Iran : Une mise en scène judiciaire pragmatique 03.08.2009 L’ancien président Khatami a qualifié le procès de ses amis réformateurs de simulacre de justice, des députés conservateurs ont demandé pour leur part que Moussavi soit aussi jugé pour ses « actions extrémistes » et Rafsandjani a invité tout le monde au calme « pour ne pas mettre en danger le régime ». On ne parle plus de la contestation, mais de la classe politique. Il y a quatre jours, le jeudi 30 juillet (dernier jour de la semaine ouvrée en Iran), des dizaines de milliers d’Iraniens sont descendus dans la rue à l’appel de l’opposition nationale hostile au régime. Ce jour-là, nous avons entendu à divers endroits de Téhéran un même slogan clairement hostile à la nature islamique du régime : « Indépendance, liberté, république iranienne », en référence au slogan clef de la révolution de 1979 : « Indépendance, liberté, république islamique ». Les Iraniens ont crié cette version dé-islamisée et à chaque fois, ils étaient salués par un concert de klaxons des automobilistes qui les croisaient. Normalement, on aurait dû en parler et en débattre vivement d’autant plus que la seule réaction qu’elle a suscitée était négative et venait de Moussavi. Dans un entretien accordé à son propre site GhalamNews.ir (ci-dessous) où trône en évidence le portrait de Khomeiny, il déclarait : « le seul slogan de notre mouvement composé de millions de sympathisants est une république islamique, rien de moins rien de plus ».
| Mots Clefs | Institutions : Démocratie Islamique | | Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |
| Mots Clefs | Résistance : Manifestations hostiles au régime |
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