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Iran : Semaines n°401-402
La guerre mondiale des complaisances !

18.11.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 24.10.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiés. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert, mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Les mollahs lui ont accordé le droit d’agir tout en proposant des alliances privilégiées aux Russes, aux Chinois et aussi aux Français. Mais ces derniers ont refusé. Les parlementaires indociles ont intensifié leur effort contre Rohani ! Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause la suprématie du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique...

Washington a profité de l’extrême affaiblissement des mollahs pour relancer ses médiations, mais les mollahs ne cédaient pas. Washington a annoncé une inspection du site militaire de Parchin par son pion onusien Amano, proposant implicitement aux mollahs la possibilité d’une grosse punition ou celle d’un blanchiment !

La France y a vu une manœuvre pour un deal. Elle a programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses camarades des 5-1 !

Washington a saisi l’occasion de la division annoncée des 5-1 en expédiant ses pions commerciaux en Iran pour exacerber les rivalités et briser les 5-1 !

La tension est montée en flèche au sein du régime avec la possibilité d’un deal. Tout le monde s’est empressé de jouer de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington !

La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. La France a été éliminée de facto comme un vulgaire catalyseur ! Mais l’opération « Amano-deal » a aussi échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Cet échec a déprimé tous les responsables impliqués ! Les tensions ont repris de plus belle ! Les parlementaires indociles ont intensifié leur effort contre l’Accord signé par le clergé et son pion Rohani, pour les virer de la direction du régime et s’y imposer afin d’être prioritaire dans les incontournables marchandages à venir ! Les chefs Pasdaran ont aussi soutenu cette action en douce pour être dans les marchandages, quels que soient les vainqueurs de ses joutes internes.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Les autres parties ont accompagné le projet pour faire partie de l’équation des marchandages à suivre... Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !


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La dernière quinzaine, les mollahs ont tout d’abord échoué à mobiliser les leurs pour relancer l’opération Martyrs de Mena par des deuils nationaux. Après cet échec, ils ont été à nouveau contestés en interne. Ils ont tenté une provocation express des Américains par un ordre du Guide interdisant toute négociation avec ces derniers ! Les Américains ont riposté en dégommant le n°2 des Pasdaran en Syrie chargé de coordination des milices chiites arabes du régime.

Le clergé et les chefs Pasdaran n’ont pas riposté. Pour les autres composants du régime, ils étaient faibles et pouvaient plier face à Washington pour sauver leurs peaux ! Les Parlementaires indociles ont encore renié l’accord de Vienne pour saboter ce deal et aussi pour se faire inviter dans le jeu. Ali Larijani, le chef du Parlement, a court-circuité leur initiative en faisant valider l’Accord de Vienne à ses propres conditions (très permissives), pour plaire aux mollahs et obtenir des avantages de leur part dans les négociations à venir.

Les Chefs Pasdaran ont alors mis en avant une capacité balistique (imaginaire) pour demeurer en tête de liste des ayant-droit aux bénéfices des négociations. Le clergé a tenté de limiter la casse en louant ses rivaux et en se montrant plus extrémiste qu’eux par la promesse de la rupture de l’Accord si les sanctions n’étaient pas abolies définitivement dans les plus brefs délais ! On avait de fait à nouveau une situation de fuite en avant, propice à tous les excès !


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Cette quinzaine, le régime avait face à lui comme une épreuve le deuil chiite d’Ashoura car il peine à organiser. Il devait trouver un moyen pour cacher le boycott qu’il subit et souligne son impopularité et sa fragilité.

Plus important encore, le régime entrait dans la phase de l’acceptation de l’Accord de Vienne : il devait montrer des preuves de sa coopération pour éviter plus de sanctions !

Or, le pouvoir en difficulté avait choisi la provocation. Il devait réussir dans ce domaine pour éviter un rapide retour de la crise politique et de la panique financière ! Le régime était dans une contradiction pénible, il n’a su prendre les bonnes décisions. On a eu une quinzaine de jours de propagande et la provocation de toutes part ! Voici le récit en images de 15 jours de manœuvres déraisonnables qui n’ont rien résolu et ont seulement souligné les failles du régime et empiré sa santé chancelante !



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La semaine dernière (10-17 Octobre 2015 / 18-25 Mehr 1394), les mollahs et leurs collaborateurs, les Chefs Pasdaran, honnis par le peuple, abandonnés par leurs troupes et en danger, avaient encore échoué à provoquer une crise régionale pour parvenir à un deal avec de raisonnables garanties d’immunité leur permettant de fuir le pays en toute sécurité. Ils s’étaient in fine alors réfugiés dans l’insinuation d’une force nucléaire pour obtenir une crise express.

Washington avait puni les vantards en supprimant le chef milicien Hamedani, le n°2 des Pasdaran chargé de la coordination des milices chiites arabes du régime en Syrie. L’absence de riposte de la part des mollahs et des chefs Pasdaran avait été vue comme la preuve de leur faiblesse du régime et la possibilité qu’ils plient face à Washington lors des marchandages à venir avec Washington via les Japonais.

Les Parlementaires avaient alors tenté de prendre le contrôle de ces marchandages désespérés en remettant en cause l’Accord cadre de Vienne. Ali Larijani avait saboté leur entreprise en validant l’Accord dans l’espoir de se placer en sauveur du droit aux marchandages du clergé désespéré et avoir ainsi droit à sa part de garanties d’immunité.

Les membres du clergé ne lui avaient pas dit merci, mais avaient profité de la validation pour autoriser des inspections afin de faciliter le deal avec les Américains ! Les Pasdaran avaient aussi autorisé les inspections dans leurs propres intérêts, mais avaient aussi annoncé un essai balistique pour se placer en haut de la pyramide des menaces, bien au-dessus des mollahs, et par une crise les doubler et prendre la direction de ces marchandages désespérés !

Les Américains avaient esquivé privant les chefs Pasdaran de leur objectif.

Ali Larijani avait profité de leur échec pour se poser en allié utile du clergé en adoptant les détails de l’application de l’Accord de Vienne.

Les chefs Pasdaran avaient renforcé leur argument en affirmant qu’ils possédaient une méga base souterraine pour leurs missiles balistiques et pouvaient attaquer tout le monde sans rien craindre au retour ! L’annonce était fausse, mais elle avait rassuré les paniqués car elle soulignait la détermination des chefs Pasdaran à tenir tête aux mollahs ! Ces derniers n’ont cependant pas dénigré l’annonce, car ils auraient signalé leur faiblesse ! Ils ont rejoint les Pasdaran pour ne pas leur laisser la direction de la crise !

Les Américains ont encore esquivé pour éviter une crise incontrôlable. Idem pour les 5-1. Cependant ces derniers ont esquissé une possible punition en évoquant l’essai plus tôt d’un missile isolé pour empêcher trop de complaisance de la part des Américains. Ces derniers ont été obligés de suivre pour garder la direction du bras de fer avec les mollahs ! Cela pouvait mettre les Pasdaran en vedette et encourager tous les autres à multiplier les provocations !

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Vendredi dernier (16 Octobre 2015 - 24 Mehr 1394), le clergé a tenté de restaurer sa suprématie en rendant hommage à ses chefs Pasdaran et aussi à Ali Larijani, avant de se placer plus haut sur l’échelle des menaces en promettant sans détour la rupture de l’accord de Vienne si toutes les sanctions n’étaient pas abolies dans 2 mois !

Washington a encore esquivé l’escalade souhaitée par les mollahs en ignorant leur menace et rappelant son ouverture à un arrangement via sa complaisance vis-à-vis d’investissement de ses alliés en Iran.

Les Européens du groupe 5-1 n’ont pas aimé la crise des mollahs ou ces arrangements qui allaient les exclure du jeu. Ils ont tenté de dissuader les mollahs en rappelant l’adoption sous 48 heures de l’accord-cadre pour la levée des sanctions si le régime continuait à appliquer l’Accord de Vienne. Ils ont aussi tenté de séduire les mollahs en insistant sur leur participation aux négociations sur la Syrie. Les Allemands ont rappelé la visite imminente de leur mae Steinmeier en Iran pour des discussions à ce sujet dans une conférence régionale organisée par préparer la prochaine Conférence de Munich pour la sécurité !

Dans ce groupe 5-1, les Russes ont tenté de dissuader les mollahs en insinuant des aides dans le secteur en crise de l’électricité en programmant la visite de leur ministre de l’énergie en Iran.

Les mollahs ont commencé à respirer car ils pouvaient utiliser la sollicitude des 5-1 (inquiets par le déclin de leur influence) pour mettre la pression à Washington. Ce dernier a alors parlé de la menace des missiles iraniens pour avoir le dessus dans le bras de fer avec les mollahs !

Les Russes ont freiné la demande pour limiter l’action américaine et aussi parce que Washington justifie le maintien de son projet ABM à proximité de la Russie au prétexte de la menace balistique des mollahs !

Washington n’a pas commenté l’opposition russe à la théorie de la menace balistique des mollahs car il ne voulait pas entrer dans une polémique susceptible de bénéficier à la Russie ni dans un schéma d’escalade susceptible de bénéficier à la propagande guerrière des mollahs ! Il a abandonné l’action ratée onusienne. Il a souligné la faiblesse sécuritaire des mollahs par une attaque terroriste dans le sud sunnite iranien contre un rassemblement de deuil chiite pour Hossein y faisant deux morts et deux blessés graves à une semaine de la commémoration d’Ashoura ! Ce coup risquait démoraliser davantage les derniers fidèles et réduire la participation officielle dans toutes les villes !

Silence à Téhéran. Les mollahs et surtout les chefs Pasdaran qui avaient tant parlé de leur répression exemplaire ont censuré la nouvelle de la fusillade s’exonérant d’expliquer leur faiblesse. Mais la nouvelle a été malicieusement diffusée par les médias persanophones étrangers. Les autorités ont alors reconnu les faits en précisant qu’ils avaient arrêté des suspects. Ils ont aussi programmé des rediffusion de leur faux reportage sur la base souterraine de missile pour rassurer les éventuels paniqués et pouvoir préparer le terrain à une escalade en marge de la présence munichoise des Allemands à Téhéran dans 48 heures !

On allait avoir droit à une journée d’agitation pour provoquer les Américains !

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Samedi (17 Octobre 2015 - 25 Mehr 1394), le gouvernement désespéré des mollahs avait attribué aux Allemands une annonce de la fin imminente de toutes les sanctions dans l’espoir de provoquer un clash avec le mae allemand dès son arrivée ! Les mollahs eux-mêmes ont signalé la fin du délai de réponse à l’AIEA laissant planer le doute sur leur coopération !

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Les ripoux paniqués ont aussi demandé implicitement l’arrêt de toute coopération en affirmant que Washington allait utiliser l’accord comme un cheval de Troie pour infiltrer ses partenaires en Iran et prendre le contrôle de bon business !

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Enfin, les Pasdaran, mais aussi Rafsandjani qui se veut un dissident, avaient évité toute polémique avec les mollahs dirigeants. On pouvait conclure qu’ils croyaient à la possibilité de la provocation recherchée et entendaient avoir sa part de cette crise bénéfique au régime !

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Le ministre des affaires étrangères Allemand est ainsi arrivé à Téhéran alors que tous les responsables du régime était dans une attitude hostile, prêts à engager les polémiques et engendrer une escalade ! Mais Steinmeier a gardé son calme et n’a rien dit, se contentant d’évoquer sa mission d’un tour de table régional sur la Syrie.

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Le régime terroriste des mollahs a organisé une conférence de presse avant la rencontre prévue sur la Syrie pour attaquer le terrorisme de certains voisins (Arabie Saoudite & Qatar visant indirectement aussi les Etats-Unis) pour engager l’escalade ! L’Allemand a esquivé la provocation en insistant sur la provocation.

Des journalistes du régime ont tenté le coup avec des questions sur l’essai balistique des Pasdaran qui avaient violé la résolution 1929, mais le diplomate allemand a refusé de s’exprimer sur le sujet en précisant que chaque partie devait faire des efforts pour que l’accord puisse aboutir. Pour bien montrer sa puissance, il a aussi affirmé que s’il n’y avait certes aucun cessez-le-feu sans Assad, il n’y avait selon lui aucun avenir avec Assad en Syrie !

Les mollahs avaient échoué et de plus ils ne pouvaient réussir à s’imposer dans la rencontre qui allait suivre. Leurs médias ont zappé la rencontre (ci-dessous) !

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Les médias ont aussi zappé l’état d’urgence dans de nombreuses régions ou villes (comme ici Ramsar) plongées sous les eaux par la faute d’une hausse des précipitations et du manque habituel des secours !

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La panique a repris ! Les ventes ont vite dépassé le seuil critique de 200 milliards de tomans. Le régime a dû stopper la vente de 66 grandes entreprises pour contenir le krach en étouffant soit 80% des titres qui comptent. La bourse a fini à 250 milliards de tomans de vente, mais sans la mesure massue du régime, les ventes auraient sans doute dépassé les mille milliards de tomans comme au moment de l’adoption de l’accord cadre Vienne qui a mis le régime sous le joug des 5-1 !

Le gouvernement a alors annoncé un plan d’urgence pour contenir l’inflation et relancer la croissance en accordant 10 milliards dollars aux banques pour financer des super-crédits à la consommation. Le gouvernement proposait donc de distribuer 10 milliards dollars à ses nantis paniqués pour les calmer ! La panique devait tomber !

Les Chefs Pasdaran n’ont pas apprécié la distribution des dernières maigres réserves de dollars du régime aux composants affairistes du régime. Ils ont tenté de provoquer une escalade en annonçant une méga manœuvre générale de toutes les forces armées dans 24 heures et pendant 3 jours dans tout le pays pour montrer la très haute capacité de riposte de leur milice ! En attendant cette manœuvre, ils ont aussi annoncé le renforcement de la police par le déploiement de lance-grenades RPG contre les éléments de menace intérieure.

Mais on n’a vu aucune image de cette police super-répressive. Ali Larijani a conclu à un bluff. Il s’est arrangé pour rencontre le mae allemand, le remerciant pour son rôle positif dans le dossier nucléaire, essayant de s’approcher de lui et se poser en alternative aux mollahs et aux Pasdaran provocateurs !

Steinmeier a estimé qu’il pouvait profiter de ces échecs : pour mettre la pression aux mollahs, il a annoncé qu’il restait en Iran pour rencontrer d’autres responsables (comme Rafsandjani), puis il a évoqué aussi des contrats commerciaux, mais en précisant que les deux pays devaient d’abord prendre le temps de se réconcilier par des projets de coopération culturelle et universitaire pour envisager des horizons de coopérations stables. Les 5-1 sont restés silencieux. Ils étaient donc dans le coup !

Washington a craint que les échecs du régime et ces manœuvres ne forcent les mollahs à s’arranger avec les 5-1. Il a tenté de saboter le deal en gestation en insistant (dans Daily Beast) sur la menace que représente le régime par une très poussive mise en valeur de la ville souterraine (factice) des Pasdaran ! Il a aussi rouvert l’option militaire en évoquant par l’intermédiaire de divers think tanks le rapprochement dangereux entre le régime et Moscou ! Mais il a cependant nié toute présence de la US-Navy au cours des prochains mois dans le golfe Persique, se laissant une marge pour éviter toute escalade contraire à ses intérêts ou pour aller plus loin si les mollahs ne réagissaient pas. Dans le même registre, Washington a également annoncé un certain réchauffement entre Obama et Netanyahou malgré les problèmes entre les deux hommes (pour ajuster le tir par la suite selon les réactions des mollahs) ! Enfin Washington a aussi souligné sa volonté de dominer le jeu en rejetant la possibilité d’un quelconque allègement des sanctions dans un délai de 2 mois comme le demandent les mollahs !

Pour résumer, les mollahs étaient donc en situation d’échec dans le projet de provocation d’une escalade. Ils avaient étaient mouchés puis déstabilisés par les Allemands sans être aidés par les Russes. Dans la foulée, ils avaient été désavoués par leur classe d’affaires, puis par leurs rivaux et à présent par les Américains ! Ils avaient aussi une montée de colère populaire en raison des inondations.

Enfin, le mois de Moharram dédié aux deuils du chiisme avait commencé sans donner lieu à des rassemblements comme on peut le voir sur ces images de Qom ou d’Abadan. Les mollahs étaient donc totalement désavoués par le peuple et aussi par ses derniers composants.

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Les mollahs ainsi totalement isolés et dépassés ne savaient que faire pour stopper leur chute. Ils ont cessé de communiquer. Ils devaient se consulter. On devait attendre leur réponse en anglais à la une de leur média Tehran Times.

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Dimanche (18 Octobre 2015 - 26 Mehr 1394), le clergé qui avait tout faux avait misé sur une escalade en reprenant les provocations de Zarif à propos de la Syrie.

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Le gouvernement des mollahs avait aussi joué la carte de la propagande rassurante en affirmant que l’Accord allait épanouir l’économie du pays ! Il mettait aussi en avant son plan pour une belle croissance !

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Les chefs Pasdaran, qui devaient lancer leur manœuvre d’intimidation, continuaient leur hostilité en défendant Zarif qui par provocation avait refusé les contraintes imposées par les 5-1 à la production de missiles (par leur milice).

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Enfin Rafsandjani, déçu par le ratage du plan de la méga provocation de la veille et intéressé par un rapprochement avec les Allemands, était revenu à une position dissidente en critiquant le plan de sauvetage économique de Rohani qui entendait stimuler la consommation des riches sans s’occuper de la vie très chère pour le plus grand nombre ! Dans Abrar, il titrait : n’attendez la baisse des prix ! Dans un autre journal (Arman=Objectif), il signalait la fusillade mortelle de vendredi soir à Dezfool dans le sud du pays en précisant qu’il s’agissait d’une action terroriste qui avait nécessité le déploiement d’une équipe spéciale.

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On avait ainsi, un régime à nouveau divisé à la suite le constat de son échec dans tous les domaines.

Les Pasdaran ont été ravis d’avoir annoncé des manœuvres car ils pouvaient s’imposer comme une force fiable dans ce contexte de division politique. Mais on a soudain perdu leur trace dans les médias, car comme on peut le voir ci-dessous, ils n’avaient pu trouver d’officiers et de soldats pour leur méga manoeuvre générale et l’opération se résumait à une sortie ensablée et fumeuse sur un site indéterminable !

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Les 5-1 ont profité de cet échec pour annoncer la première rencontre lundi à Vienne entre le régime et les signataires de l’Accord de Vienne pour faire le bilan des progrès faits de chaque côté. Steinmeier qui était encore à Téhéran pour malmener les mollahs a aussi précisé que la levée des sanctions ne pouvait se faire dans 2 mois et qu’elle aurait vraisemblablement lieu dans le meilleur des cas en février 2016 car tout dépendait de l’application des engagements pris par les mollahs dans l’accord-cadre de Vienne et des vérifications opérées par l’AIEA.

Le régime était dans une situation d’échec. Il a tenté de provoquer une escalade en interpellant Steinmeier par des étudiants (lors de sa sortie universitaire) sur la vente de gaz toxique à Saddam qui avait permis à ce dernier de tuer 110 habitants de la ville de Sardasht et d’en brûler gravement 8000 autres habitants en janvier 1988.

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Mais Steinmeier a encore esquivé la confrontation qui pouvait tourner à son désavantage. Le clergé était dépité. Il a tenté de provoquer l’Allemand en insistant via son mae bis Velayati sur la fin définitive des sanctions dans 2 mois ! Nouvelle Esquive de Steinmeier !

Les Chefs Pasdaran ont tenté de surprendre l’Allemand en parlant de nouveaux missiles déployés dans leurs manœuvres et la mise en œuvre de leur soi-disant propre S-300, mais ils n’ont pu l’entraîner sur un terrain polémique.

Steinmeier a continué son plan en allant vers Rafsandjani. Ce dernier a pris le contre-pied du clergé en affirmant que le régime pouvait dans son intérêt et celui des Allemands coopérer avec l’Arabie Saoudite ! Ces propos n’ont pas provoqué un tollé général. Ce qui signifiait que les mollahs dirigeants et leurs frères ennemis les chefs Pasdaran pouvaient envisager cette solution pour se racheter une immunité de sortie !

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Le clergé et les Pasdaran étaient HS ou sur le point de plier ! Ali Larijani a remis en cause l’accord de Vienne qu’il avait validé pour provoquer une crise sous sa propre direction, mais il n’est pas arrivé ! Il a aussi fait appel aux membres de la chambre iranienne de commerce pour critiquer la politique économique de Rohani, mais son initiative (ci-dessous) n’a pas eu le succès qu’il espérait. Il s’est alors mis à dénigrer les membres du gouvernement au Parlement, laissant entrevoir le retour de projet de révocation pour promouvoir sa propre carrière !

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Le clergé lui a rappelé sa mainmise sur les élections via le conseil des Gardiens de la constitution...On avait un régime en échec et dans une guerre interne totalement stérile susceptible seulement d’entraîner son implosion !

La panique a repris à la bourse de Téhéran dépassant encore le seuil critique de 200 milliards tomans malgré l’arrêt forcé d’activité imposé par la direction du régime pour un nombre plus important des entreprises qui comptent !

Washington a expédié un représentant kurde vers Ali Larijani, mais n’a pu obtenir son accord à un arrangement. Il a tenté une médiation par l’offre d’investissement de ses alliés écossais. Enfin, Obama a doublé les Européens en annonçant avant leur annonce de fin des sanctions un décret présidentiel pour la levée des sanctions si le régime appliquait l’accord de Vienne !

L’Europe a aussi signé le décret de la levée de ses sanctions en insistant sur le fait que c’était aux mollahs d’agir. La Chine a félicité ces appels de pied des 5-1.

Les mollahs n’ont rien répondu à ces annonces. Ils ont seulement nié avec force des rumeurs sur l’absence d’immolation de drapeau américain lors de la cérémonie de la commémoration de la prise de l’ambassade américaine dans 2 semaines, laissant voir qu’ils allaient surtout continuer la provocation pour entraîner une crise et pouvoir s’échapper de l’accord-cadre de Vienne !

Washington a répondu en soulignant la menace balistique des mollahs et en prévoyant un processus long pour sortir des sanctions.

Le régime était encore en situation d’échec et exposé à de nouvelles crises internes.

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Lundi (19 Octobre 2015 - 27 Mehr 1394), le gouvernement des mollahs avait axé sa communication sur la fin des sanctions annoncée par Obama et par l’Europe. Il publiait aussi un tableau des crédits proposés pour relancer la consommation. La mesure phare de l’annonce était un prêt de 25 millions de tomans (8000 dollars, mais 14000 remboursables en 10 ans) pour financer l’achat d’une automobile.

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Le clergé avait largué son pion bonimenteur et espérait une crise en utilisant Larijani affirmant la rupture de l’Accord en cas de menace évoquant de nouvelles sanctions !

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La direction du régime était en crise car les mollahs et leurs pions n’affirmaient pas la même politique. Leurs rivaux les Chefs Pasdaran se moquaient du clergé et de ses pions en précisant qu’ils avaient obtenu un arrêt théorique des sanctions ou encore une issue peut-être dans 2 mois !

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Rafsandjani critiquait encore la politique inflationniste de Rohani et les ultras de Keyhan tentaient de contrer la propagande des mollahs & co en publiant la liste des engagements pris par le régime à Vienne.

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Steinmeier qui avait quitté l’Iran continuait à faire pression sur le régime grâce à une interview du quotidien anglais arabophone d’Al Shargh al Awsat insistant sur l’application rigoureuse de l’accord par les mollahs !

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Washington avait aussi augmenté sa pression en affirmant via US Today qu’il n’y avait aucune date pour l’entrée en vigueur de la phase exécutive dans l’accord de Vienne, donc aucune date précise pour la levée des sanctions dont souffrent les mollahs !

La situation n’était pas brillante car les adversaires internationaux des mollahs avaient plus d’atouts dans leur jeu !

Rohani a eu peur de perdre le soutien de ses chefs en raison du choix de la propagande au lieu de jouer encore la provocation. Il a réuni ses ministres pour parler du martyr d’Emam Hossein et pour prier en sa mémoire (il priait pour lui-même) ! Il a aussi révélé qu’il avait choisi la tactique de Hossein à Vienne ! C’était pitoyable.

Puis le gouvernement a organisé la Journée Internationale de l’Exportation en offrant un buste doré à Zarif pour insinuer la fin des problèmes ! C’était encore plus pitoyable et même débile.

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Le gouvernement a aussi annoncé le début d’une grande conférence pétrolière jumelée à une exposition avec les représentants de toutes les grandes compagnies mondiales. L’opération avait sans doute été programmée pour faire saliver les Allemands, avant d’être oubliée face à l’attitude fermée de Steinmeier, puis à nouveau mise en valeur comme dernier plan B, mais ce fut encore un bide. Le magouilleur ministre de pétrole Zanganeh n’a pu dissimuler sa peine ! Le régime a aussi compris que le joker pétrolier ne marchait plus !

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Le clergé désespéré a décidé de réunir les organisateurs du pèlerinage du Hajj autour du Guide pour reprendre par son biais les accusations de meurtre contre les Saoudiens pour la bousculade mortelle provoquée par ses propres soins à Mena. La mobilisation a été très faible et par ailleurs le ramdam anti-saoudien n’a eu aucun écho ni dans le pays ni ailleurs !

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Après cette quadruple défaite désespérante des mollahs et de leurs pions, les chefs Pasdaran ont tenté de briller en annonçant la mise en service d’un nouveau radar à 100% iranien capable de détecter les ennemis à 600 km.C’était également pitoyable car on était loin de leur grandiloquent rugissement balistique !

Ali Larijani a repris son offensive anti Rohani au Parlement en affirmant que son plan de sauvetage économique était à but électoral et ne pouvait résoudre aucun des vrais problèmes économiques des Iraniens. Le comité de direction du Parlement composé de ses pions a aussi interpellé le gouvernement pour savoir pour quels projets il avait par avance dépensé les avoirs gelés à l’étranger qui allait lui être restitués ! Ce comité parlementaire d’Ali Larijani a aussi entamé un bras de fer direct avec Washington en invitant le pouvoir judiciaire (dirigé par Sadegh Larijani) à condamner lourdement l’espion américain Jason Rezaïan !

Le clergé s’est gardé de critiquer Ali Larijani et Washington l’a ignoré. Situation d’échec. Amertume d’enlisement : la panique a été encore au rendez-vous malgré la mesure massue de retrait forcé des très grandes entreprises du marché !

A Vienne, les 5+1 ont évité les sujets qui fâchent en insistant sur la coopération et en proposant une rencontre tous les 3 mois pour vérifier les engagements du régime. La Russie a aussi pressé les mollahs en affirmant le début du transfert de l’uranium enrichi vers son territoire et aussi le début de conception pour un nouveau cœur pour la centrale d’eau lourde d’Arak.

Washington a alors repris des médiations via ses alliés (dont l’Inde) dans l’espoir d’utiliser la détresse prévisible des mollahs. Ces derniers ont dit oui aux offres sans assouplir leur position. Washington a puni leur résistance en critiquant la hausse des pendaisons en Iran par l’intermédiaire de son pion onusien Ban Ki-Moon !

Au final, le régime avait tenté des provocations sans rien obtenir d’au retour que des crises internes ou encore des menaces de nouvelles sanctions ! Il pouvait s’attendre à une nouvelle journée agitée.

Durant la nuit, le régime tout entier a une nouvelle preuve de son impopularité avec l’absence de manifestation de tristesse religieuse à l’occasion du mois de Moharram à quelques jours des journées emblématiques de Tassoua et Ashoura qui allaient avoir lieu en fin de la semaine et au premier jour de la semaine prochaine.

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Mardi (20 Octobre 2015 - 28 Mehr 1394), le gouvernement annonçait un avenir serein dans l’application de l’accord de Vienne en se mettant sur le même pied d’égalité que les 5+1 ! Il citait aussi Larijani comme un partisan de cet accord sans évoquer ses réserves ! Le gouvernement était dans un pur déni des réalités hostiles qui l’entouraient (l’intransigeance des 5+1 et la rivalité de Larijani) !

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Le clergé avait repris le dernier discours anti-saoudien du Guide qui n’avait fait aucune étincelle ! Il était aussi dans le déni de ses échecs !

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Les chefs Pasdaran avaient aussi repris ce discours pour faire oublier leur propre échec dans leurs manœuvres et aussi pour se rapprocher des mollahs dans l’espoir de faire partie d’une éventuelle négociation dictée par la peur.

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En revanche, Rafsandjani était de plus en plus « dissident » en semant la zizanie par la révélation que la Banque centrale Iranienne dirigée par les mollahs avait secrètement accordé 200 millions de dollars aux banquiers ripoux du clergé pour faciliter leurs propres fuites ! Dans le même souci de semer le chaos, il précisait que la chambre iranienne de commerce avait rejeté le plan économique de Rohani !

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Washington s’était aussi invité dans ce panier de crabes en affirmant par le Wall Street Journal en référence aux menaces balistiques et autres que ce régime était incorrigible et qu’il fallait oublier toute complaisance susceptible de le renforcer. Mais aussitôt après avoir ainsi dépouillé les mollahs & co de leurs menaces potentielles, il a également fait état d’un tir réussi d’un missile anti-missile mer-air (SM- Block IA), neutralisant la supposée menace des Pasdaran afin de ne pas se voir obliger de parler de l’option militaire. Son but n’était donc pas de partir en guerre contre les mollahs & co, mais de les mettre face à leurs faiblesses pour les amener à plier !

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Les Chefs Pasdaran ont annoncé la fin de leur manoeuvre par un tir réussi de leurs F4 contre un drone ennemi, évitant les polémiques possibles sur leur armement vétuste contre les missiles ultra-perfectionnés de Washington sur les derniers types de missiles balistiques !

Ali Larijani a profité du retrait des chefs Pasdaran pour se rendre à la conférence moribonde sur le pétrole pour parler de sa volonté d’assurer la sécurité de la région face à Daesh qui avait pour 30 milliards de dollars d’armes entre les mains ! C’était du grand guignol sans le soutien des Chefs Pasdaran eux-mêmes privés de troupes !

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Les Parlementaires indociles, absents des joutes internes depuis leur défaite face à Larijani, ont profité de l’échec de ce dernier pour monter au créneau dénonçant les centaines de milliards de tomans accordés par Rohani aux ripoux paniqués. Ils ont accusé Rohani de vouloir acheter une victoire dans les élections législatives à venir. Ils ont aussi attaqué le gouvernement pour le népotisme effréné de ses ministres dans le secteur pétrolier, se montrant prêts à malmener le clergé pour exiger une plus grande part dans les négociations à venir !

La bourse s’est calmée enfin. Les paniqués voyaient d’un bon œil l’envie de pouvoir de ces jeunes intégristes, prêts à casser le gouvernement du clergé pour l’empêcher de mollir et trouver un arrangement dans leurs seuls intérêts !

Washington a montré sa désapprobation en rendant hommage via son représentant onusien à Shirin Ebadi, membre de la fausse opposition interne, indiquant qu’il pourrait oublier son plan d’apaisement et centrer les débats sur les violations des droits de l’homme !

Ebadi s’est rendue à l’invitation, mais dans l’intérêt du régime, elle a oublié de parler des questions de droits de l’homme en Iran, évitant une nouvelle journée de crise lors de la dernière journée boursière chez les plus nantis paniqués à peine rassurés par les Parlementaires indociles.

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Washington a oublié la menace par l’évocation des droits de l’homme et a opté pour la diabolisation encombrante du régime par un rapport militaire (ci-dessous en PDF) sur la menace de l’alliance (par ailleurs inexistante) entre les mollahs, les Russes et les Chinois !

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Mercredi (21 Octobre 2015 - 29 Mehr 1394), le gouvernement affirmait que la fin des sanctions allait être synonyme de la relance par la reprise des exportations . Or, la production étant en chute libre en Iran et toute ouverture par la fuite des capitaux et l’arrivée des investisseurs étrangers pour annexer les industries moribondes du pays ! Le gouvernement tentait de rassurer les paniqués en laissant voir la possibilité de fuir (après avoir liquidé leurs avoirs) !

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Le clergé, était en désaccord avec ses pions , car au lieu de promettre la fuite aux super nantis paniqués, il tentait encore de provoquer une escalade en mettant en avant les capacités des Pasdaran notamment un drone kamikaze roulant (qui est en réalité un jouet téléguidé).

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Ce recours aux Pasdaran avait été décidé sans eux ou sans leur approbation, car ils ne parlaient pas de ce joujou mais d’une météo hivernale très défavorable en raison d’El Nino et du déni de cette réalité désagréable par l’organisation météorologique du régime. Les Chefs Pasdaran ironisaient sur la perception des réalités, invitant implicitement les plus intransigeants à accepter un apaisement pour échapper à un hiver très froid et dangereux en raison du sérieux manque de ressources énergétiques du régime.

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Rafsandjani signalait aussi la chute des revenus en devises , invitant implicitement les autres à composer avec Washington.

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L’horizon du régime était sombre ! Les plus durs invitaient les autres à pactiser avec Washington ! Ali Larijani a organisé une prière pour Tassoua (prévu pour vendredi / donc dans 48 heures) pour se rapprocher du clergé ! Peu de gens étaient à ses côtés !

Poutine qui recevait alors Assad à Moscou (ci-dessous) a créé la surprise en invitant Ali Larijani de parler jeudi dans le dernier panel de la conférence de Valdaï sur la sécurité régionale (un congrès qui avait débuté lundi et devait finir jeudi à 20h par un dîner de gala). Poutine entendait empêcher le régime de basculer dans le camp américain ! Il a aussi annoncé l’arrivée à Téhéran du ministre russe d’énergie dans la journée, ainsi que l’envoi d’une grosse délégation commerciale en novembre prochain.




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L’invitation de Poutine (à Ali Larijani) au moment où il recevait Assad a été une bouffée d’air pour les désespérés du régime. Ils pouvaient être sauvés grâce aux intérêts suprêmes des Russes ! Ils pouvaient aussi utiliser cette sollicitude et d’éventuelle aide énergétiques pour rebondir et faire monter les enchères avec les Américains ! La tension qui avait commencé à monter à la bourse de Téhéran s’est arrêtée sous nettement en-dessous du seuil critique de 200 milliards de tomans.

Ali Larijani a été ravi d’être au centre de l’initiative russe contre un arrangement avec Washington ! Il pouvait l’utiliser pour ses propres ambitions. Il se voyait déjà propulsé vers le sommet du régime ! Il a vite oublié sa journée de prière, a fait un discours sur le rôle positif de la Russie en Iran avant de s’envoler pour Valdaï (situé à 4 h de vol) dans l’espoir d’y jouer en 24 heures son destin d’Assad d’Iran (la combativité en moins) ! Une ambition cependant bien incertaine car Poutine n’était pas à Valdaï mais à Moscou !

Les mollahs n’ont pas aimé la mise en valeur d’Ali Larijani. Ils devaient se placer au-dessus de lui. Le Guide qui les représente a annoncé (dans un document sonore lu par un tiers) : l’acceptation de l’Accord de Vienne à condition que les 5+1 décrètentr par écrit la fin définitive et irréversible de toutes les sanctions adoptées contre le régime. Ce qui revenait à un refus programmé de l’Accord. Le clergé profitait de l’alignement inacceptable de Larijani sur les Russes pour acheter l’immunité pour le régime et un bon avenir pour ses membres.


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Washington n’a pas aimé cette escalade de facto . Il a censuré l’annonce du Guide et a affirmé sa disposition pour un marchandage direct par l’invitation du pion des mollahs Rohani, chez ses alliés italiens, début novembre (avant l’arrivée des investisseurs russes en Iran) ! Les mollahs ont alors sollicité une rencontre officielle avec le pape pour sonder la disposition de Washington à une solution comprenant leur absolution suivie de leur maintien au pouvoir. Washington (qui malmène le Vatican en raison de ses liaisons troubles) n’a pas fait pression pour cette rencontre, montrant qu’il ne voulait pas maintenir les mollahs, mais leur accorder une sortie raisonnable !

Les mollahs ont alors annoncé publiquement l’invitation de Rohani à Rome tout en précisant qu’il était aussi attendu à Paris pour obliger les Américains à se montrer moins intransigeants et aussi pour rassurer leurs paniqués !

On avait vécu une journée extraordinaire avec la prévision d’un hiver terrible, le choix apeuré des Pasdaran de pactiser avec Washington, la main tendue par Poutine et enfin le retour des marchandages directs à hauts niveaux en terrain ami !

Le régime avait frôlé l’effondrement et les mollahs repartaient à nouveau en pole position pour des marchandages en priorité dans leurs seuls intérêts !

Divers groupes du régime dont les Parlementaires indociles ont félicité l’Accord très conditionné du Guide au Plan d’action commune de Vienne pour casser la censure américaine à ce sujet et aussi pour bloquer le clergé dans sa propre tactique de refus de tout compromis ! Leur chef Zakani a décrété cet Accord très conditionnel comme le dernier mot du Guide pour sceller le piège des mollahs sur eux-mêmes ! Les ultras désespérés ont aussi insisté sur ce même schéma interdisant les deals simplifiés ou au rabais.

Le clergé n’a pas répondu , il a fait diversion en organisant la veillée de Tassoua avec le Guide alors que cela devait avoir lieu le lendemain. Il avait bousculé le calendrier pour rappeler qu’il était la raison d’être du régime. Mais en nous basant sur les photos truquées présentées par le clergé, il n’y avait pas foule à cette invitation ! Le clergé et le Guide n’avaient pas trouvé d’allié pour confirmer leur suprématie.

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Le clergé isolé au sein même du régime a alors rompu l’accord de Vienne, en refusant les travaux pour Arak tant que les 5+1 n’abandonneraient pas les accusations d’une possible dimension militaire (PMD).

Washington, mais aussi les autres composants de 5+1 ont tout simplement censuré cette prise de position pour éviter une crise nuisant à leurs intérêts. Washington a seulement précisé que nulle sanction ne serait levée si le régime refusait de tenir ses engagements. Par ailleurs, Washington et les composants européens des 5+1 ont demandé des sanctions pour l’essai de missile revendiqué par les Pasdaran une semaine plus tôt. Mais Washington a aussi diffusé de l’Intox-Wikileaks sur l’importance régionale des mollahs, laissant envisager une justificative pour de nouveaux marchandages grâce à cette demande de sanctions onusiennes.

Mais la Russie n’a pas suivi la demande de Washington car ce dernier entendait utiliser encore le conseil de Sécurité faciliter ses affaires. Pour éviter d’être accusée de complicité avec les mollahs, la Russie a insisté sur l’absence de capacité balistique des mollahs ! Elle a profité de son argumentation pour demander aussi le démantèlement du système anti-missile ABM (justifié par Washington comme étant une réponse à la menace balistique des mollahs. Cependant puisque les mollahs l’avaient tout de même utilisée et trahie, elle les a punis en ne leur offrant aucun contrat par l’intermédiaire de son ministre d’énergie Novak alors à Téhéran !

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On avait réellement vécu une journée extraordinaire et bien chargéeavec la prévision d’un hiver terrible, le choix apeuré des Pasdaran de pactiser avec Washington, la main tendue par Poutine, la régénérescence des mollahs par Washington, le retour des marchandages directs et enfin, le rejet de ces marchandages par les autres clans qui avait contraint les mollahs à sortir de l’accord pour assurer leurs intérêts. Ils avaient donc sacrifié un deal avec Washington et anéanti l’option russe. Ils devaient être désespérés et certains que leurs échecs ne pouvaient leur accorder les délais utiles pour mener à terme leurs projets de chantage et de marchandages.

Le régime était à nouveau en état d’urgence , mais il ne risquait pas l’effondrement en raison de la fermeture hebdomadaire de la bourse. Ces problèmes allaient reprendre dimanche, après cette journée de congé en raison du deuil ostentatoire pour Hossein.

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Jeudi (22 Octobre 2015 - 30 Mehr 1394), Tehran Times du clergé parlait du décret du Guide pour forcer les 5+1 à admettre cette rupture annoncée ! Le gouvernement des mollahs en avait fait autant de son côté dans IRAN ! Les autres media des autres clans aussi pour empêcher les mollahs de plier !

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Mais les 5+1 ont ignoré ce refus et cette volonté de crise délibérée ! Tous les clans alors sans cesse répété leur position. Rohani a aussi accepté la ligne décrétée par le le Guide, mais les 5+1 ont ignoré ses tam-tam de la guerre souhaitée par le régime afin de garder leur mainmise sur son destin grâce à leurs sanctions. Washington a en revanche encore ciblé la soi-disant menace du soi-disant essai balistique des Pasdaran en réfutant l’argument des Russes par une théorie fumante d’Al Monitor prêtant au mollahs la possibilité de guider leur missile sans satellite grâce à relais embarqués dans des drones prêtés au Hezbollah !

Les Russes ont rejeté ces arguments qualifiés d’intuitifs en invitant le Conseil de sécurité à se baser sur des réalités techniques. Au passage, ils affirmaient poliment que les mollahs n’avaient aucune capacité balistique digne d’intérêt et ne cessaient de bluffer.

Ali Larijani était alors arrivé à Valdaï . Poutine l’a rejoint au prétexte de participer à un panel sur la sécurité régionale alors que ni lui ni Larijani ne faisaient partie du programme initial de cette rencontre (ci-dessous). Les Russes entendaient donc récupérer le régime qui était en difficulté après l’échec de sa grande provocation !

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Ali Larijani avait une fenêtre de tir pour agir . Il a évité le sujet des missiles pour éviter de contredire ses nouveaux amis russes sur l’incapacité balistique du régime. Lors de sa première rencontre avec Poutine, il s’est posé en un allié fiable en critiquant sévèrement « la politique régionale des Saoudiens », les accusant de terrorisme notamment à propos de Mena. Le tsar russe a esquivé ce sujet en affirmant qu’il n’avait pas remarqué cette bousculade mortelle dans les actualités, refusant de s’aligner sur les mollahs à propos des Saoudiens.

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On se souvient que le prince héritier saoudien s’était rendu récemment à Moscou en affirmant que son pays et la Russie avaient exactement les mêmes points de vue sur les inspections en Iran. Puis Poutine avait reçu les Saoudiens pendant l’exposition MAKS 2015.

(Pépites) Ces rapprochements et le refus de Moscou d’attaquer la politique extérieure saoudienne nous a convaincus que Poutine intervenait avec beaucoup de réussite en Syrie contre les islamistes de Daesh car l’Arabie Saoudite, chargée par Washington de les financer et les équiper, donc de fait au courant de leurs positions ou des positions de leurs stocks d’armes, lui fournissait les informations nécessaires. Cette conclusion est confirmée par le fait que l’on ne peut frapper une guérilla sans des renseignements humains ! On ne peut aussi attribuer aux mollahs la réussite de Poutine car les mollahs eux-mêmes n’ont pas les informations nécessaires pour éviter les frappes contre leurs coordinateurs présents sur place.

De fait, de cette coopération indispensable de Moscou avec Riyad, Poutine ne pouvait répondre favorablement à Ali Larijani. Ce dernier n’a pas trouvé un terrain d’entente avec les Russes pour marquer le dernier panel des rencontres de Valdaï. Ce panel a été dominé par Poutine qui a surtout attaqué les Américains et leurs mensonges plaidant dans le seul intérêt de son pays pour le démantèlement de l’ABM sans aucun argument susceptible de renforcer le régime islamique dont les dirigeants l’avaient trahi à Téhéran et dont leur rival l’avait déçu à Valdaï !

Poutine n’a également pas gardé Larijani pour le diner de Gala de clôture des discussions de Valdaï ! Par ailleurs, il a encore puni les mollahs en finissant la mission de Novak par un prix très élevé de 11 milliards de dollars pour la construction d’une nouvelle centrale à Boushehr et un simple mémorandum sur la nécessité d’une plus grande coopération entre les deux pays, leur refusant de facto l’aide énergétique indispensable pour éviter un hiver rude et mouvementé !

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Les mollahs, qui avaient échoué et perdu leurs batailles, exposant le régime à des punitions très pénalisantes, se sont repliés sur le deuil de Hossein par la prière à la veille de Tassoua qui marque le jour précédent de sa mort en martyr. Ils espéraient rassembler par l’islam et ce fut encore un échec. Ils ont seulement exposé la décomposition engagée de leur régime !

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Les mollahs & co risquaient une confirmation plus cinglante de leur déclin par manque de mobilisation pour Tassoua , puis Ashoura, le jour de la mort de Hossein... ils devaient intensifier leur action, mais comment ?

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Vendredi (23 Octobre 2015 - 30 Mehr 1394), après une semaine de super-provocations ratées, tous les composants du régime étaient sur les genoux par les défaites subies et les punitions à venir ! Il y avait 2 rassemblements très réduits pour Tassoua (à Karaj et à Zanjan) et même ces images étaient trafiquées !

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Le clergé a décidé de continuer la provocation anti-Accord par un sermon sur 28 réserves du Guide sur son application soit 3 fois plus de moyens pour entraîner une grande crise régionale ! Les points importants de ces 28 réserves étaient : l’absence d’abolition de toutes les sanctions ou la moindre menace du rétablissement des sanctions et l’annonce d’une nouvelle sanction !

Washington a tenté de rassurer les mollahs sur les risques les menaçant par un livre calomniant le juge Nisman, le décrivant comme un agent de FBI, pour laisser supposer l’abandon des charges contre les mollahs dans l’affaire AMIA car elles étaient inventées ! Par ailleurs, Mogherini, qui est un vrai agent américain au sein de l’Europe, a aussi insisté sur le rôle positif des mollahs en Syrie, insinuant une réhabilitation pour ces terroristes et la possibilité de partir la tête haute et les poches pleines !

Mais tout cela restait très théorique et non officiel. Les mollahs n’y ont pas répondu, laissant présager une nouvelle semaine de provocation pour forcer Washington à officialiser ses promesses de blanchiment judiciaire et de réhabilitation politique.

Washington a riposté par la condamnation d’un irano-américain accusé d’espionnage au profit des mollahs pour montrer qu’il pouvait à tout moment alourdir les charges à leur encontre pour éloigner toute possibilité de réhabilitation et de départ en toute sécurité.

Dans la nuit, les photos trafiquées de la veillée pour Ashoura ont confirmé l’isolement des mollahs et la décomposition du régime !

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Samedi (24 Octobre 2015 – 1er Aban 1394), on était le jour d’Ashoura, la mort en martyr de Hossein. Le peuple ou encore les partisans du régime devaient envahir les rues pour se frapper avec des chaînes ou des machettes, puis prier ensemble et enfin à la reconstitution de la bataille qui a causé la perte de Hossein en assistant notamment à Téhéran à l’immolation de sa tente pour communier dans la douleur en préparation à une nuit de lamentation en mémoire de la tristesse de ses survivants faits prisonniers, rituel appelé la Nuit des Etrangers (au sens de Migrants). Mais la mobilisation n’était pas au rendez-vous. On a vu une seule procession à Téhéran et rien pour les autres villes du pays.

----------------- Téhéran aux abords du Bazar -----------------

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----------------------- Qom (en mode confidentielle) -----------------------


A Qom, siège du clergé, ville des grandes écoles coraniques avec des dizaines de milliers de mollahs, la mobilisation a été nulle ! C’est pourquoi les mollahs de haut niveau s’étaient aussi planqués :Ali Larijani qui avait fait le déplacement pour s’approcher d’eux s’est retrouvé seul avec une trentaine de partisans inconnus du régime !

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----------------------- Gorgan, 3e et dernière ville à célébrer Ashoura -----------------------


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Vers midi, on a cependant vu une grande foule pour le rassemblement officiel dans le sud populaire de la capitale... mais il s’agissait d’un montage Photoshop car les gens autour du tente de Hossein avaient des ombres plus longues que la masse de la foule ! On ne retrouvait d’ailleurs pas cette foule dans les vues depuis le sol ! En combinant les photos fiables (pas d’arrière-plans louches & temps ensoleillé), la mobilisation se résumait à une trentaine de personnes par ailleurs inconnus à Téhéran ! Les VIP du régime n’avaient osé sortir en étant si peu soutenus !

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On n’a guère entendu les dirigeants du régime !

Dans la nuit, le désintérêt du peuple pour l’islam a été confirmé par l’absence de mobilisation sur l’immense place Emam Hossein pour la Nuit des Etrangers !

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Après une semaine de revers politiques, le régime avait reçu en ce jour la confirmation que ses jours étaient comptés. Logiquement, il devait redoubler d’efforts pour provoquer une crise et s’imposer par le chantage à l’escalade régionale sur le thème nucléaire ou encore terroriste.

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Dimanche (25 Octobre 2015 – 2 Aban 1394), les mollahs et leurs pions du gouvernement annonçaient une méga mobilisation pour Ashoura niant leur échec et la défaite de l’Islam ! Ils annonçaient aussi 40 milliards de dollars de contrats avec la Russie, mais une simple lecture des articles associés permettait de comprendre que les mollahs et leurs pions devaient dépenser et non pas gagner 40 milliards de dollars chez les Russes pour bénéficier de leur soutien. Le clergé et son gouvernement avaient donc manqué de courage pour une grande provocation et avaient espéré rassurer par des titres forts bien que sans contenus.

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Les mollahs et leurs pions du gouvernement commençaient mal la semaine et risquaient de sombrer dans la crise malgré la mesure massue d’interdiction de ventes boursières pour la majorité des grandes ou moyennes entreprises du pays.

Rafsandjani a volé au secours des mollahs en affirmant à la une du supplément économique d’Abrar, la reprise des exportations pétrochimiques en direction de la France et la disposition de nombreux pays d’investir rapidement 15 milliards de dollars en Iran. Cependant en lisant les articles associés, ces investissements restaient dépendant de l’application de l’accord et les fameuses exportations pétrolières vers la France consistaient à l’exportation d’une quantité inconnue et négligeable d’une matière indéfinissable.

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La situation restait critique ! Le régime était en sursis face à une méga panique !

Mais Washington avait anticipé et volé au secours du système islamique nécessaire à ses projets en publiant des analyses sur l’alliance néfaste des mollahs et des Russes au Moyen-Orient, insinuant la nécessité d’y résister par un deal avec les mollahs ! On les rassurait qu’ils pouvaient rester au pouvoir ! Qui dit mieux ? Washington a confirmé ce revirement en introduisant ses alliés brésiliens (membres de BRIC) pour proposer des investissements en Iran !

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La panique s’est évanouie ! Grâce au maintien d’interdiction de ventes pour la majorité des grandes ou moyennes entreprises du pays, la bourse a pu finir son activité à 50% du seuil critique de 200 milliards de tomans.

Cependant, le gouvernement avait censuré le taux de la baisse des actions laissant supposer qu’il était très négatif et les transactions de ce jour était des ventes massives sur certaines grosses entreprises : les plus nantis avaient continué à vendre car ils ont beaucoup et perdre et estimaient qu’il n’y avait pas assez de garanties pour la réalisation des promesses insinuées par Washington. Le régime restait donc en sursis et dans l’incertitude.

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Lundi (26 Octobre 2015 – 3 Aban 1394), le gouvernement annonçait la disposition de 6 pays européens d’investir dans le secteur pétrolier iranien. Le gouvernement Rohani entendait minimiser l’offre américaine pour forcer Washington à lui accorder des garanties nécessaires concernant sa survie ou le départ sécurisé pour ses patrons du clergé.

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Le clergé tentait de provoquer les Américains en rappelant l’opposition du Guide à tout dialogue avec eux. La direction du régime était unanimement offensive.

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Les chefs Pasdaran étaient aussi offensifs en attaquant les Saoudiens !

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Le clan Rafsandjani soutenait le gouvernement en affirmant que le gouvernement avait imposé aux grandes compagnies pétrolières de s’associer avec les patrons du secteurs en Iran.

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Washington a esquivé la confrontation et a justifié encore plus de dialogue en affirmant que le régime avait des drones très performants (ce qui est faux) et était devenu une force incontournable grâce à son alliance avec les Russes (ce qui est également faux car les Russes se méfient des mollahs et ne leur livrent pas les S-300). Pour les mollahs, l’attitude de Washington était une victoire par abandon.

Zarif est allé au Parlement pour remercier le Guide pour ses directives contre l’application du Plan Global d’Action Conjointe (PGAC) de Vienne ! Le gouvernement et le clergé ne mollissaient pas et entendaient critiquer le Plan Global d’Action Conjointe (PGAC) pour avancer ensemble !

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La bourse a retrouvé sa quiétude avec 120 milliards tomans de transactions. Le régime a légèrement diminué le nombre des entreprises retirées des ventes. Il était rassuré, mais avait peur que Washington change d’attitude et l’apaisement présent de ses nantis s’envole.

Mais tous les problèmes n’étaient pas réglés ou en voie de règlement. Parlementaires indociles ont profité de la position anti-PGAC du gouvernement et du clergé pour rappeler qu’Ali Larijani avait soutenu l’application de ce Plan ! Ali Larijani a nié les propos. Craignant d’être écarté du pouvoir l’issue des élections législatives à venir, il a adopté une loi imposant la présence du procureur général nommé par son frère au sein du comité de surveillance des élections !

Washington a continué à reculer en affirmant que les mollahs coopérer et en promettant la reconnexion du système bancaire iranien au réseau SWIFT dès la fin des sanctions.

Le régime a continué son offensive en affirmant qu’il crierait avec plus de force le slogan Mort à l’Amérique le mercredi 13 Aban (4 Novembre) à l’occasion de l’anniversaire de la Prise de l’ambassade américaine par les jeunes partisans de Khomeiny pour permettre à ce dernier (alors marginalisé) de déstabiliser les pions de Washington et prendre le pouvoir.

Washington a esquivé encore, mais il a discrètement averti les mollahs sur la possibilité de nouvelles sanctions en évoquant un possible nouveau rapport sur les violations de droits de l’homme par son pion onusien Shahid chargé de ce sujet.

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Mardi (27 Octobre 2015 – 4 Aban 1394), dans Tehran Times, le clergé insistait en anglais sur sa volonté et celui de son gouvernement de ne pas appliquer le PGAC ! Dans IRAN, le gouvernement soulignait l’ambivalence d’Ali Larijani vis-à-vis le PGAC, la franche opposition de son frère l’ayatollah Sadegh Larijani chef du pouvoir judiciaire à ce plan, pour séparer les deux frères et anéantir Ali Larijani et ses ambitions !

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Ali Larijani a fait adopter une loi interdisant au Conseil clérical et sénatorial des Experts et au Président Rohani de s’exprimer sur les candidats (en l’occurrence sur lui). Il a aussi interdit au gouvernement de présenter des plans de développement de 5 ans. Il a aussi lancé une vaste campagne de dénigrement contre ministre de l’Ecologie Mariam Ebtekar (invitée de Hollande) sur son bilan nul et ses méfaits pour le pays. Il a enfin proposé comme inspecteurs de l’application du PGAC ; les membres des commissions parlementaires des affaires étrangères et de sécurité qui lui sont dévoués !

Les Parlementaires indociles ont protesté via le député et physicien Karkhaneï (proche du clergé) en exigeant la direction de la surveillance de l’application de PGAC ! La tension interne est montée de 40%. Le bourse est passée au-dessus du seuil de la crise avec 157 milliards tomans de vente en hors bourse équivalents à une perte de 50 millions dollars pour le régime malgré la restriction des ventes. Le régime a censuré le taux du krach par secteur et par entreprise pour cacher les pertes (par secteur et par entreprise) et le degré de frayeur de ses super-nantis.

Au même moment, on a aussi assisté une nouvelle hausse du dollar (dépassant 3500 tomans) : les nantis exclus de la bourse en raison de la restriction des ventes s’étaient rués vers le dollar pour se rassurer créant une situation de pénurie sur le marché et de fait une crise à la Banque centrale iranienne.

Washington a esquivé la confrontation et a, en plus, proposé de réhabiliter les mollahs en les invitant au 2nd dialogue qui devait se tenir dans 2 jours jeudi et vendredi à Vienne sur la Syrie aux côtés de 17 pays de la région sans aucune précondition de coopération à propos de la Syrie ou du nucléaire. Les mollahs ont été ravis car ils allaient disposer d’une belle occasion pour affirmer leur point de vue devant les médias du monde entier ! Ils ont commencé par fustiger la politique américaine de promotion du terrorisme ! Les chefs Pasdaran ont rejoint le processus de provocation en affirmant avoir neutralisé par leur marine une importante attaque de 7 bateaux pirates contre un de leurs pétroliers...

Washington a lancé un nouvel avertissement contre les mollahs par le refus de la Californie de lever ses sanctions après l’application de PQAC, mais sans l’adopter par une votation, laissant une marge aux mollahs pour changer de ligne. Il a, à nouveau, démarché les mollahs par ses pions brésiliens encore à Téhéran ! Le régime avait encore un peu de marge pour provoquer Washington avant les rencontres de Vienne et pendant ces rendez-vous !

Mais des pluies torrentielles ont provoqué des crues et d’importantes inondations dans toutes les régions économiquement sinistrées de l’ouest du pays, mettant les mollahs en position indélicate.

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Washington qui joue souvent la carte de l’humanitaire pour s’approcher des mollahs, n’a cette fois rien dit, laissant les mollahs dans un contexte de crise grave pour les amener à pactiser pour avoir droit à ses aides !

Les mollahs & co, mis face à la hausse du mécontentement, devaient réussir au plus vite de provoquer une grande crise pour échapper aux sanctions ou alors pactiser avec Washington pour avoir droit aux dollars nécessaires pour panser les plaies des habitants en colère ses régions sinistrées qu’ils ont toujours négligées.

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Mercredi (28 Octobre 2015 – 5 Aban 1394), il n’y avait rien dans les médias du régime sur la situation dans les régions inondées ! Le gouvernement attaquait les ennemis de Plan d’Action Conjointe de Vienne en affirmant que ses ennemis ignoraient les problèmes du peuple ! Le gouvernement des mollahs avait par peur choisi de pactiser avec Washington !

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Mais, le clergé citait Zarif dans un discours de la veille précisant que la modification de la centrale à Eau Lourde d’Arak allait se réaliser en conformité avec les points de vue du Guide et de l’Accord de Vienne ! Ces deux points de vue étant à 100% opposés, le clergé jouait délibérément le flou sur Arak qui est l’une des sources de soupçons d’un programme nucléaire militaire pour aller au plus vite à une escalade bénéfique à ses intérêts tout en se gardant une marge pour reculer si son action débouchait sur plus de crise en interne ou encore pour changer de cheval, abandonner Arak et utiliser la Syrie pour provoquer une escalade ou un deal avec Washington.

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Les Chefs Pasdaran n’ont pas apprécié ce flou, dangereux à leur goût. A l’occasion de la journée de Défense Passive, ils ont tenté de provoquer une franche escalade immédiate en parlant de leurs missiles dissuasifs et en se disant pour se dire personnellement prêts à une guerre totale ! Les Larijani malmenés par les mollahs ont participé via le procureur Rayissi.

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Le régime avait deux moyens d’escalade avec le clergé et avec les Chefs Pasdaran... Le niveau de la panique est passé sous le seuil de la crise en cette dernière journée d’activité hebdomadaire de la bourse qui est normalement toujours la plus agitée. Les nantis ripoux paniqués aimaient la guerre totale rue par rue des chefs Pasdaran, combatifs malgré leur manque de troupes.

Washington n’a pas apprécié cette fuite en avant des rivaux du clergé unis pour engager une escalade dans le but d’être certains d’obtenir des garanties pour leur départ en toute sécurité. Washington a tenté de désamorcer cette bombe à retardement en insinuant un deal complet en reconnaissant un rôle de plus en plus positif pour le régime des mollahs au Moyen-Orient. Il a aussi insisté qu’en marge des discussions sur la Syrie il y aurait des rencontres directes entre Kerry et Zarif sur le programme de l’application du PGAC, ce qui laissait entendre du laxisme américain dans ce plan décidé par les 5-1 et insinuait la préservation des secrets de la milice comme une forme de garantie de sécurité pour ses membres paniqués ! Qui dit mieux ?

Le régime a compris que Washington était faible. Le gouvernement a changé de position et a exigé la libération de cheikh chiite agitateur Al-Nimr ou Al-Nemer en Arabie Saoudite partant en guerre ce pays organisateur des discussions de Vienne, demandant implicitement une intervention humiliante des Américains à son encontre... afin de désorganiser la rencontre et mettre Washington dans un rôle négatif. Washington a ignoré la demande, mais il a compris que les rencontres de Vienne allaient être compliquées. Les mollahs ont alors mis en avant la célébration de la prise de l’otage de l’ambassade américaine dans l’espoir d’enquiquiner les Américains, les pousser à riposter, avoir une raison de fuir les rencontres de Vienne, mettre Washington devant le risque d’un échec diplomatique pour le forcer à plier plus pour éviter de perdre la face.

Washington a alors reparlé via ses sénateurs de la réversibilité de l’accord de Vienne ou de l’option militaire pour calmer les mollahs et avoir des discussions constructives centrées sur eux et non un bras de fer compliqué et au final une rencontre stérile.

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Jeudi (29 Octobre 2015 – 6 Aban 1394), le clergé et le gouvernement avaient mis en avant le revirement américain pour rassurer les paniqués et mettre en valeur la possibilité d’aller plus loin.

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La promesse était pourtant un peu surévaluée, car les mollahs et leurs représentants allaient assister à la 2nde rencontre sur la Syrie avec les représentants de tous les pays de la région, mais étaient exclus d’une rencontre en cours entre les 4 principaux protagonistes non syriens : les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie Saoudite et la Turquie !

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Les choses allaient se décider là avant d’être partagées vendredi avec les autres participants notamment les Européens qui s’agitent beaucoup, mais n’ont aucun poids dans ce dossier. La participation des mollahs était présentée comme une mise en épreuve pour voir s’ils pouvaient intégrer le camp américain !

Les chefs Pasdaran ont annoncé leur disposition pour des guerres indirectes (donc pour le terrorisme) pour s’inviter au premier plan et doubler les mollahs ! En l’absence de réaction à leur provocation, ils ont demandé l’exclusion de l’Arabie Saoudite des rencontres qu’elle co-organisait ! Encore une fois Washington a gardé le silence et n’a fait aucune référence à ses menaces de la veille puisque le but était de justifier l’apaisement avec les mollahs.

Le gouvernement a aussi ignoré ses interférences, mais en se basant sur l’esquive de Washington, il a compris qu’il pouvait s’écarter de sa ligne prudente de la veille et se lancer dans la provocation tour en restant sur des thèmes réalistes !

Dès son arrivée à Vienne, Zarif a affirmé qu’il ne serait pas venu si Washington avait posé des conditions pour sa présence, rejetant ainsi la possibilité d’un dialogue constructif ! Il a aussi inversé l’ordre des rencontres faisant passer Lavrov après Kerry, montrant ainsi qu’il voulait engager le plus rapidement possible un bras de fer avec Washington ! Kerry a paru affligé tout comme Lavrov et aussi Mogherini rencontré en 3e !

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Washington a montré sa colère en affirmant par un adjoint de Kerry qu’il considérait le récent essai balistique des mollahs comme une violation de la résolution 1929 et de fait passible de sanctions. Mais Washington a laissé la porte ouverte à un revirement du régime en affirmant que Kerry était optimiste après sa rencontre avec Zarif.

Washington a offert un autre cadeau aux mollahs pour prouver son revirement : une attaque sanglante aux roquettes par un groupuscule chiite irakien contre ses ex-islamistes préférés les Moudjahidines du Peuple, installés normalement sous protection au Camp Liberty. L’attaque a fait 20 morts et 200 blessés parmi les hauts responsables qui attendaient de partir en exil en Albanie !


Bien que cette attaque ait eu lieu assez tard, les médias du régime en ont parlé, sans citer le rôle des Américains, ne montrant aucune reconnaissance et donc aucune envie de renoncer à leurs provocations.

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Vendredi (30 Octobre 2015 – 7 Aban 1394), le matin, après le cadeau de Washington, les représentants le régime sont arrivés en très grande forme à la 2nde rencontre sur la Syrie avec la ferme intention de provoquer une crise en présence des représentants des Européens et des pays de la région.

Washington a condamné l’attaque permise la veille et a affirmé qu’il espérait les mollahs devenir des protagonistes clefs du dossier syrien, c’est-à-dire ses alliés en échange de leur alignement sur ses positions. Les mollahs n’ont pas répondu. On a alors perdu leur trace dans les actualités. Il y avait une raison à cela : selon des informations parues le lendemain dans le Spiegel, dès l’ouverture de la rencontre, Zarif a pris la parole pour accuser les Saoudiens de tous les maux de la terre et la rencontre s’est transformée devant les yeux ébahis des autres participants à une interminable bagarre à coup d’invectives qui n’a permis aux participants d’intervenir sur la question syrienne... au point que les Américains ont envisagé de mettre fin à la rencontre.

Mais ils ont eu une autre idée, Kerry a quitté la réunion (qui était une formalité) pour rencontrer longuement Zarif et parler du dossier nucléaire, mais aussi des « prisonniers irano-américains » pour sortir de cette journée avec un résultat positif ! Mais il n’obtint rien.S on porte-parole basé à Washington est alors passé aux menaces en excluant la levée des premières sanctions américaines visant les investissements internationaux dans le domaine pétrolier en Iran !

Mais Zarif a continué à semer le désordre ! Dans le même temps, à Téhéran, ses patrons ont consacré le sermon de vendredi aux 9 conditions du Guide annonçant la fin de l’Accord dans le cas où Washington refuserait l’annulation de toutes les sanctions en vigueur contre le régime !

Washington a censuré ce nouveau rejet de l’accord par les mollahs et Kerry a encore rencontré Zarif pour lui éviter de perturber la réunion sur la Syrie et les discussions pour sonder l’accueil aux décisions prises la veille.

La Russie a mal perçu ces marchandages et a annoncé des manœuvres dans les eaux de la mer Caspienne pour lancer un avertissement aux mollahs qui jouaient perso dans se soucier de leurs buts affichés de contrer Washington ou aider les Syriens.

La réunion de Vienne s’est finalement terminée par une déclaration de 9 points qui sauvaient Assad en lui accordant le référendum qu’il souhaitait. Ce résultat ne pouvait être atteint si la Russie avait agi seule ou encore avec les mollahs qui faisaient n’importe quoi. La décision ayant été prise la veille, elle résultait selon nous d’un soutien des Saoudiens (associés de l’ombre de la Russie contre les dérives régionales de Washington). D’ailleurs dès l’annonce, Washington a violé ce compromis en aidant les groupes islamistes anti-Assad et a finalisé l’envoi de troupes évoqué avant la réunion de jeudi.

De fait, il est devenu clair qu’il avait misé sur un revirement des mollahs pour empêcher ce compromis totalement contraire à ses intérêts c’est pourquoi il s’était montré sans cesse très complaisant avec les mollahs !

Très déçu par son échec, Kerry a rencontré encore Zarif après la déclaration finale de la réunion en essayant de lui arracher un accord sur les « prisonniers irano-américains » pour sortir de cette journée avec un résultat positif ! Mais ce fut encore un échec.

De plus, les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus des marchandages, avaient créé un grand obstacle à un arrangement avec le clergé en arrêtant Siamak Namazi, un important lobbyiste chargé du rapprochement pétrolier et politique avec Washington ! Les chefs Pasdaran et les Larijani avaient aussi publié des noms d’autres lobbyistes du même niveau, laissant entrevoir d’autres arrestations pour couper les liens occultes avec Washington pour parvenir à un deal de passation de pouvoir.

Washington avait été très attristé de l’arrestation de Namazi et les autres arrestations insinuées. Il avait évoqué de nouvelles sanctions via le Congrès. Ils prenaient le risque de défier la décision du Guide (=rupture si nouvelles sanctions) pour sortir de l’Accord et allez au clash. Washington était pressé...

Mais cette fois, les mollahs n’ont rien dit car dans le contexte de l’arrestation, la direction de la crise était entre les mains de leurs rivaux les chefs Pasdaran ! On a compris qu’ils préféraient pactiser avec Washington plutôt qu’avec leurs miliciens désespérés et prêts à les sacrifier dans leur seul intérêt. Les mollahs avaient peur de leurs miliciens !

Les tensions entre les deux groupes devaient normalement s’intensifier au moment de l’anniversaire de la prise d’ambassade par les jeunes Pasdaran qui a permis à Khomeiny et ses vieux mollahs d’exclure de Washington de sa propre révolution islamique en Iran. Les Chefs Pasdaran pouvaient exiger une part plus conséquente du pouvoir.

Washington a cessé d’évoquer le cas de Namazi qui donnait du poids à l’interférence des chefs Pasdaran. Il a mis en valeur les mollahs en les associant aux progrès réalisés à Vienne pour se permettre continuer à les démarcher. Puis le chef pro-américain du Parlement Européen Martin Schulz a annoncé une grande visite à Téhéran dans une semaine donc après les interférences qui désespèrent les mollahs) pour rencontrer dans l’ordre son homologue Ali Larijani, puis Hassan Rohani, le représentant des mollahs, afin d’inquiéter ces derniers et leur arracher leur capitulation pour un départ sans le prix qu’ils exigent.

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conclusion(s) | Ces deux dernières semaines que nous venons de vous décrire en détail, les mollahs qui n’avaient pu provoquer une crise en évoquant une dissuasion sous-entendue nucléaire ou en rejetant l’accord de Vienne ont tenté d’y parvenir en exploitant leur invitation par l’Allemagne dans les discussions sur la Syrie sans se soucier un instant de la tragédie que vit ce pays ! Ils n’y sont pas arrivés. Ils ont tenté un clash avec le mae allemand Steinmeier, ils n’y sont pas arrivés ! Ils ont alors tenté d’exploiter leurs relations avec la Russie, ils n’y sont pas arrivés !

La panique a alors pris le dessus au sein du régime ! L’absence de mobilisation à l’occasion des deuils pour Hossein, la grande figure du Chiisme, leur a rappelé leur fragilité !

Washington leur a offert une porte de sortie par un alignement sur ses positions dans les discussions à venir à Vienne sur la Syrie ! Ils ont pris la parole contre les Saoudiens sans aucun respect pour la Syrie ou leur supposé allié la Russie, mais ils ne sont pas parvenus à perturber le processus engagé et monnayer leur survie contre n’importe quelle décision sur la Syrie ! Ils ont montré qu’ils étaient indignes d’intérêts.

Mais Washington veut garder l’Iran islamiste et de fait ne veut pas leur chute, il leur encore offert une issue avec l’arrivée annoncée de l’un de ses pions européens l’allemand Martin Schulz, revigorant tous les responsables du régime à un moment où il pouvait frôler l’apoplexie ! Cette opération qui a eu lieu et comme nous le verrons n’a rien donné ne pouvait être mis sur pied sans l’accord de l’Allemagne ou de la France. Ces pays restent dans l’optique de garder les mollahs terroristes au pouvoir car ils ont peur de récolter un pouvoir nationaliste soucieux des intérêts de l’Iran et de fait susceptible d’oublier le pétrole au rabais pratiqué par les mollahs.

Les mollahs profitent de la participation des Français et des Allemands pour faire plier Washington ! Ils alimentent aussi les tensions en prêchant l’antagonisme entre l’Occident et les Arabes, entre Sunnites et Chiites, pour faire durer l’enfer en Syrie dans leur seul intérêt.

La France n’a rien à gagner dans ce jeu. L’Allemagne encore moins car elle ne dépend pas du pétrole iranien. Ces deux pays contribuent à l’émergence d’un nouvel islamisme inféodé à Washington qui ne leur donnera rien. Ils devront changer : mettre de l’ordre dans l’Europe en coupant les racines filantes de Washington et s’ouvrir comme jadis au vrai Iran pour résister au désordre du monde américano-mollah, et non en être comme en 1979 les artisans puis les victimes.