Iran : Washington couvre les mollahs de cadeaux ! 14.01.2009 La guerre de Gaza a démontré l’absence de capacité de nuisance des mollahs. Téhéran a été dépossédé de son joker face aux Etats-Unis. Il y a des tensions entre l’Iran, le Hamas et la rue Arabe. Téhéran avait peur pour son avenir au point qu’il a exhumé <font color="blue" une nouvelle fois la candidature de Khatami . Ses craintes sont désormais dissipées car l’Amérique vient de lui apporter la preuve par trois qu’elle tient encore à une entente avec ce régime (et à sa survie).Preuve1 | Il y a 4 jours, on apprenait que Hewlett-Packard allait se retirer de l’Iran sous peine de sanctions pour y avoir vendu des imprimantes, un objet qui a tout de même très peu d’usage militaire. Hier, Emirates Telecommunications Corp ou Etisalat, le principal opérateur de télécommunications aux Emirats Arabes Unis, a annoncé qu’il allait investir 402 millions de dollars (300 millions d’euros) en Iran pour acquérir 49% d’une licence d’opérateur de téléphonie mobile pour une durée de 15 ans et allait aussi investir dans les deux premières années plus d’1 milliard de dollars pour doter ce pays des infrastructures nécessaires de téléphonie mobile 3G. Cela va sans dire que le contrat a été autorisé par Washington qui n’a pas brandi ses objections habituelles. Cela ressemble aussi à un gros cadeau pour les mollahs qui sont à court de devises : en premier, le tarif (300 millions d’euros) pour l’acquisition de 49% de la licence paraît démesuré alors que le marché iranien est inexistant car le taux de pénétration du téléphone mobile est inférieur à 3%. A titre d’exemple en 2002, Bouygues Telecom a acquis pour 619 millions d’euros une licence de 20 ans alors que le taux de pénétration du téléphone mobile est supérieur à 85%. De plus, c’est le second investissement d’1 milliard de dollars étalés sur deux ans qui est la vraie pochette-surprise de ce contrat : là aussi le prix est disproportionné. C’est l’équivalent de 75% de la somme que Free va dépenser en France pour l’infrastructure de son réseau 3G alors que le marché est 30 fois plus rentable qu’en Iran et ses bénéfices lui permettront d’amortir son investissement. Non seulement, ce n’est pas le cas en Iran, mais en plus selon le contrat signé avec les mollahs, l’opérateur des Emirats a accepté de leur reverser 23,6% de ses gains. A titre d’exemple, le résultat net de Bouygues Telecom était d’environ 491 millions d’euros en 2006. Comparativement, si l’opérateur des Emirats arrive à devenir le plus important opérateur mobile en Iran, vu le taux de pénétration très bas de la téléphone mobile en Iran, les gains nets annuels du consortium qu’il a formé avec son partenaire iranien seront de 17 millions d’euros. La moitié va à son partenaire (la sécurité sociale iranienne) et 23,6% à l’Etat, il lui restera 6,5 millions d’euros soit 10 millions de dollars. Son affaire n’est pas rentable. C’est un investissement à perte ! C’est pourquoi selon nous c’est un cadeau pour Téhéran : Washington veut éviter l’effondrement de ce régime qui l’intéresse et qui est au bord du gouffre même si Bush s’est gardé de lui imposer des vraies sanctions. C’est une véritable bouffée d’air pour ce régime qui est aujourd’hui totalement à court de devises au point qu’il a signé son dernier contrat pour l’achat de gas-oil en troquant la marchandise contre du brut ! © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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Cette fois, malgré la fermeture d’esprit des mollahs et leur rôle actuel dans la poursuite des hostilités par le Hamas, Washington les couvre de dollars et de promesses. Actuellement, il y a un terrain favorable pour casser le lien entre Téhéran et le Hamas, mais au lieu d’exploiter ce terrain, Washington a choisi de récompenser les mollahs. Ces derniers ont donc compris qu’une entente avec leur régime avait encore une très grande valeur pour Washington et qu’ils pouvaient essayer de grappiller des points : Idéalement de décider de l’architecture de cette « nouvelle approche » afin de ne pas se laisser dominer par les initiatives américaines. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Parmi les arrestations d’hier, il y avait Esha Momeni, « l’étudiante irano-américaine féministe » qui avait été arrêtée à la mi-octobre à Téhéran et libérée le 11 novembre contre une caution astronomique de 196.000 dollars soit 55 ans de salaires d’un directeur de banque ! Elle avait à l’époque reçu son passeport et devait reprendre ses cours en Californie. Mais on a appris hier qu’elle était toujours à Téhéran, à disposition pour une autre fausse arrestation (dans son cas une interdiction de séjour qui pourrait être enlevée d’ici un mois). Il s’agit de redonner de l’actualité à cette personne, fans des fausses féministes du régime, et de la renvoyer aux Etats-Unis afin qu’elle y joue son rôle de lobbyiste. En tant que « jeune féministe » et « irano-américaine », elle aura d’emblée une crédibilité totale (à la Shirin Ebadi) et elle pourra exposer dans les médias ses idées sur ce que devrait être une nouvelle approche avec l’Iran. Le régime a également évoqué l’arrestation de 4 Iraniens et le démantèlement de leur réseau « lié à la CIA ». Ils auraient cherché à organiser une révolution de velours en Iran. Dans ce cas-là, il s’agit d’une accusation d’ingérence. Téhéran veut des excuses et aussi retarder ou neutraliser le projet d’ouverture en Iran d’un bureau des intérêts américains, bureau qu’il considère comme nuisible et incontrôlable. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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