Pour exprimer ce choix, Bush, connu pour son penchant pour les formules chocs, a déclaré que « toutes les options restaient ouvertes ». Cette déclaration est délibérément ambiguë car elle contient un sous-entendu à l’option militaire, sous-entendu jadis régulièrement omniprésent dans tous les discours des divers représentants de l’administration Bush.

De ce point de vue, Bush reste dans sa méthode d’intimidation verbale qui accompagne les efforts discrets de son administration pour reprendre le dialogue avec les mollahs en vue d’une entente.

Un des points de rencontre entre les deux parties est l’Irak, où américains et mollahs se rencontrent officiellement à intervalles réguliers au prétexte d’un dialogue sur la sécurité dans ce pays.

La dernière rencontre prévue entre les deux parties (rendue possible suite à un voyage en Iran d’une délégation parlementaire irakienne) avait été annulée à l’initiative des mollahs. Les américains ont tout tenté pour permettre la reprise du dialogue y compris diverses formes d’intimidation économique, diplomatique, ou militaire avant de revenir à la méthode initiale d’invitation par l’intermédiaire d’une nouvelle délégation irakienne se rendant en Iran.

C’est dans ce sens que nous avions analysé le voyage en Iran de la délégation comprenant les plus hauts responsables du gouvernement irakien (le 1er ministre Maliki, le Président Talabani, le ministre des affaires étrangères Zebari, mais aussi les ministres de l’énergie et de la défense). Nous avions affirmé que cette visite allait précéder une invitation américaine et notre analyse se confirme.

Aujourd’hui, alors que Bush parlait par sous-entendus à Berlin, David Satterfield, le coordinateur du Département d’Etat en Irak, a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à poursuivre les pourparlers avec Téhéran au sujet de la situation irakienne. Pour l’instant, Téhéran n’a rien répondu.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG