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Un génie, deux associés et une cloche
30.01.2006 ... [parce que nous sommes fan de Sergio qui n’a jamais reçu de prix international …]

Le cinéaste iranien, Abbas Kiarostami, qui est apolitique dans un pays doté d’un gouvernement négationniste a été invité en France, pays des droits de l’homme pour recevoir un dernier prix pour son œuvre silencieuse.



Le ministère français de la Culture, des Arts et de l’Enseignement supérieur accompagné d’une délégation de l’UNESCO ont décerné le Prix Henri Langlois à Kiarostami qui est particulièrement absent de tous les débats qui concernent la condition de la femme sous le régime de la république Islamique. Ce valeureux cinéaste maintes et maintes fois primé en France continue de vivre en Iran et ne remet jamais rien en cause de la république des mollahs, son antisémitisme constitutionnel, son soutien au mouvement terroriste, sa misogynie ou l’application de la charia. Kiarostami est un faux intellectuel qui ne proteste jamais contre le régime même quand ses agents violent et tuent une journaliste iranienne ou arrêtent et torturent des étudiants en cinéma. Mais la France a une histoire d’amour avec cet homme mystérieux et si délicieusement peu bavard. Comme vous le savez nous ne l’avons pas entendu protester contre les propos de Ahmadinejad, mais il en va ainsi en France. On aime les taiseux qui méditent sur le sens de la vie même quand elle n’en a plus.

D’ailleurs, Monsieur Kiarostami a fait l’honneur de présenter sa dernière œuvre à Paris à ses amis français. Kiarostami qui ne fait jamais de politique, soutenait Rafsandjani et non pas Ahmadinejad lors des élections présidentielles dans la république des mollahs. Il avait d’ailleurs adressé une lettre à Ahmadinejad, pour lui dire comme il lui était sympathique en tant que dernier gardien du rêve révolutionnaire islamique, ajoutant qu’il était préférable d’élire Rafsandjani, c’est-à-dire un homme qui est sous mandat d’arrêt international pour meurtre d’opposants iraniens en exil. Ce même Rafsandjani qui avait dit deux mois après le 11 septembre que la solution la plus simple était de raser l’Israël avec une seule bombe atomique.

Nos cinéastes servent de vitrine à un régime immonde. Ils empochent de bons revenus en échange de leur silence à propos de la situation dramatique des Iraniens. Ces artistes reçoivent des budgets pour faire des films sur tous les sujets sauf le vrai Iran, des films esthétiques et primables. Le Français qui visualise et apprécie ces films y voit une libéralisation de ce régime puisque ce dernier tolère des artistes. Kiarostami et ses semblables continuent de troubler la vision des Européens sur l’Iran alors que les habitants de l’Iran sont au bord du suicide, accablés par une pauvreté généralisée qui pousse les jeunes vers le circuit infernal de la prostitution, de la toxicomanie et du suicide. L’Iran a le plus haut taux de suicide chez les jeunes, 15% de toxico de 9 à 25 ans, plusieurs millions de prostitués de 12 à 30 ans. Le sida fait des ravages et cette société détruite et nihiliste est absente de l’œuvre de Kiarostami et vous Monsieur le Ministre de la Culture, vous primez un salaud qui laisse mourir ses plus jeunes compatriotes, les plus sensibles, les plus fragiles.

Seuls les …. priment les salauds.

Ce prix qui récompense des cinéastes novateurs a été décerné à ce salaud lors d’une cérémonie présentée par Henri Chapier. Il faut rappeler à Chapier qu’en Iran depuis l’avènement de la république des mollahs, on tue les homosexuels : le châtiment est de précipiter « le coupable » du haut d’une falaise autant de fois que nécessaire pour qu’il meure déchiqueté par sa chute. Honte à vous Henri Chapier, homosexuel militant mais mondain sans envergure qui préfère toucher un salaire et mettre en sourdine ses opinions pour un peu de pognon. Vous ne valez pas mieux que l’autre salaud, considéré par le ministère français de la Culture comme un des trois plus grands cinéastes contemporains. La France aime les salauds.

En 1992, Cannes a attribué à Kiarostami le prix Rossellini pour sa carrière. L’UNESCO lui a décerné la médaille « Fellini » le 13 novembre 1997. La même année, il a obtenu la Palme d’Or à Cannes pour Le Goût de La Cerise, et en 1999, le Grand Prix du Jury au Festival de Venise pour Le Vent Nous Emportera.

Son premier recueil de poésies « en français », AVEC LE VENT, a été publié en 2001 chez P.O.L. Sa première vidéo, SLEEPERS, a été réalisée pour la Biennale de Venise en 2001.

En janvier 2003, il a été élevé au grade d’officier des Arts et des Lettres par le Ministre français de la Culture. C’était un mois avant qu’on découvre que les mollahs travaillaient en cachette depuis 18 ans pour fabriquer une bombe atomique. Au fait que pense-t-il d’une bombe entre les mains des mollahs ?

Rien. Kiarostami est apolitique. Un salaud apolitique est quand même un salaud.

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