Iran-Israël : L’affaire des frappes est un marqueur entre Bush et Obama 13.01.2009 L’annonce diffusée ces jours-ci sur un refus de Bush d’accorder une autorisation de bombardement de l’Iran à Olmert ressemble fort à une opération de désinformation délibérée de Washington. Une désinformation qui va dans le sens de l’ensemble de nos analyses. Dans ce récit, il y a un contenu désinformateur et un mot-clef et les deux vont d’ailleurs ensemble. La désinformation concerne la capacité d’Israël à frapper les installations nucléaires iraniennes et le mot-clef est l’« autorisation ». L’article prétend qu’Israël n’a pas pu frapper l’Iran car les Etats-Unis ne lui auraient pas donné un certain nombre d’équipements. Ce récit est du réchauffé : les Américains nous l’avaient déjà servi cet été. La vérité est qu’Israël a pleinement la capacité de frapper les installations nucléaires iraniennes, mais qu’il n’avait jamais été question que les Etats-Unis l’autorisent. L’administration Bush a joué au-delà des limites de l’imaginable avec la menace d’une option militaire pour faire capituler les mollahs. Arrivé à terme de son mandat, Washington veut clore ce dossier stérile, effacer ce passif encombrant des néocons (réputés pro-israéliens), en faisant porter le chapeau aux Israéliens et en donnant à Bush, le beau rôle de celui qui a tourné le dos à ses « mauvais conseillers néocons ». D’ailleurs, puisque ce message subliminal n’a pas été correctement véhiculé par les deux premiers articles (oublié au profit du récit), le grand guru de la diplomatie américaine, Brzezinski a fait intervenir le magazine Foreign Policy (proche de CFR). Foreign Policy a publié un article qui salue ce changement de cap du président sortant sur les conseils de son ministre de la défense Robert Gates. Or, ce tournant n’a jamais existé chez Bush ou Gates : il y a encore deux mois, Israël évoquait des préparatifs d’attaques et l’administration Bush laissait faire. Ce tournant sera en revanche au programme d’Obama, ce masque humaniste et souriant de Brzezinski. Par la diffusion de cette « info » sur le refus de l’autorisation de Bush, Brzezinski veut inscrire ce tournant non pas comme une rupture, mais comme une continuité. C’est pourquoi on retrouve insidieusement une référence à Robert Gates, homme de confiance de Brzezinski, l’homme clef de l’administration Obama et élément de continuité entre l’administration Bush et l’administration Obama. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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