Solana à qui était adressé le texte n’a pas réagi. Washington a réagi mollement : jugeant la réponse inacceptable et évoquant mollement de nouvelles sanctions. Il a demandé la tenue de négociations avec russes et chinois pour mettre en place ces sanctions, mais les deux intéressés n’ont rien déclaré pour l’instant.

Si Téhéran agit ainsi c’est parce que les mollahs savent que les américains sont à la recherche d’une entente et non d’un affrontement et que leur référence à de nouvelles sanctions est un moyen de faire peur à Téhéran afin qu’il cède et accepte cette entente.

Les mollahs savent également que l’administration Bush a chaque jour un peu moins de temps pour parvenir à cette entente qui pourrait améliorer sensiblement la situation en Irak et en Afghanistan, deux pays où les mollahs aident les forces anti-américianes. Connaissant l’impact électoral d’une amélioration de la situation militaire américaine sur ces deux fronts, les mollahs continuent à provoquer Washington qui continue à se montrer le plus modéré possible, par des réponses demi-dures ou semi-molles !

Téhéran a d’ailleurs eu confirmation de ses soupçons par la réponse molle des américains à ses menaces d’attaquer les navires transitant par le Détroit d’Ormuz.

Le Pentagone a estimé mardi que toute tentative de la part de l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz, par où transite environ 40% du pétrole mondial, serait « contre-productive ».

« Fermer le Détroit, fermer le golfe Persique, constituerait une sorte d’exercice contre-productif », a déclaré le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, faisant allusion au fait que l’économie iranienne ne pourrait se passer des revenus pétroliers.

« Cela n’indique pas si nous tolérerions ou pas une telle chose », a-t-il toutefois ajouté.

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