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Iran : La semaine en images n°215
02.04.2012

Il y a une semaine, c’était Norouz, le nouvel an iranien, que le régime rejette, mais n’a jamais pu abolir. C’était là une occasion de contester le régime islamique. Les Iraniens l’ont saisie en envahissant les grandes mosquées de chaque ville avec les symboles de Norouz, sauf à Mashad car Guide pour son discours du nouvel an. Dans cette ville, le mausolée d’Imam Reza qui compte des dizaines de mosquées a été boycotté par le peuple. Ces actions spectaculaires qui contestent le régime n’auraient pas été possibles si celui-ci n’avait pas perdu le soutien des Pasdaran. Ce Norouz, les Iraniens ont pu constater la rupture des Pasdaran de base avec le régime et l’isolement de ce dernier.

Le régime devait organiser un grand rassemblement religieux pour nier cet isolement, mais il n’y est pas parvenu à l’occasion de la 1ère Prière de Vendredi de la nouvelle année. Le nombre des participants a même fondu comme si les collaborateurs du régime admettaient que les rassemblements pour Norouz étaient les prémices d’un soulèvement.

Cette semaine, le régime a tenté d’organiser des manifestations liées à Norouz pour rassembler le peuple sous sa bannière, il n’y est pas arrivé. Supposant que son échec pouvait provoquer une nouvelle fonte de ses troupes, de nouvelles ruptures internes, il a bloqué les canaux d’émigration pour retenir ses partisans à ses côtés.

La contestation de Norouz n’a pas seulement alarmé les mollahs, mais aussi Washington qui a jadis aidé la révolution islamique et aujourd’hui ne cherche pas à renverser ce régime, mais à remplacer ses dirigeants par ses propres pions islamistes. Washington a laissé échapper des confidences de spécialistes de renseignements sur « l’absence d’un danger immédiat du programme nucléaire iranien ». On a également vu des publications de grands « spécialistes de relations internationales » sur la nécessité d’un compromis la république islamique. Enfin selon un schéma déjà-vu et bien rôdé, quelques-uns parmi des grands alliés de Washington comme l’Inde et le Japon ont refusé d’appliquer les dernières sanctions promulguées par Washington.

Israël a également mis en veilleuse ses menaces d’attaque. Des grands spécialistes israéliens de renseignement ont mis leurs compatriotes en garde contre le « danger d’une guerre contre l’Iran ». On a même entendu parler d’une « déclaration israélienne d’amour à l’Iran » (donc au régime) sur FaceBook !

Mais, malgré ses difficultés internes, le régime n’a pas saisi la main tendue par Washington car il considère le dialogue comme un moyen pour les Américains et leurs pions de revenir en Iran pour prendre le pouvoir de l’intérieur. Par ailleurs, le moindre échange avec Washington inquiète ses derniers fidèles qui craignent d’être sacrifiés dans le deal, c’est pourquoi le régime a même lancé des pics en direction de Washington et d’Israël !

Cette réponse doublement négative de Téhéran a mis Washington dans l’embarras, il ne pouvait pas continuer à parler d’ouverture et de dialogue bien qu’il le faut pour éviter d’affaiblir le régime islamique qu’il veut préserver.

Au cours de la semaine passée, Washington a changé d’approche pour sauver le régime tout en sauvant la face : il a encore parlé de dialogue, mais tout en évoquant le « soutien du peuple américain à une frappe préventive ». On a également eu droit à une réplique israélienne de cette menace sous la forme d’un « sondage israélien très favorable à la guerre ». Mais, la Turquie qui est le pays clef pour l’attaque américaine ou israélienne est intervenue pour apporter son soutien aux mollahs !

Alors que le régime va mal et ne tient qu’un un fil, Washington a ainsi écarté toutes menaces de sanctions ou de frappes du régime islamique qu’il veut préserver et transférer à ses pions. Cela ne doit pas décourager les Iraniens car le régime reste le même : faible, haï, isolé, déconnecté de ses troupes et de la rue. Les images de la semaine confirment ce constat d’un régime qui se désagrège.



Il y a une semaine, nous finissions la semaine en images par de surprenantes photographies révélant une salle presque vide lors de la Prière de Vendredi à Téhéran : au lieu de 4500 gros bras intégristes priant derrière les gros bonnets du régime, on percevait 60 personnes souvent d’un âge avancé derrière une dizaine de seconds couteaux : les gros bonnets ayant déserté le vaste terrain où ils étaient à découverts.

La révélation a été rude à une semaine du 33ème anniversaire de la proclamation de la république islamique. 33 ans après le référendum truqué, mais reconnu par Washington qui a fait de l’Iran une république islamique, cette dernière allait être confrontée à un boycott signifiant la perte de toute légitimité y compris parmi les siens.

La proclamation de la naissance du régime a été faite un jour avant le dernier rituel de Norouz, Sizdeh Bedar qui recommande à tout iranien de sortir dans les champs pour conjurer le mauvais sort. A l’époque on avait dit que le mauvais sort avait frappé l’Iran. Mais depuis, le peuple utilise la sortie rituelle de Sizdeh Bedar pour une contre-manifestation remettant en cause le succès de l’anniversaire de l’accession du pouvoir du système islamique.

De fait, chaque année, le régime doit réussir l’anniversaire du référendum qu’il l’a installé au pouvoir non seulement pour réaffirmer sa légitimité, mais aussi pour contrebalancer les rassemblements contestataires prévus le jour suivant.

Avec la certitude que son anniversaire serait boycotté, le régime était dans l’embarras ! Il avait une semaine pour faire oublier son revers ou pour modifier la donne par des menaces ou des cadeaux…

Samedi 24 mars (05 Farvardin 1391), pour cette mission impossible, le régime a choisi les cadeaux ! Il a annoncé le début d’un Festival de Norouz (jusqu’à la date de son anniversaire inclus) avec de nombreux spectacles, expositions, animations, tous gratuits pour petits et grands, sur le site le plus chic et inabordable de Téhéran : la tour Milad où le repas est au prix de 170 dollars soit le salaire d’un instituteur avec 30 ans d’ancienneté !

Avec près de 99% des gens sous le seuil de pauvreté depuis la suppression des prix subventionnés, le régime espérait faire un carton et montrer à ses partisans qu’il pouvait acheter la fidélité des gens.

Mais les Iraniens n’ont pas été appâtés par les repas gratuits proposés par le régime qui les a si mal traités depuis 33 ans. Ils n’ont pas cédé à la tentation. Ils n’ont pas manqué de solidarité avec leurs compatriotes. Ceux du régime se sont également abstenus de s’afficher en compagnie du régime rejeté. Le Festival de Norouz du régime a été un bide absolu à la tour Milad !

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Le régime a tenté de camoufler l’échec en affirmant que les gens faisaient la queue pour un film soi-disant exceptionnel appelé les « Laisses en or », mais avec la meilleure volonté du meilleur photographe du régime, il n’est pas possible de simuler une foule dans l’espace exigu d’un cinéma !

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Où étaient donc les Iraniens ? Comme l’année dernière, le site de Persépolis, jadis honoré par les Pahlavi et qui rappelle par ailleurs la grandeur anti-islamique de l’Iran, a encore battu les records de visites malgré l’absence de tout moyen de transports en commun vers ce site et malgré l’absence d’infrastructures pour accueillir des milliers de visiteurs quotidiens.

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Les Iraniens ont également privilégié le bord de mer (soit sur le pourtour de la Caspienne (4 photos), soit du côté du Golfe Persique) à pour bivouaquer sur les plages : des vacances pas chers à ne rien faire. Voici des images des vacanciers qui outre la joie de l’oisiveté nous montrent un total désordre sur les lieux de vacances : un autre aspect de la rupture des Pasdaran avec le régime !

Au sud, à Languaroud (une ville balnéaire de second ordre).
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Au sud, sur les plages de l’île de Gheshm.
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En temps normal, on peut avoir une idée de l’état du régime en observant les images des dirigeants, mais là on était en vacances, on ne pouvait pas espérer trouver ce genre d’images. Cependant pour nier son manque de devises pour assurer les importations, le régime venait de décréter « l’Année de la Production Nationale ». Le régime était tenu d’apporter une explication plausible pour ce choix. Il a choisi de parler de ses ambitions sur la scène économique internationale, mais n’étant pas sûr du succès médiatique de cette propagande, le régime n’a pas exposé un gros bonnet : la tâche a été confiée au vice-ministre du commerce que voici. Son visage ne montre que de la préoccupation. Le régime avait des soucis.

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Le régime avançait sans trop y croire. Pour le préserver afin de le transférer à ses pions, Washington devait alléger ses sanctions : il a annoncé « des difficultés à convaincre ses alliés importateurs de pétrole à appliquer ses sanctions pétrolières ! » Dans ce contexte, Victoria Noland, porte-parole du Département d’Etat, a cité pour la première fois le nom de la Turquie aux côtés de l’Inde. Noland a dit que son pays « cherchait même des fournisseurs de remplacement pour convaincre ses alliés qui refusent de le suivre à propos de l’Iran ».

Mais au même moment, l’Europe, qui suit Washington, a annoncé que sa décision d’exclure du régime du réseau bancaire SWIFT (sur une demande américaine) avait bloqué le paiement d’une facture d’1 milliard de dollars de Shell. L’Europe a également annoncé la mis au ban de 17 personnalités du régime dont Sadegh Larijani, le frère de l’actuel patron du régime Ali Larijani. Ainsi via ses alliés, Washington a un peu taquiné le régime. Washington a ainsi rappelé aux mollahs qu’il pouvait au besoin retarder les sanctions ou encore les intensifier.

Dimanche 25 mars (06 Farvardin 1391), Ahmadinejad, le représentant légal du régime, était alors convié au Tadjikistan pour y célébrer Norouz, conformément à la recommandation l’initiative onusienne lancée par ses voisins d’Asie centrale. Il était absent et hagard.

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Le régime devait trouver un moyen pour se montrer fort afin que cette approche pernicieuse de Washington ne lui joue des tours. À court d’idées après l’échec de son plan cadeaux, comme les semaines précédentes, le régime a tenté d’insinuer l’adhésion de la jeunesse en parlant d’un « vif succès pour ses caravanes de pèlerinage » (en mémoire des martyrs de la défense sacrée de la révolution islamique pendant la guerre Iran-Irak). Les images du rassemblement sont loin de l’annonce du régime.

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Au détour d’une image, parmi les (soi-disant) zélotes, on voit des jeunes femmes branchées que le régime montre souvent dans des reportages destinés aux chaînes telles que ARTE pour simuler l’existence d’une « jeunesse voilée mais libérée ». Le régime a dû manquer de figurants spécialisés en zélotisme !

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La difficulté du régime n’a pas rassuré Washington, il a adouci sa peine en réaffirmant qu’il restait ouvert au dialogue. Dans le même temps, Washington a évoqué le « soutien des peuples américain et israélien à une attaque préventive » : il a ainsi déplacé le curseur de la pression des sanctions économiques vers la guerre psychologique qui lui convient mieux à l’heure où il doit éviter les sanctions pour préserver le régime islamique.

Pour répondre à cette attaque psychologique, le régime devait faire état de sa préparation et sa capacité de résister grâce au patriotisme des Iraniens. Mais il n’a rien eu car personne ne considère la république islamique comme un régime patriotique. On n’a également rien vu venir du côté des Pasdaran qui ont ainsi confirmé leur rupture avec le régime. Doublement humilié par les menaces et par l’absence de soutien interne, le régime a fait le mort pour tourner la page.

Dans la nuit, elle a monté une expo animation sur le thème du vieux Téhéran autour de l’« ancien Parlement qui symbolise le patriotisme » pour y rassembler du monde et prétendre qu’il s’agit d’une marche patriotique en sa faveur !

Lundi 26 mars (07 Farvardin 1391), le régime a récolté un bide phénoménal pour son expo sur le vieux Téhéran !

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Le régime était encore désavoué. Par le passé, dans ce genre de cas, il annonçait des arrestations ses policiers ou évoquait des arrestations ou des pendaisons pour intimider le peuple. En l’absence des Pasdaran, il ne peut le faire. Mais malgré ses faibles moyens, le régime devait cependant agir pour se préserver : pour simuler la force, il a annoncé une grande tournée nationale du n°2 des forces de l’ordre chez policiers chargées de la sécurité routière à travers le pays notamment autour de Téhéran. Les images de cette « tournée » montrent très peu de policiers encore fidèles au régime.

La première visite sur la route Téhéran-Mashad
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La seconde visite sur la route Téhéran-Ghazwin.
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Le régime a rencontré deux échecs de mobilisation en sa faveur après l’annonce de soutien des peuples américain et israélien à une attaque préventive.

Cette attaque israélo-américaine sans sommation ne peut cependant avoir lieu car elle conduira à la chute du régime. Washington en parle par intermittence uniquement pour intimider ponctuellement les mollahs avant de proposer à nouveau le dialogue.

Mardi 27 mars (08 Farvardin 1391), cette politique de yoyo a provoqué un raté en ce sens que Washington s’est repositionné sur le dialogue juste au moment de la conférence biannuelle sur la sécurité nucléaire alors que les mollahs ne cessent de mettre en avant leur volonté de promouvoir le terrorisme nucléaire.

Téhéran n’a cependant pas accepté le dialogue car il ne veut pas se réconcilier avec Washington et se retrouver forcé d’autoriser le retour de ses pions en Iran. Il s’attendait au retour à un pic militaire ou financier de Washington. Il n’y a eu ni l’un ni l’autre, mais une réponse sur mesure par rapport au contexte du jour (la capacité terroriste du régime) : des pirates ont détourné le cargo iranien Eglantine (ex-Iran Guilan) chargé de 63,000 tonnes de sucre d’une valeur de 42 millions de dollars aux larges des Comores, région où le régime est présent militairement, autrement dit sous son nez.

Un vrai fiasco | L’opération devait porter préjudice au régime sur le plan économique, mais aussi sur le social avec le risque d’une pénurie de sucre et sur le plan militaire.

Mais en l’absence d’une réaction forte des Pasdaran postés sur place, l’opération a au passage révélé une possible rupture des Pasdaran présents aux Comores !

L’opération a signalé l’effondrement de la capacité de nuisance terroriste régime en dehors du pays. L’opération a mis en évidence la présence des forces hostiles aux points vitaux pour le régime. L’acte de piraterie aux Comores a sapé la menace de la guerre totale promise par le régime pour garantir sa survie. Le régime a convoqué un émissaire syrien à Téhéran pour rappeler qu’il lui restait le terrain libanais pour agir et affirmer sa suprématie régionale.

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L’acte de piraterie aux Comores a dû remettre en cause la viabilité absolue du régime et provoquer une nouvelle crise de confiance interne car le même jour, le régime a rouvert le procès contre ses hommes d’affaires accusés de d’avoir sorti leur argent du pays. Mais encore une fois, il n’a pas publié le nom des accusés et n’a pas publié leurs photos pour qu’ils puissent rester dans un confortable anonymat au cas où ils lui montreraient à nouveau leur fidélité.

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Washington avait tapé trop fort aux Comores semant malgré lui un désordre trop important au sein du régime. Afin que ce désordre n’intensifie le boycott prévisible de l’anniversaire de naissance de cet Iran islamique qu’il avait soutenu, Washington a laissé Erdogan intervenir pour soutenir le régime et le sortir de son isolement.

Téhéran aux abois après la perte de sa force de dissuasion a saisi cette dernière perche tendue par Washington et accepté la visite d’Erdogan pour l’utiliser comme une victoire et évoquer un leadership régional.

A deux jours de l’anniversaire de l’avènement de l’Iran islamique, le régime espérer rebondir et retrouver le soutien de ses collaborateurs qui avaient été déçus par son affaiblissement.

Mercredi 28 mars (09 Farvardin 1391), Erdogan est arrivé à Téhéran en compagnie de son ministre des affaires étrangères et son stratège Ahmet Davutoglu. Le 1er ministre turc a été directement reçu par le vrai patron du régime : Ali Larijani qui est aussi en difficulté dans la situation actuelle.

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Sur ces photos, le 1er ministre turc est crispé. Cela peut être dû au fait qu’il n’était pas autorisé à faire des promesses d’investissements en Iran, il était là juste pour nouer le dialogue et convaincre le régime à se montrer coopératif lors de la rencontre qu’il a acceptée de mener le 13 avril avec les Six pour montrer sa bonne foi.

Mais dans l’après-midi, les médias ont oublié Erdogan et se sont focalisés sur l’inauguration d’un nouveau centre d’amitié irano-turque par le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu. La salle était vide. Téhéran s’intéressait à des futilités car Erdogan et ses recommandations ne l’intéressaient pas.

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Jeudi 29 mars (10 Farvardin 1391), Erdogan a été envoyé à Mashad pour rencontre Khamenei, le guide spirituel du régime qui s’y trouvait en vacances. Le 1er ministre turc a ainsi été obligé de se déplacer pour se prosterner devant le chef spirituel du régime. Il était utilisé pour mettre en valeur le régime.

A Mashad, Erdogan a été de nouveau humilié car Khamenei a profité de sa visite pour critiquer l’attitude de la Turquie vis-à-vis d’Assad. Téhéran n’a rien cédé à Erdogan et a utilisé son soutien pour mettre en valeur ses objectifs.

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L’émissaire turc et sa suite ont quitté le pays en toute discrétion sans donner la moindre conférence de presse.

La mission turque a été un échec : Washington n’a pu obtenir un accord tacite d’un dialogue constructif pour désamorcer ses sanctions et sauver ainsi le système islamique qu’il souhaite préserver et transférer à ses pions. Il fallait punir les mollahs, mais sans les isoler : de retour chez eux, les officiels turcs ont évoqué une baisse de 20% dans les échanges avec l’Iran, mais sans remettre en cause leur soutien indéfectible à son programme nucléaire !

Autre signe d’échec, ce jeudi, Washington a condamné le régime à payer 45 millions de dommages et intérêts aux familles de deux des victimes de l’attentat à l’explosif décidé par Rafsandjani et visant le siège des Marines en 1983 à Beyrouth.

En réponse, le régime a également annoncé qu’il était prêt à se battre avec les Américains.

Enfin, last but not least, le régime a fermé tous les bureaux d’émigration. Désormais, les hommes d’affaires du régime et d’autres collaborateurs du régime ne peuvent plus le laisser tomber. Ils doivent demeurer à ses côtés jusqu’à la fin. Ils sont tenus de l’aider à s’en sortir. Le régime a en quelques sortes pris en otages ses propres membres avant le boycott prévisible de l’anniversaire de son avènement.

Voici qui est tactiquement sage, mais aussi révélateur d’une trop grande envie de fuite des collaborateurs du régime.

Vendredi 30 mars (11 Farvardin 1391), dans ces conditions de guerre interne, le régime devait organiser la Prière de Vendredi avec l’objectif de réussir à remplir le terrain de foot couvert qui lui sert de lieu de prière. Puis il devait enchaîner sur une grandiose fête d’anniversaire pour l’avènement de la république islamique et enfin trouver des crises et des brouhahas pour éclipser le succès prévisible du Sizdah Bedar.

Sa première mission à savoir l’organisation de la Prière de Vendredi semble avoir été un échec car d’un reportage à l’autre, on ne trouve pas les mêmes gens sur la première ligne des participants VIP ! Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir afin de mieux observer les détails.

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Cette disparité veut dire que le régime a diffusé des images d’archives, ce qui revient à dire que les images du jour n’étaient pas satisfaisantes. On ne peut cependant pas connaître le nombre exact des participants.

Samedi 31 mars (12 Farvardin 1391), avec l’insuccès de sa Prière de Vendredi, le régime pouvait être certain que ses derniers collaborateurs ne seraient pas présents à ses côtés pour l’anniversaire de la proclamation de la république islamique. Le régime qui se targue d’avoir été établi par un référendum est rejeté aux devants d’un désaveu absolu de sa légitimité par boycott du peuple et de ses derniers fidèles.

Le régime islamique a zappé cet événement essentiel pour nier la perte de sa légitimité : aucun média n’a parlé de l’anniversaire de l’établissement du système islamique ! ENORMISSIME !

Alors que le régime avait été si ouvertement désavoué et n’avait pas trouvé mieux que de jouer l’amnésie, il n’avait pas intérêt que le peuple lui montre son indépendance en se rassemblant pour le rituel non islamique de Sizdeh Bedar qui dénigre son autorité et conteste sa légitimité à tous les points de vue.

Le régime a annoncé de la pluie pour inciter les gens à rester chez eux. Radan, un des derniers commandants des Pasdaran encore fidèle au régime et connu pour sa dureté, a également pris la parole sur un ton à demi menaçant pour encourager les gens à rester chez eux.

Mais ce dimanche 1er avril (13 Farvardin 1391), les nuages et annoncés par le régime n’étaient pas au rendez-vous. Il n’y avait pas non plus les matraques évoquées à demi mots par Radan. La voie était libre pour une journée nationale de rassemblements mixtes et dansants contestant l’autorité religieuse et politique du régime islamique. Les gens se sont mis en route pour se rassembler par milliers ou par dizaines de milliers sur tous les coins de verdures disponibles.

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à Téhéran...
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à Mashad...
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à Qom...
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Dans les bois naturels ou les parcs de la bordure de la mer Caspienne...
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La liste est longue et l’on a vu les mêmes images de gens dansant en public, en famille ou entre amis au son de leurs instruments de musique, des chansons interdites un peu partout en Iran...
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Washington n’aime pas cette contestation impertinente du régime islamique utile à ses desseins régionaux. Il a tenté de minimiser le choc en demandant aux sites d’opposition qu’il contrôle de ne pas diffuser comme en 2011 des vidéos montrant cette journée d’impertinence.

L’Etat américain a également incité Erdogan à « s’insurger contre l’attaque de l’Iran » pour insinuer des préparations en cours afin de provoquer une réaction patriotique en Iran (donc forcément en faveur du régime), mais il n’y a rien eu de tel car personne ne considère ce régime comme digne d’être défendu.

Les Iraniens ont conjuré le mauvais sort et les coups bas à venir de Washington en sortant, en chantant et en dansant dans les champs selon le rituel millénaire de Sizdeh Bedar.

Ainsi en cherchant à manipuler les Iraniens, Washington les a poussés à se rassembler selon leurs traditions. Chacun a pu alors constater la force de la contestation la passivité de rares policiers présents voire leur adhésion au mouvement qui conteste le régime. Cette journée de Sizdeh Bedar est une journée de vœux, il est certain que chacun a fait le vœu de renverser le régime grâce à ce rassemblement qui se dessine semaine après semaine [1].

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[1Nous avions d’ailleurs proposé que le peuple transforme cette sortie en un SIT-IN durable anti-régime, selon les dernières nouvelles venues de Téhéran, ce mardi, près de 80% des commerces de cette ville n’ont pas rouvert et on a signalé un taux d’absentéisme très élevé dans les bureaux et les écoles de Téhéran...}