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L’Iran a mollement critiqué Sarkozy
15.07.2008

La rencontre de l’UPM à Paris n’a pas tenu ses promesses : il n’y eut ni de poignée de main historique, ni un geste extraordinaire de Damas envers le Liban. Même si Sarkozy s’attribue le projet du rétablissement des relations diplomatiques entre Damas et Beyrouth, Assad avait annoncé des mois avant cette rencontre qu’il le ferait aussitôt que le pays se doterait d’un gouvernement d’union nationale (c’est-à-dire un gouvernement dans lequel le Hezbollah aurait une minorité de blocage). Le Jihad islamique, l’un de principaux composants du Hezbollah (extension arabe du régime des mollahs), a émis une critique qui mérite qu’on s’y attarde.



Walid Halas, le porte-parole du Jihad Islamique, a critiqué Sarkozy et lui a reproché de préparer le terrain pour pousser les Etats arabes à reconnaître Israël dans le cadre d’une normalisation des relations diplomatiques, normalisation indispensable pour le succès de l’Union pour la Méditerranée.

Cependant la réaction est molle et tardive. En réalité, elle est très complexe car elle a été dictée par Téhéran qui a des intérêts divergents dans cette affaire. Pour être tout à fait honnête, l’UPM convient très bien à Téhéran, son allié Syrien et ses milices. L’UPM permettra aux mollahs et leurs satellites de se connecter sur le système bancaire européen, blanchir les dollars, sortir de leur isolement ou éviter des sanctions pour terrorisme ou encore assassinat.

Téhéran est ravi par l’initiative de Sarkozy et espère que ses initiatives pourront perturber Washington. D’ailleurs, le porte-parole du Jihad a également laissé entendre qu’il souhaitait voir Paris jouer un rôle plus actif tout en déplorant que Washington ne permette à aucun pays européen de prendre une initiative en dehors de sa stratégie globale pour la région.

Malgré ses intérêts à voir réussir ce projet non américain, Téhéran a chargé le Jihad de le critiquer (mollement). Cette critique molle et tardive s’adresse non pas au projet, mais à Sarkozy que Téhéran tient pour responsable du retrait de Total du projet gazier South Pars.

Ce retrait prive l’Iran de 10 milliards de dollars qui lui auraient été utiles pour tenir jusqu’en novembre 2008, date de l’élection d’un certain Obama qui a promis une autre politique plus conciliante avec les mollahs. Téhéran n’a guère apprécié l’attitude détachée de Paris qui s’est lavé les mains de toute responsabilité dans cette affaire.

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Pour en savoir + :
- Iran : Paris inquiet par le retrait inattendu de Total !
- (11 JUILLET 2008)

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