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Iran : Paris inquiet par le retrait inattendu de Total !
11.07.2008

Dans un entretien accordé au quotidien britannique Financial Times, Christophe de Margerie, le patron de Total, s’est dit sceptique quant à la disposition actuelle du groupe pétrolier français à investir plusieurs milliards de dollars dans l’exploitation du bloc 11 du gisement gazier iranien de South Pars.



Cette déclaration a fait l’effet d’une bombe au point que le Quai d’Orsay a dû intervenir pour rassurer les mollahs : « Il s’agit d’une décision d’une entreprise privée, qui par nature, n’a pas de raison d’interférer avec les positions de la communauté internationale concernant le programme nucléaire iranien ».

Il est vrai que Total est une entreprise privée et elle est même contrôlée à la hauteur de 29% [1] par des actionnaires nord-américains qui y détiennent la part du lion. Ils ont choisi leur moment pour agir et sanctionner Téhéran qui refuse les avances de l’administration Bush faisant mine d’attendre Obama afin d’obtenir des meilleures contreparties dans cette entente.

Cependant, Total reste une entreprise sous pavillon français et la déclaration semi-officielle de Margerie (ci-dessus) sera suivie de représailles iraniennes là où le régime peut sévir pleinement. C’est-à-dire au Liban et en Syrie, où il cherchera à contrer toutes les initiatives françaises pour punir Paris.

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| Mots Clefs | Enjeux : TOTAL

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : France |

| Mots Clefs | Enjeux : Pétrole & Gaz |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Axe Iran-Syrie |

| Mots Clefs | Enjeux : Garanties Régionales de Sécurité : le DEAL US |

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[1Les actionnaires de Total | Selon le rapport annuel 2007 de Total, au 31 décembre 2007, le capital du quatrième groupe pétrolier mondial était détenu à 88% par des investisseurs institutionnels : Amérique du Nord à 29%, France à 21%, Royaume-uni à 14%, reste de l’Europe à 21% (dont 5,3% par le belge Albert Frère) ; reste du monde à 3%. Le capital de Total est aussi détenu à 8% par des actionnaires individuels et à 4% par des salariés. Source : La Tribune