En effet, ce voyage est l’annonce de l’enterrement officiel de cette commission d’enquête. Il s’agissait même d’effacer les effets négatifs de la création de cette commission. Le gouvernement irakien à la solde des américains avait évoqué cette commission pour faire peur aux mollahs afin que par peur d’une dénonciation arabe de leur rôle dans la déstabilisation de l’Irak, ils acceptent de s’asseoir à la table des négociations avec Washington. Les mollahs n’y ont pas cru et le gouvernement irakien a progressivement pris ses distances avec cette commission d’enquête devenue encombrante.

Cette fois c’est la bonne, elle est enterrée au cours de ce voyage par Nouri Al Maliki et ses accompagnateurs dont le président irakien, le kurde Jalal Talabani et le ministre des Affaires étrangères, le kurde Hoshyar Zebari qui semblent en plus fort insensibles aux bombardements par les Pasdaran de leur terre d’origine, le Kurdistan irakien.

La délégation irakienne qui comprenait également le ministre du pétrole a non seulement banni de leur programme toute allusion à l’ingérence des mollahs en Irak, mais aussi proposé des offres de coopération économique aux mollahs.

Téhéran sort blanchi par la visite souriante des trois premiers dirigeants de l’Irak et devient plus que fréquentable. Il s’agit d’une mission semblable au voyage en Iran des parlementaires irakiens en mai 2008, missions pour permettre la tenue de nouvelles négociations entre Téhéran et Washington.

L’administration Bush est décidemment impatient de conclure et finaliser une entente avant les élections présidentielles de novembre 2008.

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