responsable de programme nucléaire au Japon au prétexte d’un apprentissage des normes de sureté atomique. In fine en coopérant avec les Japonais, Rohani devait introduire les Américains dans les secrets atomiques du régime en échange d’un soutien diplomatique. Salehi est parti immédiatement au Japon, discrètement (sans faire de déclaration), laissant de fait entrevoir l’ouverture de Rohani et son équipe de pactiser discrètement avec Washington en échange de garanties pour leur survie politique.

Le clergé n’a pas protesté : il était d’accord avec cette option et espérait obtenir sa part de garanties de sécurité !

Les Parlementaires indociles, mais aussi Larijani et ses partisans, ont craint un deal dans ces conditions. Ils se sont unifiés pour écrire une lettre ouverte au gouvernement l’invitant à appliquer pleinement les 9 directives irréalisables du Guide afin de piéger le clergé dans son propre refus de dialogue !

Par ailleurs, au prétexte d’interférences diplomatiques inconvenantes, ils se sont aussi insurgés contre les visites d’investisseurs étrangers qui sont les passerelles de marchandages pour Washington.

Enfin, les deux groupes ont chacun de son côté annoncé la création d’une commission de surveillance du Plan Global d’Action Conjointe pour avoir des raisons de taper à tout moment sur les projets de deal et par ce rôle de père Fouettard (et d’empêcheur de tourner en rond) négocier une part du gâteau des garanties pour eux-mêmes.

Ali Larijani a tenté de mieux dominer le jeu que ses Parlementaires indociles en décrétant (avec 5 jours de retard sur les événements) une commission d’enquête sur les inondations dans l’ouest du pays. Il a aussi imposé un rapport hebdomadaire au gouvernement le premier jour de chaque semaine pour exprimer ses objectifs et répondre sur les résultats de la semaine passée ! Il a aussi souligné son islamisme en proposant la création d’une institution dédiée au Coran ! Il s’est aussi invité à un rassemblement de pilotes vétérans pour s’approcher du clan des Pasdaran. Il a enfin programmé la révision de la loi sur la TVA réduisant à zéro les bénéfices des vendeurs d’or et les grossistes de bazar pour s’attirer les faveurs des nantis paniqués !

Rafsandjani a organisé une conférence sur Khomeiny et le Coran avec certains mollahs de sa bande, dont le fils de l’ayatollah Jannati (patron du conseil constitutionnel du régime & responsable de la validation des candidatures à toutes les élections), pour taper sur les Américains et se poser avec ses proches contre les ténors clergé qui dominent actuellement le pouvoir !

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Rafsandjani, (son neveu) le petit-fils de Khomeiny et à droit le fils de Jannati.


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Le clergé n’a pas apprécié la révolte active de ses subalternes. Il devait se protéger. Il a appelé à une cérémonie d’hommage pour les Pasdaran morts en Syrie pour se dire prêts à s’approcher des chefs Pasdaran ! La réunion a seulement permis de constater le manque de troupes des chefs Pasdaran ! Il est devenu clair que le danger ne venait pas de ces derniers (même s’ils le voulaient) et que par ailleurs, la cérémonie de l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine serait un bide !

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Le clergé devait contrer les forces contestataires et aussi sauver les apparences ! Son représentant, le Guide, a alors rassemblé les représentants diplomatiques (dépendant légalement des Pasdaran et réunis à Téhéran pour rencontrer Rohani et Zarif) pour remercier leurs efforts ayant permis la victoire des négociations nucléaires, mais aussi pour leur rappeler que les positions diplomatiques du régime devaient toujours être à 180° opposées à celles des Etats-Unis... Il a précisé que l’anti-américanisme était inscrit dans la constitution du régime (pichenette à Jannati) et eux (les ambassadeurs), en tant que les serviteurs et les soldats de cette constitution devaient l’affirmer par tous les moyens sur la scène internationale.

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Zarif a alors reçu immédiatement les représentants du régime pour leur dire qu’ils devaient suivre les directives du Guide, lâchant à son tour Salehi qui était en mission de marchandages au Japon !

En résumé, après la crise de la veille suite à la révélation des mensonges à propos de son rôle en Syrie, le clergé et son gouvernement avaient accepté de marchander avec les Américains et le reste du régime était entré en ébullition. Le clergé puis le gouvernement avaient désavoué les marchandages engagés au Japon pour se protéger contre la fronde de leurs rivaux.

Washington a renoué avec les menaces de sanctions en insistant sur la puissance balistique du régime après avoir publié (la semaine dernière) un rapport du Pentagone désignant le régime comme son principal ennemi en 2016 !

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La bourse devait sombrer dans la panique ! Selon les rumeurs, le dollar était en forte hausse ! Mais les media financiers ne signalaient rien alors. En fin de la matinée, la bourse a fini officiellement avec très peu de transactions (118 milliards de tomans). On en a conclu que les paniqués avaient délaissé le marché réduit par le gouvernement pour se déporter sur le marché des devises. Les réserves de dollar du régime étaient donc en baisse.

Dans l’après-midi, Washington a soufflé sans cesse le chaud et le froid, alternant les menaces et les ouvertures pour épuiser moralement les mollahs et les pousser à plier.

En fin de la journée, les chefs Pasdaran inquiets par un nouveau revirement du clergé ont organisé un débat entre deux de leurs experts notamment le faux dissident Ziba-Kalam pour souligner la pertinence de la fin de l’anti-américanisme pour sauver le pays du marasme économique dû à son isolement.

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Lundi (02 Novembre 2015 – 11 Aban 1394), le gouvernement se disait soutenu par le clergé en se référant à ses remerciements pour les négociations nucléaires. Par ailleurs, il promettait 40 milliards de tomans (10 milliards de dollars) d’aides aux fonctionnaires pour encourager les derniers fidèles à demeurer auprès du régime et les policiers-miliciens en rupture à revenir à ses côtés. Une conclusion s’imposait : le gouvernement avait peur.

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Le clergé rappelait ce matin son anti-américanisme pour se poser en patron du jeu et du régime !

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Les Chefs Pasdaran avaient repris le mot d’ordre du clergé. Mais ils parlaient aussi du débat organisé la veille en critiquant leur propre pion Ziba-kalam dévoilant sans risque ses arguments sur les mérites de la fin de l’isolement économique du régime ! Ils restaient dans un double jeu dévoilant leur manque de confiance en leur force et celle du clergé !

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Enfin Rafsandjani brimé dans ses ambitions se moquait du régime en mettant à la une l’anti-américanisme du clergé tout en affirmant qu’il n’était même pas capable de produire des pierres tombales. Il encourageait aussi implicitement la panique en signalant que le taux du dollar sans cesse régulé par la Banque Centrale iranienne avait dépassé le seuil psychologiquement critique de 3500 tomans.

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Le clergé n’avait pas réussi à s’imposer en se référant à ses tables de loi et le système restait instable.

Les Parlementaires indociles (les exclus des marchandages devenus enragés) ont alors révélé que le gouvernement, en parallèle avec la mission de marchandages de Salehi, avait aussi commencé depuis deux jours le démantèlement des centrifugeuses sur les sites de Natanz et de Fordo par des entreprises incompétentes et donc incapables de les démontrer proprement afin de pouvoir les relancer après la période de 8 ans imposée par l’Accord de Vienne.

Cela voulait dire que le gouvernement et le clergé n’avaient pas renoncé réellement aux marchandages via les Japonais et avaient seulement fait semblant pour calmer le contexte !

Les Parlementaires indociles ont exigé la fin de ces démantèlements des centrifugeuses pour saboter les efforts secrets du clergé pour satisfaire Washington et trouver un deal favorable à ses intérêts.

Les Parlementaires indociles ont au passage aussi remis en cause la commission parlementaire créée par Larijani pour surveiller le gouvernement signalant qu’elle ne faisait rien contre les dérives du gouvernement et oeuvrait pour les cacher !

Enfin, le chef des Parlementaires indociles, Zakani, a aussi pris la parole pour dire que les 9 conditions du Guide étaient le niveau plancher des demandes et la fidélité au régime signifiait de demander plus et non essayer de réinterpréter ces conditions au gré des intérêts personnels !

Ali Larijani et ses proches pris en flagrant délit de complaisance avec Washington sont restés sans voix ! Le gouvernement est aussi resté silencieux !

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Washington a eu peur que le clergé indirectement remis en cause sacrifie le gouvernement et compose avec les Parlementaires désespérés et enragés. Il a nié l’amélioration de ses relations avec le clergé et son gouvernement en insistant sur sa demande avortée de libération des prisonniers irano-américains pour contredire leurs rivaux. Dans le même genre pour sauver le clergé et de fait le système islamique utile à ses desseins régionaux, Washington a fait appel au site soi-disant d’information de MEMRI (dirigé par l’ex-patron israélien des services secrets) pour signaler le rejet de facto de l’accord par le Guide et pour affirmer la nécessité d’une nouvelle négociation directe sur le nucléaire laissant aussi un espoir aux paniqués pour passer cette crise !

Mais cela signifiait la poursuite des sanctions voire plus de sanctions pour un régime qui ne peut plus avancer et par ailleurs, tout cela était très ambivalent du côté des promesses et n’a pas satisfait les Parlementaires indociles ont continué à s’insurger à propos du démantèlement en secret des centrifugeuses en violation de la première condition du Guide à savoir la levée de toutes les sanctions avant le premier geste de complaisance du régime ! Ils ont aussi provoqué Washington par des cris de Mort à l’Amérique et la promesse d’une célébration grandiose de la prise en otages des diplomates américains !

Le clergé était accusé de trahison ! Grave quand on cite les tables de loi de Khomeynisme ! Les Parlementaires indociles voulaient lui ravir le pouvoir et engager par désespoir le régime dans un extrémisme sans souplesse qui avait déjà été désapprouvé par les nantis car ils sont partisans d’un bras de fer tactique et non d’une résistance idéologique psychorigide.

La panique a repris à la bourse. Les transactions ont frôlé rapidement le seuil critique de 200 milliards de tomans car le gouvernement avait diminué le nombre des entreprises interdites de vente 35 à 28 (sans doute pour alléger la menace sur ses réserves de devises).

Zarif, le mae et fusible de Rohani, a eu peur d’être désigné comme le responsable de ce démantèlement interdit et d’être sacrifié. Il a appelé les ambassadeurs (tous issus des Pasdaran) à l’accompagner pour un pèlerinage sur le tombeau de Khomeiny, comme pour affirmer son islamisme intégriste et être épargné ! Mais peu l’ont suivi de peur de couler avec lui !

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Rohani qui ne peut être viré a pris le contrepied du fusible Zarif en affirmant dans sa rencontre avec les ambassadeurs du régime qu’il avait réussi à libérer le régime des sanctions !

En début de l’après-midi, Ali Larijani a adopté une autre position dans sa rencontre prévue avec les ambassadeurs : il a salué l’accord conclu à Vienne avec les 5+1 était bonne et aussi conforme à la politique non alignée du régime comme inscrit dans la constitution, contredisant le Guide qui par son anti-américanisme donnait une direction alignée au régime ! Larijani copiait les positions des islamistes pro-américains de la révolution islamique qui avait Non-Alignement particulier refusant le rapprochement avec Moscou (comme les autres Non-Alignés). Puis Ali Larijani a longuement critiqué le régime et sa bureaucratie stipulant une économie très libérale (mondialisée=américanisée) pour sauver le pays, se plaçant de facto comme le candidat d’un renouveau du système islamique aux normes américaines !

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Il n’y avait aucune perspective positive pour les gens du régime : ils devaient périr par la faute du clergé et de Rohani d’avouer leur échec ou encore sacrifiés et exclus du système dans la purge libérale de la nouvelle république islamique d’Ali Larijani ! La journée de mardi risquait être aussi une journée de panique et de krach boursier !

Le chef des Pasdaran Jaafari devait rencontrer les étudiants de droit proches du régime, des membres de la troisième génération de la révolution islamique, ameutés par le chef des parlementaires indociles Zakani (3e photo). Ce dernier a été bien déçu car la mobilisation a été insignifiante. Ce grand désaveu des Chefs Pasdaran à 48 heures d’une commémoration qu’ils doivent organiser a démontré qu’ils ne pouvaient espérait mobiliser en dehors de leur rang !

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Il est devenu certain que mardi serait encore une journée de crise et de panique.

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Mardi (03 Novembre 2015 – 12 Aban 1394), on était à la veille de l’anniversaire de la Divine Journée qui a permis aux mollahs et aux Pasdaran de voler la révolution islamique aux islamistes américains plus présentables, mais tout aussi sanguinaires qui ont depuis longtemps jeté l’éponge malgré l’insistance de leur mentor yankee. Sans cette garde noire de réserve pour le maintien de l’islamisme en Iran, on était à 48 heures de la preuve du désaveu du régime islamique par ses derniers partisans !

Le clergé en péril avait opté pour la fuite en avant intimidante en reprenant le discours du Guide fait 48 heures plus tôt demandant à ses diplomates d’affirmer le caractère intégriste du régime !

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Le gouvernement Rohani restait sur ses positions en parlant de se sa victoire sur les sanctions se posant en alternative à la solution radicale des Parlementaires indociles ou la république islamique américanisée d’Ali Larijani ! On devait se contenter d’un méchant nul et vantard pour éviter des plus méchants que lui !

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Les chefs Pasdaran, désavoués par la mobilisation riquiqui pour leur chef, niait ce désaveu en annonçant une commémoration d’enfer pour l’anniversaire de la Divine Journée, dite aussi Seconde Révolution Islamique, leur permettant d’accéder vraiment au pouvoir !

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Les mollahs et leurs pions, mais aussi leurs rivaux les Pasdaran, avaient choisi la fuite en avant ! Seul Rafsandjani soulignait la défaite du régime en annonçant que la récession entrait dans son 22e mois selon l’aveu même du gouvernement et se moquait du directeur de la banque centrale nommé par le clergé qui affirmait au contraire une économie épanouie et en forme depuis 22 mois !

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On avait des dirigeants niant leur défaite et un ex-dirigeant insistant sur cette défaite ! Une nouvelle panique et l’échec de la commémoration de la prise de pouvoir par les mollahs pouvaient entraîner des crises graves pour le régime.

Selon la tradition, en cette veille de la divine journée seconde révolution islamique, le Guide recevait toujours les jeunes miliciens écoliers surendoctrinés chargés de la répression anti-émeute dans leur tenue militaire pour montrer la communion des jeunes avec le clergé. Mais au fil du temps, le manque de ce genre de personnel et le manque de confiance en leur fidélité ont changé le rituel. Le régime a d’abord renoncé aux jeunes miliciens armés allant peu à peu vers les écoliers en bas âge et pas armés. En ce jour, le clergé devait donc réunir des jeunes autour du Guide. Sur la photo de l’ensemble, il y avait deux fois trop de monde et aucun jeune et sur la photo prise au sol on avait un montage grossier ! Tout était faux. Le clergé n’avait pas trouvé de jeune milicien ou même de vieux milicien pour cette journée !

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Les Chefs Pasdaran avaient d’ailleurs décidé d’organiser quelque chose de leur côté, mais le résultat était pitoyable ! Ils ont continué leur fuite en avant en annonçant leur hostilité permanente aux Etats-Unis à l’occasion de la commémoration à venir.

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Washington a vite volé au secours de ce système islamique en difficulté en affirmant via Al Monitor que ce régime et le Hezbollah étaient désormais les champions de la lutte contre le terrorisme islamique, insinuant la fin des sanctions pétrolières pour terrorisme ! Qui peut mieux faire en terme de cynisme ? Un conseiller de Kerry a aussi que les Etats-Unis avaient peu d’expérience dans le domaine de suppression des sanctions et cela risquait de profiter à la république islamique et le sauver : une manière d’annoncer au régime des arrivages d’argent exceptionnels !

Les mollahs ou les Pasdaran n’ont pas réagi car il n’y avait rien d’officiel. Washington les incitait à se calmer sans leur donner la moindre preuve des changements qu’il annonçait !

Les Parlementaires indociles ont en revanche vu dans cette ouverture une proposition de deal pour les mollahs ! Ils ont insinué un deal entre Washington et le clergé en marge du démantèlement des centrifugeuses en précisant que les proches partisans de Larijani l’affirmaient. Les interpellés ont nié en insultant leurs accusateurs !

Le premier collaborateur de Zarif, Araqchi, tenté de calmer la crise en affirmant que le démantèlement des centrifugeuses n’était pas encore entré dans la phase opérationnelle et qu’il n’y avait aucun deal. Le représentant du régime à l’AIEA s’est aussi voulu rassurant pour les chefs Pasdaran en affirmant qu’il oeuvrait pour obtenir un rendez-vous avec Amano avant son rapport pour empêcher un rapport concluant à l’existence d’un volet militaire dans le programme nucléaire iranien et les exposant à de nouvelles sanctions. Mais ces collaborateurs de Rohani n’apportaient pas de preuves pour leurs affirmations.

Les chefs Pasdaran ont pris leur distance avec les mollahs tricheurs et menteurs en retirant leur média de l’exposition annuelle de presse et ont tenté de provoquer directement Washington en annonçant l’arrestation en septembre dernier de l’un de ces plus importants espions régionaux le libano-américain Nizar Zakka. Mais Washington a esquivé !

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Les chefs Pasdaran se sont alors tournés vers la Russie grâce à des condoléances tardives pour l’attentat de Daesh contre l’avion russe 4 jours plus tôt ! La Russie n’a pas répondu à leur appel. Ils ont alors envoyé leur camarade le commandant pilote Shâh-Safi chargé de l’armée de l’air en Chine pour solliciter le soutien de ce pays membre du Conseil de Sécurité et membre du groupe 5-1.

Les chefs Pasdaran ont aussi a

tenté de se montrer forts et capables en annonçant l’arrestation en Iran d’un important agent libanais de la CIA nommé Nizar Zakka. Londres a contré l’annonce des miliciens en détresse en révélant que l’arrestation avait eu lieu en septembre dernier...

On avait un vrai chaos !

L’activité boursière s’est intensifiée sous l’effet de la panique atteignant 245 milliards de tomans malgré le maintien évident de la mesure de gel des ventes pour les secteurs clefs qui constituent 80% du marché. Les patrons super-nantis du secteur pétrochimie qui sont issus du régime étaient très en colère. Le gouvernement a annoncé la sortie définitive du secteur de la bourse leur permettant de récupérer leurs capitaux, dans l’espoir que cela allège la panique en cours.

Mais cela a échappé aux paniqués du régime. Cela a surtout insinué que les hauts responsables s’approchaient d’un deal ! Les Parlementaires de Larijani ont lâché ce dernier en critiquant ce passe-droit seulement bon pour ceux d’en haut. Puisqu’ils avaient été exploités sans rien obtenir au retour, ils se sont peu à peu mis à insulter Washington pour saboter le deal qui semblait être négocié à ce moment !

Ali Larijani a mis fin à la chute des effectifs de son clan en décrétant la fermeture du Parlement pour 12 jours au prétexte d’accorder du temps libre aux députés pour préparer leur campagne électorale ! Mais ces derniers ont continué à parler dans les médias pour s’opposer en s’approchant des points de vue des parlementaires indociles. Pour garder ses troupes, Ali Larijani a dû s’aligner sur la tendance générale en critiquant le possible démantèlement des centrifugeuses et en insultant Washington sabotant ses chances dans le deal proposé ou comme président d’une nouvelle république américanisée !

Ce choix nous a paru bien idiot car ses rivaux, l’ex-négociateur (Jalili) et aussi le patron du journal Keyhan (le milicien tortionnaire Shariat-Madari), avaient programmé des rassemblements « Mort à l’Amérique ».

La mobilisation a été nulle dans les deux cas comme on le voit sur ces images : Jalili (4 photos) puis Shariat-Madari (4 photos). Ces deux échecs ont prouvé la faillite idéologique du régime. Mais également, ce choix de fuite en avant est clairement paru comme une solution extrême et désespérée pour la minorité au pouvoir qui a un passé lourd et zéro espoir de filer !

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On avait un régime en chute libre malgré les signes amicaux de Washington : une vraie descente aux enfers avant l’anniversaire de leur soi-disant divine journée de prise de pouvoir en 1980 ! Cette journée allait donc être une journée de crise politique et de panique financière.

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Mercredi (04 Novembre 2015 – 13 Aban 1394), le clergé réfutait les accusations de deal en affirmant que le Guide avait insisté sur son anti-américanisme dans sa rencontre avec les écoliers. Le clergé rejoignait ainsi la fuite en avant désespérée de ses derniers fidèles.

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Le gouvernement reprenait le même discours et appelait le peuple à la mobilisation contre Washington, pour dissimuler la défaite à venir ! Les autres clans y compris celui de Rafsandjani avaient fait le même choix de fuite en avant !

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Washington avait anticipé cette fuite en avant et déplorait dans le New York Times l’absence de toute possibilité d’amélioration des relations avec les mollahs, mais sans commenter les slogans à venir. Washington faisait aussi légèrement pression sur le régime via International Business Times en désignant l’achat d’un avion civil anglais comme une violation de l’accord de Vienne au prétexte que cet avion avait servi pour l’envoi d’armes en Syrie contre Daesh ! C’était un avertissement sur le cynisme américain et non une action sérieuse susceptible de pénaliser le régime et le faire dégringoler davantage.

Dans la matinée, les médias ont sans cesse parlé de l’arrivée de flots de participants vers les abords de l’ex-ambassade américaine en Iran avec de grandioses maquettes du dernier missile balistique des Pasdaran... mais on ne voyait pas d’images.

Finalement on a eu des images vers 11 heures : il y avait peu de monde, les visages étaient ternes, alors que le temps était ensoleillé, des corps déformés, des tailles différentes, des gens avec des éclairages différents et enfin zéro VIP y compris les champions de l’anti-américanisme de la veille. Par ailleurs, on ne voyait pas de grande foule sur la vidéo ni même celle des photos. La couleur des images tout particulièrement sur la vidéo était aussi sombre alors que le temps était clair (bulletin de la météo jointe : 1ère photo). Ceci signifiait des photos d’archives et des montages maladroits pour insinuer une bonne participation. Sur la vidéo (dernier document joint) la couleur est due à l’usage d’un filtre sépia pour utiliser toutes sortes d’images avec des expositions différentes.

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L’adjoint du mae Syrien était aussi à Téhéran et a rencontré tous les responsables dont Zarif sans faire état de remerciements de la part d’Assad. Il a aussi paru peu souriant comme son principal interlocuteur Zarif. Ce qui pourrait laisser supposer une mise au point syrien demandant au régime de ne pas jouer avec le destin de la Syrie pour ses propres intérêts.

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La matinée a aussi été marquée par l’absence de soutien chinois aux chefs Pasdaran et par des bagarres sans fin entre les Parlementaires indociles et Ali Larijani pour la maîtrise de la commission de surveillance de l’application de l’accord de Vienne selon les exigences du Guide !

L’enjeu était le contrôle des gestes d’apaisement vis-à-vis des Américains ou des 5-1 pour pouvoir exiger une bonne part dans les garanties de sécurité demandées aux puissances étrangères en particulier les Américains. Cela signifiait que les responsables du régime estimaient leur fin comme étant proche.

Ali Larijani a tenté de surpasser les Parlementaires indociles en consentant à surveiller la conduite du clergé à intégrer le Conseil de Sécurité du régime dominé par les mollahs pour montrer qu’il ne cherchait pas la guerre avec le clergé, mais une association (dans les efforts et les récompenses). Les Parlementaires indociles ont remis en cause la participation de ce conseil au prétexte qu’il n’avait pas protesté contre le démantèlement des centrifugeuses ! Le clergé est resté silencieux.

Le niveau des transactions boursières a cependant baissé de 32% passant de 245 milliards tomans à 167 milliards tomans. Mais le dollar était à nouveau en hausse. Les gens avaient délaissé le marché où ils n’y pouvaient vendre comme ils voulaient pour le marché des devises où ils pouvaient acheter assez librement et aussi parce qu’ils craignaient que cette divine journée ratée entraîne une crise grave poussant le gouvernement à bloquer ses ventes de devises pour bloquer leur fuite.

Washington a évoqué à nouveau via le Congrès la possibilité de nouvelles sanctions contre les mollahs ou les Chefs Pasdaran pour paniquer les dirigeants et les forces à capituler.

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Jeudi (05 Novembre 2015 – 14 Aban 1394), les Chefs Pasdaran et le clergé désespéré annonçaient une divine journée réussie. Le gouvernement annonçait la même chose s’engageant à son tour dans la fuite en avant car l’offre américaine était sans intérêt ! Mais Rohani lançait aussi un avertissement à ses contradicteurs en leur demandant de ne pas l’accuser d’être un infiltré (=un agent américain) !

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L’Angleterre a tenté de déstabiliser les vantards en révélant que l’Inde, principal acheteur du pétrole iranien par autorisation de Washington, avait baissé ses achats de 22% au cours du mois d’octobre (sous-entendu à la demande américaine).

Le gouvernement a affirmé sa volonté de résistance (malgré les menaces et des sanctions toujours plus lourdes) en précisant par l’intermédiaire de Salehi (encore au Japon) qu’il ne ferait rien sans l’annulation complète des sanctions à son égard ! Les Américains n’ont pas accordé de médiatisation à cette annonce.

Les Pasdaran ont aussi affirmé leur volonté de résistance à la pression économique en annonçant que le slogan de « Mort à l’Amérique » ne pouvait être abandonné !

Washington a abandonné les menaces qui braquaient les mollahs et les Chefs Pasdaran en leur faisant miroiter des contrats intéressant par l’arrivée samedi d’une grande délégation diplomatique et commerciale d’Afrique du Sud en même que son pion européen Schulz !

Le régime n’a pas répondu. Washington est passé à des menaces plus lourdes par la condamnation de 5 Iraniens pour terrorisme au Bahrein et l’expression de son inquiétude pour ses alliés arabes, ravivant de facto la promesse de maintien des sanctions au motif du terrorisme ! Washington a aussi mis en avant la (soi-disant) force menaçante des mollahs en prétendant qu’ils avaient des drones capables d’intervenir sur 3000km alors qu’en l’absence de satellite militaire, leurs drones ont tout au plus une portée de 180 km. Mais les mollahs désespérés ont confirmé les mensonges de Washington pour pouvoir continuer leur fuite en avant désespérée dans l’espoir d’obtenir enfin une porte de sortie sécurisée du pays où ils n’ont plus aucune base.

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Vendredi (06 Novembre 2015 – 15 Aban 1394), le clergé a poursuivi sa fuite en avant en affirmant que le peuple l’adorait car il l’avait sauvé de l’archaïsme rétrograde du Shah qui maintenait le pays loin de tout progrès ! Il a aussi affirmé avoir pris conscience que l’accord sur le nucléaire avait pour objectif d’infiltrer le régime et le détruire. Il a conseillé au gouvernement d’écarter cette menace en érigeant un mur autour de l’économie du pays pour le préserver des infiltrations malsaines !

Le mot d’ordre des mollahs à Rohani était « zéro dialogue avec Washington » pour retarder l’arrangement qu’il souhaite en espérant le forcer à leur accorder les garanties nécessaires pour fuir l’Iran en toute sécurité !

Les rencontres à venir samedi ne pouvaient aboutir sur aucun bon résultat économique pour le régime, sur aucune arrivée de dollar pour apaiser le gouvernement économiquement défaillant de Rohani !

Tous les courants ont adopté cette folle fuite en avant dans l’espoir de réclamer leur part de garanties en cas de succès de cette stratégie !

Washington a tenté d’intimider les mollahs par l’intermédiaire de Schulz annonçant qu’il allait parler des droits de l’homme et rencontrer les (faux) opposants issus du régime pour leur offrir la possibilité d’un vrai rôle dans une version américanisée de la république islamique !

Le clergé et ses pions n’ont rien dit.

Washington est revenu à la menace en reparlant d’abord du projet de paiement d’indemnité aux victimes américaines du terrorisme des mollahs en ponctionnant leurs avoirs gelés en Occident ! Puis il a ravivé l’option militaire en précisant qu’il pouvait aussi envisager des aides militaires aux Saoudiens et aux Egyptiens !

Les mollahs n’ont rien dit de peur de relancer les crises internes. Ils se laissaient peut-être une marge pour appliquer l’Accord de Vienne. Larijani a alors annoncé une grande conférence de presse avec son homologue Schulz pour être au premier rang pour pactiser avec les 5-1 ou avec Washington. Les journées à venir risquaient donc être la scène de conflit interne et de panique !

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conclusion(s) | Le clergé vivait cette semaine un enfer dans la hantise de l’échec de ses provocations lors de la conférence sur la Syrie, les risques d’opposition de ses rivaux et l’échec prévisible de la commémoration de sa vraie prise de pouvoir en 1980. Il s’est attribué la victoire diplomatique des Russes dans la conférence sur la Syrie pour éviter la panique, mais son mensonge avait été vite démasqué. Il a alors accepté de trouver un arrangement avec les Américains.

Les derniers compagnons du clergé avaient sombré dans la panique : les politiciens avaient cherché à le virer, les nantis à acheter des dollars pour fuir au plus vite. Il avait alors renié les négociations en cours mais en les continuant ce qui avait exacerbé les tensions. Ces rivaux avaient opté pour un anti-américanisme rude et primaire pour saboter ses marchandages.

Cette tendance n’avait pas été plébiscitée par les derniers fidèles de base. Cependant au final, le clergé avait dû suivre cette tendance radicale, suicidaire et impopulaire pour ne pas être accusé de trahison par ses rivaux. En milieu de semaine, l’anniversaire raté de la soi-disant divine journée de la victoire de Khomeiny sur les islamistes pro-américains en 1980 avait confirmé l’isolement du régime tout entier.

Les mollahs et leurs rivaux avaient alors choisi la fuite en avant anti-américaine pour provoquer une crise nocive à Washington pour le forcer à leur accorder des garanties nécessaires pour fuir ! Leurs derniers affairistes et leurs derniers cerbères avaient compris qu’ils devaient songer à préparer leur fuite ! La bourse étant alors fermée, ils s’étaient précipités sur l’achat du dollar mettant à mal les réserves de devises du pays !

On devait voir les mollahs & co s’entredéchirer pour assurer en priorité leurs intérêts. Washington parrain de l’islamisme moderne a volé à leur secours par la possibilité de contrat via l’Afrique de sud et la mise au pas des 5-1 par son agent européen Martin Schulz.

On a guère entendu les Français, les Allemands ou les Russes. Ils devaient se dire que Washington allait encore échouer et ils pouvaient préserver ce régime comme une barrière à l’expansion américaine dans cette région. Ils n’ont pas défié Washington et sa politique insensée espérant y trouver leur compte. Mais cela ne peut avoir de bénéfice pour eux car les mollahs ne songent qu’à les utiliser pour parvenir à forcer Washington à les reconnaître ou à leur accorder un passe-droit pour tous leurs crimes passés. Les Euro-Russes encouragent le cynisme des mollahs sans rien obtenir et font le lit de leur propre malheur en aidant le marchandage-chantage des mollahs. Washington obtiendra in fine son arrangement pour une nouvelle république américanisée qui pourra pactiser avec Daesh ou lui déclarer la guerre pour entraîner toute la région dans un grand brasier (qui fera passer la première guerre mondiale pour une banale partie de campagne).

Les Russes ont une politique plus claire vis-à-vis des mollahs en se contentant d’un soutien superficiel et verbal. Les Européens et notamment les Français ne voient que leurs intérêts commerciaux sans voir les conséquences géopolitiques de leur grand arrangement. Il faudrait qu’ils changent ou alors les terribles attentats de Paris seront un banal souvenir quand viendra le temps de la guerre entre les civilisations inventées par Washington & réalisées par ses pions !

Sortez du giron américain. Déballez leurs secrets terribles. Ne recevez pas Rohani. Rompez les relations avec les mollahs. Laissez-les s’entre-dévorer. Défaites la révolution islamique et dénonçant ses derniers défenseurs. Soutenez l’avènement d’un gouvernement laïque et patriote garant de sa stabilité et de celle de ses voisins.