Avant la visite, les employés de Gates avaient multiplié les accusations sur le rôle actif des Pasdaran dans cette guérilla et évoqué des saisies d’armes de provenance iranienne. Il s’agissait de faire pression sur Téhéran par tous les moyens, mais ce dernier n’a pas cédé sur le plan de la guérilla.

Cependant, ce genre d’accusations a un défaut : elles ne sont pas nécessairement favorables pour justifier auprès de l’opinion publique américaine la nécessité d’une reprise de dialogue avec l’Iran. Entre alors en scène cette délégation qui a fait un tour en Iran sans rencontrer Moqtada Sadr ni aucun responsable élevé du régime avant de regagner Bagdad pour remettre un rapport très positif sur l’Iran au gouvernement irakien !

En se basant sur ce rapport, le porte-parole du gouvernement irakien (mis en place par les américains et dépendant d’eux pour sa sécurité) a qualifié les accusations américaines sur le soutien des mollahs aux miliciens chiites d’« allégations » sans fondement. Idem pour les saisies d’armes iraniennes en Irak : les preuves américaines seraient non concluantes, selon le gouvernement irakien !

Suite à cette visite bizarre, Téhéran a aussi montré patte blanche en déclarant que la position officielle iranienne était de soutenir de toute façon le rétablissement de la sécurité en Irak !

Ceci ressemble beaucoup à une opération médiatique bilatérale pour souligner le rôle positif des mollahs en Irak, ce qui pourrait plaider en faveur d’une reprise du dialogue irano-américain.

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