Iran : sanctions votées à l’unanimité à l’ONU et rejetées à l’unanimité à Téhéran
23.12.2006
Quatre ans après la découverte en juin 2002 du programme nucléaire clandestin du régime des mollahs islamistes d’Iran, le Conseil de sécurité des Nations unies a fini le samedi 23 décembre 2006, à l’issue de deux mois de marchandages avec la Russie, à approuver à l’unanimité une première résolution imposant des sanctions à l’Iran pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles.
La résolution, adoptée à l’unanimité et numérotée 1737, interdit la livraison, la vente ou le transfert à l’Iran de matériels qui pourraient contribuer à l’enrichissement d’uranium, au retraitement, aux projets liés aux réacteurs à eau lourde et au développement des vecteurs de lancement d’armes nucléaires.
Le texte a pour objectif de pousser Téhéran à suspendre son programme d’enrichissement d’uranium et à reprendre les négociations avec la communauté internationale. En cas de violation, le texte prévoit un gel des actifs appartenant à 11 compagnies et 12 individus répertoriés par l’ONU comme participant à ces programmes.
2 réactions iraniennes | En réaction à la résolution 1737, Mohammad Javas Zarif, le représentant de la république islamique à l’ONU, a déclaré que la république islamique d’Iran continuerait ses activités nucléaires. Un haut responsable gouvernemental du régime à Téhéran a confirmé les déclarations de Zarif en ajoutant que la république islamique était en train de finaliser l’installation de 3000 centrifugeuses et que la résolution 1737 n’y changerait rien.
Le Père l’ONU des opposants aux mollahs est passé ! La résolution aurait pu être plus dure à l’encontre de la république islamique mais contrairement aux apparences elle ne fait pas de cadeaux aux mollahs :
Les sanctions auront surtout des effets psychologiques et encourageront l’arrêt progressif des investissements qui sont actuellement en état de stagnation. Les effets secondaires des sanctions seront donc infiniment plus dévastateurs que les sanctions elles-mêmes.
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Pousser Téhéran à reprendre les négociations | Les mollahs ne saisiront pas la perche tendue. Ce régime ne cherche pas à normaliser ses relations avec l’occident, puisque ces relations sont déjà normales et fructueuses.
Il s’agit du contraire : ce régime cherche à provoquer une crise internationale qui fasse craindre le risque d’une déflagration mondiale ; il fait un chantage permanent afin d’obtenir des compensations en échange desquelles il renoncera à sa politique anti-normalité.
Le problème essentiel n’est pas l’attitude des mollahs mais l’attitude munichoise de l’occident qui fait semblant de ne pas comprendre l’enjeu. L’activisme des mollahs dans les domaines nucléaire, irakien et libanais est un panel d’atouts ou de moyens de pressions pour obtenir des Garanties Régionales de Sécurité : il s’agit pour eux d’obtenir des américains la garantie que le Hezbollah ne sera ni inquiété, ni désarmé. Et Pour faire capituler les Américains (qui refusent d’accepter), les mollahs doivent sans cesse harceler (la communauté internationale) dans tous les domaines.
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