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Iran : Golshifteh Farahani et le cinéma iranien !
22.08.2008

Golshifteh Farahani, une actrice iranienne qui a joué dans le dernier Ridley Scott aux côtés de Leonardo DiCaprio et de Russell Crowe, s’est vue interdire le droit de quitter l’Iran. L’occasion est trop belle pour Delphine Minoui pour évoquer un durcissement du régime à l’égard des artistes. Permettez-nous d’en douter. Ce n’est qu’une publicité facile pour insinuer que les acteurs iraniens sont subversifs !



Cependant, il n’existe rien dans la carrière de cette actrice « dotée d’un profond sens de l’humain et de l’humour » qui puisse laisser supposer une telle chose : elle n’a jamais pris position pour dénoncer les lapidations, la répression des homosexuels, les pendaisons publiques et télévisées ou la pédophilie dépénalisée par les mollahs, ou encore l’amputation, cette peine si injuste qui marque à jamais le coupable et lui interdit toute réhabilitation ! Rien, pas une déclaration ou une petite signature au bas d’une pétition. Rien.

Golshifteh Farahani est comme Gong Li qui pendant une édition de Cannes devant des questions de Michel Field sur les violations des droits de l’homme en Chine, s’est levée et a quitté le plateau pour ne rien dire. Les acteurs et réalisateurs du régime sont ses meilleurs ambassadeurs : preuves de l’existence d’un certain espace de liberté au sein de ce régime.

L’interdiction comme publicité est une des armes des mollahs pour donner du poids à ces ambassadeurs du silence. C’est ainsi qu’en 1997, Téhéran interdit à Kiarostami de se rendre à Cannes pour assister à la projection de son film (le goût de la cerise), mais ce dernier obtint le visa par miracle à la veille d’une remise de palme (comme s’il savait qu’il l’aurait) ! Il est venu le chercher !

Rehaussé au niveau d’une star mondiale victime d’un régime dur, l’increvable Kiarostami n’a jamais rien critiqué du régime des mollahs et même continue à faire des films qui donnent une image normalisée d’Iran ! L’affaire Golshifteh Farahani est du même ordre. On fabrique un personnage de victime : le personnage qui se dit contre tout changement de régime et le tour est joué.

Delphine Minoui, l’attachée de presse du régime des mollahs, participe à cette fabrication de personnage victime ! Elle prétend que cette interdiction est due au rôle que Farahani a joué dans un film iranien traitant de la toxicomanie !

Cet argument est faux puisque après ce film soi-disant sulfureux et interdit en Iran, cette actrice si opportunément et si invariablement apolitique a obtenu un nombre incalculable de visas avec son passeport délivré par le régime des molllahs pour aller et venir à Hollywood pour y tourner un film !

Par ailleurs, Delphine Pizza Minoui se grille toute seul en parlant du film iranien soi-disant interdit sur le problème de la toxicomanie en Iran : en bonne lobbyiste du régime des mollahs, elle n’a jamais consacré un article sur ce sujet ! Nous attendons sa version de ce fléau !

Voici un peu de docs [1] pour Delphine Minoui
(pour son prochain article sur la toxicomanie en Iran) !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Quelle est l’utilité de ces artistes-ambassadeurs d’Iran en Amérique :
- Iran : Mansour Ossanlou, un Lech Walesa iranien !
- (10 AOÛT 2007)

Le cinéma iranien :
- Iran : Non au cinéma cosmétique de Jafar Panahi
- (8 Décembre 2006)

Une autre histoire de passeport délivré par les mollahs :
- Iran : Enquête détaillée sur l’identité de Marjane Satrapi
- (4 juillet 2007)

| Mots Clefs | Réformateurs : Les Intellectuels « apolitiques » iraniens |

| Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

| Mots Clefs | Resistance : Lobby Cinématographique des mollahs |

| Mots Clefs | Auteurs & Textes : Delphine Minoui |