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Iran : La semaine en images n°325
Le Lion, le Soleil et... l’Epée !

16.05.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 12.05.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington et un soutien flou à l’opposition interne pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs vers Washington en cas de deal ou bien pour amortir la chute du régime en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique et une ruée vers le dollar qui a fait montée le prix du billet vert de 33% en quelques heures. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages (sans victime) contre le régime. La contestation interne ainsi renforcée a mis Rohani en demeure de trouver un deal avec Washington en demandant moins d’immunité. Rohani a alors pris en main les négociations pour exclure de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier Washington eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement à son égard. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan de paix de Washington avec les mollahs et durci les clauses de l’accord pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait reculé face à ces deux fronts d’hostilité en signant l’Accord de Genève. La panique avait gagné en amplitude : ses propres patrons du clergé en commencé à vendre des actions pour préparer leur fuite. Menacé de perdre son job et ne plus bénéficier d’un accès privilégié aux négociations pour assurer ses propres intérêts, Rohani avait alors tenté en vain d’isoler Washington en intéressant avec quelques pauvres contrats de pétrole bon marché les autres grandes puissances qui sont en lutte pour la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. Mais en raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a sauvé le régime en arrêtant son agitation. Il a alors multiplié les offres indirectes de capitulation et même une coopération sur la Syrie.... Les Russes dopés par l’affirmation de leur rôle international dans l’affaire d’Ukraine, ont approché Rohani et ses proches via la Biélorussie pour leur proposer une alliance stratégique.

Avec ces deux offres d’alliances de deux grandes puissances internationales en conflit, le régime s’est retrouvé dans un contexte favorable voire très favorable : il pouvait négocier un sursis confortable avec Washington et s’assurer d’une survie potentielle durable mais mouvementée aux côtés de la Russie. Les adversaires de Rohani n’ont pas supporté la possibilité qu’il gagne car ils perdaient toute possibilité de gouverner un jour. Rohani et les patrons du clergé n’ont pu accepter l’offre russe par peur de perdre définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales et ont de facto perdu aussi la capacité de marchander avec Washington en miroitant un rapprochement avec Moscou. La Russie s’est aussi fâchée et s’est posée en adversaires de tout dialogue en aparté entre Téhéran et Washington.

Washington a alors proposé la reprise du dialogue officiel via les 5+1 pour bloquer l’hostilité russe. L’Europe menée la Britannique Ashton a stoppé net les manigances américaine en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné la résolution ! Le contexte international multi-latéral bénéfique de mollahs avait cédé la place à un contexte multilatéral hostile. Le régime est alors entré dans une nouveau cycle de paniques politiques et financières.

La panique a été amplifiée après le boycott de la journée de l’Armée par ses officiers et ceux des Pasdaran. Washington, parrain de la révolution islamique, avait alors accordé un sursis au régime avec un bon rapport de l’AIEA faisant état d’une bonne coopération et avait montré son ouverture pour un transfert des pouvoirs vers ses pions par le dégel de 450 millions de dollars dans le cadre de l’Accord de Genève. Mais il n’avait pu parvenir à calmer et la panique a même été amplifiée car son cadeau n’était pas très généreux et que surtout l’effondrement du régime a été confirmé par les boycotts de la journée des Pasdaran par ses officiers et ses commandants, mais aussi par les boycotts internes des anniversaires de Khomeiny et de Fatemeh, la fille martyr de Mahomet.

Le régime a été confronté à une forte ruée vers l’or et le dollar l’exposant à la banqueroute. Il n’a pas alors osé intensifier le plan impopulaire de libération des prix pour brider la consommation et préserver les réserves vitaux du pays. Rohani a plutôt misé sur la promotion des faux opposants internes par une rocambolesque histoire d’agression des faux-opposants à la prison d’Evin. Mais les habituels faux opposants n’avaient alors pas montré d’enthousiasme à défendre le régime agonisant. Ce qui avait amplifié la panique ! Les Britanniques avaient aussi repris l’affaire pour sanctionner le régime ! Ce qui avait encore plus accentué la panique interne.

Les politiciens exclus du pouvoir avaient alors tout mis en œuvres pour déstabiliser Rohani et prendre sa place pour avoir accès aux marchandes avec Washington afin de s’assurer une fuite sécurisée. provoquant une plus grande panique par leur comportement agité. In fine, Rohani a dû annoncer une hausse 75% du prix de l’essence, pour baisser la demande et pourvoir limiter les dépenses du régime pour faire durer davantage les réserves de dollars du régime.


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La semaine dernière, le régime ainsi affaibli et en conflit avec ses nantis avait un autre problème : il craignait des manifestations hostiles des ouvriers à l’occasion du 1er mai comme l’année dernière malgré l’interdiction formelle de cette fête en Iran. Rohani a ouvert le dialogue avec les ouvriers des secteurs en grève afin de les amadouer avec des promesses économiques. Les ouvriers ont saisi l’occasion pour protester. La police n’était pas là. La panique interne s’est amplifiée.

La guerre interne a repris contre Rohani. Déstabilisé par ses rivaux, il a repris le bras de fer avec Washington. En restant braqués contre Washington, il l’a forcé à se braquer aussi, ce qui a valu de nouvelles sanctions au régime et une encore plus forte panique interne !


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Cette semaine commençait donc sous le signe de la crise. Rohani devait se montrer fort pour calmer ses rivaux et les paniqués. Il devait donc oublié un peu le second volet de sa mission (la mise en valeur de la fausse opposition qui est l’air bag du régime).

Mais Rohani a choisi une voie diamétralement opposée : une super fuite en avant dans cette voie de rupture ! La panique s’est davantage amplifiée. Il a donné un coup d’accélérateur dans le chantage diplomatique. Avant de revenir à la fausse opposition et repartir en bras de fer. Rohani a ainsi confirmé qu’il n’était pas un bon capitaine du régime ... Il a encouragé les initiatives alternatives et la montée d’une nouvelle crise de confiance interne qui a accentué les mouvements centrifuges provoquant des ruptures inattendues !

Voici le récit en image d’une réjouissante semaine de désordre au sein du régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (05.052014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, 26 Avril - 2 Mai 2014 (6-13 Ordi-Behesht 1393), le régime, qui sortait d’une série pénible de boycotts très affligeants de ses forces de l’ordre, a vécu dans la peur à l’idée d’un 1er mai agité comme l’année dernière, mettant en valeur sa vulnérabilité. Les divers composants du régime n’ont pas manqué de s(attaquer pour avoir la direction du régime. La panique interne n’a cessé d’augmenter.

Finalement, le 1er mai, les ouvriers iraniens ont pu coordonner une contestation exemplaire dans plusieurs ville et à Téhéran face à Rohani (malgré les restrictions, le manque d’argent, la passivité de l’opposition) juste en faisant preuve d’une solidarité exemplaire ! Il n’y eut aucune répression car le régime n’a plus de policiers fidèles en nombre suffisant. On avait la preuve que le régime était impuissant devant une action non violente, mais de grande échelle. Le 1er a ainsi été une date plus mauvaise que prévue. La panique a naturellement explosé et ainsi la guerre interne contre Rohani qui n’avait pas vu empêcher les ouvriers de manifester et ainsi révéler la faiblesse du régime.

Rohani a cédé à la panique et a disparu pendant plusieurs heures. Puis il est sorti de l’ombre avec une timide remise en cause du processus de l’Accord de Genève afin d’accentuer le bras de fer avec Washington et lui arracher des tickets de sortie sécurisés du pays avant que les choses ne se gâtent davantage. Selon la mission confiée par les grands du clergé, en réponse à d’éventuelles nouvelles sanctions, Rohani a aussi évoqué officiellement les facteurs nocifs de l’essence pour limiter son importation. Enfin il a encore fait appel aux faux opposants internes du mouvement vert au cas où la contestation reviendrait avec plus de force. La réponse de Rohani à un événement exceptionnel a été sans imagination, sans une réelle initiative forte.

Vendredi dernier 2 Mai 2014 (12 Ordi-Behesht 1393) (dernier jour de la semaine dernière), le lendemain de la baffe du 1er Mai, Washington a durci le ton avec une certaine remise en cause du dernier rapport de l’AIEA avant de rappeler son ouverture au dialogue (c’est-à-dire à la capitulation du régime). Mais la Russie régénérée par son retour sur l’échiquier politique mondial a dit qu’elle saboterait tout deal entre Washington et les mollahs ! La réplique de Rohani n’avait donc pas été efficace et à présent, il ne pouvait trop bouger avec cette hostilité affichée de Moscou à son égard. Rohani est à nouveau caché, montrant qu’il n’osait pas prendre des mesures fortes alors que le régime était contestée par les siens et par le peuple sans pouvoir se défendre !

Les grands ayatollahs qui l’ont choisi ont craint qu’il ne renoue avec les propos pro-Shah (qui plaisent au peuple) afin de sauver sa propre peau. Pour l’en dissuader, le mollah Jannati, chargé de la prêche de Vendredi, a salué l’hostilité du pouvoir judiciaire des Larijani vis-à-vis des faux opposants internes (les Verts) ! Rohani est resté silencieux.

Dans la soirée, Rohani a effectivement choisi la rupture en envoyant le mollah tortionnaire Ali Younessi, aujourd’hui responsable des minorités, à la rencontre de la communauté juive de Shiraz, pour affirmer pendant le shabbat à la synagogue de la ville (ci-dessous) que la culture iranienne avait toujours été laïque privilégiant plutôt l’esprit religieux que la stricte application des règles ! Son envoyé a aussi reconnu l’existence de Cyrus le Grand et son rôle dans la libération des juifs. Rohani esquissait ainsi un pas vers l’opposition, le peuple, mais aussi avec Israël pour s’exonérer des crimes terroristes du régime et assurer sa survie à tous les niveaux ! Il était donc certain de la chute du régime !

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Le clergé pouvait immédiatement désavouer le mollah Younessi, mais il n’a rien fait pour s’éviter une nouvelle panique avec l’annonce de cette rupture implicite de son capitaine Rohani (qui est censé sauver le régime). Les médias internes sont donc restés silencieux. La direction de la milice des Pasdaran a aussi zappé les propos de Younessi car ses membres n’avaient de policiers pour l’arrêter.

Israël n’a également pas montré de réaction positive à cette initiative de recyclage de Rohani et son larbin tortionnaire, prouvant qu’il ne voulait en aucun permettre même une petite réhabilitation du régime islamique. En ce sens, l’Etat hébreu a encore montré qu’il ne voulait pas aider d’apaisement avec le régime permettant son maintien et qu’en refusant cela, il oeuvrait désormais dans le sens des attentes de Londres.

Samedi 3 Mai 2014 (13 Ordi-Behesht 1393), dépité par la réaction non amicale d’Israël, mais rassuré par l’absence de riposte interne, l’envoyé de Rohani, Younessi, est allé plus loin en affirmant à l’occasion de la journée internationale de la Croix rouge, qu’il n’aimait pas le signe islamique du Croissant (en rouge) et préférait restaurer à sa place, le Lion et le Soleil (rouges), armoiries de la monarchie iranienne d’usage avant la révolution en accord avec la CICR. Il a justifié ce choix par les racines historiques de ces armoiries dans le pays et aussi par le fait qu’elles représentaient aussi Mahomet et Ali, deux grandes figures de l’Islam !

Mais étant donné que cette dernière affirmation est fausse et que par ailleurs, Khomeiny n’avait cessé de fustiger ces armoiries comme étant les signes de Satan, via cette déclaration de Younessi, Rohani confirmait clairement sa rupture avec le régime et même avec la révolution islamique dans le but de plaire au peuple qui conteste le régime de plus en plus ouvertement. Par ailleurs, Ziba-Kalam, un des faux opposants notoires, a encore fait l’éloge du très anti-clérical Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne dans un article publié par Sedâ (Bruit, Son ou encore Appel), journal de la famille de Emad-eddin Baghi (responsable des archives du régime qui a découvert que les répressions attribuées au Shah étaient des inventions anglo-américaines).

Il n’y a eu aucune mesure punitive contre cette seconde mini déviation, ce qui a prouvé que le clergé, les chefs Pasdaran ou le pouvoir judiciaire n’avaient la capacité de frapper. Ainsi l’initiative de Rohani a aussi mis en valeur le manque de policiers fidèles que l’on avait constaté le 1er mai. La panique s’est amplifiée et la bourse est devenue négative ! Le régime a pu maintenir l’indice des bénéfices positif en le dopant par la vente d’action de qualité.

Le contexte de la faiblesse policière du régime a aussi permis à des centaines d’agriculteurs en colère de Roudbâr, dans le nord du pays, à encercler le siège du gouverneur de leur ville pendant plusieurs heures pour exiger que l’Etat tiennent sa parole et achète leur récolte comme il le doit.

Le contexte de la faiblesse policière du régime a aussi permis aux langues de se délier pour révéler des méfaits économiques importants. Un responsable officiel a affirmé qu’en Azerbaïdjan, la première région industrielle du régime, 45% des entreprises étaient fermées et les 55% restant étaient en voie de déposer le bilan. Un autre responsable officiel a également dit que la production de bus était tombée à zéro. Etant donné que depuis peu le régime évoque le danger de prendre le bus : nous avons compris qu’il essayait de dissuader les utilisateurs pour cacher son incapacité d’assurer le service !

Dans un autre registre, un autre responsable officiel a attribué la hausse du nombre des divorces, la baisse du nombre des mariages et surtout la chute de la natalité à la crise économique et la paupérisation des Iraniens.

Un vent de révolte soufflait à l’intérieur du régime. Rohani et ses ministres sont restés invisibles et muets. Larijani a organisé un hommage à la milice des Pasdaran dans l’espoir de former une alliance et prendre l’ascendant sur Rohani visiblement orienté vers une rupture opportuniste avec le régime agonisant. Les chefs Pasdaran ne sont pas venus à la cérémonie, mais il une trentaine de commandants cinquantenaires sont venus ainsi quelques mollahs dans la même tranche d’âge (la génération qui a participé à la révolution islamique et ses premières exactions). En gros, Larijani a reçu le soutien des insolvables de second ordre.

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A l’issue de cette rencontre, quelques figures de cette catégorie de personnel et un groupe « d’étudiants musulmans » notoirement liés à Larijani ont annoncé la création d’un mouvement appelé « des Inquiets » affirmant leur identité de révolutionnaires islamiques et encourageant Rohani à tout mettre en œuvre pour préserver le régime dans ses marchandages avec Washington. Ce qui pouvait dire que dans le contexte de l’affaiblissement du régime, de la panique des nantis du régime et de la révolte des fonctionnaires ; le choix de Larijani n’était pas de contester encore Rohani et ainsi aggraver la panique, mais de se placer en soutien actif aux marchandages en cours pour empêcher Rohani de dévier de la ligne officielle et pour devenir le patron indirect des marchandages.

Le mouvement des Inquiets nous a paru comme une initiative intéressante, mais peu viable car il y avait peu de participants et parmi ce peu, aucun membre digne d’intérêt : les chefs Pasdaran n’y avaient pas adhéré et Larijani qui tirait les ficèles était resté à l’écart par peur de l’échec de son ambitieuse initiative.

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« Prénom : Peuple »
« Nom : Iranien Musulman »
« Né le 11.02.1979 » (anniversaire de la révolution islamique)
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Dans l’après-midi alors que l’initiative semblait fichue et personne ne voyait aucune alternative pour ramener Rohani dans le droit chemin, le journal (du soir) Keyhan, dirigé Hossein Shariat-Madari, un tortionnaire de la révolution islamique qui représente tous les insolvables, a vivement critiqué les propos de Younessi à Shiraz. Dans son éditorial, Hossein « Casseur de nez » a affirmé que le peuple n’avait pas donné un chèque en blanc à Rohani et s’il s’écartait du droit chemin, le peuple avait le devoir de manifester et demander sa démission. Hossein « Casseur de nez » n’a pas évoqué les inquiets car il n’aime pas Larijani, mais son éditorial sur le droit chemin a renforcé le petit groupe des Inquiets de Larijani...

Etant donné que Larijani est le président du Parlement, l’éditorial cautionnant la chute de Rohani pouvait l’encourager à l’attaquer par une action parlementaire contre son gouvernement. Rohani y a vu une menace pour son maintien au pouvoir, indispensable pour gérer son recyclage en patriote, il a contré le front interne hostile de ses rivaux en remontant le niveau du chantage diplomatique avec Washington en annonçant via Salehi, patron du programme nucléaire, « le maintien en état de la centrale de l’eau lourde d’Arak et le refus de toute négociation sur le programme balistique » du régime !

Dimanche 4 Mai 2014 (14 Ordi-Behesht 1393), deux jours après la contestation massive du régime par les ouvriers grâce à la passivité des policiers du régime, les dirigeants se battaient au lieu de gérer la crise : la panique interne s’est amplifiée donnant lieu à un nouveau crash boursier, tous les indices y compris celui des bénéfices sont devenus négatifs, tout monde vendait donc sans trouver de preneurs.

Le même jour, des centaines d’ouvriers de l’usine de textile de Mazandaran qui ne sont plus payés depuis plusieurs mois, sont venus à Téhéran pour manifester devant le Parlement, fief d’Ali Larijani, qui se veut une alternative à Rohani. Larijani est resté caché.

Par ailleurs, les patrons des hôpitaux qui avaient été invités par Rohani à opérer gratuitement des accouchements (pour calmer la colère du peuple) ont affirmé qu’ils ne pouvaient se permettre ce service par manque d’argents, d’infirmière et d’équipements nécessaires pour les accouchements à problèmes !

La bourse était en crise et les subalternes refusaient de coopérer. Rohani pouvait être accusé d’incompétence et déchu pour sa mauvaise gestion. Il s’est protégé avec son ami Seyf, nommé à la tête de la Banque Centrale, en faisant état de 13 milliards dollars de dettes des nantis et 16 milliards dollars de dettes de l’Etat à cette institution, jetant ainsi la faute sur les très riches qui espéraient fuir ou sur les précédents gouvernements dont les partisans sont ses plus grands rivaux. Ces derniers n’ont guère rebondi sur l’annonce, preuve qu’ils étaient sans doute parmi les nantis qui ne remboursaient pas leur prêt. Mais l’argument ne tenait pas car Seyf n’avait rien fait pour obtenir le remboursement de ces dettes depuis les 10 mois qu’il est en place.

Rohani devait trouver mieux. Il a décidé de se montrer très populaire et entouré. Il a organisé une cérémonie pour primer les professeurs exemplaires. L’enseignement étant très mal rémunéré, il était certain de rassembler du monde, mais les profs ont globalement refusé de se prostituer et il n’a pu mobiliser d’une quinzaine de profs et a dû remplir une petite salle en faisant appel à ses ministres et de nombreux mollahs.

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Rohani encore désavoué et de fait en danger, a tenté de se rapprocher encore du peuple par la levée du filtrage qu’il avait lui-même imposé au logiciel de communication Whats App en tant que instance présidant le Conseil Supérieur de l’Espace Virtuel. Il a aussi expédié le ministre de Défense de son gouvernement en Chine pour solliciter une alliance stratégique avec ce pays alors qu’il le lui refuse depuis des années et ne cesse de prendre ses distances. Il était clairement dans une démarche désespérée pour et marquer un point permettant de neutraliser ses adversaires.

La direction de la Milice des Pasdaran n’a pas apprécié les manœuvres publicitaires de Rohani et l’absence d’une réelle solution pour la panique qui déstabilisait le régime. Elle s’est placée en dehors de la ligne de l’opposition modérée des Inquiets, en invitant Rohani à se concentrer sur le maintien du nucléaire et la résistance aux Etats-Unis. La milice s’est aussi qualifiée de la DCA culturelle pour affirmer son rejet des propos déviationnistes de Rohani. Enfin le commandant Ahmadi-Moghadam, chef de la police du régime, a annoncé l’interdiction de la présence des femmes dans les cinémas qui diffuseraient les match de foot de la mondiale par crainte que les femmes tombent le voile et dansent avec les hommes pour exprimer leur joie, prouvant par la même occasion leur rejet du régime.

C’était là sans doute une décision sage pour le régime, mais Ahmadi-Moghadam a certainement fait une gaffe en l’annonçant car il a reconnu que le peuple attendait cet événement mondial pour manifester son rejet du régime. C’est pourquoi nul autre commandant des Pasdaran n’a développé le thème de l’interdiction des femmes dans les cinémas à ce moment.

On a constaté ainsi en même temps la volonté des chefs Pasdaran à résister malgré la fonte de leurs troupes, mais aussi leur difficulté à prendre une position pragmatique face à un problème réel. La fuite en avant de Rohani a ainsi permis d’arriver au constat de l’impuissance pragmatique des chefs Pasdaran ! Ces derniers étant les plus qualifiés pour le combat, leur échec à prendre une position offensive sur un problème précis a montré l’impuissance de l’ensemble du régime !

Dans ce contexte crépusculaire, le Grand Ayatollah Hossein Vahid-Khorassani a commencé sa cours quotidienne en affirmant que certains avaient acquis le titre de l’ayatollah « en faisant des galipettes (au sens enfantin) » et voulaient « accéder au rang supérieur par le même procédé », c’est-à-dire par des artifices non professionnelles. Il visait d’une part Khamenei et d’autres part Rafsandjani qui ont avancé main dans la main dans cette voie grâce à leur combines politiques. On a compris que le clergé entendait arrêter ces combines et éliminer ces deux-là pour avoir une mainmise plus précise sur l’Etat et les marchandages à venir.

Avec l’impuissance des clans au pouvoir et cette attaque du clergé contre le Guide Khamenei et son complice et ex patron du régime Rafsandjani, on avait une vraie crise au plus haut sommet de l’Etat alors que les nantis déstabilisaient le régime par leur panique financière. Ali Larijani a signalait que le régime était dans une situation d’urgence en raison d’une double crise politico-financière.

Washington a sondé sa disponibilité au dialogue via une délégation parlementaire de son allié, l’Italie. Mais Larijani n’a pas montré de disposition au dialogue car cela ne pouvait qu’aggraver la crise et mettre en péril ses propres intérêts.

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Washington a mis la pression au régime contesté mais récalcitrant en mimant un intérêt soudain pour la contestation populaire du voile. Une page Facebook a été créée sur ce thème sous le nom de Stealthy Freedom in Iran (Libertés Furtives en Iran) et sous la direction de Masih (Massoumeh) Alinejad, ex-reporter parlementaire du clan Rafsandjani travaillant actuellement pour la Voice of America en persan ou pour Radio Farda (la banche iranienne de Radio Freedom). Mais la page n’a pas été garnie d’images et de témoignages pour laisser une chance aux mollahs (la page a commencer son vraie offensive avec des photos d’archives le 7 mai après un nouvel refus de coopération du côté des mollahs).

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Capture page "à propos de" Stealthy Freedom


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Pour montrer sa bonne foi, Washington a aussi fait un geste amical en direction des mollahs en leur permettant de prendre la présidence tournante de la Commission du Codex (normes alimentaires) de la FAO pour améliorer leur accès à des circuits d’approvisionnement alimentaire. Puis il a pris la vice-présidence de la même commission pour trouver un terrain bis de communication avec les mollahs.

Enfin après sa menace latente d’aider la contestation anti-voile et ce cadeau à la FAO ; l’AIEA, aujourd’hui sous influence américaine a annoncé le départ imminent de plusieurs de ses hauts responsable en Iran pour la visite des sites de neutralisation des stocks d’uranium enrichi à 20% et aussi pour des négociations (sans plus de précision sur les détails de la mission), laissant ainsi une possibilité à un nouveau rapport positif sur la coopération du régime afin d’empêcher une plus grande crise la chute du système islamique cher à Washington. Le régime n’a pas ébruité cette mission car elle pouvait être vue comme étant porteuse d’une nouvelle offre américaine de capitulation et donc susceptible d’aggraver sa panique interne !

Lundi 5 Mai 2014 (15 Ordi-Behesht 1393), il n’y a eu aucune annonce de la part des envoyés de l’AIEA, ce qui signifiait que le régime n’avait pas cédé. Mais il y a eu plusieurs annonces officielles de pénuries grave d’eau avec un haut risque de manquer d’électricité, ce qui signifiait que le régime s’attendait à un alourdissement des sanctions après ce refus de plier.

L’annonce officielle d’une nouvelle très forte hausse du prix de l’essence avec un tarif unique de 2000 tomans pour tous soit une nouvelle hausse de 150% a signalé aux gens du régime qu’il y avait des mouvements peu réjouissants en coulisse.

Au même moment, la Russie a commencé des manœuvres militaires en Caspienne (sans les mollahs), ce qui signifiait qu’elle voulait leur montrer ses capacités à les attaquer. Enfin la Chine sollicitée pour un soutien par Rohani n’a montré aucune ouverture à cette demande. La panique s’est amplifiée avec un nouveau crash à la bourse de Téhéran malgré l’intervention massive des banques iraniennes pour doper les résultats.

Les Chefs Pasdaran, catastrophés par les résultats de Rohani ont annoncé le déploiement de leur marine au Soudan et au Pakistan en précisant qu’elle pouvait grâce à un entraînement poussé sur une maquette de la porte -avion Nimitz couler 1 porte-avions tous les 50 secondes ! Vue la vétusté de la marine iranienne, Washington n’a même pas jugé nécessaire de répondre afin de ne pas aggraver la panique interne et ainsi perdre ce régime islamique qu’il veut préserver et utiliser dans le sens de ses intérêts.

Tajzadeh, un faux opposant du clan Rafsandjani, a alors dénoncé la préparation d’un coup d’Etat de la part de ces Pasdaran édentés pour poser son clan en victime pro-démocratie dans le but d’entrer dans les calculs de Washington.

Ali Larijani n’a aimé ni l’agitation médiatique des chefs Pasdaran (qui ne voulaient pas de son amitié). Il a tenté de les intimider via son frère Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, par une annonce de convocation du Commandant Rouyanian pour fraude et corruption. Ali Larijani a aussi menacé le clan Rafsandjani par le rappel que le dossier de corruption de Rahimi, un de ses membres important, était toujours en cours d’instruction.

Enfin après ces annonces censées calmer ses rivaux, Ali Larijani a menacé personnellement Rohani en évoquant la possibilité de la convoquer au Parlement et la révoquer s’il n’arrivait pas à répondre correctement aux questions de ses députés !

Alors que les divers clans se battaient comme des chiffonniers, le site d’info Alef appartenant au député Ahmad Tavakkoli a publié un article très documenté sur la corruption de Rohani pour avoir autorisé plusieurs entreprises à commencer les transferts de leur capitaux vers l’étranger sous prétexte d’importations vitales pour le pays. Ahmad Tavakkoli a longtemps été le pion médiatique de Londres au sein du régime pour neutraliser les adversaires de Rafsandjani par la révélation de leurs secrets et parfois, même pour réguler les excès de Rafsandjani et de sa famille.

Mais après la mise à l’écart de Rafsandjani par le clergé et la rupture de facto du régime avec Londres, il s’est retrouvé sans affiliation, il a alors rejoint Larijani qui est son cousin germain et a mis son talent de fouille-m... au service de ce dernier. De fait à la publication de ce dernier article sur la corruption de Rohani et ses liens avec les nantis espérant fuir, nous avons songé à un coup tordu d’Ali Larijani contre ses rivaux ripoux. Mais ce dernier et son frère qui préside le pouvoir judiciaire n’ont montré aucun intérêt pour ses révélations. Il est devenu évident qu’il ne travaillait par pour eux.

Vu le mutisme des medias de la fausse opposition, on a compris que Tavakkoli n’ouvrait pas non plus pour ce camp. Il ne restait que l’option d’une initiative personnelle ou encore celle d’un retour dans le giron de Londres. En prenant le problème à l’envers, Londres révélait la complicité de Rohani avec certains nantis candidats à la fuite pour semer le désordre chez les autres nantis exclus de privilèges annoncés afin de diviser davantage les clans au pouvoir et ainsi amplifier la panique interne !

Le même jour, le général Al-Sissi, nouveau président égyptien formé par les Anglais et soutenu par eux a fait état de la fin des Frères musulmans (ex-alliés de Londres) en Egypte. Londres confirmait ainsi son objectif de détruire l’islamiste qui a fait sa fortune, mais ne peut désormais servir ses intérêts du fait de son exploitation par Washington. En regardant les problèmes du point de vue des Anglais, ils cherchaient donc à intimider les derniers hauts responsables intransigeant sur l’Islam pour diviser le consensus naturel entre les insolvables et ainsi provoquer une plus grande crise interne.

Washington s’est alors montré amical avec les mollahs en leur envoyant un émissaire onusien (Gary Lewis) avec des capitaux pour sauver le lac salé de Rezayieh (Oroumieh) qui est une source de colère populaire.

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Dans le même temps, le mae (ministre des affaires étrangères) de l’Arménie, allié de Washington, est arrivé à Téhéran pour rencontrer Zarif, le mae de Rohani (avec évidement son offre de capitulation). Zarif n’a pas cédé à la demande. 

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L’Arménien est alors allé à la rencontre de Larijani. Il n’a rien obtenu. Il est retourné vers Rohani en personne avant de retourner chez lui sans aucune annonce positive.

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La bourse n’a cessé de chuter car le régime était en danger et il n’y avait aucune issue ni un sauveur. Rohani a alors déclaré que la Chine venait d’annoncer son envie d’augmenter sa présence militaire en Iran ! Nous avons vérifié l’info sur Xinhua et il n’était pas question de cette annonce : le ministre de la défense de la Chine avait affirmé que le niveau actuel de coopération entre les deux pays lui convenait et qu’il ne voulait en aucun cas provoquer un malaise dans la région sensible du Golfe Persique. Enfin pour se débarrasser de l’émissaire collant des mollahs, le Chinois avait reconduit seulement l’accord en vigueur entre les deux pays pour combattre ensemble le trafic de drogue.

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Rohani qui était en difficulté avait donc menti. Il n’y eut d’ailleurs aucune annonce de vente d’armes et d’arrivée de renfort de la part des Chinois pour confirmer l’annonce du Gouvernement.

Mardi 6 Mai 2014 (16 Ordi-Behesht 1393), la bourse a encore chuté malgré une forte intervention des banques du régime pour maintenir les indices à flot. Le gouvernement de Rohani a tenté de restaurer le moral des troupes en annonçant la présence des grandes compagnies pétrolières en Iran pour l’Exposition Pétrolière Annuelle de Téhéran et la possibilité de signer un grand contrat de fourniture de Gaz aux Européens pour remplacer la Russie en conflit avec eux à propos d’Ukraine ! Mais la bourse ne s’est pas calmée car l’Europe n’a pas répondu à l’offre de Rohani. Londres a aussi souligné l’isolement pétrolier du régime en révélant via Alef que ses compagnies, Shell et BP, ne remboursaient pas d’importantes dettes au régime.

La conférence de l’Expo a commencé et fini avec une bourse en crise et le ministre de pétrole Zanganeh et ses proches n’ont pu décrocher une seule sourire de vainqueurs, mais ont plutôt affiché des gueules de vaincus.

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Rohani qui avait encore menti sur toute la ligne ne pouvait échapper à une possible convocation au Parlement, prélude à sa révocation. Il a pris les devants en envoyant son ministre des affaires étrangères Zarif au Parlement pour expliquer sa politique et ses réussites afin se protéger d’une convocation certaine assurément hostile.

Zarif a mis en avant sa fidélité au régime islamique en ponctuant ses explications par des récitations de sourates du Coran. Il a affirmé que sa politique était la poursuite des objectifs de la révolution islamique tels que défini par Khomeiny et Khamenei, c’est-à-dire, le respect basé sur l’intransigeance ! Il a dit qu’il avait ainsi satisfait les amis de la révolution islamique dans le monde entier. Un parlementaire a déclaré que la mauvaise attitude du Gouvernement avait poussé Netanyahou à proposer des négociations en direct à la république islamique d’Iran et a demandé en conséquence à Zarif de revoir sa politique. Zarif a affirmé qu’il entendait gommer la fausse image de violence attribuée au régime par la propagande américaine. Egalement, Zarif a sans cessé cité des sourates du Coran pour montrer son islamisme et corroborer ses annonces. Larijani n’a pas aimé cette manœuvre : il a perturbé le discours par une a alors demandé une bruyante querelle à ses députés pour rendre inaudible le discours de Zarif. Ce dernier s’est retrouvé face à un brouhaha n’a pu exposer clairement ses choix. Le brouhaha et la querelle ont cessé après le départ de Zarif et l’on a vu les députés qui semblaient en colère entre eux s’amuser ensemble sous le regard ravi de Larijani !

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Washington a alors insisté, dans une rencontre entre Kerry et Ashton, sur sa volonté de combattre le programme balistique du régime. Il a aussi exprimé ses doutes quant à un résultat positif des négociations via les 5+1 afin de mettre le régime sous pression. Puis il a envoyé le ministre de coopération de Ghana en Iran pour sonder la disponibilité des mollahs à déposer les armes. Ces derniers n’ont pas cédé. Washington est revenu à la charge avec des critiques tardives du Liban à une déclaration de la semaine dernière des Pasdaran affirmant que ce pays était vu comme un territoire iranien pour attaquer Israël. Le même jour, l’Iran a été victime d’un attentat non revendiqué visant ses réserves de carburant à Assalouyeh et faisant de nombreuses victimes. Etant donné que le pays a été victimes de ce genre d’attentats après ses refus de capituler face à Washington, nous y avons vu une frappe punitive américaine d’autnt plus que le régime n’a publié aucune image de l’incendie et n’a nullement évoqué les dégâts provoqués.

Dans le même temps, un important hangar d’huile alimentaire a brulé à Ghazwin, mais sans faire de victime, ce qui est la signature des opposants internes issus des Pasdaran.

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La frappe américaine contre une réserve énergétique vitale du pays et la frappe des Pasdaran rebelles contre une réserve alimentaire vitale du pays ont paniqué Rohani : il a tenté de relancer l’opposition interne en annonçant que Moussavi avait disparu (au sens propre) !

Larijani qui est hostile à cette solution dans le contexte instable actuel du régime a décidé d’intervenir avec ses Inquiets. Il devait rappeler Rohani à rester dans le droit chemin de la révolution islamique sans pour autant entrer dans une polémique dangereuse sur sa façon de négocier : ses amis Inquiets ont annoncé une marche pro-voile pour le lendemain (à 16 heures) pour rappeler à Rohani la priorité islamique du régime et sans doute en réponse préventive à l’intérêt soudain de Washington pour le mouvement populaire anti-voile en Iran.

Mercredi 7 Mai 2014 (17 Ordi-Behesht 1393), la bourse a naturellement continué sa chute car les dirigeants du régime n’arrivaient pas trouver une solution ou du moins s’entendre pour laisser l’un d’eux essayer une politique alternative.

La Russie déçue par l’offre de vente de Gaz des mollahs à l’Europe s’est vengée en se moquant d’eux par un éloge de leur réussite à tenir tête aux sanctions américaines. Il a aussi ridiculisé les présentions militaires du régime en affirmant qu’elle venait de lui vendre des système de mesure à distance de tir de missile lanceur de satellite ou des photos prises par ses satellites. Les Anglais ont aussi secoué le régime en annonçant que la Chine oeuvrait pour renverser le président Nord Coréen car il le voyait comme inapte à présider un pays qui lui est indispensable.

Washington a aussi mis la pression sur le régime en activant la page Facebook de Stealthy Freedom, mais en précisant qu’il n’y avait là rien d’anti islamique, mais une simple volonté d’une minorité de femmes désirant s’habiller librement !

Washington a aussi mis en avant de John Bolton, un partisan de soutien des Etats-Unis aux Moudjahidines du peuple (islamique) comme futurs dirigeants iraniens !

Par ailleurs, la Fédération internationale des droits de l’homme (de tendance pro-américaine) a aussi apporté son soutien à l’indépendantiste gauchisant kurde Kaboudvand. Les choix des moudjahidines, de Kaboudvand (issue d’une gauche qui a aidé la révolution islamique) ou encore le choix du dévoilage non laïque sur Stealthy Freedom ont été faits pour ne donner aucune publicité à la contestation populaire iranienne (notamment ouvrière) qui est de nature anti-cléricale, laïque et farouchement patriote et espère la renaissance de l’Iran sous l’égide d’un nouveau Reza Shah !

Enfin comme d’habitude, en parallèle avec ses punitions, Washington a accordé une faveur aux mollahs en leur livrant via Interpol un de leurs collaborateurs économiques qui avait fui le pays avec ses avoirs et s’était réfugié en Occident ! On peut parler d’une vraie erreur tactique car il a prouvé aux mollahs qu’il pouvait à tout moment les livrer (au peuple) si ses intérêts l’exigeaient !

Les mollahs ont pris livraison du fuyard, mais sans rien céder. Les Larijani impliqués dans cette affaire immonde ont ont vite relancé tous les dossiers de corruption visant Rohani, mais aussi Rafsandjani, pour s’assurer d’obtenir une meilleure place à la table des marchandages avec Washington. Avec cette offensive et la manifestation pro-voile prévue pour 16 heures, Ali Larijani se plaçait en première ligne de la défense du régime, en position de réclamer un rôle plus prépondérant.

Rohani est parti en visite dans la région d’Ilam pour se mettre en scène comme un responsable concerné, entouré des serviteurs locaux du régime, mais ce scénario n’a pu avoir lieu car les gens sont venus à sa rencontre avec des banderoles pour réclamer des sous et du travail !

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Le clergé a a annoncé un grand rassemblement de milliers de professeurs autour du Guide afin d’affirmer qu’il était supérieur à Ali Larijani. On avait là une pure propagande car la salle de prière du Guide ne peut pas contenir des milliers de personnes, mais seulement 600 personnes. De plus les images, nous avons constaté la tricherie habituelle des mollahs : le double de personnes par rangées après les premières rangées. Seules les premières rangées étaient réelles et de fait, le clergé n’avait mobilisé qu’une trentaine de personnes et par son initiative ratée, le clergé a encore confirmé l’impopularité du régime.

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Le clergé de la ville Mashad, second pôle religieux du pays, a annoncé un grand rassemblement pour le « Festival d’Emam Reza ». La ville de Mashad a 1168 mosquées et les principaux villes de la région où elle se trouve ont 560 mosquées. Il n’y a eu qu’une vingtaine de participants soit 1% des mosquées sollicitées. Ce qui a souligné l’effondrement interne du régime.

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A 16 heures, Larijani espérait mieux faire avec ses Inquiets pro-voile : on a vu quelques centaines de personnes manifester en faveur du port du voile, mais les photos montraient un temps nuageux alors qu’il faisait très beau à Téhéran. Ce qui voulait dire que l’on avait sous les yeux des images d’archives et qu’en d’autres termes, personne des derniers serviteurs du régime n’avait osé manifester en faveur du port du voile. C’est un échec pour Ali Larijani et une nouvelle preuve d’impopularité et vulnérabilité pour le régime.

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Rohani a encore paniqué. Il a tenté de relancer le Mouvement Vert par l’intermédiaire de la fausse opposante Sotoudeh par l’affirmation qu’elle était triste d’être libre alors que d’autres étaient en prison, mais qu’elle restait optimiste, sous-entendant que la fausse opposition était l’avenir du régime. Mais personne n’a bougé en faveur de cette ex-avocat des intérêts du régime sur le plan international. Dépité, Rohani a tenté de bouger ses gens en annonçant via le groupe des faux dissidents de HRA une liste de 150 partisans de membres de ce mouvement condamnés à mort et en instance de pendaison... sans tenir compte du fait que cela ridiculisait Sotoudeh qui n’avait jamais parlé de ces 150 condamnés à mort. Rohani n’avait que faire des convenances avec toutes les preuves de l’impopularité du régime !

Jeudi 8 Mai 2014 (18 Ordi-Behesht 1393) la bourse a démarré en crise avec le régime contesté qui ne pouvait trouver des partisans pour se défendre.

La situation était dramatique pour le régime et ses dirigeants. Le mollah intégriste Mesbah-Yazdi, surnommé le crocodile, initialement membre du clan affairiste Rafsandjani a exigé la liste de nantis corrompus pour paraître comme étant du côté du peuple ! On n’aurait jamais imaginé une telle déviation au sein du régime de la part d’un mollah réputé comme dur et intransigeant ! La classe politique est restée sans voix ! Ali Larijani qui veut le pouvoir pour assurer sa fuite s’est levé contre la demande explosive et dangereuse de Mesbah en expliquant son choix par le droit à l’innocence prévu dans le Coran !

Le clergé gêné par la rupture de l’intransigeant Mesbah-Yazdi devait redorer son image pour rester dans le jeu. Il a annoncé une grande conférence nationale pour préparer la semaine d’Etekaf ou Communion avec dieu par une ou plusieurs nuits de prière dans une mosquée. Le clergé devait rassembler pour cette conférence les responsables des milliers mosquées et de salles de prière du pays. Ce fut encore un gigantesque bide !

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Mohsen Rezaï, ex patron des Pasdaran, qui ne compte tellement plus et évolue derrière Rafsandjani au gré de ses intérêts variant du plus dur au plus complaisant avec Washington s’est mis cette fois en avant en organisant une conférence sur l’économie de résistance pour prendre le relais de Larijani qui avait échoué la veille. Mais ce fut un nouveau raté avec seulement une trentaine de participants.

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L’échec de Mohsen Rezaï et celui du clergé était un point positif pour Rohani. Mais il n’a guère bougé. Ali Larijani a saisi sa chance : ses Inquiets ont annoncé une marche contre la politique nucléaire de Rohani après la prière de vendredi lui permettant de se poser en alternative non pas contre allié du clergé qui peinait à affirmer sa suprématie avec Rohani, mais comme son allié.

Ce jeudi, le pays était en crise. Ses dirigeants peinaient à s’affirmer. Ali Larijani espérait s’imposer au dépens du choix initial du clergé, ce qui pouvait entraîner une plus grande déstabilisation.

Washington a rappelé qu’il était en position de force en déclarant que le régime n’avait aucune force militaire et qu’en réponse à l’annonce belliqueuse de sa marine, il pouvait juste affirmer que le régime pouvait seulement couler sa mquette grandeur nature de Nimitz en seulement 50 secondes. Par ailleurs, il y a eu encore une énorme explosion à Shour-Abad dans un dépôt de carburant de Téhéran. L’incendie provoqué a été si important que le régime a mis près de 9 heures pour en venir à bout.

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Vendredi 9 Mai 2014 (19 Ordi-Behesht 1393), le régime n’a rien changé vis-à-vis de Washington. Ce dernier a alors augmenté sa pression avec des condamnations pour 6 de ses agents secrets impliqués dans le meurtre d’un intermédiaire pétrolier du régime tombé en disgrâce. Le but de Washington était d’intimider les derniers agents sécuritaires fidèles au régime et les encourager à changer de camp.

Israël désormais aligné par intérêt sur Londres a parlé de la capacité de Washington à détruire le programme nucléaire iranienne en espace d’une nuit pour dresser Washington face aux régime ! L’Etat hébreu a aussi invité Washington à soutenir Al Sissi pour l’engager de facto dans l’anti-islamisme. Washington n’a rien répondu à ces manœuvres pour laisser une chance à un deal avec les mollahs.

Lors de la Prière de Vendredi, le clergé n’a pas salué les inquiets ou Larijani, mais a demandé à Rohani de ne pas utiliser l’arme de la fausse opposition et de revenir à une ligne plus orthodoxe, c’est-à-dire à la position des Inquiets. Il a ainsi rejeté poliment l’offre d’alliance d’Ali Larijani !

A 13 heures, la marche des Inquiets a été un bide ce qui a quand même encore confirmé l’impopularité du régime. L’ensemble de la classe dirigeante a sombré dans le silence !

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A 17 heures, les médias officiels ont annoncé que le Bassidj avait organisé des dizaines de manœuvres dans tout le pays dont une méga manoeuvre avec 15,000 miliciens au Kurdistan ! Sur les images, nous avons vu quelques centaines de miliciens. Mais cette petite mobilisation nous a paru comme un cocktail d’images d’archives car on n’avait pas le même ciel ou le même arrière plan d’une image à l’autre. On a vu aussi des images du chef de Bassidj Naghdi, mais jamais entouré des troupes et de fait nous avons conclu qu’il était entouré de son staff sans aucun milicien. C’est pourquoi il avait un air très soucieux.

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En somme, les événements et les annonces de cette journée ont seulement encore confirmé la vulnérabilité du régime et ses inévitables divisions internes. En fin de la journée, Rohani a oublié la demande de ses patrons et a tenté de relancer l’opposition interne via des nouvelles délibérément dissonantes sur la santé de Moussavi !

Conclusions | Cette semaine a commencé en panique en raison de l’éveil inattendu des ouvriers iraniens et la solidarité des forces de l’ordre avec eux. La panique a augmenté car Rohani n’a su trouver la bonne réponse pour calmer cette panique, contenir ses rivaux ou encore marquer des points face à Washington... Son rival Larijani n’a également pas su monter un front de résistance pour offrir une alternative à membres paniqués du régime. Grace à leur incompétence, la chute du régime est devenue plus certaine aux yeux de leurs compagnons.

Il y a une semaine, nous comparions l’éventualité de la chute du régime à un puzzle qui se complète au fil des semaines. Cette semaine, la pièce maîtresse qui s’est mise en place a été le constat d’absence d’une quelconque compétence au sein du régime pour faire face à la contestation... La chute ne peut être évitée, l’échéance semble même proche. L’été, la chaleur, le foot peuvent être des déclencheurs souples de cette chute qui sera assurément très dure même si tous les assassins du régime se mettaient à réciter en chœur leur amour des juifs, de Cyrus et de tous les symboles de patriotisme iranien ! Le Lion iranien a le soleil pour lui et une épée pour ses ennemis.