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Iran : Un test pour attirer les investisseurs
08.05.2007

Alors que le pays est gravement endetté et que ses principales banques sont boycottées par les plus importantes banques d’affaires, le régime des mollahs a décidé de faire adopter un projet de directive qui permettrait aux banques étrangères d’ouvrir des agences dans le pays et de prendre des parts dans les banques iraniennes. Comme le dit l’adage : too little, too late : très peu et trop tard.



Mais en réalité l’économie hybride du régime des mollahs ne s’oriente pas vers le libéralisme : il ne s’agit que d’une incitation financière pour démobiliser les banques qui l’une après l’autre mettent fin à leurs liens avec les mollahs.

Les mollahs ont toujours utilisé la braderie des ressources iraniennes comme une incitation financière susceptible de leur assurer l’appui diplomatique des Etats étrangers. Ainsi depuis des années, ils bradent le pétrole iranien par le procédé de prévente ou Buy Back qui permet de dévaluer le prix du baril. Dans certains cas, ils avaient recours à des représailles économiques contre les Etats qui avaient osé soutenir des sanctions ou des blâmes à leur égard. Aujourd’hui, la situation économique iranienne est trop mauvaise pour qu’ils se permettent de tels actes : les investissements ont ralenti dès le mois d’août 2006 et sont à présent arrêtés dans de nombreux domaines surtout dans l’exploitation pétrolière ou gazière laissant présager de très sombres perspectives pour l’économie iranienne dans les mois à venir.

Les mollahs ont donc décidé de relancer l’investissement en mettant en place un système de passe-passe qui permettrait aux investisseurs étrangers de continuer leurs affaires en Iran de manière plus anonyme. Selon la presse, ce texte devra être ratifié par le gouvernement et adopté ensuite par le Parlement pour avoir force de loi...

Décodages : Afin de ne pas prendre le râteau de l’année, le régime des mollahs annonce le projet de loi dans son style habituel du test médiatique, si les investisseurs ne mordent pas à l’hameçon, les mollahs abandonneront le projet, le Parlement ne l’adoptera pas ou il l’adoptera et le Guide Suprême y mettra son veto. Le système politique des mollahs réserve tellement de surprises !

Par ailleurs, la Banque centrale n’a pas précisé jusqu’à quel niveau les banques étrangères pourraient prendre des parts dans un établissement iranien. Il s’agit donc d’un test dont le régime des mollahs connaît par avance le résultat.

Il existe cependant des investisseurs susceptibles de relever le défi : les Russes qui se remplissent les poches grâce à la crise nucléaire en Iran, les Chinois qui aimeraient prendre racine en Iran ou encore les réseaux de blanchiment d’argent sale. Peut-être bientôt verra-t-on des mafieux russes exporter des voitures françaises [1] en Albanie grâce à nos chers mollahs.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Institutions : Politique Economique des mollahs, Economie Iranienne |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Enjeux : Représailles Economiques Iraniennes |

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[1Les Renault des mollahs | La planche à monnaie est plus que jamais en surchauffe, la corruption fait rage, et en plus de la panne de l’investissement, les mollahs doivent payer des rançons à leurs alliés et partenaires commerciaux, de préférence ceux qui siègent au Conseil de Sécurité pour acheter si possible leur bienveillance ou pour encourager les procédures dilatoires. Ainsi les mollahs ont déboursé des sommes pharaoniques pour s’assurer la coopération des Russes ou encore ils ont fait acheter en une semaine (et par des particuliers) l’ensemble de la production de Renault Iran soit 85,000 ventes en 6 jours : du jamais vu ! (Iran : Précisions à propos de l’inflation) |