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Iran : La semaine en images n°320
3+1 grands "Non" au régime en 3 jours !

11.04.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 07.04.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises de la Gestion| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une politique d’Escalade et de bras de fer et aussi pouvoir piloter un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire ou un deal entre les deux parties.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique et une ruée vers le dollar qui a fait montée le prix du billet vert de 33% en quelques heures. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages contre le régime. La contestation interne ainsi renforcée a été mis Rohani en demeure de trouver un deal avec Washington en demandant moins d’immunité. Il a pris en main les négociations pour exclure de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier Washington eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement à son égard. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan de paix de Washington avec les mollahs et durci les clauses de l’accord pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait reculé face à ces deux fronts d’hostilité en signant l’Accord de Genève. La panique avait gagné en amplitude : ses propres patrons du clergé en commencé à vendre des actions pour préparer leur fuite. Menacé de perdre son job et ne plus bénéficier d’un accès aux négociations pour ses propres intérêts, Rohani avait alors tenté en vain d’isoler Washington en intéressant avec quelques pauvres contrats de pétrole bon marché les autres grandes puissances qui sont en lutte pour la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. Mais en raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a sauvé le régime en arrêtant son agitation. Il a alors multiplié les offres indirectes de capitulation. Les Britanniques sont alors intervenus via Ashton pour le compte des autres grandes puissances pour insister sur l’approche multi-latéraliste de négociations communes. Après la confirmation du double front d’hostilité contre le régime, la panique des insolvables s’est amplifiée...

Divergences au sein des 5+1| Les pressions ne marchaient pas. Les 5+1 empêchaient Washington d’agir librement. Washington a alors changé d’approche en offrant aux mollahs l’opportunité de participer au règlement de la situation en Syrie Washington sacrifiait son implication (infructueuse ne Syrie) pour engager le régime à ses cotés !

Dans le contexte du conflit sur la Crimée, dont l’enjeu est le retour d’une Russie forte sur la scène, internationale, ce pays a aussi changé son jeu en proposant une alliance à Téhéran. Avec ces deux offres d’alliances de deux grandes puissances internationales en conflit, le régime s’est retrouvé dans un contexte favorable voire très favorable : il pouvait négocier un sursis confortable avec Washington et s’assurer d’une survie potentielle durable mais mouvementée aux côtés de la Russie. Les adversaires de Rohani n’ont pas supporté la possibilité qu’il gagne car ils perdaient toute possibilité de gouverner un jour. Rohani et les patrons du clergé n’ont pu accepter l’offre russe par peur de perdre définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales et ont de facto perdu aussi la capacité de marchander avec Washington en miroitant un rapprochement avec Moscou. Les gens du régime ont perdu tout espoir de s’en tirer.

La panique financière s’est amplifiée entraînant aussi une nouvelle panique chez les politiciens responsables de cette situation. Ces derniers ont repris leur lutte pour prendre le pouvoir et être en première ligne de marchandages sur les immunités.


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La semaine dernière, la mort d’un policier de vertu blessé par des jeunes a rappelé la faiblesse du régime. L’absence de manifestations internes en sa mémoire a relancé la panique : la bourse de Téhéran a connu l’une des plus importants crashs. Washington a tenté le dialogue via Karzaï à l’occasion pour le Festival régional de Norouz qui se tenait cette année à Kaboul. Les Russes ont empêché ce dialogue via leur allié le président Tadjik Emam-Ali Rahmon ! L’hostilité russe montrait la fin de l’opportunité d’une alliance avec ce pays. La bourse a continué sa chute libre, preuve que les nantis du régime étaient en état de super panique !


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Cette semaine, le régime avait un programme officiel très difficile : il devait organiser l’anniversaire du référendum truqué qui mit fin à la monarchie patriote des Pahlavi et craignait un boycott absolu, il devait organiser la dernière partie du Deuil pour Fatemeh, la fille de Mahomet et avait peur d’un boycott absolu, le peuple allait aussi confirmer son rejet de l’Islam en se rassemblant au même moment pour faire la fête dans le cadre du dernier rituel de Norouz...

Washington a proposé la reprise des négociations à Vienne. Le régime a tout tenté pour parvenir à une escalade et forcer Washington à reculer... Washington a esquivé la confrontation. L’Europe a créé la surprise en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme... Voici le compte-rendu en images d’une semaine inattendue de contraintes et de problèmes pour le régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (07.04.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, 21-28 mars 2014 (1-8 Farvardin 1393), a été marqué par une nouvelle panique due à la mort d’un milicien de la vertu blessé par des jeunes et l’incapacité du régime à rassembler des troupes ou surpasser ses divisions pour profiter de la situation de guerre froide entre Moscou et Washington. La panique a été telle qu’à l’ouverture de la bourse, 3 jours plus tard après la fermeture pour Norouz, on avait assisté à un nouveau crash boursier.

Les Britanniques avaient alors augmenté la pression sur leurs ex-protégés les mollahs en se focalisant sur leur violation des droits de l’homme pour saboter une nouvelle tentative de deal par Washington. Ce dernier avait esquivé le sujet et tenté un dialogue avec Rohani via Karzaï en marge du Festival régional de Norouz qui se tenait cette année à Kaboul. Les Russes ont empêché le deal via leur allié le président Tadjik Emam-Ali Rahmon également présent ! Le régime avait alors un problème de panique interne et aucune possibilité de marchander par la faute de l’hostilité des Russes : la bourse avait encore chuté.

La situation du régime pouvait s’empirer rapidement la semaine à venir, dès le mardi 1er Avril, avec le désaveu du système islamique en place par le boycott interne des rituels politiques de l’anniversaire du référendum truqué qui avait établi le système islamique en Iran. La panique devait s’amplifier par la suite par la participation massive du peuple à la pique-nique rituelle clôturant Norouz au lieu de participer aux cérémonies de deuil prévues au même moment pour Fatemeh, la fille de Mahomet. Washington devait nécessairement renouveler ses offres, mais il était certain d’échouer par la faute des manœuvres hostiles des Russes ou des Britanniques.

Vendredi 28 Mars 2014 (8 Farvardin 1393), le régime a montré des signes de faiblesse en restant focalisé sur des slogans de déploiement de force. Washington a alors d’abord renouvelé le mandat d’inspection onusienne d’Ahmad Shaheed sur les violation des droits de l’homme en Iran pour contenir les manœuvres Britanniques sur les droits de l’homme. Puis il a proposé la reprise du dialogue le mardi 2 avril, via les 5+1, pour s’assurer de la coopération de ses derniers et engager le régime en difficulté dans la voix de l’apaisement afin de lui accorder un sursis de plus et une meilleure assise ainsi l’empêcher de sombrer dans le chaos.

Rohani et ses protecteurs du clergé ont accepté pour deux raisons : avoir un moyen de diversion par rapport aux boycotts humiliant de la semaine, mais aussi et surtout dans l’espoir de provoquer sur place l’escalade susceptible de mettre mal à l’aise Washington et le forcer à leur accorder un bon deal de départ. Mais Rohani ne pouvait rêver d’une escalade constructive avec Washington tout en évitant les autres puissances. Son pari était impossible.

Samedi 29 Mars 2014 (9 Farvardin 1393) à J-3 de cette confrontation utile avec Washington, la bourse a ouvert en panique, le régime a spéculé via ses banques pour rehausser les statistiques (les indices) mais n’a pu remonter l’indice des produits pétroliers, il a fini malgré ses efforts à -15% ! Les nantis du régime étaient paniqués : ils ne croyaient visiblement au pari impossible de Rohani pour les sauver.

Rohani était confronté à un risque de panique grave en continuant son pari. Il risquait de se retrouver avec une nouvelle ruée vers le dollar et de fait, un manque de devises réduisant sa capacité d’approvisionnement en carburant ou en vivre. Divers ministres de son gouvernement ont alors évoqué diverses raisons pour justifier la nécessité d’augmenter les prix des produits énergétiques de 25% et de du prix du pain, deux annonces qui ont laissé supposer que Rohani s’apprêtait à limiter la consommation des carburants et du pain car il craignait ne pouvoir assurer leur réapprovisionnement. Ce choix de rumeurs pour préparer l’opinion a aussi laissé entrevoir que rohani lui-même ne croyait pas en ses chances de réussite à Vienne face à Washington et les autres grandes puissances.

Larijani a vu dans cette fébrilité de Rohani (vis-à-vis de son pari fou) une opportunité pour se mettre en avant. Via un des ses pions au Parlement, il a critiqué l’accord au prétexte que les avoirs dégelés arrivaient au goutte-à-goute se positionnant en figure de proue de provocation ! Via un autre parlementaire, il a aussi critiqué le bilan général de Rafsandjani pour empêcher ce dernier vendre le régime aux Américains ! Mais le clan Larijani n’a pas menacé ses adversaires en évoquant leurs dossiers judiciaires de peur d’amplifier la panique existante et accélérer la chute du régime.

Les Chefs Pasdaran, conscients de leur manque de troupes, ne pouvaient faire mieux pour se replacer dans le jeu, mais ils devaient quand même essayer avec leur moyen : ils ont aussi tenté de briller en annonçant un grand rassemblement policier dans la région de Shiraz, où se situe Persépolis qui est devenue un site de pèlerinage anti-islamique. Mais aucun officier de police n’est venu au rendez-vous ! Le commandant en chef de la police du régime, entouré de ses gardes du corps (par peur d’une agression), a dû se contenter de saluer quelques secouristes au bord d’une route !

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Cette initiative ratée des Pasdaran a confirmé leur manque de troupes et la faiblesse du régime. Les dirigeants de Pasdaran et du régime ont aussi compris qu’ils ne trouveraient sans doute personne parmi leurs derniers compagnons pour l’hommage annuel à Khomeiny à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de République Islamique d’Iran.

Rohani a immédiatement opté pour la relance de l’opposition interne, le Mouvement Vert, qui est censé retarder la chute du régime ou recycler ses dirigeants en opposants démocrates ! Sotoudeh, ex-milicienne promue en féministe islamique (qui a les faveurs de Washington et Bruxelles) a été invité à un programme culturel soi-disant dissident, pour un discours évoquant le régime comme un grand prison. Les adversaires de Rohani n’ont émis aucune critique montrant qu’ils considéraient le recours à l’opposition interne comme la seule solution possible face au risque encouru par le régime. Mais l’approche grossière et le ton enjoué et exempt de tout sérieux de l’inculte Sotoudeh n’a pas permis un buzz.

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Après cet échec médiatique, le régime a oublié la milicienne Sotoudeh, il a changé d’approche : le faux opposant Nourizad, qui joue le rôle d’un journaliste soi-disant très borderline, a affirmé que les membres du Mouvement Vert, comme Bahareh Hedayat, avaient été sérieusement blessés par la police alors qu’ils s’apprêtaient à se rassembler pour manifester devant l’ambassade pakistanaise à Téhéran pour dénoncer le laxisme de ce pays vis-à-vis du groupe islamiste Jeysh-al-Adl, basé dans ce pays et financé par Washington, qui avait pris en otages 5 soldats iraniens, avait abattu l’un d’eux la semaine dernière et annonçait une autre exécution cette semaine.

Le récit avait 3 axes : Il y a encore une police active, l’opposition défend le peuple (les soldats), mais restait hostile à Washington. Il mettait en vedette Bahareh Hedayat, une milicienne jadis chouchoutée par Washington. L’objectif était d’entraîner Washington dans un soutien en faveur de gens qui restent fondamentalement hostiles à son égard. Encore une fois, les adversaires de Rohani ont laissé faire. Mais Washington n’a pas commenté l’info.

Londres, éprise de la défense des droits de l’homme depuis deux semaines, n’a également pas commenté l’annonce, mettant en évidence son total mépris pour les opposants officiels qui ne veulent rien changer mais seulement retarder la chute du régime ou infiltrer l’opposition populaire pour sauver leurs patrons. Le régime a été ainsi privé de ses derniers jokers : il ne pouvait même pas manoeuvrer pour son pari fou !

Dimanche 30 Mars 2014 (10 Farvardin 1393), à J-2 du désaveu prévisible de l’établissement du régime islamique et de l’échec prévisible de sa solution, le régime a eu un problème de plus : la neige a fait un retour fracassant dans le nord ouest du pays, exposant le peuple à la détresse et augmentant les risques de révolte.

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Les cameras de journalistes du régime ont aussi révélé l’absence de toute pèlerinage à Qom pour le deuil de Fatemeh  ! La panique s’est amplifiée à la bourse, les spéculations internes pour empêcher la chute des indices ont été plus inefficaces que la veille.

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Le régime était figé. Washington devait d’augmenter la pression pour convaincre les mollahs de plier, mais il devait éviter d’augmenter la panique : il devait donc intimider le régime. Le Pakistan remis indirectement en cause par le régime a affirmé qu’il n’avait jamais reçu de demande d’aide pour les soldats pris en otages par le groupe Jeysh al Adl, remettant ainsi en cause le manque d’intérêt des dirigeants du régime pour les otages afin d’encourager plus de ruptures internes chez les derniers policiers du régime. Ce même jour, il y eu aussi un incendie criminel non revendiqué à la raffinerie d’Abadan, ex-principale pétrochimique du pays aujourd’hui produisant -45% de barils qu’en 1977, mettant en évidence le manque de troupes et aussi la fragilité énergétique du régime.

Les Pasdaran remis en cause dans leur rôle de cerbères du régime pouvaient au passage perdre toute possibilité de revendiquer un rôle dans la survie du régime et de fait, perdre le droit de bénéficier une quelconque contre-partie dans les négociations-marchandages à venir. Deux hors-bords venant des côtes iraniennes ont mitraillé un pétrolier et un cargo américains, se plaçant comme l’arbitre du deal à venir en mettant Rohani en situation de ne pouvoir conclure aucun accord avec Washington. Rohani s’est précipité au chevet des parents agonisant des chefs Pasdaran, dans le centre de soin qui leur est dédié, pour plaire aux Chefs Pasdaran et les inciter à se montrer aimables à son égard.

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Mais l’attaque n’a débouché sur aucune affaire car Washington n’a pas réagi, laissant le régime enlisé dans sa propre boue, espérant provoquer sa capitulation. Londres a révélé l’affaire via Reuters pour remonter l’opinion américaine contre le régime et ainsi saboter le deal et isoler le régime ouvrant la voie à sa chute. Il y avait deux fronts hostiles et aucune issue. La panique a gagné le clergé : Ahmad Jannati, chef du Conseil des Experts s’est plaint amèrement qu’un haut responsable, qui détenait la première ligne de front, essayait de s’emparer de ce conseil pour démettre l’actuel Guide et changer la direction du régime. Certains ont affirmé qu’il parlait de Rohani, mais il pouvait aussi parler des Larijani...

Rohani avait lâché le clergé et il était menacé par son opposition, ou encore il était resté fidèle à ses chefs, mais subissait une montée en puissance de Larijani. Il devait se mettre en avant et briller face à Washington pour se consolider. Il a tenté de provoquer un clash avec le Pakistan allié à Washington par une manifestation hostile à son égard. Il n’a trouvé aucun volontaire à Téhéran et seulement une vingtaine de personne à Mashad.

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Après cet échec, Rohani, en quête d’un clash, a annoncé la nomination d’Aboutalebi, un ex-preneur d’otages et agent de recrutement de terroristes étrangers, comme le représentant permanent du régime à l’ONU pour agacer Washington voire saboter la rencontre avec les 5+1 pour parvenir le plus rapidement possible à son pari fou. Washington a encore esquivé !

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Rohani a réalisé qu’il ne pouvait pas provoquer une escalade pour échapper à la panique interne qui déstabilisait le régime. Il allait manquer de dollars pour renouveler ses approvisionnements. Via le faux opposant Nourizad, Rohani a alors prêté aux chefs Pasdaran un amour fou de Moussavi ou encore un respect pour les OMPI (protégés par Washington), pour leur donner une porte de sortie afin de ne les avoir contre lui au cas où il opterait pour un deal ou une nouvelle révolution de couleur pour gagner du temps.

Lundi 31 Mars 2014 (11 Farvardin 1393), à J-1 du désaveu prévisible de l’établissement du régime islamique et de l’échec prévisible de sa « solution » de survie, la bourse a été censurée, ce qui arrive en cas de crash grave. Les nantis du régime étaient en totale panique après l’échec de Rohani ou des Pasdaran pour provoquer une escalade constructive (avec l’attaque des hors-boards ou la nomination d’Aboutalebi à l’ONU).

La neige a aussi atteint toute la partie nord du pays, exposant le régime à un pic de consommation énergétique puis une pénurie dans cette partie...

Golestan (bordure de la Mer Caspienne)

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Azerbaïdjan

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Les Pasdaran devaient rassurer les nantis qu’ils peuvent contrôler la situation. Ils ont annoncé la mobilisation de 3600 jeunes miliciens dans le cadre des pèlerinages islamo-kamikazes des Rahian Nour, les Marcheurs Vers la Lumière (vers la mort). Mais on n’a vu aucune image de ses troupes fraîchement enrôlées sur les lieu du pèlerinage !

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Les Pasdaran ont suggéré l’existence d’une centaine de fidèles à Téhéran en annonçant un rassemblement dans une petite mosquée officielle en mémoire d’Ali Khalili, le milicien de vertu mort la semaine dernière suite à des blessures infligées par des jeunes. Dans le reportage à ce sujet, nous avons remarqué qu’il n’y avait pas la même foule d’une photo à l’autre. Tout était faux. Le régime avait une grosse pénurie d’hommes à Téhéran.

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Le régime était épuisé et incapable de se maintenir. La panique ne pouvait que s’amplifier, exposant le régime à de réels problèmes de trésorerie et donc d’approvisionnement. Rohani a annoncé une hausse de 20% pour le prix du gaz domestique, pour diminuer d’autant sa consommation et éloigner le spectre de la pénurie.

Londres a reparlé via IMB de l’attaque des hors-boards : pour rappeler l’hostilité des grandes puissances à l’égard du régime. Washington a démenti l’annonce en affirmant que marins du régime étaient venus observer et n’avait rien à avoir avec les tirs. Washington a cependant préciser que ses navires allaient cependant, grâce à leur nombre et leur puissance, dominer le golfe Persique pendant les 50 prochaines années !

Sadegh Larijani a dénoncé la corruption qui sévissait en Iran sans nommer des responsables. Il avait donc peur d’aggraver la situation.

Dans la soirée, le régime devait organiser la première de 3 nuits de veillée macabre commémorant l’anniversaire de la mort en martyr de Fatemeh : nous y avons vu Ahmadinejad et ses proches, mais également nulle traces de Rohani. On avait affaire à un désaveu interne sans précédent obligeant le régime à diffuser des images d’archives. Sur celles-ci la salle était presque vide déjà, preuve du rejet de l’islam depuis les années de présidence d’Ahmadinejad !

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Mardi 1er Avril 2014 (1é Farvardin 1393), on était le jour anniversaire du référendum truqué organisé par Washington pour établir une république islamique en Iran et aussi le jour de la reprise des négociations avec les 5+1.

Il n’y a eu aucun responsable du régime sur le tombeau de Khomeiny comme le veut la tradition du régime. Il n’y a eu également aucun annonce ou déclaration officielle à ce sujet. Le référendum (truqué) pour l’établissement du régime était un sujet tabou ! Le régime était délégitimé par la peur de ses artisans d’afficher leur soutien.

Washington a fait une fleur au régime par l’annonce de son protégé islamiste Baloutche de Jeysh-al-Adl de suspendre les menaces d’exécution de ses otages pendant les négociations en cours. Washington ne pouvait mieux révéler ses liens avec ce groupe terroriste.

Mais Rohani est apparemment resté sur la ligne de la provocation car M. Mann, le porte-parole d’Ashton a fait état de très nombreux sujets de désaccord lors de cette rencontre. Washington n’a pas bronché, évitant au régime de l’engager dans une escalade déstabilisante contraire à ses intérêts. Reuters et la radio Allemande ont focalisé leur info sur la nomination d’Aboutalebi à l’ONU pour engager Washington dans un clash décisif avec le régime. A la conférence de presse quotidien du ministère des affaires étrangères américain, le porte-parole de de ministère a dit tout ignorer d’Aboutalebi. L’administration Obama devait prendre une décision pour ne pas être accusé par ses adversaires de complaisances avec les mollahs. Pour satisfaire l’opinion américaines sans aggraver la situation préoccupante de la république islamique, elle a annoncé la saisie des avoirs immobiliers de la Fondation Alavi aux Etats-Unis, une sanction déjà en vigueur depuis décembre 2008 !

La diplomatie Européenne brillamment menée par Catherine Ashton a bouleversé l’approche molle décidée par Washington par une résolution regardant au-delà de l’accord nucléaire souhaité par Washington et exigeant du régime la fin des violations des droits de l’homme, de son soutien au terrorisme et son ingérence en Syrie. L’Europe menée par les britanniques a aussi demandé l’ouverture à Téhéran d’un bureau dédié à l’application de ses exigences. Londres et les autres grandes puissances (y compris la Russie) entendaient engager Washington contre le régime islamique qu’il veut préserver et permettre au peuple d’agir contre le régime.

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Proposition de Résolution en format PDF


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Washington n’a fait aucun commentaire. En revanche, au sein du régime, on a assisté à un tsunami de cris surtout contre le bureau d’observation des droits de l’homme qui peut aider le peuple ! Le Parlement d’Ali Larijani a immédiatement jeté toutes les fautes sur Ashton et sa récente visite du pays, accusant Rohani d’incompétence pour lui piquer la place.

Le clergé dépité par le renforcement du front des hostilités à son égard a riposté par une annonce d’ Ahmadinejad pour une tournée électorale dans le sud pays, mais le buzz a vite disparu car nul n’est venu saluer Ahmadinejad à son arrivée ou lors de ses visites.

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Au même moment, le peuple était sur le site de Persépolis pour montrer son rejet du régime et de ses manœuvres !

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Un tribunal américain a ordonné à l’Etat américain de restituer aux mollahs des vestiges achéménides prêtés en 1935 par l’Iran des Pahlavi à un musée américain qui les avaient gardés de manière illégale. L’annonce accusait les Pahlavi d’incompétence et présentait ce régime comme un défenseur des droits du peuple iranien, de quoi rehausser leur image !

Nous n’avons guère été peinés par l’annonce car Londres, alors qu’il était proche du régime, avait aussi restitué le cylindre de Cyrus, une pièce majeure de l’ère Achéménide, pour une exposition afin d’aider le régime alors présidé par Ahmadinejad à remonter sa cote. En observant les images, nous avions découvert que la pièce restituée était en fait une grossière copie, mais sans même le savoir, le peuple avait boudé l’exposition organisée par le régime et l’opération avait été un échec absolu.

Dans la soirée, le régime devait organiser la seconde veillée avec le Guide : cette fois, il y avait encore peu de monde, mais on a été privé d’image du Guide. Il n’était peut-être pas au rendez-vous.

Mercredi 2 Avril 2014 (13 Farvardin 1393), on était le dernier jour de Norouz pendant lequel le peuple doit conjurer la mauvaise chance par une journée de repos à la campagne. Par ailleurs, on été la veille de la mort en martyr de Fatemeh. Enfin, on était aussi le 2nd et dernier jour des négociations à Vienne.

Les médias du régime ont signalé des bouchons monstrueux sur toutes les routes du pays : le régime était rejeté par célébration joyeuses du dernier rituel de Norouz au moment où la règle imposée par le régime était le deuil et la tristesse. Le régime s’est vengé en limitant la couverture de cette journée de joie. Voici quelque unes des rares images diffusées pour illustrer la mobilisation populaire à cette occasion.

Ouest de Tehran

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Ghazwin (sur la route vers le nord balnéaire du pays)

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Aux Abords de la ville rebelle de Shiraz

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Mashad, second pôle religieux du pays

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Le régime a tenté de sauver la face en prétendant que les gens étaient dans les champs (au lieu des mosquées) afin de distribuer des plats bénis aux plus pauvres. Mais on n’a vu aucune image en se sens. Le régime a semblé vite dépassé. Il a continué sa politique de refus de l’apaisement et de ce fait et mais aussi en raison du refus de confrontation du régime par Washington, il n’y a eu aucun résultat !

Mais Washington a esquivé l’escalade en refusant d’adopter des mesures restrictives. Pour alléger les pressions britanniques à son encontre, Washington a seulement annoncé qu’il n’accorderait pas de visa à Aboutalebi. Londres a oublié ce dernier et a pris la partie du mollah pro-américain Boroudjerdi pour engager Washington dans un conflit destructeur avec le régime. Washington n’a nullement défendu son protégé enturbanné, mais il devait tôt ou tard parler sur ce dossier des droits de l’homme pour ne pas perdre d’autres instruments de ses manipulations...

Le régime a en revanche été très gêné par l’OPA des Britanniques sur le mollah Boroudjerdi car ce geste montrait l’inventivité des Britanniques pour couler le régime avec « les droits de l’homme ». Le régime devait se débarrasser d’eux : 11 faux opposants soi-disant en prison ont écrit une lettre ouverte à Shaheed, l’observateur onusien mou et musulman qui a les faveurs de Washington pour demander son aide et de facto engagé Washington dans la seule défense des opposants officiels qui ne veulent rien changer. L’observateur mou de Washington n’a rien répondu car cela légitimer l’interventionnisme soi-disant humanitaire de Londres ! Washington était dans l’embarras, donc conscient qu’il doit un jour s’aligner sur la résolution européenne. Les opportunités du dialogue étaient sur le point de s’évaporer à jamais.

Pour Rafsandjani, la situation du régime était désespéré. Il s’est montré proche du peuple en publiant des souvenirs de sa célébration de la pique-nique de Sizdeh-Bedar en famille en prison ! Il n’a eu aucun mot pour Fatemeh dont on devait pleurer la mort le soir même !

Le clan Larijani a rappelé Rafsandjani à l’ordre en s’intéressant au dossier de son homme d’affaire ripoux, Zanjani, actuellement en prison. Mais ce clan ainsi que d’autres hauts responsables étaient aussi dans une logique de déviation du régime condamné car on n’a vu aucune personnalité en train de pleurer la mort en martyr de Fatemeh à la veillée organisée par le Guide ou par une autre pointure du clergé. Le régime surpris a rempli la salle dans la précipitation grâce au Photoshop et a ajouté un effet de flou artistique pour dissimuler l’absence de ses dirigeants ainsi que les défauts d’un trucage hâtif comme les différences de teintes, des dimensions des têtes, des hauteurs de têtes (plus hautes en arrière).

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Dans un contexte d’aggravation de la situation du régime, ce rassemblement raté signalait une démobilisation générale et la montée de sauve qui peut et chacun pour soi ! Mais par chance pour le régime, le lendemain, la bourse était fermée en raison de l’anniversaire de la mort de Fatemeh qui est une journée fériée. Le régime avait un sursis pour rassurer les siens par une posture d’unité interne et de courage grâce à une présence forte en première ligne des célébrations religieuses de la journée.

Jeudi 3 Avril 2014 (14 Farvardin 1393), il n’y a eu aucune foule en cortège pour Fatemeh. Il pleuvait et le régime n’a pu osé utiliser les images d’archive avec un sol sec. Une centaine de partisans se sont retrouvés sous la pluie pour écouter une prêche pour Fatemeh. Il est devenu clair que le régime n’avait plus de partisans affichés. On n’a vu aucune personnalité nulle part ! Les dirigeants n’avaient pas eu le courage de sortir dans l’apport protecteur d’une foule conséquente de partisans !

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Londres, décidé à abattre le régime, a évoqué la signature imminente d’un accord pétrolier entre Téhéran et Moscou pour obliger Washington à décréter l’embargo pétrolier à 100% qu’il avait évoqué il y a un an. Washington a esquivé la demande en affirmant que les sanctions fonctionnaient bien ! Incapable d’entrainer Washington dans une guerre totale contre le régime, via Reuters, Londres a annoncé la découverte du cadavre d’un soldat au Baloutchistan en attribuant la mort à Jeysh al Adl, le pion islamiste de Washington pour semer la panique chez les collaborateurs du régime. Les dirigeants ont zappé l’info et se sont lancés dans un concert de slogans sécuritaires pour rassurer leurs derniers compagnons.

Dans la soirée, des jeunes de la petite ville de Sabzevar ont pulvérisé cette propagande en se saoulant sans se cacher dans les rues de leur ville puis en tabassant un agent de la vertu qui les invitait à arrêter ce comportement anti islamique. L’absence d’intervention de policiers locaux pour aider l’agent agressé a confirmé l’adhésion des policiers de base au peuple. Le régime a ainsi fini la semaine ouvrée sur les rotules.

Vendredi 4 Avril 2014 (15 Farvardin 1393), le groupe islamiste Jeysh Al Adl financé par Washington a annoncé la libération des otages. Washington a aussi annoncé la vente de pièces détachées de Boeing aux mollahs. Il faisait des gestes d’ouverture au régime pour estomper l’image de son impuissance tant sécuritaire que diplomatique ! Il espérait une ouverture de la part du régime sans cesse désavoué, mais le régime n’a montré aucune gratitude ou signe d’apaisement car il veut seulement une escalade constructive. Pour y arriver, il a d’ailleurs oublié Washington qui esquive et a annoncé une grande marche après la Prière de Vendredi contre la résolution inattendue de l’Europe ! Mais la marche n’a pas vraiment eu lieu car les images que l’on a ne sont pas conforme au temps semi-ensoleillé de cette journée.

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Les compagnons du régime qui observent avec attention ses efforts et faux-pas ont ainsi amèrement constaté que leurs dirigeants n’avaient pas les moyens pour continuer leur diplomatie de chantage face à l’aggravation des menaces à leur encontre.

Samedi 5 Avril 2014 (16 Farvardin 1393) à l’ouverture de la bourse, ce fut la panique et un nouveau crash financier !

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Conclusion... La semaine dernière, la direction du régime avait montré qu’il n’avait pas saisi le potentiel positif du contexte "Guerre Froide" ! apparue à la suite du différent entre Washington et Moscou sur la Crimée. Les divers dirigeants s’étaient opposés dans leurs intérêts personnels au lieu de s’unir et sauver le régime en difficulté dans leur intérêt en commun ne serait-ce que pour échapper à un lynchage populaire. Ils avaient désespéré leurs compagnons affairistes par leur manque de clairvoyance politique.

Cette semaine, alors qu’ils savaient qu’ils seraient triplement désavoués par le boycott de l’anniversaire de la naissance du régime, par le boycott du deuil de Fatemeh et par la célébration joyeuse du dernier rituel de Norouz au même moment, ils n’ont su dépasser leurs différents ne serait-ce que pour calmer la panique très déstabilisante de leurs compagnons financiers. Ils ont donc été pénalisés par une crise de panique financière qui a mis à rude épreuve leurs maigres réserves de devises.

Washington leur a alors proposé le dialogue pour leur éviter de sombrer dans le chaos. La Grande-Bretagne qui fut le protecteur du régime et craint qu’il ne passe dans le camp américain a alors créé la surprise en entraînant l’Europe dans une guerre totale contre le régime par la condamnation sans appel de son terrorisme et son mépris des droits de l’homme. Ainsi cette semaine, le régime a été désavoué par le peuple, par les siens et aussi par ses ex-protecteurs. Ces dirigeants ont appelé à l’unité, mais eux-mêmes, conscients de leur exténuation, ont manqué de courage pour monter eux-mêmes au créneau ! Ils ont ajouté la lâcheté à la panoplie affligeante de leurs incompétences.

Ainsi nous voilà avec un régime exsangue, décrépi et découragé, qui n’a plus d’alliés pour renflouer ses caisses, plus de soldats pour permettre à ces chefs Pasdaran de casser les mécontents, plus de politiciens fidèles pour continuer la parade. Sa règle d’or est la panique et l’affolement. Il suffirait d’une pénurie un peu plus prononcée de dollars ou d’une manif un peu plus longue que d’habitude pour une victoire ou une défaite au mondiale pour que l’affolement déclenche le processus de l’implosion de ce corps déliquescent et déréglé.