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Iran : Enquête détaillée sur l’identité de Marjane Satrapi
04.07.2007

Vous connaissiez Caroline Andrieu ? nous, non. Elle écrit dans Le Parisien. Elle écrit bien, mais elle a produit un drôle d’article sur Persépolis. Cette journaliste ne s’est pas posée la question de vérifier les informations fournies par l’auteur de Persépolis, comme tous les autres soi-disant journalistes ou présentateurs de Télé ou de radio qui se contentent de produire un bon papier avec des émotions. Pourtant les infos existent et il y a de quoi être sidéré par le manque d’intérêt pour la recherche d’info. Nous allons donc vous donner d’autres infos sur Marjane Satrapi.



La « princesse rouge » que personne ne connaît

Marjane Satrapi répète à qui veut l’entendre qu’elle est une « princesse rouge » : une descendante des Qajar et de parents membres du parti communiste iranien Toudeh. Tout d’abord, il faut préciser que le Toudeh a essayé de livrer l’Iran aux troupes soviétiques qui avaient envahi le pays. Le Toudeh et ses membres rêvaient de décomposer l’Iran en une multitude de républiques soviétiques pour offrir au camarade Staline un accès sur le Golfe Persique et ses ressources pétrolières.

Il n’est aujourd’hui aucun iranien sain d’esprit pour affirmer que ses parents ont été membres de ce parti qui plébiscitait une invasion et une occupation de son propre pays, un peu comme les collabos pronazis qui jubilaient en regardant les troupes du Reich fouler le sol français et se servir comme chez soi dans ce pays.

Mais généralement, les Français ignorent cet aspect de l’histoire iranienne et ne connaissent pas le mot Toudeh, imaginant Satrapi comme une fille de gauche. Son appartenance à une famille membre du Toudeh est pour eux, un signe positif.

Le problème est que ses parents sont inconnus des 2 vestiges du Toudeh qui habitent en France. D’après l’état civil qu’elle a fourni aux autorités françaises, Marjane Satrapi s’appelle en réalité Marjane Ebrahimi. Elle utilise le nom de jeune fille de sa mère comme nom de plume. Mais les deux membres du Toudeh que nous avons interrogés ne connaissent ni son père Ebrahim Ebrahimi, ni son oncle Houshang Ebrahimi (dont l’âge ne correspond d’ailleurs pas aux éléments biographiques fournis par la BD). La seule personne portant ce nom de famille et membre du Toudeh est un certain Ali Ebrahimi mort depuis des années.

De même, il n’y avait aucun Satrapi membre du parti Toudeh. Et Marjane Satrapi n’a jamais cherché à prendre contact avec les deux éminents membres du Toudeh, ni avec aucun autre représentant de ce parti en France, au point que pour ces derniers, « Marjane Satrapi » est une création romanesque envoyée en France pour capter l’attention d’un public de gauche.

La princesse Qadjar

L’autre élément de l’identité de Satrapi serait ses aïeux royaux liés à la Dynastie Qajar, dynastie qui ruina littéralement l’Iran et vendit l’ensemble de ses ressources minérales et pétrolières aux Anglais.

On peut seulement dire qu’il est vrai qu’il y eut une princesse rouge en Iran : elle s’appelait Myriam Firouz, née en 1907. Elle était la compagne de Noureddine Kianouri, neveu de Khomeiny et secrétaire général de Toudeh. Elle resta jusqu’à sa mort une fervente supportrice de Khomeiny.

Les rois de la dynastie Qajar avaient parfois près de 1000 épouses ou concubines, et on ne peut guère comparer tous leurs progénitures à des princes ou des princesses : de nombreux enfants sont nés des unions d’une nuit, mais ce qui est certain est qu’il n’y avait aucune Satrapi ou Ebrahimi dans le lot.

Détails | Le dernier roi Qajar fut Ahmad Shah (احمد شاه قاجار). Il ‎accéda au trône à l’âge de 11 ans en 1909 et y demeura jusqu’en 1925. Il eut en tout 3 épouses et ses descendants sont connus, c’est pourquoi Marjane Satrapi ne prétend pas être de sa lignée.

Elle se relie donc au père de celui-ci : Mohammad Ali Shah Qajar (محمدعلی شاه قاجار) qui fut roi du 8 janvier 1907 au 16 juillet 1909. Il était opposé à la constitution ratifiée pendant le règne de son père, Mozaffaredin Shah.

Soutenu par la Russie, Mohammad Ali Shah Qajar bombarda l’Assemblée, la dissout et finit par abdiquer et s’enfuir vers la Russie. Il finit sa vie en exil en Italie.

En tout état de cause, l’examen du site des descendants de la dynastie Qajars montre qu’il n’y a aucun Satrapi ni aucun Ebrahimi ni parmi les descendants d’Ahmad Shah, ni parmi les descendants de Mohammad Ali Shah, ni parmi les descendants de Nasser Eddin Shah (la première version des propos de Satrapi publiée par Wikepedia), ni nulle part dans cette dynastie (liste de toutes les familles liées aux Qajars). On peut au mieux retrouver une légère homonymie entre le nom de père de Marjane (Ebrahimi) et une lointaine sous-branche liée aux Qajars, les Amir-Ebrahimi. Or, ce n’est pas du côté de son père Ebrahimi que notre Anastasia locale est princesse mais du côté de sa môman.

Milieu aisé, études françaises, enfant gâtée !

Comme conséquence de son sang bleu, Satrapi affirme également appartenir à une famille aisée. Sa famille est inconnue et sans une réputation de famille riche. A l’époque du Shah, le lycée Français de Téhéran, malgré son taux exceptionnel de réussite au bac, était loin d’être le lycée le plus recherché au niveau de préparation pour les concours d’entrée des universités iraniennes. Les boîtes à bac iraniennes visaient ces concours très difficiles.

Il existait de nombreux lycées de bon niveau et ceux qui inscrivaient leurs enfants au lycée Franco-iranien RAZI (دبیرستان رازی) aimaient la langue française, y voyaient une sorte de prestige ou destinaient leurs enfants aux universités françaises car à l’époque le baccalauréat iranien avait un niveau d’équivalence avec le bac français (réputé pour son excellence à l’époque). Les droits d’inscription au lycée français de Téhéran étaient très abordables pour la classe moyenne (moins de 1500 francs par an) et on y trouvait des élèves de différents milieux. Etre un ancien élève de ce lycée RAZI n’était pas synonyme de sang bleu ou de richesse pharaonique.

Cette création d’une identité romanesque de riche princesse de gauche a été nécessaire pour justifier les propos tenus par Marji en tant qu’enfant privilégiée différente des autres Iraniennes de son âge.

Et c’est là le problème : dans toutes les dépêches concernant les exécutions de mineurs en Iran, il est précisé que l’âge de la majorité est de 9 ans pour les filles. L’héroïne de Persépolis a justement 9 ans. Mais sa vie et son destin diffèrent du calvaire des filles de 9 ans.

Comme elle ne voulait pas aborder la dépénalisation de la pédophilie par le régime des mollahs, elle s’est inventée un personnage fictif gâté par la vie. Elle a ainsi substitué Marji à l’iranienne normale qui devient une adulte à 9 ans et en tant que telle, elle sera mariée à 9 ou à 13 ans pour avoir sa relation sexuelle sans pouvoir protester puisqu’en Islam la femme n’a pas le droit de se refuser sexuellement à son mari.

Mais la BD et le film n’en parlent pas et chaque fois que nous avons signalé ce silence sur ce sujet grave : les défenseurs de Satrapi évoquent que sa BD est une expérience personnelle d’une petite fille riche. Et ce alors qu’ils n’ont pas vérifié les infos car elle n’a jamais été ni rouge, ni princesse, ni riche et personne dans les milieux de la gauche ne sait d’où elle vient et qui elle est.

Le métier du père ?

Idem pour son père Ebrahim Ebrahimi qui est selon sa fille heureux possesseur d’une compagnie de distribution de gaz en Iran. Là encore nous avons mené une enquête auprès d’un important distributeur de gaz dont la société a été confisquée après la révolution par les amis du pouvoir comme le père de Satrapi. Selon cet homme, il y n’avait aucun Satrapi ou Ebrahimi dans ses relations du travail, les compagnies alors en fonction étaient : Parsia Gaz (appartenant à un Libanais du nom d’Azrapour), la danoise Iran Gaz, Buthan (appartenant à M.Khalili), Pasargad Gaz (M. Dehlavi), Alvand Gaz (M. Dadress), Buta Gaz (Kalhor), Orsa Gaz (MM. Ghobadian & Naraghi) et Pars Gaz (Nik Akhtar). Le père de Satrapi est un personnage flou dont on ne connaît rien.

Le passeport iranien de Satrapi jusqu’en 2006

L’une des caractéristiques du site Iran-resist est que nous vérifions toutes les informations parues dans la presse et les comparons à d’autres déclarations précédentes de leurs auteurs. Dans le cas de Satrapi, non seulement les origines sont pipetées pour servir l’histoire, mais les dates sont également très floues et les informations tronquées.

Ainsi elle affirme avoir été au lycée laïque français de Téhéran dans un environnement mixte. Ceci est partiellement vrai : ce lycée extraordinaire qui avait presque 100% de réussite au bac, lycée où toutes les matières étaient enseignées en Français a été mixte jusqu’à la révolution, mais dès 1980, il n’était plus ni laïque, ni mixte, ni français. La scolarité de Satrapi en langue française a duré de l’âge de 1977 à 1979 (deux ans). Par ailleurs, son nom ne figure pas sur la site des anciens du lycée Razi (ni à Satrapi, ni à Ebrahimi).

Par la suite, selon les récits (BD ou interviews), elle aurait été envoyée en 1982 ou 1983 ou en 1984 à Vienne et elle en serait revenue en 1986 ou 1988. Ce lycée est très coûteux (5000 € par an) et seuls les membres liés au régime sont autorisés à envoyer les membres de leurs familles à l’étranger et à ce prix.

Nous avons trouvé son nom sur un document d’anciens élèves : son apprentissage du Français a donc duré environ 4 ans et elle aurait eu son bac en 1988 d’après ce document. Dans différents documents, elle affirme être arrivée en France en 1994 et jusqu’à très récemment elle disait avoir obtenu sa nationalité française entre 1994 et 1997 alors que dans un entretien avec le Figaro Madame, elle avoue que c’est Jack Lang qui lui a obtenu sa naturalisation en 2006. C’est sans doute le point le plus important de notre enquête.

L’importance de ce passeport iranien

Satrapi est également une ambassadrice des droits de l’homme pour la FIDH. Le vice-président de la FIDH (A. Lahidji) est un iranien, ex-membre du mouvement islamo-marxiste des moudjahiddines du peuple (OMPI-CNRI). Le vice-président de la FIDH a participé à la révolution islamique et il a même co-rédigé la constitution coranique de la république islamique.

Ce vice-président de la FIDH (A. Lahidji) a nommé Satrapi, ambassadrice des droits de l’homme alors que cette dernière s’est baladée sur la planète pour promouvoir sa BD avec un passeport de la république islamique en poche ! De 2000 à 2006, date de sa naturalisation, le régime des mollahs a délivré des dizaines ou centaines de visas à Satrapi pour la promotion de ses ouvrages (qui sont censés être « islamophobes » et hostiles au régime des mollahs).

Mais juste au moment de la projection du film à Cannes, les mollahs ont protesté mollement et depuis cette action très minutée, tout le monde affirme que sa BD et le film sont hostiles aux mollahs. D’ailleurs Caroline Andrieu a titré son article : « Marjane Satrapi, le cauchemar des ayatollahs ».

On se demande pourquoi ils lui livraient des visas quand on sait la difficulté avec laquelle les journalistes peuvent obtenir un visa pour l’Iran où d’ailleurs ils sont suivis en permanence par une gentille guide qui parle si bien français.

Satrapi, l’exilée !

Nous lisons toute la presse et comparons les déclarations contradictoires de Satrapi, mais aussi ses confidences, vrais défauts des bavards. Ainsi c’est par hasard que nous avons entendu parler de cette naturalisation tardive. Le passeport iranien de Satrapi est une preuve accablante.

Le passeport iranien de Satrapi prend de l’importance dans le cadre d’une confidence faite par Satrapi dans l’émission la Bande à Bonnaud du lundi 25 Juin 2007. Dans l’extrait que nous avons enregistré, à la question de savoir comment avait été perçue la BD par le régime iranien, Satrapi dit qu’elle était l’attraction des soirées dans les « ambassades ».

Puisqu’elle était iranienne à cette époque, on comprend qu’il s’agit des ambassades iraniennes dans différents pays, mais finalement que ces ambassades aient été des ambassades d’Iran, de France ou d’autres pays, pour se rendre à ces endroits dans le monde, il fallait un passeport et ce passeport était iranien, celui du régime des mollahs.

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Quand Satrapi a fait le tour des Etats-Unis pour parler de son livre, elle s’y est rendue munie d’un passeport du régime des mollahs : à ce moment le régime des mollahs n’était pas gêné par l’islamophobie de sa BD et ce pour la bonne raison que la BD fait croire que les iraniennes peuvent agir en super héros et tenir tête aux pasdaran et aux mollahs.

Ce qui est totalement faux vu qu’elles deviennent des femmes à 9 ans mais qu’elles doivent obtenir l’autorisation d’un père, d’un mari ou d’un tuteur, pour entreprendre des études, travailler et voyager. Elle a ainsi sillonné le monde munie d’un visa, d’une autorisation et d’un passeport livré par les mollahs pour répandre sa version de la révolution islamique et sa version très édulcorée de la condition féminine.

Les mollahs ont contribué au buzz du film en protestant contre un auteur dont ils avaient facilité les déplacements pendant 6 ans. Parallèlement Satrapi a été une ambassadrice des droits de l’homme tout en restant tributaire du passeport des mollahs. Quelle mascarade, vraiment !

Est-elle lue par les Iraniens ?

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Il faut préciser que selon elle-même tout ce qui est vu en occident est traduit et distribué en Iran sur le marché noir (sous le manteau comme elle le dit si souvent) : c’est le régime qui se charge du doublage et des traductions car ainsi il empoche les bénéfices sans payer des droits d’auteurs. Mais dans le cas de Satrapi le livre n’est pas traduit en Iranien car son récit est la version des mollahs et pourrait alerter les iraniens.

En outre il existe à Los Angles un éditeur iranien qui traduit tous les livres en persan pour les expatriés iraniens d’un certain âge qui ont du mal à lire en anglais. Cette agence n’a pas cherché à traduire cette œuvre et de son côté, Satrapi ne le leur a pas demandé non plus alors qu’il y a des centaines de milliers de lecteurs iraniens aux Etats-Unis.

En fait le contenu du livre est tel qu’il pourrait même écoeurer les expatriés qui n’ont pas d’opinion politique précise. Persépolis n’est pas destinée aux iraniens expatriés qui ont connu l’histoire contemporaine iranienne et qui pourraient prendre la parole aux Etats-Unis pour réfuter la version historique de Satrapi.

Cette BD et ce film ne sont pas destinés aux iraniens mais à ceux qui ne connaissent rien de l’Iran. Ils les trompent, en leur dressant l’image d’un régime qui évolue doucement dans le bon sens. Son objectif est de tuer les urgences et que les lecteurs jeunes et généralement de gauche de BD deviennent méfiants vis-à-vis des récits horribles que les exilés leur racontent sur l’Iran.

L’article du Parisien

Dans son entretien avec le Parisien, elle dit qu’elle ne parle pas de l’Iran car elle ne peut pas y aller et elle ne sait pas ce qui s’y passe : Nous lui rappelons au passage que sa maman et son papa vivent là-bas et sont censés lui raconter leurs vies et leurs soucis. En réalité, ses propos sous-entendent que les opposants exilés ne sont pas qualifiés pour parler d’un pays qu’ils ont quitté : Après sa définition de la laïcité, voici sa version de la résistance.

En fait, elle ne parle de rien, elle se défile sur tous les sujets, son identité est fausse, ses parents ne sont pas connus dans les milieux de la gauche, et son passeport a été celui du régime des mollahs.

Sans avoir eu la possibilité d’enquêter sur l’identité inventée de Satrapi, la journaliste du Parisien aurait au moins pu s’attarder sur le passeport iranien de cette fausse dissidente. Non seulement, elle n’a rien fait de tel, mais elle a aussi ignoré nos mises en garde sur le discours ambigu de Satrapi.

Elle est également allée chercher deux témoins, l’un pour Satrapi et l’autre contre son œuvre. L’un est un ami de Satrapi (Joann Sfar) et l’autre (Armin Arefi) est un journaliste proche du régime des mollahs auquel nous avons déjà consacré un article. Sfar dit qu’elle nous rapproche des Iraniens et Arefi qui est censé critiquer l’œuvre se montre en fait très tendre avec son auteur tout en craignant que par mégarde elle ne diabolise l’Iran.

En réalité, il craint que Persépolis ne diabolise la république islamique d’Iran ce que Satrapi ne souhaite pas non plus. Le cas d’Arefi est un modèle de langue de bois des journalistes liés au régime des mollahs. Mais le cas le plus préoccupant est celui de Joann Sfar.

Pourtant quand nous avons écrit à Sfar pour lui dire que Satrapi avait donné une image irréelle de l’Iran et que sa version de la condition humaine en Iran était totalement fausse en lui parlant des lois en vigueur en Iran, il avait repoussé notre offre d’utiliser sa notoriété pour parler de la situation.

Sfar est un ambitieux qui rêve d’être produit et distribué par les amis de Satrapi. Il y a des histoires de gros sous, et jamais aucun des participants au film ne fera le moindre geste pour dénoncer ce que le film a choisi délibérément de taire sur l’Iran.

Nous avions adressé un mail d’information à Joann Sfar le 24 mai, il y a plus d’un mois. Dans ce mois, il n’a rien fait pour alerter l’opinion sur la situation de la pédophilie dépénalisée, mais Joann Sfar reste dans ses discours fumeux comme d’ailleurs Catherine Deneuve à qui nous avons écrit via son agent.

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| Mots Clefs | Auteurs & Textes : Marjane Satrapi, auteur de Persépolis |

| Mots Clefs | Auteurs & Textes : Journalistes et média Français |

| Mots Clefs | Fléaux : Prostitution, tourisme sexuel & Sigheh |

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Pour en savoir + sur le sujet :
- L’Esclavage et le commerce des femmes en Iran
- (11 Juin 2004)

Pour en savoir + sur Satrapi et les médias :
- Iran : Persépolis, Satrapi, France Inter, un partenariat payant
- (28 juin 2007)