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Iran : 2010, l’année des bonnes nouvelles d’Ahmadinejad
26.01.2010

Alors que Washington a encore mis en avant la recherche de consensus via le dialogue, Téhéran a opté pour le contre-pied puisque Ahmadinejad a promis que le 11 février, à l’occasion de l’anniversaire de la révolution islamique, il annoncerait la « bonne nouvelle » que le pays est en mesure de produire de l’uranium hautement enrichi.



Ce n’est pas la première fois que l’on entend Ahmadinejad annoncer de bonnes nouvelles évoquant une capacité nucléaire militaire, mais cela n’avait jamais eu lieu à l’occasion de l’anniversaire de la révolution islamique. Depuis 2005, ces annonces se font pendant la « Journée nationale de la technologie nucléaire » qui a lieu le 9 avril, date ô combien symbolique de la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Washington en 1980 sur une initiative humiliante des Américains.

Etant donné que le 9 avril prochain on « fêtera » le 30e anniversaire de cet événement humiliant pour Téhéran et que dans le même temps, l’annonce d’un enrichissement à 20% serait un refus définitif de tout compromis avec les Etats-Unis, il aurait évidemment été symboliquement plus explicite d’annoncer la (bonne) nouvelle humiliante pour Obama à cette date.

Mais Téhéran est pris dans un autre calendrier qu’il ne maîtrise pas : la détérioration de sa situation économique sous l’effet des sanctions américaines. Il lui faut donc provoquer très rapidement une escalade guerrière afin que la peur d’une menace sur le détroit d’Ormuz et donc sur l’approvisionnement pétrolier occidental pousse l’Europe et le Japon à convaincre les Etats-Unis d’abandonner leurs sanctions à son encontre.

C’est pourquoi il a oublié momentanément le symbolisme fort du 9 avril pour celui du 11 février, l’anniversaire de la révolution islamique qui est également une journée anti-américaine.

Rappelons cependant que Washington sanctionne les mollahs pour les affaiblir (sans les renverser) afin de forcer ces agitateurs régionaux à devenir ses alliés en Asie Centrale. Son seul atout pour parvenir à cette entente est de continuer sa guerre d’usure.

C’est pourquoi depuis l’été 2008, Washington esquive toutes les provocations nucléaires ou balistiques des mollahs afin d’éviter l’escalade souhaitée par Téhéran.

Après Bush qui a initié cette approche d’apaisement ; à l’occasion de l’édition 2009 de la Journée nationale de la technologie nucléaire, l’administration Obama a nié l’authenticité des « progrès nucléaires irréversibles » annoncés par Ahmadinejad.

Mais cette année, l’esquive sera plus difficile car Obama sort d’une année d’échecs difficiles face aux mollahs, une réalité à l’origine de cette annonce à la veille du Discours sur l’état de l’Union d’Obama. La difficulté d’esquiver poussera d’ailleurs les mollahs à enchaîner pendant cette année 2010 les « bonnes nouvelles nucléaires » d’Ahmadinejad !

Souhaitons que ces « bonnes nouvelles » soient le présage de mauvaises nouvelles pour les mollahs.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
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Article complémentaire :
- Iran : Le régime a un sérieux problème de financement
- (14 JANVIER 2010 )

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- Obama - Iran : Apaisement et embarras
- (18 JANVIER 2010)

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |
| Mots Clefs | Institutions : Provocations |
| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (selon les mollahs) |
| Mots Clefs | Mollahs & co : Ahmadinejad |

| Mots Clefs | Décideurs : OBAMA |
| Mots Clefs | Enjeux : Apaisement |