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Iran : La semaine en images n°213
18.03.2012

Il y a près d’un an, le 15 mars 2011, le peuple a contesté le régime en célébrant grandiosement l’arrivée du nouvel an perse, Norouz, par la Fête du Feu qui coïncidait avec l’anniversaire du très populaire Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Il y avait un symbolisme fort entre Nowrouz qui évoque la résurrection de la nature, Reza Shah qui a réveillé l’Iran antique et l’envie d’un soulèvement. Le régime avait promis de réprimer durement cette contestation indirecte, mais les Pasdaran et les Bassidjis ne sont pas intervenus. Le 15 mars dernier, les jeunes Pasdaran et Bassidjis qui sont issus du peuple ont désobéi aux ordres de leurs chefs issus des clans au pouvoir et ont ainsi rejoint l’opposition interne au régime. Par la suite, les jeunes Pasdaran et les Bassidjis ont sans cesse confirmé leur rupture avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

La désobéissance civique du 15 mars 2011 et les boycotts contestataires qui ont suivi ont semé la panique parmi les hommes d’affaires issus des clans au pouvoir. Ils se sont mis à brader leurs biens et acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime afin de ne pas couler avec lui. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a vidé les réserves bancaires du régime. La perspective d’un effondrement bancaire suivi d’une agitation sociale forte a semé la panique vers les hauts responsables du régime : le nombre des participants aux manifestations officielles a chuté vertigineusement.

Le régime a parlé d’une fraude bancaire et promis des peines très lourdes aux hommes d’affaires agités pour les inciter à se calmer. Mais l’agitation continua car il hésitait à mettre ses menaces à exécution de peur de provoquer une rupture définitive avec ces associés très importants.

Finalement, il y a deux semaines, après avoir longtemps hésité, le régime a annoncé un procès pour fraude bancaire à l’encontre des hommes d’affaires agités. Il a aussi réanimé son opposition officielle, le Mouvement Vert, pour prendre en main la direction de la contestation à venir. Il espérait que ses associés paniqués et insolvables (auprès du peuple) saisiraient la perche pour l’aider à prendre en main la contestation qui les menace. Mais aucun des derniers serviteurs du régime n’a osé manifester à l’appel de cette organisation que le peuple tout entier rejette et entend même punir après la chute du régime. L’absence de toute manifestation en faveur du Mouvement Vert a démontré que le régime n’avait plus de partisans prêts à s’engager ouvertement en sa faveur.

Quelques jours plus tard, la semaine dernière, ces mêmes gens ont boycotté les élections législatives du régime. Le régime s’est senti seul, isolé et vulnérable.

Cette semaine, le mardi 13 mars, dans ce contexte très défavorable, le peuple devait à nouveau célébrer la fête du Feu. Les Pasdaran et les Bassidjis devaient célébrer le 1er anniversaire de leur désobéissance civique. Le régime était doublement sous pression.

Avant la date fatidique que nous attendions tous, le régime a commencé à diffuser des propos faisant état de sa capacité de répression grâce à la fidélité des Pasdaran. Puis, le Mouvement vert a lancé un appel à manifester pour s’attribuer le mérite des manifestations festives contestataires. Par la suite, le Mouvement Vert et ses interfaces virtuelles ont été les seules sources d’infos sur les manifestations de cette nuit : ces agents assermentés pour sauver le régime ont sans cesse diffusé des témoignages alarmistes faisant état d’une présence massive et agressive de Pasdaran fidèles. Ils ont également parlé d’affrontement et de pompes à essence incendiées. Mais on n’a vu aucune image corroborant ces troubles. Grâce à certaines photos et vidéos, on peut même affirmer qu’il n’y avait pas d’agressivité entre les Pasdaran et les manifestants. Mais grâce à des rumeurs bien dosées, le régime réussi à dissimuler cette fraternisation. Il est aussi parvenu à inciter les plus âgés à demeurer chez eux. Il a ainsi évité la formation d’une masse imposante capable de prendre le contrôle de la rue. La Fête du feu n’a ainsi débouché sur aucune résurrection. C’est une victoire pour le régime. Mais c’est une petite victoire car les Pasdaran ont continué de s’approcher du peuple. Ce qui a provoqué de nouvelles ruptures internes. Voici des images d’une défaite rapportée.



Il y a une semaine, le régime en sursis était très démoralisé après le boycott de ses élections législatives par ses derniers serviteurs y compris ses propres députés. Le Conseil de Discernement, organe plénipotentiaire qui décide toutes les politiques du régime dans tous les domaines et devrait être vu comme le gouvernement responsable du régime, s’était réuni en urgence. Son fondateur, Rafsandjani, avait soudain évoqué la fin du mandat de 5 ans pour les membres de cet organisme. Il y avait du remaniement au sommet comme si cet organisme assumait la responsabilité de l’échec.

Par la suite, le nouvel homme fort du Conseil de Discernement, Ali Larijani, l’actuel patron du régime, avait été reçu par l’Assemblée des Experts, organe qui réunit 86 mollahs qui contrôlent tous les secteurs de l’économie intérieure. Ces actionnaires du régime avaient aussi leur mot à dire.

Mais ce remaniement attendu par la base des serviteurs n’a pas eu lieu car aucun clan ne veut permettre à un membre d’un autre clan d’accéder à une puissance presque illimitée au sein du Conseil de Discernement. Le régime ne sait par ailleurs que faire. In fine, l’élection interne et le remaniement ont été oubliés. Ces péripéties ont démontré que le régime était dans une impasse. Dès lors, le régime n’est plus parvenu à rassembler ses derniers serviteurs actifs : d’une part, les universitaires, les graphistes, les journalistes et les prédicateurs qui sont chargés d’endoctriner les foules, mais encore ses députés issus des clans au pouvoir, les chefs de la police et les généraux du centre d’études stratégiques.

Le régime est allé de défaites en défaites. Il ne trouvait pas d’alliés. Les rassemblements de la Fête du Feu pouvaient révéler son isolement et provoquer la rupture de ses associés et serviteurs et entraîner leurs ralliements au peuple. Il devait empêcher cette fuite, mais aussi ce ralliement.

Samedi 10 mars 2012 (20 Esfand 1390), J-3 avant la Fête du Feu et ses terribles conséquences, le régime a annoncé un nouveau procès contre les fraudeurs bancaires. La presse s’est déchaînée pour parler de voleurs sans scrupule et d’affameurs du peuple pour ruiner toute tentative de ralliements et laisser supposer des peines exemplaires. Mais le but étant d’intimider ces gens et non d’aller à la confrontation, le régime et sa presse ont préservé l’identité des accusés en ne publiant que leurs initiales et en diffusant des photos floues de leur visage.

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Le régime ne s’est pas contenté d’agiter le bâton contre ses serviteurs indociles. Le même jour, une organisation faussement humanitaire qui est chargée de diffuser des nouvelles de la répression pour intimider le peuple a annoncé la pendaison collective de 6 hommes et de 2 femmes dans une prison de Zahedan au sud-est du pays.

Quelques heures plus tard, le régime a aussi annoncé l’arrestation de 48 hommes et femmes dans une fête mixte à Hamedan dans le nord-ouest. Le régime a ainsi insinué qu’il avait des troupes fidèles et intégristes un peu partout en Iran et pouvait donc arrêter n’importe qui dans ses prisons d’où personne ne sort indemne. Mais deux événements ont contrecarré cette propagande de puissance.

En premier, le régime devait organiser le grand enterrement de l’une de ses égéries disparues récemment, Simine Daneshvar, une écrivaine iranienne de gauche qui avait rallié Khomeyni en 1979 en portant le voile et en encourageant toutes les Iraniennes à en faire autant. Etant donné que la défunte était très vieille et qu’il ne reste que peu de monde de sa clique et que par ailleurs, plus personne ne respecte leur ralliement à Khomeiny, l’enterrement grandiose ne pouvait avoir lieu que grâce à une forte présence des gens du régime.

Voici des images de cet enterrement : il y avait moins de 100 personnes. En plus, la majorité des gens sont les amis de la défunte. A leur tête, on voit Simine Behbahani, l’égérie de l’opposition officielle (au centre avec les lunettes rouges). En d’autres termes, le régime n’a pas pu trouver plus de 15 individus prêts à s’afficher à ses côtés.

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Le binoclard joufflu à droite est un manifestant professionnel bouche-trou.


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Par ailleurs, Asghar Farhadi, le cinéaste ouvertement pro-régime qui été primé par les Oscars pour permettre un rapprochement irano-américain devait renter au pays. En recevant son prix, il avait proposé la paix sur la base d’une acceptation du régime par l’Etat américain. Ces propos avaient bien déçu le peuple iranien, mais ils avaient enchanté le régime. L’opposition officielle qui doit sauver le régime avait fait distribuer des friandises dans les rues pour provoquer un rassemblement spontané en faveur de Farhadi pour lui donner une image populaire afin qu’il puisse continuer à jouer le porte-parole du peuple, mais les gens ont refusé de goûter à ces friandises. A présent, le régime devait simuler une manifestation spontanée de fans en sa faveur pour lui offrir la popularité interne nécessaire pour continuer à se présenter comme le porte-parole du peuple afin de demander un effort aux Américains.

Cette fois, le régime a réuni un peu plus de figurants, mais pas assez pour transformer Farhadi en un héros accueilli sous les paillettes. Des voyageurs présents dans le hall ne se sont pas non plus, attroupés autour de lui. Farhadi a dû s’éclipser après de courtes embrassades avec les officiels afin de clore ce show raté qui révélait le manque de partisans du régime.

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Dimanche 11 mars 2012 (21 Esfand 1390), J-2 avant la Fête du Feu, le régime avait perdu la face avec l’échec de mobilisation en faveur de ses projets. Il a tenté d’organiser un nouvel enterrement pour sa défunte égérie Simine Daneshvar, mais le résultat a été encore pire car les vieillards qui avaient été fatigués par leur sortie de la veille ne se sont pas déplacés ! Les photographes du régime ont été contraints de faire des photos artistiques !

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Le régime était ridiculisé, on allait se moquer de lui et s’en éloigner encore. Il devait rétablir son image de puissance et de méchanceté : il a annoncé une descente musclée chez un Iranien converti au christianisme. Par ailleurs, le porte-parole du pouvoir judiciaire a débarqué théâtralement dans l’enceinte du tribunal où avait lieu le procès contre les hommes d’affaires accusés de fraudes pour rallonger l’acte d’accusation et promettre de nouveaux procès dès le début du nouvel an le 21 mars prochain.

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Lundi 12 mars 2012 (22 Esfand 1390), à un jour de la Fête du Feu, le régime n’avait pas le dessus. Il devait se donner l’image d’un régime soutenu.

Il y une semaine, après son boycott par ses derniers partisans, pour redresser son image, le régime avait annoncé le départ des caravanes de jeunes intégristes vers l’ex-front de la guerre Iran-Irak pour y pleurer les martyrs de la guerre sainte souhaitée par Khomeiny. Le régime a choisi ce thème car il y a bien longtemps, il avait inventé cette initiative morbide pour contrer la joyeuse célébration des rituels de Nowrouz comme la Fête du Feu.

La semaine dernière, cette initiative de pèlerinage morbide avait mobilisé moins de 30 personnes. Nous avions relevé qu’il n’y avait qu’un bus. Cette semaine, le régime devait rester dans ce programme : il a changé la mise en scène en exhibant 5 bus. Il a ainsi admis que la prétention de plus de partisans paraîtrait suspecte : il a ainsi admis ses limites.

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Le régime ne pouvait pas espérer se faire respecter au moment de la Fête du Feu. Il devait montrer des troupes fidèles et effrayantes : puisqu’il n’a plus de réserves chez les jeunes Pasdaran, il devait exhiber les plus âgés. Le prétexte a été la remise de diplômes aux lauréats de l’école de la guerre, université instaurée en 1935 par Reza Shah pour perfectionner les connaissances des jeunes officiers. Mais on n’a pas vu des officiers d’une quarantaine d’années, mais des officiers d’une cinquantaine voire soixantaine d’années. Le régime a surtout réussi à montrer qu’il n’avait que des réserves vieillissantes.

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Cette situation a alarmé les Américains car ils ne souhaitent pas l’effondrement du régime islamique agitateur, mais seulement un transfert des pouvoirs vers leurs pions islamistes afin de disposer d’un allié islamiste agitateur pour agiter l’Asie Centrale Chinoise. Pour sauver le régime islamiste, ils ont réaffirmé leur attachement au dialogue et à l’apaisement. Mais le régime n’a pas répondu positivement car il considère l’apaisement comme un moyen pour les Américains et leurs pions de revenir en Iran pour prendre le pouvoir de l’intérieur. Le régime est également resté dans un silence prudent car ses serviteurs les plus utiles interprètent tout propos à double sens comme l’ouverture à un deal qui les sacrifierait pour sauver les hauts responsables.

Washington, qui a déjà constaté ce phénomène, s’est abstenu d’envoyer un nouvel émissaire pour dialoguer directement avec les dirigeants du régime. Il a tenté une nouvelle approche : il a demandé à son allié helvétique de saluer l’humanisme de Jafar Panahi, un autre porte-parole de l’opposition islamiste officielle. Washington a ainsi donné un gage aux dirigeants pour arriver à une solution avant la chute du régime.

Les Britanniques, adversaires pétroliers des américains et alliés historiques du régime, sont intervenus pour proposer un dialogue Via les six pour diriger les négociations par Catherine Ashton. La Russie a vite envoyé son vice-ministre des affaires étrangères en Iran pour se montrer concernée et s’assurer une place à la table des négociations.

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Malgré l’enthousiasme du Russe, Téhéran n’a pas saisi la perche car il croit que Washington a d’autres tours dans son sac. Le Russe a vite manqué d’arguments. Il est reparti chez lui sans tenir aucune conférence de presse.

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Pour couper court à un apaisement qui le contrarie, le régime a même ajouté une couche d’anti-sionisme primaire à son discours en invitant à Téhéran un responsable du Hamas et en annonçant une conférence sur ses efforts pour détruire Israël. Cette conférence n’a guère passionné les Iraniens ou stimulé ses derniers partisans.

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Cette conférence a été une nouvelle occasion pour constater la rupture des Pasdaran à 24 heures de la contestation de la Fête du Feu.

Le régime était au pied du mur. A quelques heures des manifestations, il devait intimider les gens. Il a diffusé des images d’arrestation d’un vendeur de pétards pour insinuer qu’il avait des troupes et des mouchards sur les trottoirs. Mais quiconque habite en Iran et qui connaît les procédés de communication du régime a sans nul doute constaté qu’il s’agissait d’une mise en scène bien grotesque avec des acteurs qui jouent très mal et seulement deux policiers ! Ce n’était guère brillant.

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En se doutant qu’avec ce genre de moyens mous, il allait avoir des difficultés, le régime devait trouver un moyen pour éclipser cette journée à problème. il lui fallait une crise. Les Parlementaires ont commencé à critiquer Ahmadinejad et lui ont donné l’ordre de venir leur répondre. Les médias ont été focalisés sur le sujet pour savoir s’il irait ou pas ? Que dira-t-il ? Que répondront les Parlementaires ? On a été bombardé d’analyses sans fin et sans fond puisque le Parlement n’a aucun pouvoir dans le système actuel.

Mardi 13 mars 2012 (23 Esfand 1390), à quelques heures de la Fête du Feu, le régime n’avait qu’une demi crise et de vieux Pasdaran en réserve. Aucun ne pouvait arrêter ou éclipser un mouvement de fond. Le régime devait trouver un moyen pour affirmer sa force : il a oublié les insinuations compliquées : il a annoncé une double pendaison publique et a diffusé les images, où derrière les deux pendus exposés sur la potence, on peut lire : le destin de ceux qui ne respectent pas la loi.

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La matinée est vite passée. Le régime a tenté de lancer une nouvelle crise avec des propos hostiles lors du point de presse du porte-parole du ministère des affaires étrangères. Le point intéressant de cette conférence polémique a été le contenu de la salle puisque le régime avait réussi à le remplir avec des enfants ! La Fête du Feu avait provoqué des ruptures avant qu’elle ne commence. De notre côté, nous avons également constaté que de nombreux site d’informations du régime étaient en panne, ce qui laisse supposer la rupture des gestionnaires de ces sites.

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La situation n’était pas brillante malgré l’avertissement morbide lancé le matin par la double pendaison de Mashad. Via l’opposition officielle, vers 16h00, le régime a commencé à diffuser des rumeurs de présence massives de troupes fidèles à Téhéran et à Mashad pour dissuader les gens de sortir. Le choix de Mashad est lié au fait que la contestation a été très forte dans cette ville pendant la précédente fête du Feu grâce à une passivité exemplaire des Pasdaran.

Les sites et les médias d’opposition d’obédience américaine ont également rediffusé ces rumeurs pour dissuader les gens de sortir et ainsi mettre en péril le régime islamique utile aux Etats-Unis. Voici la seule vidéo qui a illustré ces témoignages à propos de Téhéran :

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On voit des pompiers de dos !

Vers 19h30, le régime a annoncé « des affrontements avec la foule à Téhéran et à Behshahr dans le nord, ainsi que l’incendie de motos de la police et d’un poste de police à Téhéran ». Le régime a ainsi donné une couleur plus officielle aux rumeurs. Voici les deux seules vidéos (estampillées "Vert") qui ont illustré de multiples témoignages du genre :

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La dernière vidéo est appelée « la charge des Pasdaran », alors que l’on y voit aucun Pasdaran, ni aucune attaque. Des garçons courent pour simuler une fuite, mais ils ne fuient pas car les gens qui arrivent derrière eux sont d’autres jeunes qui marchent lentement.

Cela rappelle les vidéos de promotion du Mouvement Vert quand cette organisation pro-régime dissimulait l’absence de partisans avec des images floues ou saccadées agrémentées d’une bande sonore très suggestive évoquant des affrontements…

Après avoir suggéré une agitation, un chef des Pasdaran, connu pour sa fidélité au régime et sa dureté, a annoncé qu’il contrôlait la situation et que tout était calme, avant qu’un autre annonce d’autres incendies sans diffuser aucune image corroborant les propos.

Avec ce clair-obscur médiatique, le régime a donné l’impression d’un état de guerre qui ne pouvait guère rassurer le peuple. Les Verts ont confirmé ces rumeurs en ajoutant que les jeunes qui se battaient scandaient ses slogans c’est-à-dire pour un retour à plus d’islamisme !

Alors que l’année dernière, les images arrivaient en grand nombre nous révélant la passivité des Pasdaran, cette année, le régime a limité la diffusion pour limiter la portée de cette passivité. Les 7 autres vidéos disponibles pour l’ensemble de l’Iran ne montrent presque rien. Elles ne sont pas pour autant dénuées d’intérêt.

Voici les autres vidéos de Téhéran… sur la 1ère vidéo qui est la plus longue, les gens entourent le feu sans sauter par dessus. L’image tire vers le vert, elle semble avoir été tournée pour laisser entendre que les gens avaient suivi le mot d’ordre du Mouvement Vert d’ajouter certaines substances chimiques sur les bûchers pour produire une flamme verte. Mais il s’agit d’une manipulation chromatique car toute la rue est devenue verte !

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Cette autre image totalement sombre a été attribuée à Kermânchâh !

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Cette image tournée sur une route en terre a été attribuée à Ispahan !

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On n’a vu aucune vidéo de Mashad, de Shiraz, de Tabriz, de Rezayieh ou encore de Qom, villes qui avec Ispahan ont été en première ligne pour boycotter les manifestations officielles du régime ou encore ses élections.

Le régime a bloqué l’info. Un site d’info lié aux Pasdaran et réputée pour sa droiture a diffusé des images de la fête du Feu Mashad. On y voit notamment des bûchers énormes sur une longue distance, ce qui laisse supposer une totale passivité des Pasdaran et des pompiers qui les accompagnaient

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Le régime a également commis une erreur : sur la vidéo de Ghazwin, on voit des Pasdaran passifs voire très conciliants avec les jeunes qui dansaient dans la rue.

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Si leurs collègues avaient chargé dans les jeunes dans d’autres villes, l’info aurait circulé grâce aux téléphones portables et ces jeunes auraient attaqué ces policiers ou se seraient enfuis.

Le régime a contré la remise en question, la supposition de la fraternisation des Pasdaran avec les jeunes en évoquant des arrestations massives dans plusieurs villes, mais il n’a évidemment pas montré les gens arrêtés alors qu’il ne cesse d’exhiber des prisonniers pour montrer sa force.

En revanche, le régime a diffusé de nombreuses images de personnes blessées par le feu et les pétards. Il s’agit clairement de mise en scène car les habits des personnes durement touchées ne portent aucune trace de sang ! A y regarder de très près on ne voit aussi aucune coupure sur les visages ensanglantés !

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Le régime a également fait état de l’incendie de 28 magasins, mais comme les personnes arrêtées, on ne les a pas vus.

La fête n’a pas permis de mettre le feu au régime. Extinction des feux. Cette soirée ratée nous a incités à réfléchir sur notre action : dans notre émission télévisuelle, nous avons parlé d’un fiasco pour l’opposition et avons proposé au peuple d’oublier les nuits de contestation et de les remplacer par un SIT-IN massif et pacifique dans tout le pays.

Les modalités de cette action de SIT-IN| Les iraniens pourraient porter des rubans adhésifs collés sur la bouche. L’objectif serait de prendre le contrôle de la rue de manière pacifique. Puis, au bout de trois jours au cas où ils porteraient des rubans adhésifs sur la bouche, les manifestants les enlèveraient. Les femmes enlèveraient leurs foulards. Les hommes se raseraient la barbe ou arracheraient les insignes du régime sur leur uniforme. Tous scanderaient un seul slogan. Nous avons éliminé le slogan comme liberté ou changement car le régime peut sortir une nouvelle opposition et Washington pourrait aussi la promouvoir aux côtés de ses islamistes BCBG. Pour éviter toute déviation d’un vrai changement, nous avons proposé un slogan en deux mots à nos compatriotes : « Soutien/Pahlavi » qui répétés en continue revient à dire « soutiens-nous (Reza) Pahlavi » afin de permettre à ce véritable opposant muselé par Washington d’entrer en scène. On ne peut pas envisager que Washington puisse l’en empêcher car il ne le qualifie plus de prince ou d’opposant, mais d’activiste des droits de l’homme. Nous avons décidé de le prendre au mot.

Le peuple peut lancer cette action à l’occasion de Nowrouz (qu’il va fêter tristement dans le dénument), il peut aussi lancer son action à l’anniversaire de Zoroastre au 6e jour de l’année ou encore lors de la sortie champêtre qui clôt Nowrouz au 13e jour de l’année. Il y a d’autres occasions car les jours historiques évoquant l’identité iranienne ou la défense de la patrie ne manquent pas dans notre calendrier.

En espérant que notre appel soit entendu…
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Mercredi 14 mars 2012 (24 Esfand 1390), après le fiasco qu’a été cette Fête du Feu, le régime a diffusé un nouveau bilan d’arrestations avant de classer l’affaire pour focaliser ses médias sur l’audition d’Ahmadinejad. Les sites liés à Washington ont suivi le même modèle : après un bilan évoquant uniquement des affrontements, c’est-à-dire ce qui divise le peuple, ils ont fermé ce dossier pour se focaliser aussi sur l’audition sans intérêt d’Ahmadinejad.

Cette affaire a également été brillamment mise en scène par le régime. Ahmadinejad est arrivé d’un pas affirmé. Il a répondu aux questions sur un ton moqueur pour alimenter une flopées de polémiques et querelles afin de permettre au régime d’occuper tout le monde et détourner les attention de ses problèmes. après cette prestation hors du commun, Ahmadinejad s’est retourné pour saluer le metteur en scène Larijani, patron du régime, mais aussi président de cette assemblée factice. L’affaire était pliée.

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Nous avons également retenu que de nombreux sièges étaient vides et qu’il n’existait aucune vue d’ensemble. Le régime s’est aussi servi de cette affaire pour dissimuler l’absence d’un grand nombre de ses députés à ses côtés.

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A ce moment, le régime avait neutralisé et éclipsé la Fête du Feu. Il avait également dissimulé la rupture de nombreux députés et fait revivre son Parlement avec le très peu qui lui reste fidèle. Il était pleinement satisfait. Il a jugé le moment opportun pour régler les affaires en attente. Le Conseil de Discernement a annoncé la réélection des précédents membres sauf Moussavi afin que l’on ne puisse pas dire que le chef de l’opposition faisait partie du pouvoir.

Ce même jour, le patron des RG du régime est mort. Il était plutôt jeune. De nombreux Pasdaran hauts placés sont morts récemment. On suppose qu’ils avaient rompu avec le régime. Dans ce cas précis, il y a plusieurs hypothèses possibles : une mort naturelle, une élimination pour dissidence ou encore une punition pour incompétence et incapacité à arrêter les subalternes qui ont fraternisé avec le peuple. Les images ne peuvent généralement pas éclaircir la situation car les Pasdaran qui ont rompu avec le régime ne vont pas aux enterrements des collègues éliminés par le régime pour garder leur lutte secrète. Mais dans ce cas, on voit une grande émotion sur les visages des proches collaborateurs de cet homme : il a peut-être payé pour la fraternisation des Pasdaran avec le peuple. L’hypothèse d’une élimination est presque confirmée grâce à l’absence de tout message de condoléances officiel ou d’article élogieux à son sujet.

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L’hypothèse d’une élimination du patron des RG du régime a également été presque confirmée par l’absence de tout signe de deuil chez les derniers officiers réunis par le régime à la queue leu-leu pour affirmer sa force policière malgré la faiblesse de leur nombre. A cette occasion, le régime a sorti tout ce qu’il avait pour tenir la distance : les hommes, les autos, les motos, les camions et même des enfants.

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Pour résumer cette longue journée, le régime a confirmé la mainmise des actuels dirigeants de son véritable gouvernement, le Conseil de Discernement. Il a aussi fait le plein de polémiques pour faire diversion et pouvoir dissimuler ses problèmes. Il a éliminé un opposant au sein des pasdaran avant d’étaler ses dernières forces. Il a en quelque sorte réglé la machine comme pour entreprendre un long voyage.

Jeudi 15 mars 2012 (25 Esfand 1390), le ciel du régime s’est couvert : Washington s’est lassé des refus de tout apaisement de la part des mollahs. Washington a annoncé qu’il pouvait renoncer à son ouverture. Par ailleurs pour aider les mollahs, il avait laissé l’Inde régler les factures de ces achats pétroliers, il a annoncé qu’il ne le permettrait plus. Téhéran n’a pas pris au sérieux les avertissements de Washington car il avait aussi un autre problème à gérer.

Le peuple et ses propres serviteurs ont boudé son « Jeudi du deuil », nouvelle initiative morbide lancée depuis deux ans pour plomber la Fête du Feu et les autres célébrations joyeuses de Nowrouz. Comble de malchance, comme lors des récentes élections législatives, il y avait une tempête de sable. Il n’a pas pu diffuser d’images d’archives de rassemblements dans les cimetières pour nier ce nouveau boycott qui confirmait son isolement.

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Le régime a immédiatement zappé ce boycott en focalisant ses médias sur les polémiques entre Ahmadinejad et le Parlement !

Vendredi 16 mars 2012 (26 Esfand 1390), le régime se croyait très malin. Il peut changer de sujet à sa guise sur son terrain. Mais il ne joue pas uniquement sur son propre terrain. Il joue aussi face à Washington qui est chez lui partout dans le monde. L’Etat américain avait récemment demandé à l’Europe d’exclure le régime de son système d’échanges interbancaires nommé Swift. L’Europe avait donné son accord, mais il avait annoncé qu’il appliquerait la mesure après l’entrée en vigueur de ses propres sanctions au cours de l’été prochain. Washington avait dit oui, mais il a surpris le régime en accélérant la mise en application de cette mesure. Le régime a été exclu du système Swift, se retrouvant ainsi incapable d’approvisionner ses banques. Regrettant de n’avoir pas accepté le dialogue proposé par Washington où il pouvait compter sur le soutien des Britanniques et des Russes. Une chape de tristesse s’est abattue sur le régime et ses dirigeants que l’on voit ici lors de la prière de vendredi.

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Samedi 17 mars 2012 (27 Esfand 1390), début d’une nouvelle semaine, les associés économiques du régime ont également paniqué : ils ont intensifié leurs achats d’or et du dollar. Le « billet vert a dépassé les 2000 tomans ». Le régime n’a pas publié de chiffre. En fait depuis des mois, le dollar est supérieur à 2000 tomans voire à 3000 tomans. Le régime affirmait le contraire. Il a juste profité de l’occasion pour admettre le dépassement de ce seuil symbolique. Le régime a annoncé des arrestations dans le domaine bancaire pour intimider les associés économiques du régime et a commencé en avance par rapport à sa promesse le troisième tour du procès à l’encontre des associés turbulents en annonçant qu’il pouvait prononcer au moins une condamnation à mort. Mais il est encore resté flou sur les identités pour laisser une chance à ses associés et à lui-même car il redoute la confrontation avec eux.

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Les médias du régime ont aussi annoncé de nouvelles arrestations liées à la Fête du Feu. On a cité le nom du Mouvement Vert pour réanimer cette fausse opposition et la tenir prête pour entrer en scène si l’agitation des associés du régime allumait un feu interne.

Enfin, Rafsandjani a soudainement parlé d’une « envie de se retirer pour se consacrer à des activités culturelles et pour laisser la place aux jeunes », ouvrant la possibilité d’un remaniement déjà évoqué la semaine dernière, mais difficile à réaliser en raison des rivalités internes.

Pour résumer la semaine, mardi, le régime avait pu diviser la coalition du peuple et des Pasdaran pour éviter le déclique qui pouvait entraîner le désordre dans ses rangs. Après ce coup, mercredi, le régime planait. Ce samedi, le régime déprimait car les Américains ont semé ce désordre qu’il redoutait et il n’a en sa possession que trois solutions irréalisables : une confrontation fatale avec ses associés économiques, un recours à une fausse opposition qui n’a aucun partisan et enfin un remaniement qui peut ouvrir une guerre interne pour le pouvoir.

Très sagement, il a évité de s’engager sur l’une de ces trois mauvaises voies. Il est resté sur la voie de la propagande en évoquant le soutien des jeunes combattants palestiniens alors qu’une délégation d’islamistes régionaux était venue en Iran sur sa propre invitation pour participer à la conférence annuelle « pour libérer Jérusalem » dans le cadre des semaines d’antisionisme qu’il organise lui-même.

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Conclusions | Le régime a neutralisé la Fête du Feu car il savait que tout désordre entraînerait sa chute. Le voilà à ce point. En manque de solutions et en attendant de trouver mieux, après ses défenseurs palestiniens imaginaires, le régime a annoncé un vif succès pour ses caravanes de prière sur les lieux de la guerre Iran-Irak afin d’insinuer l’adhésion des jeunes Iraniens intégristes, fidèles et donc forcément féroces qu’il appelle les « marcheurs vers la lumière ». Mais personne ne saurait décrire ces candidats au martyr car on ne les a pas vus : le régime a montré des chaussures enlevés juste avant la prière pour suggérer l’adhésion de ces jeunes recrues.

Pour être précis, il a en fait monté environ 150 paires de chaussures. Il s’est montré pitoyable dans la forme et sur le fond en n’osant pas suggérer plus de recrues. Un tel régime est en sursis. S’il ne tombe pas par la volonté du peuple, il tombera par la fuite de ses serviteurs qui ne croient pas à la puissance dissuasive des chaussures vides.