Et suite à une mise au point, l’ISNA a fait un rectificatif pour préciser que la république islamique ne cherchait qu’à se procurer 60000 de ces engins par la volonté de Dieu et dans un but pacifique.

C’est la semaine dernière que pour la première fois Ahmadinejad avait cité le chiffre de 60000, ce qui ne laissait du même coup plus aucun doute sur les intentions du régime des mollahs quant à sa décision de ne pas accepter les demandes de l’AIEA ou de ses alliés commerciaux.

Rappelons que l’état iranien peut avoir accès à 10% de la production du combustible nucléaire civil produit par Eurodif. N’ayant jamais reçu la moindre cargaison de combustible depuis des années, l’Iran serait donc en droit de recevoir pour des décennies de combustible nucléaire civil pour une vingtaine de centrales. Et cet état n’aurait même pas à s’occuper des déchets car l’Eurodif voulu et signé par le Shah prévoyait le retraitement des déchets par la France.

L’actuel effort des mollahs ne concerne pas la production d’un bien dont il pourrait disposer gratuitement. L’actuel effort des mollahs est une amplification délibérée de la crise pour obtenir des Garanties de Sécurité pour la totalité du régime (Iran+Hezbollah). Tant que les occidentaux feront semblant de ne pas comprendre les exigences des mollahs, cette surenchère continuera. Tant que les occidentaux évoqueront pudiquement « le rôle régional de l’Iran » sans préciser ses conséquences pour l’Irak et le Liban, nous aurons droit à ses affabulations de 60,000… 100,000 ou même d’un million de centrifugeuses ou d’orageuses déclarations de guerre contre Israël.

De fil en aiguilles, ces déclarations inquiètent les Français qui l’expriment dans les sondages d’opinions. Ce dimanche, ils étaient 81 % à être convaincus que le régime de Téhéran cherche à se doter de l’arme nucléaire, ignorant que les Garanties de Sécurité exigées par Téhéran pour le Hezbollah, si elles leurs étaient octroyées, seraient sans doute plus terribles pour l’avenir de la paix que cette bombe arlésienne.

Cependant 79 % d’entre eux estimaient que le Conseil de Sécurité doit prendre des mesures de rétorsion. Avis à nos chers politiques qui sont à l’écoute de l’opinion.

Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a confié à TNS Sofres la réalisation d’un sondage sur les Français et le programme nucléaire iranien. Ce sondage a été effectué les 8 et 9.11.06 auprès de 1000 personnes. Il a été publié dans Le Parisien-Aujourd’hui en France (19 novembre).