C’est un choix plutôt surprenant car la France est le seul Etat qui s’est opposé à ce retrait et en plus ce pays ne préside plus l’Union européenne. Normalement, les mollahs auraient dû manifester devant l’ambassade de la Tchéquie actuellement présidente de l’Union européenne. Mais la Tchéquie n’intéresse pas les mollahs : elle n’a pas des intérêts en Iran et ne fait pas partie du groupe des Six puissances en relation avec l’Iran pour trouver une issue à la crise nucléaire.

Par cette manifestation télécommandée, le régime entend faire pression sur Paris, en insinuant des représailles économiques, afin d’encourager Paris à bloquer éventuellement le vote de lundi sur le retrait de Moudjahiddines de la liste européenne, vote qui semble acquis.

Il y a une semaine à l’occasion de la situation de crise à Gaza, le régime s’en était pris à la France comme porte-parole de l’Europe alors qu’il aurait dû encore s’adresser à la Tchéquie. Il avait alors convoqué l’ambassadeur français chez Rafsandjani, le Patron du régime.

Au cours de cette convocation qui n’était qu’un prétexte pour reparler à la France après une longue période de tensions, Rafsandjani, avait proposé à la France d’intercéder en sa faveur sur le dossier nucléaire en échange d’une attitude amicale du Hezbollah à l’égard de la France. Bien que l’ambassadeur Français ait alors évoqué une possible coopération française, Paris avait répliqué par l’évocation de nouvelles sanctions contre l’Iran. Cette autre tentative de pression sur Paris risque aussi de se retourner contre Téhéran et accélérer le retrait des Moudjahiddines de la fameuse liste des organisations proscrites.

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Pour en savoir + :
 Iran : Les Moudjahiddines, libres mais en sursis dès lundi
 (24 JANVIER 2009)