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Iran : La semaine en images n°349
Une grande guerre secrète pour l’Iran

31.10.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 27.10.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité.

Le Bazar touché par la récession a préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Cette contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani afin de le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé de prolonger le sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée leur permettre une sortie sécurisée d’Iran. Rohani n’avait pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux membres de la Chambre de commerce. La caste dirigeante a perdu 90% de ses membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes à l’occasion de la Fête de FETR.

Rohani effrayé a alors évoqué accord win-win (alignement sur Washington en échange de quelques garanties de sécurité...), mais le clergé a désavoué ce deal, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

Dans la foulée, la grève et l’occupation de la ville minière de Bafgh dans le centre du pays par ses habitants a paniqué le régime tout entier. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de son égérie islamo-gauchiste, la poétesse Simine Behbahani ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé effrayé a alors évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés et Rohani a saboté la rencontre pour sauver sa peau.

Washington a puni le sabotage du deal par des nouvelles sanctions et surtout un nouveau rapport très hostile de l’AIEA ! Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé. Les mollahs sont revenu à une politique de provocations contre Washington en marge de l’AG de l’ONU, mais ils n’ont pas pu générer une situation crise pour imposer leurs conditions. Ils se sont encore retournés vers la Russie pour assouplir Washington ! Ils étaient perdus et incapables de trouver une solution. La France-l’Angleterre et l’Allemagne se sont associés à la Russie pour leur proposer un apaisement en échange de leur coopération économique. L’Europe et la Russie entendaient aussi empêcher Washington de s’emparer des mollahs pour continuer leur programme de déstabilisation de l’Asie Centrale.


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La semaine dernière, alors que le régime vivait un important boycott religieux, Washington a pris de vitesse ce bloc Franco-Anglo-Germano-Russe en frappant lourdement forces sécuritaires des mollahs et en leur proposant un dialogue via le canal 5+1. Les mollahs n’ont pas capitulé en espérant le soutien de la coalition Euro-Russe, mais leur refus dans le cadre des 5+1 a bloqué le deal avec ce bloc et le régime s’est retrouvé perdant sur les deux tableaux ! La bourse a renoué avec le crash.

Washington a alors repris ses pressions sur le régime. Moscou lui a tendu la main ! Les dirigeants ont été ravis mais ils n’ont rien dit car s’ils vont vers la Russie car ils perdrait l’accès à leurs magots déposés dans les banques occidentales. Ils voulaient sans doute aussi utiliser le flou pour jouer sur les deux tableaux...


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Cette semaine, le régime devait donc se montrer fin et éviter les querelles internes. Mais il devait aussi à un moment donné prendre le risque d’un bluff pour parvenir à son but qu’est de duper Washington. La Russie devait manoeuvrer de manière à piéger le régime dans son camp. Enfin, es Européens qui sont associés à elle, mais sont officiellement alliés de Washington avaient une partition plus complexe. En résumé, Le régime marchait sur des œufs, ses adversaires aussi.

Voici, le récit en images d’une semaine de guerres des grandes puissances contre le régime et entre eux. Une semaine très intense et très importante.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (27.10.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (11 à 18 octobre 2014 / 18-25 Mehr 1393), le régime devait jouer deux grosses parties de poker avec d’une part les Américains, et d’autre part les Français, les Anglais, les Allemands et les Russes. Il n’a su oeuvrer subtilement pour utiliser les unes contre autres. Il avait une bonne idée, mais pas la capacité et le bagage diplomatique de ses adversaires pour les manipuler. Il a perdu dans les deux parties et en prime il a sans cesse été frappé et humilié par Washington. En fin de compte, Il s’est retrouvé au point de départ, c’est-à-dire avec ses sanctions et ses difficultés.

Vendredi (17 octobre 2014 – 25 Mehr 1393), dernier jour de la semaine dernière, les mollahs qui avaient perdu beaucoup de batailles se sont lancés dans une propagande inouïe sur leur force et leur solidité grâce à leurs Pasdaran ! Mais conscients de leurs échecs, ils ont évoqué des barrages à sec ainsi qu’une possible baisse de revenus en raison de la baisse du baril...

Les Pasdaran qui avaient sans cesse été attaqués et humiliés, n’ont pas dit merci car ils ne pouvaient même pas assurer leur sécurité. L’un de leurs médias a fait état de 5 cas de jet de vitriol aux visages de femmes non voilées pour empêcher la contestation anti-voile de s’amplifier et souligner leur affaiblissement !

Les Américains ont vu dans le discours propagandiste des mollahs et des Pasdaran, la preuve de leur détresse, ils ont frappé deux autres responsables des Pasdaran dans la région Sistan & Baloutchistan, pour souligner la faiblesse du régime et amener ses dirigeants mollahs à déposer les armes.

Les Russes ont fait part de leur disposition à aider les mollahs en annonçant la visite imminente de Nikolaï Patrouchev, le chef de leur Conseil de Sécurité. Le régime coincé a trouvé une issue de secours, mais aucun des dirigeants n’a salué ce geste car aller vers la Russie n’est pas vue comme une solution : les sanctions continueraient et les dirigeants et leurs collaborateurs perdraient en plus les avoirs placées dans les banques occidentales... Avec cette main tendue par Moscou, le régime se retrouvait confronté à l’absence d’une issue valable ! Le régime était dans une impasse dont face à une crise interne certaine.

Samedi (18 octobre 2014 – 26 Mehr 1393), puisque le clergé n’avait pas d’issue, Rafsandjani a mis ses médias sur des révélations déstabilisantes (comme la pollution des eaux potables du sud du pays par les eaux usées) pour recycler ses pions en dissidents, mais aussi entraîner des révoltes lui permettant de se rapprocher du peuple !

Le quotidien Shahrvand, contrôlé par son ex-pion, le maire Pasdaran de Téhéran a rejoint cette action de déviation par un article sur les loisirs hors de prix des enfants des riches du régime ! Les Chefs Pasdaran ont aussi rejoint le train pro-peuple en dénonçant la malnutrition des 50% d’Iraniens qui habitent dans les bidonvilles du pays !

Le pouvoir a eu peur, il a sacrifié ses riches par un reportage photographique très critique du principale agence du régime, IRNA, sur les dépenses de leurs enfants !

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Alors que le régime était déstabilisé par la panique de ses responsables, il y a eu droit à une autre catastrophe : la raffinerie gazière de Bouchehr, une des rares construites par les mollahs, a explosé entraînant la mort de plusieurs ouvriers contractuels. Le régime s’est retrouvé avec un risque de grève de contractuels embauchés pour palier à la grève des ouvriers en CDI.

Le régime a caché la nouvelle. Mais le site ILNA lié à Rafsandjani l’a révélée au nom des droits des ouvriers. Rafsandjani entendait profiter de toutes les occasions pour se mettre dans la peau du défenseurs du régime. Le site Mashregh lié aux chefs Pasdaran est allé plus loin en publiant un récit plus complet.

L’Europe a profité de ce moment de détresse et de division au sein du régime pour annoncer qu’elle l’excluait de son projet de gazoduc Trans-Adriatique financé par BP, Total, EON et Suez.

Au même moment, les Pasdaran devaient rendre hommage à leurs deux responsables tués la veille par pions islamistes sunnites de Washington à Baloutchistan. La mobilisation a été très faible et s’est résumée aux camarades des deux officiers tués.

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Les chefs Pasdaran ont annoncé l’ouverture de leur Expo annuelle de la Police (normalement prévue il y a plus d’un mois), mais il n’y eut aucune mobilisation même au sein de cette milice : les responsables de la police avaient donc aussi pris leur distance après les humiliations subies par leurs hiérarchie la semaine dernière.

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Il y avait beaucoup d’éléments en défaveur du régime. Le site Mehr lié à Larijani a tenté de nier ce déclin en évoquant une belle mobilisation au Bazar pour préparer le mois de deuil chiites de Moharram, mais les images sur le sujet ont montré le même déclin.

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Rohani a paniqué et a décidé d’activer la fausse opposition, le Mouvement Vert, pour avoir ses pions dans les contestations à venir ou du moins en première ligne médiatique. Pour cela, il a d’abord annoncé une interdiction pour la fausse opposante Sotoudeh à exercer son métier d’avocat. Le pouvoir judiciaire des Larijani s’était à nouveau placé du côté du clergé après avoir tout tenté pour le déstabiliser. La fausse opposante Sotoudeh a aussitôt pris la parole pour contester la décision..., une belle supercherie car l’avocat n’a aucune place dans le système judiciaire du régime basé sur la Charia et n’est qu’une figurine décorative pour duper les Occidentaux et relativiser l’horreur de vivre en Iran !

En parallèle à la relance de la fausse opposante et fausse avocate Sotoudeh, le régime a tenté de relancer sa fausse opposition en annonçant une lettre ouverte larmoyante du faux opposant Tabarzadi (envoyée on ne sait comment) à la présidence de l’ONU !

Enfin, la chaîne de Télévision Andisheh, créée par un agent financier du régime au Canada pour la promotion du Mouvement Vert, a donné la parole au faux opposant Nourizad qui ne cesse de changer de bords. Les indices boursiers sont alors devenus instables.

Les Américains ont eu peur que le régime islamique ne tombe : ils ont oublié les frappes et ont opté pour la main tendue en insinuant un arrangement par l’annonce de l’arrivée à Téhéran de leur nouvel allié sunnite régional, Samir Moqbel, vice-président et aussi ministre de Défense du Liban, suite à la récente proposition iranienne de fourniture d’armes à l’armée libanaise. Le régime a aussi annoncé d( ouverture d’une chambre de commerce irano-américaine pour booster le marché. Mais la bourse à fini à seulement +0,05% ; les super-riches avaient donc cessé de vendre, mais ils attendaient voir le résultat de la médiation libanaise pro-américaine, le contenu des concessions du régime et la teneur de la résistance des Russes.

Dimanche (19 octobre 2014 – 27 Mehr 1393), avant l’arrivée de de Samir Moqbel, les Pasdaran en déclin ont annoncé 7 pendaisons (5 anonymes, donc des droits communs et deux victimes nommés, donc des prisonniers politiques). Ils ont aussi insisté sur leur ingérence au Yémen pour bloquer le deal attendu par Rohani et ses patrons du clergé.

Le clan législa-judiciaire des frères Larijani a aussi joué la carte du sabotage en annonçant 3 peines de 6 ans pour 3 pasteurs iraniens qui avaient le soutien de Washington. Le Parlement réduit à quelques députés a aussi remis en cause le bilan dogmatique du gouvernement Rohani en adoptant une loi de promotion du port du voile par des volontaires bénévoles. Le clan Parlementaire de Larijani a aussi critiqué le contenu inapproprié d’IRIB (la radio et la télévision du régime) et de son directeur opportuniste Zarghami pour pouvoir remettre en cause le ministre de culture de Rohani, fils du puissant mollah Jannati, afin de remettre en cause à la fois le gouvernement et le clergé !

Rohani a demandé et obtenu le soutien du Guide pour « le maintien des membres du Conseil de la révolution culturelle » pour neutraliser cette attaque. Puis il a insisté sur la volonté des Russes de travailler avec le régime pour rassurer les paniqués et sans doute pour mettre sous pression Washington. La bourse attendait l’arrivée de Samir Moqbel, l’intermédiaire libanais de Washington.

Avant l’arrivée de Moqbel, un autre pion de Washington, l’Italien de Mistoura, le remplaçant de Kofi Annan à propos de la Syrie, est arrivé en Iran pour rencontrer Zarif, le mae du régime. La mission entendait tourner la page des accusations hostiles formulées par l’Arabie Saoudite et la Turquie pour faciliter l’apaisement que devait proposer le Libanais.

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Zarif a écourté sa rencontre avec Stéphan de Mistoura pour recevoir Ramezan Abadallah, le patron du Jihad Islamique, auteur de nombreux attentats anti-américains, pour montrer à ses associés paniqués qu’il entendait provoquer une escalade avec Washington et ses alliés pour tirer la meilleure partie des marchandages avec l’intermédiaire libanais de Washington.

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L’Etat américain a été déçu, mais n’a pas évoqué ou même insinué de nouvelles sanctions pour éviter l’escalade souhaitée par le gouvernement aux abois de Rohani. Pour éviter l’escalade souhaitée par le régime, Samir Moqbel, l’intermédiaire libanais de Washington s’est montré très déférent avec Rohani à son arrivée. Les généraux qui l’accompagnaient ont aussi salué poliment ce dernier ! Il a aussi affirmé qu’il allait rester 3 jours à Téhéran pour visiter les usines d’armement du régime et rencontrer les décideurs. Le gouvernement a compris que Washington avait baissé la garde pour sauver le régime de ses problèmes. Rohani a répondu par un sourire satisfait !

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Les compagnons paniqués du régime y ont vu la preuve que l’importance du régime pour Washington : la bourse a pu remonter encore un peu en raison d’absence de mouvement de panique et de ventes effrénées.

Le gouvernement a alors organisé une journée dédiée à ses exportateurs non pétroliers (ses nantis paniqués) pour voir s’ils étaient à ses côtés. Il a pu remplir une grande salle, mais sans réunir les plus grands noms de la Chambre de Commerce d’Iran. Les principaux financiers du régime attendaient encore le résultat de la visite du ministre Libanais en Iran qui n’avait toujours rien dit de concret.

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Dans la soirée, les craintes des nantis se sont amplifiées car Samir Moqbel et ses généraux n’ont demandé aucune visite des usines d’armement du régime, ni aucun rendez-vous avec les chefs Pasdaran. Ils se sont seulement rendus chez Larijani, l’adversaire de Rohani, pour sonder sa disponibilité pour un deal ou bien mettre Rohani sous pression.

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Le gouvernement du régime était sous pression et ne pouvait obtenir plus que le sursis que Washington voulait lui accorder. Il devait accepter le sursis à minima de Washington et sombrer dans la crise ou repartir en guerre mais de manière modérée pour ne pas écoper de nouvelles sanctions...

Lundi (20 octobre 2014 – 28 Mehr 1393), le nord pays s’est réveillé sous une vague inattendue de froid et parfois sous la neige. La consommation d’énergie a grimpé de 15% alors que le régime en manque sérieusement.

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Rohani s’est retrouvé contraint de réussir rapidement dans les marchandages avec l’intermédiaire libanais de Washington. Il a choisi la provocation en annonçant une grande manifestation en soutien à Sheikh Namer, le religieux chiite condamné par les Saoudiens, amis du gouvernement libanais. Mais il n’a rassemblé qu’une trentaine de personnes dans une petite salle.

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En ce jour, le régime devait aussi selon sa tradition assembler les retraités, ses premiers fonctionnaires, ses vétérans miliciens, pour se féliciter de leur soutien : c’tait une occasion de se lancer dans de grands discours, mais il n’y a eu aucun cérémonie, discours ou rassemblement : le régime et Rohani n’avaient de réserves.

Les chef Pasdaran Salâmi, responsable des communication de cette milice en déclin, a alors annoncé un rassemblement des commandants en service ou en retraite en mémoire de commandants morts en mission, mais l’assemblée été très réduite et on n’y voyait pas de retraités. On a aussi vu une image de principaux commandants assis par terre alors que tous les gens présents étaient sur des chaises. L’image était un ajout : les chefs n’avaient pas participé à l’initiative ratée de leur camarade Salâmi ou bien ils ne voulaient pas s’exposer comme partisans d’un régime agonisant.

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Rafsandjani a repris son effort de déviation en révélant via l’un de ses pions, le responsable de la lutte contre l’illettrisme que le pays avait plus de 30 millions d’illettrés, soit 45% de la population alors que ce taux était tombé sous le règne des Pahlavi de 100% en 1925 à 30% en 1979. L’agence ISNA du clan Rafsandjani a aussi annoncé que les ouvriers du secteurs gaziers avaient cessé le travail. Cette agence a aussi révélé un retard de 5 ans dans l’application d’un verdict d’énucléation ordonné dans le cadre de la charia pour signaler le manque de personnel de répression au sein du régime et inviter le peuple à bouger !

Le régime manquait de souffle... Le site Zendegui Salem (Saine Vie) lié à la fausse opposition s’est invité dans le scénario des « femmes vitriolées » en parlant d’une grande peur à Ispahan pour contenir le peuple à ce moment où le régime en difficulté et divisé.

Samir Moqbel a rendu une visite à Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, pour savoir s’il acceptait l’offre d’ouverture de Washington sans exiger les garanties espérées par ses chefs. A voir la photo de leur rencontre, la réponse de Zarif était non, mais avec un pincement au coeur par peur d’une nouvelle punition de la part de Washington ou une explosion sociale sous l’effet des révélations du clan Rafsandjani.

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Samir Moqbel a annoncé la fin de sa visite. Mais il a laissé une porte ouverte à la capitulation pour les mollahs en acceptant les armes proposées par ces derniers comme des cadeaux sans accepter aucune contrepartie ou concessions pro-mollahs de sa part.

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Dès l’échec de cette mission, Washington est reparti en guerre contre le régime par une déclaration de la Ligue Arabe le désignant comme une partie importante de la crise syrienne !

Les membres non américains des 5+1, c’est-à-dire, la France, l’Allemagne, l’Angleterre, la Chine et la Russie, révoltés par ce forcing américain, ont alors demandé à l’Anglaise Catherine Ashton de demeurer à la tête des négociations avec les mollahs après la fin de son mandat européen et l’arrivée de la pro-américaine Federica Mogherini pour empêcher Washington de prendre le contrôle des négociations à 100%. Ashton a évidemment accepté ! Washington coincé n’a dû se plier à la demande générale en saluant sa décision !

La Russie, récemment associée à l’initiative Franco-anglo-Allemande d’entente avec le régime, a aussi annoncé l’arrivée du chef de son Conseil de Sécurité Nikolaï Patrouchev dans la nuit. Etant donné que Christophe de Margerie, le patron de Total et très impliqué dans les affaires pétrolières du régime se trouvait alors à Moscou, on peut supposer qu’une offre très sérieuse était envisagée par la coalition euro-russe. Pour montrer aider le régime à éviter une grande panique chez les super-nantis avant l’arrivée de Patrouchev à Téhéran, Moscou a dépêché sur place son allié régional le président Arménien Hovik Abrahamyan (qualifié de rat parvenu par les Américain) avec des promesses de bons contrats économiques (sans préciser leurs natures).

Les mollahs ont accueilli en grandes pompes Abrahamyan pour forcer les Américains à revoir leur position ! La bourse a enregistré son meilleur score depuis des mois avec +1% !

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Un peu plus tard dans la nuit vers 21h, heure de Téhéran, « Christophe de Margerie est mort dans un accident » à Moscou ! Sa disparition ne pouvait pas être bénéfique à la Russie, elle ne pouvait que bénéficier à Washington car les actionnaires Américains pour exiger une direction américaine et bloquer le rapprochement esquissé entre l’Europe et la Russie au sein du Forum Euro-Iran.

Nikolaï Patrouchev est arrivé au même moment à Téhéran alors qu’en raison de la mort du patron de Total et une possible succession au sein de ce groupe contrôlé majoritairement par des fonds de pension américains, le projet Euro-Russe était plutôt compromis. Patrouchev a été accueilli par l’ambassadeur russe en Iran (le petit bon homme chauve à ses côtés), mais il n’y avait pas de comité d’accueil iranien digne de son rang. Il a compris que les mollahs n’envisageaient pas d’aller en son sens puisqu’il n’avait rien à leur offrir. Ils pouvaient même juste l’utiliser pour faire bouger Washington dans leur propre sens. Il a tenté de garder le sourire malgré la tragédie de la mort du patron affairiste de Total pour son camp.

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Mardi (21 octobre 2014 – 29 Mehr 1393), le régime avait perdu une option en or pour faire pression sur Washington. Le gouvernement a annoncé la mort de l’ayatollah Mahdavi-Kani, le vrai patron du clergé politique en tant que chef de l’Assemblée des Experts, très hostile à un deal avec Washington.

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Les mollahs au pouvoir avaient décidé d’ouvrir la voie à une éventuelle arrivée de Rafsandjani à ce poste, qu’il convoite, pour lui faire jouer la carte de la modération au sein du régime pour mettre sein à sa déviation et pour apaiser la situation avec Washington. Mais Rafsandjani ne s’est pas montré et ses pions n’ont pas parlé. Il ne sembla donc pas intéressé par ce rôle pour une ouverture déjà tentée par lui-même dès 1997 et qui n’avait guère été efficace.

L’annonce de la mort ou plutôt du sacrifice de l’ayatollah Mahdavi-Kani a cependant révélé l’impopularité du régime car même parmi les derniers fidèles au régime il n’y eut aucun rassemblement digne d’intérêt en sa mémoire ! On a vu moins d’une trentaine de personne pour le transport de son corps sans vie depuis l’hôpital où il avait été débranché vers une mosquée. In fine, en raison du manque de mobilisation en sa faveur, le cadavre n’est pas allé à une mosquée mais dans une salle d’attente de l’université Emam Sadegh, centre clérical de la formation des cadres du régime aux techniques de propagande occidentale.

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Exactement au même moment, le Bazar, jadis foyer d’islamisme, mais à présent distant avec le régime a été victime d’un incendie dans ses entrepôts de tapis, un point économiquement très sensible pourforcer les Bazaris à s’intéresser à Kani.

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Rohani devait alors en principe présider un grand rassemblement avec les jeunes élites du pays : il n’y a pas beaucoup de jeunes et les rares présents faisaient la tête.

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Le clergé a alors opté pour un virage accéléré vers une pseudo ouverture sans Rafsandjani en se repliant sur la fausse opposition et ses rares derniers animateurs : la fausse avocate et fausse humaniste Sotoudeh a lancé un appel à manifester en sa faveur devant le ministère de justice du régime. Elle s’est retrouvée toute seule sur place avec son panneau : droit de travailler ! Droit de protester ! Le vieux Maleki l’ex-pion de Washington en 1979, mais depuis longtemps au service du régime et jouissant d’une bonne image internationale s’est rejoint à elle pour entraîner une mobilisation. Les chefs Pasdaran ont aussi prêté leur pion Nourizad à ce projet, mais sans parvenir à provoquer un plus grand attroupement. In fine, les médias ont évoqué une attaque contre le sitting de Sotoudeh pour clore l’affaire en lui donnant quand une image de victime.

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Après l’échec de Sotoudeh, le clergé au pouvoir et les Pasdaran ont utilisé le réseau FaceBook qui leur est réservé pour lancer un appel à la manifestation pour le lendemain à 13h à Ispahan et à Téhéran de la part du Mouvement Vert en faveur des femmes vitriolées ! Les deux clans associés espéraient toucher les médias en exil qui sont très suivis par les Iraniens pour les attirer dans la rue pour une occasion juste sous l’étendard de la fausse opposition ! Sotoudeh a annoncé sa participation à la manifestation de Téhéran. Le régime entendait donc la mettre bien en évidence pour utiliser sa renommée médiatique. Le choix de l’heure était après la fermeture de la bourse pour éviter de provoquer une panique et créer les conditions de la chute du régime.

Pour encourager les gens à bouger, l’une des chaînes du régime a diffusé une interview de l’une des victimes vitriolées recouverte, d’effrayants bandages et expliquant les détails de son agression. Ce récit nous a surpris car les victimes de ce genre d’attaques sont physiquement et moralement pas en état de parler, de plus là, on avait une femmes dont les yeux n’étaient pas touchés, surtout l’oeil gauche alors que selon son propre récit elle a été aspergée par un agresseur à moto alors qu’elle été au volant ! Dans l’interview, elle affirma aussi avoir couvert son visage ravagé par ses doigts, mais on n’a vu aucune blessure sur ses doigts. Enfin la famille de la victime ont fait état de leur fidélité à l’islam et au régime islamique pour qu’il ait aucune accusation sur la nature violente de l’islam.Et on a vu le procureur générale promettre l’interception de l’auteur du crime et ce afin d’éviter que les rassemblement attendus ne déborde du cadre de la fausse opposition !

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En parallèle, le régime a évoqué les malheurs des Derviches, ex-pions de Washington en 1979, pour inclure ces ex-agents de Washington au programme et ainsi entraîné les pions de Washington à les défendre. Le régime a aussi inclus la condamnée à mort Rayhaneh à ce programme via un appel en sa faveur par le chanteur pseudo « dissident » Shajarian (qui a les faveurs de Washington).

Le clan Rafsandjani a alors évoqué l’annulation d’un discours de son plus grand pion, Khatami à Ispahan, le jour même de la manifestation pour relier son nom au grand show de dissidence concocté par le régime au cas où ce projet réussirait.

En résumé, le clergé avait fait un choix permettant de virer vers Washington, mais le seul capable de piloter le projet n’avait pas accepté (même s’il y plaçait un pion). Par ailleurs, le clergé n’avait pas également pas pu mobiliser pour son patron politique. Il avait enfin été obligé de recourir à son seul joker, sans être sûr qu’il réussisse à le sauver ! Il pouvait basculer vite dans le néant de la panique. Le Russe Patrouchev était à Téhéran, mais personne ne s’intéressait à lui. Il n’a pu obtenir d’autre rendez-vous que son homologue iranien, Shamkhani, qui n’a aucun pouvoir depuis l’arrivée de Rohani.

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L’Allemagne a lors insisté sur la volonté de Washington de baisser le prix du Baril pour asphyxier le régime dans l’espoir de convaincre ses dirigeants à choisir l’option euro-russe. La Russie a promis des ponts d’or à l’Inde (actuellement partenaire de Washington) s’il acceptait de payer ses dettes pétroliers aux mollahs par son intermédiaire...

Washington a barré la voie à cette option par l’annonce de l’arrivée imminente de son nouveau pion Irakien, le Premier ministre El Ebadi, avec de grandes promesses de grands contrats ! Les nantis du régime ont repris l’espoir. Il n’y eut pas de panique et le régime a pu garder positif le taux des achats et même enregistré une hausse de 0,75% grâce à ses interventions.

A l’arrivée de ce nouveau médiateur de Washington, on a vu le ministre des affaires étrangères Zarif, le ministre de pétrole Zanganeh et le ministre de commerce Nemat-zadeh, semblaient très moroses car ils devaient refuser les offres pour excéder Washington et risquaient de nouvelles sanctions pour cette attitude dangereuse mais nécessaire à leur survie au-delà du régime.

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La première rencontre n’a rien donné, mais Ebadi est resté en Iran sans commenter le résultat négatif pour ne laisser aucune opportunité de retour aux Russes et il a annoncé de nouvelles rencontres avec Rohani et ses 3 ministres rencontrés, le Guide ou les rivaux de ces deux comme Sadegh Larijani ou encore Rafsandjani pour encourager les mollahs en place à se montrer plus raisonnables.

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Mais ces rencontres n’ont rien donné. Aucun des rivaux du clergé n’a vu dans son intérêt d’accepter l’ouverture proposée par le pion de Washington sans un engagement ferme et public de la part de ce dernier. La mission d’El Ebadi était un échec, le régime était au seuil d’une nouvelle panique de ses super-nantis et aussi au seuil de nouvelles pressions américaines.

Mercredi (22 octobre 2014 – 30 Mehr 1393), le clergé au pouvoir a annoncé une prière collective menée par le Guide pour l’ayatollah Mahdavi-Kani pour donner une image unie du régime et s’éviter ainsi une nouvelle panique à la bourse de Téhéran au dernier jour de son fonctionnement hebdomadaire. Mais les chefs Pasdaran ne sont pas venus, les mollahs de base non plus. Ion a vu une salle d’anonymes derrière les patrons du clergé, nous avons conclu non pas à une improvisation mais à une image d’archives car personne n’était vêtu en noir comme le veut la tradition. Par ailleurs, on a remarqué des inégalités de tailles des participants dans cette foule, et aussi parce que l’on n’a pu vue cette foule de 3500 personnes à la marche prévue en mémoire Kani dans les rues de Tehran.

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Le rassemblement, au mausolée Shah Adol-azim où Kani avait demandé à être enterré, nous a paru un produit des archives car il n’y avait pas de drapeau noir au sommet de de la mosquée. Encore une fois les chefs Pasdaran étaient absents. Les grands du clergé étaient là ainsi qu’Ali Larijani. Ce dernier n’a cessé de se montrer très zélote dans l’espoir de promouvoir l’élection de son frère Sadegh à la tête des Experts...

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Dans l’après-midi, l’ayatollah Jannati s’est opposé à l’élection de Rafsandjani en le qualifiant de comploteur contre le régime. Ali Larijani a profité de cette attaque pour condamner la déviance et affirmer son attachement au port du voile pour donner une image pieuse de son clan et parvenir à imposer son frère l’ayatollah Sadegh Larijani comme un digne successeur de Kani.

El Ebadi n’a pas pris part aux funérailles ratées de Kani. Il s’est seulement rendu par devoir le tombeau de Khomeiny, se montrant favorable à un deal. Mais il a quitté le pays sans avoir signé un seul contrat pour punir le régime et le mettre sous pression.

Reuters a alors alourdi l’atmosphère en révélant que le régime avait proposé un deal à Washington sur la base de sa reconnaissance nucléaire, c’est-à-dire une entente, mais que l’offre avait été fermement rejeté par Washington et son pion irakien ! La panique a refait surface entraînant la vente massive des actions de très grands groupes comme le Holding Pétrolier, Ghadir, Saipa, l’Acier Mobarakeh ou encore Iran Khodro ! Cette fois-ci, la progression de l’indice boursier est à 0,03% malgré les interventions massives et habituelles du régime.

En résumé, la veille, le régime avait, en prévision à cette crise prévisible, programmé des manifestations à Ispahan et à Téhéran sur le thème casse-gueule de la condamnation des jets d’acide sur les femmes, pour lancer le Mouvement Vert et aussi la fausse opposante Sotoudeh !

Mais l’opération a été un bide à Ispahan car l’appel diffusé sur Face-Book, réseau réservé aux gens du régime, a réuni environ 130 personnes et quelques soldats à moitié endormis. Etant donné qu’il n’y a eu aucun slogan hostile au clergé, à l’islam ou aux Pasdaran, les gens présents devaient être majoritairement des sécuritaires qui jouent aux faux opposants pour attirer le peuple. On a également vu que certains participants filmaient la scène alors qu’il est interdit de prendre des photos de la rues iraniennes.

Par ailleurs, les seuls slogans un peu politisés visaient uniquement le clan Larijani, principal adversaire du clergé au pouvoir. On avait donc une opération pour la promotion de la fausse opposition (du clergé et des Pasdaran), mais aussi une opération pour malmener les Larijani.

Etant donné que les gens normaux détectent à 100m les manifestations louches et les évitent, par a+b, on avait une petite foule composée à 100% de sécuritaires, de mouchards...

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Sur la principale photo, on a aussi remarqué que certains participants riaient ce qui est inconcevable quand on proteste contre un crime aussi odieux que la vitrification. C’est pourquoi leur rassemblement n’a pas fait boule de neige dans cette ville de 1,7 millions d’habitants qui a souvent contesté le régime au cours des 6 dernières années.

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A Ispahan, l’opération de relance du Mouvement vert a donc été un bide. Mais la situation a été encore pire à Téhéran car la participation avec d’environ 12 personnes y compris avec la fausse opposante Nasrin Sotoudeh ! On s’est dit que le de Sotoudeh avait provoqué ce boycott cuisant signifiant un rejet absolu du régime et de ses opposants officiels !

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Les médias devaient changer de sujet et rassurer les compagnons du régime sur sa solidité. Ils ont annoncé le départ Rohani pour une tournée à Zandjan ! A son arrivée, les habitants ne sont pas allés massivement à sa rencontre. Rohani devait faire un discours dans un stade. On a vu un stade plein mais il n’y avait pas de drapeau noir en mémoire de Kani : on a compris qu’il n’y avait personne pour l’écouter Rohani et les avaient utilisé une image d’archive. On a aussi annoncé des rendez-vous de travail avec les divers responsables de la ville, mais sans jamais montrer de grands rassemblements à sa faveur.

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Jeudi (23 octobre 2014 – 1er Abân 1393), le régime avait à ce moment raté ses négociations. Il avait aussi raté un rapprochement salutaire avec Moscou. Il avait raté la relance de sa fausse opposition. Il avait aussi raté une opération de propagande pour son président ! Et enfin, il avait sans cesse offert à ses compagnons des preuve de non impopularité et de son déclin à tous les niveaux. Le régime était à la veille d’un nouveau crash boursier et d’une nouvelle crise politique.

Le gouvernement a accusé un parlementaire de trahison pour avoir brisé le secret des négociations afin d’avoir un moyen d’attaquer Larijani et contrer ainsi une nouvelle attaque de sa part. Par l’intermédiaire de la Banque Centrale Iranienne (BCI), le gouvernement a attribué les problèmes économiques de l’Etat à 56 milliardaires surendettés pour laisser supposer des mesures punitives contre les nantis susceptibles de craquer afin de les persuader de reprendre leurs ventes d’actions à la bourse de Téhéran. Le gouvernement a aussi augmenté la prime de mariage pour les jeunes miliciens issues de familles de vétérans de la guerre dans le but de regagner la confiance de ces gens très démunis qui étaient les manifestants officiels du régime afin de les avoirs à nouveau au côté du régime et pouvoir parader alors que tout semble fini pour le régime !

Washington a vu dans les parades politiques de Rohani la preuve de son incapacité à gouverner ! La télévision Voice of America en persan a affirmé que Rohani était le vrai problème ! Washington a aussi annoncé la création d’une base militaire dans la zone chiite irakienne à 60 km des frontières iraniennes pour montrer que les irakiens chiites au pouvoir étaient ses serviteurs et feraient ce qu’il leur demanderait. Puis, le représentant des Etats-Unis à l’ONU a soutenu les faux manifestants du Mouvement Vert pour inciter le clergé à écarter Rohani et suivre cette voix pour faire évoluer le régime dans le sens de ses intérêts.

Le clergé n’a pas réagi avec force à ces propos de Washington. Les chefs Pasdaran ont craint que ce silence soit l’expression de la défaite du clergé et sa disposition à céder. Ils ont annoncé des patrouilles aériennes nocturnes au Baloutchistan contre les éléments de Washington et ont tiré des roquettes contres troupes Pakistanaises qui les épaulent pour empêcher les mollahs de pactiser avec les Yankees. Ils ont aussi annoncé 8 pendaisons pour se donner une image forte et se poser en arbitre du jeu pour succéder à Rohani qui tout le monde considère à présent comme un incapable.

Vendredi (24 octobre 2014 – 2 Abân 1393), dans le sermon de la prière de vendredi, le clergé condamné avec vigueur les jets d’acide pour pouvoir clôturer ce scénario qui lui semblait risqué à un moment où le régime est en déclin. Il a aussi salué les sacrifices des Pasdaran pour la révolution afin de les dissuader d’oeuvrer contre lui et son pion Rohani. Le clergé invitait les membres du régime à l’unité et à la prudence.

Le régime était dans une mauvaise passe. Rafsandjani, qui voit son salut dans la rupture avec le régime, a prédit via ISNA un hiver rude en raison de manque de ressources énergétiques afin de terroriser le peuple et aussi les nantis paniqués et générer des crises à tous les niveaux. Il a aussi révélé une augmentation de 43% des chèques en bois pour souligner la faillite du secteur commercial et le risque de banqueroute du régime pour inciter ses administrateurs et ses soldats à déserter. Londres a aidé l’option Rafsandjani en soulignant les problèmes du régime par une interdiction aux sujets Anglais de s’y rendre.

Le clergé qui avait choisi la prudence a changé d’avis en fin de l’après-midi en cherchant à raviver la fausse opposition interne par un appel Face-Book pour des manifestations dans tout le pays, le demain, à 10H heures du matin, en protestation contre les jets d’acide ! Il jugeait la journée de samedi comme très critique !

Conclusions | il y a une semaine, le régime voulait manipuler les Américains ou utiliser les Russes et les Européens par forcer Washington à cesser ses pressions. Il n’est pas arrivé. Les Américains qui ont besoin d’un Iran islamiste pour déstabiliser l’Asie centrale ont changé de ton pour parvenir à une entente. Les Russes et les Européens ont tenté de sauver le régime pour l’utiliser une barrière de facto à l’expansion américaine en Asie Centrale et dans le domaine énergétique. Le régime était sans cesse sollicité, mais n’a pu utiliser les offres de deux camps opposés pour garantir son avenir.

Rafsandjani, l’ex-homme fort du régime, qui voit son salut dans la rupture avec le régime, a fait des révélations gênantes pour entrainer sa chute. Le clergé au pouvoir a éliminé son chef pour offrir sa place à Rafsandjani, mais il n’a pu le dissuader de coopérer. Il a alors tenté de raviver sa fausse opposition interne pour amortir sa chute. Mais il n’a pu raviver ce joker. Rafsandjani a accéléré sa déviation. Le régime est revenu vers sa fausse opposition interne agonisante, avouant par la même occasion qu’il était lui-même certain que sa chute et incapable d’éviter cette chute.

Vu les intérêts en jeu qui ont entraîné la mort d’un grand patron français, les grandes puissances impliquées ne cesseront pas de relancer le régime pour un deal assurant leurs intérêts. Mais le régime est divisé et son système est fragmentaire : aucune décision n’est possible et chaque composant peut à tout moment stopper les initiatives d’entente. Nous allons vers une fin chaotique pour un régime qui est né du chaos et a prospéré par le chaos. Tous les dirigeants du régime le savent et peuvent aussi à tout moment surprendre leurs adversaires en optant pour la déviation pour sauver leur misérable peau. La conclusion est que désormais toutes les ruptures sont possibles !