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L’Iran et le sida
22.11.2006

Un rapport de l’Onusida publié mardi souligne la gravité de la progression de la contamination du sida en Iran. Cependant, le rapport s’est basé sur de nouvelles statistiques fournies par le régime des mollahs qui tentent de minimiser la situation de cette contamination en Iran.



Selon ce rapport basé sur de faux chiffres, de 20.000 à 60.000 séropositifs seraient décédés au cours de l’année écoulée dans l’ensemble du Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour une population de 760,000 séropositifs dont 350,0000 seraient soudanais.

Le rapport qualifie de « préoccupante » l’infection au VIH liée à la consommation de drogues injectables. Cependant le rapport arrive à cette conclusion en se basant sur le nombre « important » de toxicomanes iraniens : 137.000, selon le ministère iranien de la Santé.


Ce chiffre est bien sûr délibérément vu à la baisse et selon des statistiques diffusées en 2005, 7 à 11 millions d’iraniens seraient des toxicomanes dont 16% à 21% des consommateurs par injection.

En nous basant sur ces estimations iraniennes, plus de 1,12 millions à 2,31 millions d’iraniens seraient des consommateurs de drogues injectables. Ils étaient 192,000 en 1998). L’âge moyen de ce type de consommateurs est de 20 à 32 ans et ils sont généralement d’anciens consommateurs d’opium sur une durée de 5 à 15 ans. 51% d’entre eux commencent l’injection avant 24 ans. C’est le milieu carcéral qui est le plus touché par les drogues injectables : en 1999, 37,5% des consommateurs de drogues injectables avaient fait plusieurs séjours en prison.

La motivation des consommateurs est le coût excessivement bas de la dose (20 centimes d’euros : moins chère qu’une ration de pain...). 50% des consommateurs se font plus de 2 injections par jour d’héroïne ou d’autres drogues injectables. Les études sont souvent truffées de détails précis, ainsi on sait que 40% des usagers se piquent dans les veines des testicules, de la cuisse (la veine fémorale) ou du cou (la jugulaire).

Toujours selon le dernier rapport onusien, une étude récente menée à Téhéran prouve qu’un consommateur de drogues injectables sur quatre s’est révélé infecté par le VIH. En se basant sur les estimations que nous avons évoquées, la population séropositive iranienne serait de 280,000 à 500,000.

Selon ce rapport controversé, une « proportion importante » de jeunes Iraniens - dont des toxicomanes - ont une activité sexuelle, et pour une grande partie d’entre eux sans protection. En Iran, les relations sexuelles sont illicites entre les personnes non mariées et sont châtiées avec la plus grande sévérité (100 coups de fouet et la lapidation). Selon les responsables du régime des mollahs, pour les toxicomanes, des projets de distribution de seringues stériles et de traitement à la méthadone « sont en cours », sans doute sur la base de 137,000 toxicos, chiffre resté inchangé depuis 2001. Avez-vous jamais entendu un dissident iranien vous parler de ce fléau ? Non, ils sont pour le nucléaire.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur les toxicos iraniens :
- Washington Post | Les « Larmes de Dieu » . . .
- (28.09.2006)

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