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Iran : La semaine en images n°333
Tout le monde contre tout le monde !

11.07.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 07.07.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington (via la provocation nucléaire) et un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix a été vu comme un retour aux solutions ratées du passé. Les Chefs Pasdaran et les nantis ont boycotté les élections et l’annonce de sa « victoire » a provoqué une folle ruée vers le dollar entraînant une hausse de 40% en quelques heures. Les Pasdaran rebelles ont aussi profité de ce désordre pour commencer des actions de sabotages (sans victime) contre le régime. Rohani n’arrivait pas à former un cabinet.Il a dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif afin qu’il vote la confiance à son cabinet. Pour calmer les hostilités des autres, un bon deal dans moins d’un an !

Washington a rapidement proposé un dialogue en direct à ce Monsieur Good Deal fragile avant qu’il ne chavire. Ce dernier a alors exclu tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, en retirant le dossier nucléaire au Conseil de sécurité du régime. Ali Larijani, exclu des négociations, a pris position contre Rohani comme les Chefs Pasdaran, le clan Rafsandjani, tous les insolvables du régime ou encore les nantis paniqués. Mais il n’a pu former de coalition avec les autres car chacun veut avoir la priorité dans l’accès à d’éventuelles garanties américaines. Le système est devenu instable.

Washington a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. La Grande-Bretagne et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nomméAccord de Genève. Londres a par la suite introduit par l’intermédiaire de l’Europe une résolution sur les violation des droits de l’homme et le terrorisme du régime pour empêcher diverses tentatives de deal de Washington via, l’AIEA, ses alliés arabes ou encore d’Europe de l’Est.

La marge de manoeuvres de Rohani a été réduite au néant. Il n’a cessé de zigzaguer entre la dissidence, la modération et l’offensive pour avancer sans écoper de nouvelles sanctions internes ou internationales. L’absence de coopération nucléaire n’a pas permis de geler les sanctions. Le régime s’est retrouvé en manque de carburants pour produire de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Les gens du régime ont perdu tout espoir. Tous les événements officiels ont sans cesse été boycottés en interne.

Le tournant du 1er mai ! Les ouvriers iraniens ont aussi pu manifester enfin massivement contre le régime. Washington, inquiet, s’est alors tourné vers les Chefs Pasdaran, mais ces derniers qui manque de troupes n’ont su dominer les clans et stabiliser la situation.

Dans la foulée, la vidéo d’une fille se dévoilant en plein jour sans être à aucun moment inquiété par un policier ou un bon musulman, a montré que le régime et les Pasdaran n’avaient plus aucune force ou autorité !

Le lendemain, 75% des responsables manquaient à l’appel à la fête officielle pour la naissance de l’Islam ! Les chefs Pasdaran ont mis à l’index leur commandant en chef Jaafari pour faciliter l’ouverture à Washington. Les mollahs ont de leur côté envoyé en coma l’ayatollah Mahdavi-Kani le patron du clergé politique pour faciliter le deal avec Washington ! Les nantis ont paniqué à l’idée d’être sacrifié dans les marchandages à venir, la bourse a fait un méga crash. Mais les marchandages n’ont pu avoir lieu ou réussir car Londres s’est invité à la réunion via Ashton.

La panique interne s’est amplifiée à l’approche de la première année de présidence de Rohani. L’anniversaire de l’élection du Mister Good Deal a donné lieu à un crash monstrueux de -27% ! Ses patrons du clergé ont eu peur que ses adversaires se liguent contre lui et le dépose , les privant de leur accès exclusive aux marchandages. Ils ont créé un nouvel organe dédié aux grandes décisions stratégiques avec à sa tête, leur 1er choix pour la présidence, l’ex-négociateur Jalili, afin de garder le contrôle des marchandages.


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La semaine dernière, on s’attendait à une riposte des clans encore exclus des marchandages : les Chefs Pasdaran et surtout le clan Larijani. Mais ce clash n’a pas eu lieu en raison de nombreuses ruptures au sein des officiers supérieurs des Pasdaran en poste dans les régions iraniennes et aussi en raison de la révélation de la rupture des milliers de juges avec le pouvoir judiciaire.

Par ailleurs, les corporations patronales du Bazar, en conflit avec le régime depuis 5 ans ont enfin rompu avec le régime, l’occasion de la journée des corporations. Le régime s’est ainsi retrouvé d’un coup avec une action hostile des patrons et des ouvriers. Il a promis de couper le courant électrique de Téhéran pour punir les riches qui avaient rejoint le camp du peuple ! Par la suite, on a appris qu’il avait coupé le courant dans les quartiers chics et mis le feu à plusieurs endroits du Bazar pour amener ses commerçants à reculer !

Le régime venait de déclarer la guerre aux Bazaris pour les retenir à ses côtés, mais aussi pour mettre en garde ses propres affairistes paniqués. On devait s’attendre à plus de panique et sans doute à nouveau cycle de crash à la bourse de Téhéran !

Washington a proposé la reprise du dialogue avec le régime dès lundi 1er jour ouvré en Occident !

Mais la semaine iranienne commence samedi. Cette promesse de marchandage avec le clergé via Rohani devait donner lieu à une reprise des hostilités des clans exclus des marchandages dès samedi, exposant Rohani et ses patrons à deux jours de crises intenses.


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Par ailleurs, cette semaine, le régime avait un programme interne très difficile :.
- Samedi, le clergé devait rassembler les autres clans (qui le haïssent) pour la commémoration d’un attentat attribué à Washington qui avait décimé plusieurs dignitaires. L’absence des Pasdaran allait confirmer la décomposition du régime forçant le clergé à durcir ses positions islamo-révolutionnaires pour affirmer sa légitimité politique au risque d’amplifier la panique interne et contrarier les négociations à venir !
- Ce même jour, samedi, Sadegh Larijani (le n°2 du clan) devait clore la semaine du pouvoir judiciaire par la Journée du Pouvoir Judiciaire. L’absence de ses juges à ses côtés allait affaiblir la capacité d’action de son frère Ali Larijani et l’amener à se lancer dans une action hostile via le Parlement par la révocation de plusieurs ministre, c’est-à-dire le renversement légal de Rohani !
- Enfin, samedi soir, le monde musulman entrait dans le mois du Ramadan. C’est un mois douloureux pour le régime car il n’y a aucune mobilisation de la part du peuple et les mosquées restent vides à ce moment. Ce plus, au cours de l’année en cours, on a assisté à la rupture du personnel chargé d’entretien des mosquées qui étaient les derniers figurants du régime pour simuler une certaine effervescence religieuse à ce moment de l’année. Le régime allait de fait entrer dans un grand malaise dès samedi au coucher du soleil !
- Mardi, Rohani devait rassembler les patrons de ses industries, les nantis paniqués qui le voit comme un looser ! Leur absence à ses côtés devait amplifier les crises internes...
- Mercredi, le clergé devait rassembler tous les clans en mémoire d’un grand mollah tué par les moudjahidines du Peuple ! L’absence des clans à ses côtés devait amplifier les crises internes...
- Jeudi, divers clans allaient insulter Washington pour un tir de missile en 1988 contre un avion d’Iran Air qui avait provoqué la mort de 290 personnes civiles pour faire capoter les marchandages en cours.


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Cette semaine était, de fait, une période d’intenses crises internes. Le clergé devait éviter les conflits avant lundi et parvenir à un semblant d’accord avant jeudi ! Voici le récit en images d’une semaine de conflits (réjouissants) à tous les niveaux !

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (07.07.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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Vendredi dernier 27 Juin 2014 (6 Tir 1393), avant le début de la semaine qui s’annonçait ingérable, le clergé s’est montré très élogieux avec les frères Larijani afin de les amadouer et empêcher une action hostile de leur part.

Puis, l’ayatollah Shahroudi-Eraghi qui a pris la présidence de l’Assemblée des Experts a invité le ministre de l’énergie, Tchit-tchian, à Qom pour empêcher Ali Larijani de l’attaquer sur le thème de la gestion des ressources électriques.

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Ce spectacle de soutien unanime a été perturbé par l’absence de l’ayatollah Amoli (disciple du père des Larijani) et l’ayatollah Vahid-Khorassani (beau-père de Sadegh Larijani). Le clan Larijani n’était pas d’accord pour déposer les armes. Le gouvernement validé et soutenu par le clergé n’avait pas droit à aucun faux pas. Les Larijani allaient les attaquer pour renverser le gouvernement voire le président eou monnayer leur soutien en échange de très bonnes portefeuilles.

Les Chefs Pasdaran, qui avaient été affaiblis par l’absence d’intervention en Irak et leurs ruptures internes, ont annoncé une répression exemplaire contre les mangeurs du Ramadan, pour rehausser leur image de marque et pouvoir obtenir des postes gouvernementaux dans un prochain gouvernement avec ou sans Rohani !

Le clergé et le gouvernement ont organisé une grande distribution de vivres à l’occasion du début du Ramadan en parallèle avec une expo de Coran pour acheter des soutien à l’Islam parmi les 95% d’Iraniens qui sont sous le de pauvreté ! On y a vu des gens plutôt bien habillés (selon les normes actuelles), il ne pouvait s’agir que de des gens plutôt aisés issus du régime : donc des gens qui n’avaient pas besoin d’aliments gratuits, donc des figurants pour chauffer l’ambiance. Ce qui voulait dire que le peuple n’avait pas accepté de se laisser acheter et comme les dernières années, les mosquées allaient rester vide pendant le mois du Ramadan !

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L’absence de programme d’EFTAR gratuit (festin nocturne du Ramadan) dans les mosquées a laissé entrevoir que le clergé ne croyait plus pouvoir simuler l’intérêt du peuple avec la participation des siens. en raison des divisions internes, l’effondrement massif du nombre de ses partisans ou la réticence des derniers fidèles à s’afficher avec un régime en difficulté. Les chefs Pasdaran n’ont également annoncé aucune soirée d’Eftar dans les casernes ou les salles de prières de grandes bases du pays.

Dans quelques heures, les divers clans devaient se rassembler autour du Guide pour la commémoration d’un attentat attribué à Washington qui le 28 juin 1981 (7 tir 1360) avait décimé 72 hauts dignitaires du régime dont Beheshti, le mollah pro-américain, responsable du pouvoir judiciaire du régime islamique. Vu la situation, le clergé ne pouvait compter sur la présence unanime de tous ses ayatollahs, des frères Larijani, chefs des pouvoirs législatif et judiciaire, des grands juges du régime et des chefs Pasdaran. Cela risquait d’entraîner une plus grande panique que la semaine dernière.

Pour tester la disponibilité des chefs Pasdaran, le clergé a organisé un rassemblement test pour 7 Tir à Gorgan, qui abrite l’une des plus grandes bases de commandement des Pasdaran, avec comme orateur l’ayatollah Kazem Sadighi, un des directeurs de l’école de formation des mollahs, le président de la court martiale du clergé et le premier orateur de la prière de vendredi à Téhéran ! La mobilisation a été faible. On n’y a vu aucun commandant des Pasdaran, mais seulement 5 ou 6 sous officiers. Le régime a acquis la certitude que Les chefs Pasdaran en sont pas aux côtés du Guide pour affirmer leur soutien au système. Il n’y a eu aucune annonce pour le rassemblement de 7 Tir !

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L’équipe nationale du Foot devait aussi rentrer tôt le lendemain, le régime n’en a pas parlé de peur qu’il y ait du monde pour les footballeurs et cette mobilisation ne mette en core plus en valeur le manque de mobilisation en sa faveur.

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Les footballeurs ont été accueillis par le ministre du sport et les gens de leur propre famille avant de disparaître médiatiquement par peur qu’ils ne provoquent des rassemblements spontanés alors qu’il ne peut même parvenir rassembler en proposant des aliments gratuits à des gens qui manquent de tout.

Samedi 28 Juin 2014 (7 Tir 1393), le programme officiel était un rassemblement général autour du Guide (c’est-à-dire autour du clergé) puis un rassemblement des tous les dirigeants politiques autour de Sadegh Larijani pour la journée du pouvoir judiciaire. Le clergé et le Pouvoir judiciaire n’ont annoncé aucun rassemblement. Les deux manquaient de partisans ! Il n’y eut également aucune annonce de rassemblement autour du Guide à l’occasion de la première nuit de Ramadan. L’entourage proche du Guide était en perte d’effectif !

Le clergé devait s’attendre à une forte panique financières de ses affairistes donc à d’importantes pertes de dollars. Il devait relancer le bras de fer avec Washington au risque de nouvelles sanctions. Le Gouvernement a annoncé une très forte hausse de consommation de carburant malgré l’essence à 1000 tomans pour justifier une nouvelle hausse de prix afin de diminuer la consommation des particulier et consacrer les divers carburants à la production de l’électricité. Par ailleurs pour justifier la baisse de l’offre sur le marché, le Gouvernement Rohani a aussi parlé du détournement de 20 millions de litres d’essence de ses propres raffineries par des agents corrompus sans pour autant annoncé d’enquête à ce sujet. Enfin il a aussi ouvert une piste écologique d’inquiétude à propos du MMT (méthylcyclopentadiényl manganèse tricarbonyle) un élément présent dans l’Essence produite en Occident pour introduire peu à peu une offre réduite à presque rien !

En parallèle, le ministre d’énergie Tchit-tchian, qui avait reçu le soutien ferme du clergé, a annoncé que la pénurie d’eau concernait le pays tout entier avant d’inviter le peuple à consommer moins pour éviter des coupures de courant plus fréquente que le niveau actuel à Téhéran (donc supérieure à 40%-50%).

Cela signifiait des coupures supérieure à 60% ou plus. Mais la production hydraulique iranienne étant d’ordre de 8%, le manque d’eau ne pouvait être responsable de telles coupures de courant. Les gens du régime ont compris que les réserves de carburants étaient tombées en-dessous de 40 ou 30% et que le pays était en fait face à une situation gravissime en raison de la nécessité pour le gouvernement Rohani et ses patrons du clergé de se montrer irascibles dans leurs marchandages avec Washington !

Des rumeurs de médicaments frelatés a aussi montré que le gouvernement voulait encore baisser la consommation de médicaments pour consacrer ses dernières réserves de dollars à l’importations de carburants pour parfaire ses réserves vitales.

La panique a explosé, les gens du régime ont mis en vente leurs actions. Le régime n’a pu les racheter comme à son habitude pour empêcher la panique et la bourse a crashé encore !

Deux médias proches de Rafsandjani, ILNA, le soi-disant site des ouvriers iraniens qui n’a jamais brillé dans la défense des droits des ouvriers, et Serâtt news, dans la ligne déviante qui présente Rafsandjani comme un dissident, ont axé leurs informations sur les difficultés du peuple à joindre les deux bouts à la veille du Ramadan afin de pousser à la révolte et aussi donner de Rafsandjani l’image d’un politicien concerné par les problèmes des gens. L’implication de Serâtt news laissait supposer que Rafsandjani allait revenir sur la scène dans une posture de dissident assumé !

Le gouvernement a eu peur que cette tentative ne réussisse. Il a annoncé une révolte d’Etudiants réformateurs, mais hostiles à un directeur pro-Moussavi.... pour participer à la dissidence feinte de Rafsandjani et la contrôler. Rohani a fait avec ce qu’il a en main et sa tentative pouvait au contraire aggraver la situation.

Larijani est intervenu par l’intermédiaire de son allié, le mollah Khamoushi, responsable de propagande médiatique via l’agence Mehr, par la nomination d’un responsable pour le secteur artistique, afin de mettre mal à l’aise Rohani et se poser en alternative pour la direction du régime. Mais l’opération a été un échec en terme de mobilisation. Les artistes qui servent le régime n’ont pas daigné l’aider en ce temps de débâcle.

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La direction des Pasdaran affaibli par les ruptures n’a pas réagi directement, mais Naghdi, le chef du Bassidj (dont il ne reste rien) a annoncé une cérémonie en hommage aux miliciens des médias pour mobiliser ce même groupe des pions médiatiques du régime avec des cadeaux. La mobilisation a très encore une fois très faible.

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Au même moment, le clergé a désavoué la ligne de semi-dissidence préconisée par Rohani en annonçant le rassemblement des prédicateurs du Ramadan. Il entendait montrer qu’il avait des partisans pour la ligne officielle. Seulement 28 mollahs se sont déplacés sur les dizaines de milliers officiellement recensés par le régime.

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C’était catastrophique : le clergé venait de révéler son impuissance, le jour où il devait montrer sa superpuissance le matin par un rassemblement de tous les groupes politiques autour du Guide et à nouveau le soir par un autre rassemblement des personnalités du régime autour du Guide !

Le clergé a oublié le programme officiel exigeant le rassemblement non pas des plus hauts responsables du régime autour du Guide, a annoncé que le Guide allait célébrer l’anniversaire de l’attentat de 7 Tir (28 juin) avec les familles de miliciens tués ou rendus invalides en mission ainsi que des miliciens rendus invalides en mission, c’est-à-dire la crème de la crème de agents fidèles au régime. Le clergé espérait aussi séduire les chefs Pasdaran afin qu’ils ne le doublent pas en tentant un deal avec Washington avant et pendant les négociations à venir dans 48 heures à Vienne. Le résultat n’a pas été formidable car il n’y avait que 30 handicapés à forte carrure, vraisemblablement issu des Pasdaran et aucun officier des Pasdaran dans les premières lignes.

De plus, en regardant bien la principale image et les vues complémentaires, nous avons remarqué qu’une grande partie des gens avait le haut de la tête au niveau des barrières de sécurité qui ont 50 cm de hauteur et doivent arriver en dessous des épaules des participants assis. Les lignes des barrières étaient aussi déformées. On avait clairement des images très trafiquées, ce qui voulait dire qu’en dehors d’une faible participations des nervis blessés ou handicapés, la salle était sans l’ombre d’un doute vide à 75% ! Le clergé a compensé cet échec par un discours très anti-américain (accusant Washington de provoquer une guerre entre Sunnites et Chiites en Irak) pour se donner une image forte dans l’espoir de rassurer les compagnons paniqués du régime sur ses capacités à demeurer au pouvoir !

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Washington n’a pas répondu à l’accusation pour ne pas bloquer les négociations qui pouvaient se déboucher sur un deal en raison de la déconfiture du régime tout entier. Il a en revanche évoqué la possibilité de bloquer tous les sites avec la terminaison « .ir » pour désorganiser tous les échanges virtuels du régime et de ses compagnons paniqués dans le monde mais aussi en Iran. Mais Washington s’est gardé de donner même un échantillon de cette mesure aux mollahs tant il était sûr que cela pouvait amplifier la panique existante. Il a ainsi montré sa forte capacité de nuisance contre tout le régime, mais aussi sa grande volonté de deal pour amener les mollahs à accepter une capitulation sans les garanties qu’il ne peut leur accorder.

L’agence anglaise Reuters a publié un article établissant des envoies d’armes des mollahs au Hamas pour conclure que Téhéran avait violé la résolution 1747 afin de forcer Washington à sanctionner le régime au lieu de chercher à promouvoir un deal. Londres espérait aussi empêcher Washington de d’évoquer un soutien armé du régime aux Irakiens pour donner une bonne image des mollahs ou des Pasdaran en vue de signer un deal. Washington a simplement ignoré la référence à la résolution 1747 pour continuer son plan de dialogue en vu d’un deal avec les mollahs ou les Pasdaran !

Dans la soirée, la lune a indiqué l’arrivée du Ramadan. Il n’y eut aucune effervescence populaire dans les moquées et aucun des groupe du pouvoir n’a annoncé des rassemblements religieux.

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Le clergé a tenté de sauver son image et l’autorité du Guide en annonçant une réunion d’intimité dans la prière avec le Guide ! Il visait bas pour éviter des images trafiquées qui pouvaient le discréditer. En regardant bien les images, nous avons constaté dans un même reportage diffusé sur le site du Guide, qu’il n’y avait ni le même décor, ni les mêmes gens d’une photo à l’autre !

Voici un exemple sur deux photos prises d’un même point de vue : sur l’une il y a un podium pour des réciteurs de Coran que l’on ne retrouve pas sur l’autre. Les deux photos en aussi seulement 5 participants ne commun ! On voit aussi une fois, les vitres bleus qui ont été installés depuis quelques années dans la partie gauche de la salle. On en a conclu que le clergé avait diffusé toutes les photos de réunions dans la prière avec le Guide sans se soucier de leurs années. Ce qui voulait dire que la participation à cette petite réunion n’avait pas été à la hauteur de son attente : il n’avait pas pu mobiliser la centaine de gens vus le matin même dans le rassemblement pour l’attentat de 7 Tir (28 juin).

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Le clergé avait perdu une partie de ses partisans de son premier cercle en quelques heures. Les gens du régime n’y croyaient plus car ils étaient face à de nouvelles sanctions aggravant les pénuries et le mécontentement du peuple et aussi face à un embargo d’accès au net empêchant leur transfert d’argent ! Sans doute on devait s’attendre à une nouvelle journée de crash et aussi à plus forte poussée de dissidence de la part de Rafsandjani, mais aussi d’autres personnages du régime !

Dimanche 29 Juin 2014 (8 Tir 1393), Rafsandjani est entré en scène dans avec plusieurs titres de la presse écrite ou virtuelle en faveur du peuple ! ILNA a signalé que 30% des PME fonctionnaient pleinement, une information divulguée précédemment par l’agence Fars des Pasdaran. Le quotidien Shargh a aussi consacré un article à la vie chère par la faute de Rohani ! Shargh a aussi critiqué les Pasdaran et le Parlement de manquer d’efficacité dans la répression des mal-voilées pour montrer l’incapacité des Pasdaran et des Larijani, mais aussi pour les amener à attaquer le peuple lui permettant de se poser mieux en défenseur du peuple. Le site ISNA a aussi diffusé un reportage montrant que les gens consommaient sans craindre les rares policiers présents dans les rues !

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Les chefs Pasdaran n’ont pas cherché à démentir. Ils se sont détaché du gouvernement en difficulté en révélant via le site Tasnim que la bourse avait chuté veille en raison de l’effondrement des grandes entreprises du régime sous l’effet de la panique de leurs patrons issus des plus grandes familles du pouvoir.

Deux mauvaises nouvelles ont aussi semé la déprime dans les esprits. Tout d’abord IRNA, l’agence de presse officielle du régime, a révélé que les ponts historiques de la ville d’Ispahan montraient des signes de fissures dans leurs fondations en raisons de la sécheresse, c’est-à-dire la saisie de leur eaux par le régime.

Par ailleurs, les médias internationaux très suivis en Iran ont révélé que les Russes avaient livré les chasseurs Sukhoï-25 (ci-dessous) promis aux Irakiens et étaient en train de les former pour les utiliser pour contrarier les plans de Washington via Daesh (EIIL/ISIS). Mais on les entendait guère prendre la défense du régime. Il n’y avait pas non plus un soutien inattendu au régime. Tout le monde a compris que le régime et ses dirigeants n’avaient aucun allié de haut niveau et de fait, leurs négociateurs ne pouvaient compter sur personne pour tenir tête à Washington. Leur marge de manœuvre de était mince. Ils pouvaient plier ne serait ce que pour sauver leur peau ou dévier vers Rafsandjani et son plan d’une adhésion opportunité au peuple pour sauver leur peau.

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Il n’y avait aucun espoir pour les gens du régime. Ils ont continué à vendre leurs actions sans évidement trouver de preneurs et la bourse s’est encore crashée !

Rohani est resté invisible. Son gouvernement a seulement insisté sur la généralisation de la pénurie d’eau à 512 villes moyennes et l’aggravation des conditions dans 12 grandes villes dont Téhéran. On a compris qu’il entendait tenir tête face à Washington, mais en restant discret sur son action de peur d’aggraver la situation.

Au même moment, le Gouverneur de la région Fârs a été vivement harcelé par les agriculteurs de la région qui souffrent de sécheresse en raison du détournement des eaux des leur région par le régime. Les policiers ne sont pas intervenus en sa faveur. L’action bien que limitée a rappelé la fragilité du régime.

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La météo a alors annoncé une tempête dans tout le pays et surtout à Téhéran à partir du lundi et pour une durée de deux jours. Etant donné que le régime utilise le prétexte de mauvais temps à chaque fois qu’il est face à un risque de manifestations hostiles, les gens du régime ont compris que le régime craignait des agitations liées à la sécheresse dans les campagnes et des agitations liées à la crise financière et aux prix chers dans les villes. La panique s’est renforcée au point que les médias du régime ont dû l’admettre !

Le Gouvernement a annoncé de nombreuses découvertes de gisements pétroliers et gaziers pour calmer la panique, mais cela n’a pas calmé la panique car le problème n’est pas les réserves du pays mais l’incapacité du régime à les extraire par ses propres moyens et les vendre ! La panique a persisté. Elle était aussi dans les médias des groupes exclus des marchandages.

Le gouvernement a oublié la panique pour détourner plutôt l’attention de l’opinion : il a lancé un ramdam sans nom sur le remplacement d’une impression de tête de léopard à la place du logo d’Allah sur un drapeau iranien utilisé en pancho par un styliste du centre de la mode et aussi contre l’agence iranienne de mannequinat « Violet » qui a publié une image de ce produit. L’info nous semblait suspecte car les entreprises d’impression sont très surveillées.

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En vérifiant l’info, on a réalisé que ce pancho avait été montré avant le début de la coupe du monde dans le cadre d’un projet pour habiller les accompagnateurs de l’équipe au Brésil et qu’il n’y avait alors avait eu aucune protestation ! L’équipe Rohani avait improvisé vite une diversion ce qui faisait état d’un manque de personnels ou de conseiller médiatique de bon niveau à ses côtés. Il n’y avait aussi aucun nom de coupable dans le ramdam du régime. Le régime ne souhaitait pas sacrifier des pions encore fidèle. L’absence d’éléments fort dans cette rumeur a empêche son développement. Le gouvernement n’a rien trouvé de mieux. Il était sous pression avant le début des marchandages face à Washington.

Ali Larijani a remis en cause Rohani pour la nomination du ministre de l’éducation qui avait négligé de payer à temps les salaires des instituteurs et les pensions des professeurs retraités. Le Parlement et Ali Larijani se positionnaient aussi en faveur du peuple pour empêcher Rafsandjani de se poser comme le seul amis du peuple iranien. Le Parlement aussi attaqué le directeur du centre des statistique pour avoir nié le taux élevé de la pauvreté en Iran. Le Parlement s’est opposé à toute ouverture à Londres et a enfin évoqué des peines lourdes pour Moussavi et Karroubi même s’ils reconnaissaient leur tort pour empêcher Rohani et le clergé de se tourner vers le Mouvement Vert.

On était aussi la première nuit de Ramadan et il n’y avait aucune annonce de prière ou de souper (Eftar) organisé par le clergé, les Pasdaran et les Larijani aussi bien avec des juges qu’avec des parlementaires. Aucun n’avait assez de partisans pour remplir une salle de Banquet. Ali Larijani a alors débarqué dans un orphelinat pour un Eftar afin de se positionner plus haut que tout le monde ne serait-ce que comme propagandiste afin que le clergé fasse appel à lui après l’échec attendu des marchandages qui devaient débuter dans quelques heures à Vienne. Il a fait servir du Tchelo Kabab (le plat national hors du pouvoir d’achat de presque tout le monde) afin d’être sûr que tous les orphelins seraient présents !

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Lundi 30 Juin 2014 (9 Tir 1393), avant que les marchandages ne débutent, Washington s’est rappelé au bon souvenir des mollahs par deux actions : son pion islamique l’ayatollah Boroudjerdi, actuellement en prison en Iran, a signé une lettre ouverte sur le Ramadan gâché des Iraniens. Et le groupe des Iraniens en faveur des droits de l’homme en Iran a parlé brièvement de la possible mort des sunnites emprisonnés par le régime pour lui rappeler la possibilité de le tourmenter avec le sujet des violations des droits de l’homme, et permettre aux Anglais de demander des sanctions lourdes à ce sujet...

Rafsandjani est devenu plus virulent avec des articles plus critiques vis-à-vis du régime. ILNA a affirmé que le système bancaire du régime, avec des taux d’intérêt supérieurs à 20%) était une vraie catastrophe et ne permettait pas l’épanouissement économique du pays (sans préciser que ces taux étaient l’oeuvre clientéliste de Rafsandjani et ses pions Khatami puis Ahmadinejad). Le quotidien Shargh a souligné que la part mondial de l’Iran dans les revenus du tourisme est de seulement 0 ?5% alors que selon les spécialistes, avec les sites historiques et la diversité de sa nature iranienne, le régime pourrait gagner autant de revenue qu’avec le pétrole.

Le quotidien Aftab a donné la parole au vieux comédien Sohrab Salilmi qui a affirmé que le théâtre iranien très inventif (sous le shah) avait disparu car des gens bien instruits et créatifs avaient cédé leur place à des incultes ! On était de la négation des grands bienfaits de la révolution islamique ! Enfin ISNA a publié plusieurs témoignages de jeunes se disant en droit de manger dans la rue pendant le Ramadan ! Là on sortait de la révolution islamique !

Il n’y a eu aucune réaction négative des Larijani, des Pasdaran ou du clergé et l’on a compris que ces composants majeurs du pouvoir n’avaient pas les moyens d’agir. Shahrvand, le quotidien de la municipalité de Téhéran (qui varie selon le vent), a rejoint le camp de la dissidence en révélant que dans tous les quartiers populaires de la capitale les enfants avaient des poux en raison de d’absence d’accès à l’hygiène soit un retour à avant l’ère des Pahlavi ! Le parti Motalefeh composés des affairistes politisés issus du Bazar a aussi rompu avec la solution Moussavi qui est le dernier joker de Rohani ! Les exclus des négociations se montraient proches du peuple pour faire partie d’une solution de sortie du régime où ils ne pouvaient rien espérer du gouvernement en place !

Le Gouvernement venait de commencer les négociations avec les Américains en présence inopportune d’Ashton. Les ministres ont continué à parler des problèmes d’eau mais avec un certain flou sur les chiffres : il n’y avait pas de deal et le régime ne savait pas s’il allait y parvenir ou pas. Le gouvernement a aussi continué la promotion de ses pions régulateurs de la fausse opposition interne : il avait peur d’une dissidence plus affirmée des gens comme Rafsandjani. Les gens du régime ne pouvait être rassuré !

Au même moment, les Chefs Pasdaran ont annoncé un nouveau commandant de police pour la région Fars où les agricultures avaient pris à partie le gouverneur sans que la police bouge. A la cérémonie, le gouverneur mis en danger était présent à la cérémonie d’investiture du nouveau commandant mais pas ce dernier. On avait dons en fait un cas de rupture survenue sans doute au moment de la querelle entre les agriculteurs et le gouverneur.

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Au même moment, les chefs Pasdaran ont aussi annoncé l’arrestation de centaines de bandits dans la région pétrolière et Khouzestan (voisine de la région Fars) qui est sans cesse agitée par les activistes ethniques financés par Washington. Les chefs Pasdaran entendaient affirmer qu’ils avaient de bonnes réserves d’hommes et d’officiers pour assurer la sécurité du régime. Mais on n’a pas vu les bandits arrêtés et les officiers de police réunis pour expliquer leur réussite nous ont paru très déprimés. On en a conclu que l’arrestation annoncée était une publicité pour masquer des caps de ruptures également dans cette région.

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C’était une journée sans espoir entre les pressions de Washington, la déviance sérieuse de Rafsandjani, les ruptures au sein des forces de la police et l’impuissance du gouvernement ! Les affairistes et nantis du régime ont continué à paniquer et la bourse a continué sa chute libre !

Il y avait alors une tempête à Téhéran, Mashad et beaucoup d’autres villes : l’annonce météo faite la veille n’était pas un moyen de garder les gens confinés mais une réalité. Ce tempête empêcha le régime de diffuser des images d’archives sur les préparations de grands dîners en plein air offerts par les mosquées.

Le régime a annoncé un vif succès de mobilisation populaire pour le Ramadan. On a eu seulement des images de lecture collective de Coran à Hamedan car dans le reste du pays notamment à Téhéran et à la ville religieuse de Mashad (ci-dessous), le temps était à la tempête. L’annonce météo faite la veille n’était pas un moyen de garder les gens confinés mais une réalité. Le régime ne pouvait utiliser des images d’archives de grands dîners en plein air offerts par les mosquées.

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Pour le cas de la mobilisation à Hamedan, on a vu de belles images prises depuis le plafond d’une mosquée avec une centaine de participants, ce qui n’était pas terrible, mais en plus on n’a pas vu le même nombre ou la même configuration sur les photos prises au sol. Il était clair que le régime avait utilisé des photos tirées des archives, ce qui signifiait qu’il n’avait même pas pu y réunir une centaine de personnes !

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Le pays boycottait pleinement le Ramadan, les riches pensaient à fuir, les vieux salauds comme Rafsandjani essayaient de changer de camp pour sauver leur peau. Ali Larijani s’est lassé d’attendre le clergé lui proposer la direction du régime. Il a remis en cause le ministre de l’Economie de Rohani ! Il a aussi annoncé une procédure contre le lobby pétrolier de l’homme d’affaire emprisonné Zandjani pour mettre en garde le ministre du pétrole Zanganeh. Par ailleurs, pour éliminer la menace posée par la déviance de Rafsandjani, le pouvoir judiciaire a annoncé la possibilité du démarrage du procès de son fils Mehdi dans un délai d’un mois sous la présidence du juge Seraj qui a été nommé à l’inspection générale du régime pour pouvoir accéder à tous les dossiers de tous les clans au pouvoir.

Enfin, Larijani a mis en avant son bras droit parlementaire le mollah Abou-Torabi avec un nouveau parti nommé « Parti de la Civilisation Islamique » pour rassembler ses propres partisans,.Seulement une vingtaine de personne a répondu présentes et il n’y avait aucune personnalité parmi eux. Ali Larijani a compris qu’il n’avait pas le soutien des ses pairs et aussi des derniers compagnons du régime déçu par Rohani ou par leur propre clan.

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Dans la soirée, le clergé a transformé une des salles du mausolée de Massoumeh à Qom en réfectoire pour attirer le gens dans mosquées avec la promesse d’un gestion. On a vue la salle vide, une queue devant lez mausolée, puis quelques gens descendre vers la salle, et quelques tables occupées mais on n’a pas vue une vue générale de la salle remplie.

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Les gens même démunis avaient rejeté l’OPA du régime sur leur personne. Ils n’avaient pas à cœur de se vendre pour un dîner à un régime qui les affame dans le cadre de la gestion de ses stocks pour pouvoir continuer son bras de fer avec Washington ! Le pays boycottait pleinement le Ramadan. Le régime allait connaître d’autres journées de panique et de crash...

Mardi 31 Juin 2014 (10 Tir 1393), le régime devait célébrer la Journée des mines et des Industries avec leurs directeurs issus de ses rangs, les nantis paniqués qui ont seulement envie de tout brader et fuir. Il y avait aussi des marchandages en cours et aucune info à ce sujet. Il n’y avait pas de résultat.

Rafsandjani qui se doutait d’un tel résultat avait continué son offensive critique en révélant les détails du crash de la bourse via le quotidien Mardom-Salari (démocratie). ILNA a aussi annoncé que les ouvriers d’une entreprise d’équipement de pompiers n’étaient plus payés depuis 35 mois et que l’on pouvait aller vers une catastrophe s’ils arrêtaient de travailler !

Le gouvernement et le clergé ne pouvaient pas répondre et défendre leur bilan, de peur de manquer d’argument et donner raison à ses adversaires, aussi bien Rafsandjani que les frères Larijani ! Washington a volé en leur secours par une déclaration de Kerry faisant état de progrès possible. Le responsable d’un Think Tank a aussi accordé une interview à Reuters pour affirmer qu’Obama avait assoupli les sanctions à la hauteur de 25% depuis quelques mois en décrétant que les 300,000 barils du pétrole de condensation obtenu lors des extractions de gaz naturel, ce que l’on appelle le condensat ou encore du brut léger, n’était pas du pétrole !

Le clergé a compris que Washington était prêt à lâcher du leste de peur de la disparition du système islamique. Washington avait aussi utilisé Reuters contre les intérêts de Londres. Les mollahs ont apprécié. Ils ont considéré que de nouvelles sanctions étaient exclues pour le moment. Ils avaient du marge. Un nouveau quotidien gouvernemental appelé Payam No (le message nouvel) a annoncé un tsunami de syncopes parmi es acteurs de cinéma et de théâtre afin de dissuader des confidences déstabilisantes comme celles de l’acteur Sohrab Salimi dans Aftab. Par ailleurs, les mollahs en charge de la section cléricale d’Evin ont mis le feu à cette section pour enfumer l’ayatollah pro-américain Boroudjerdi afin de dissuader lui et tous les autres pions américains en Iran de s’agiter. Washington n’a rien dit à ce sujet pour ne pas se retrouver dans une logique de sanctions.

Le gouvernement a aussitôt rassuré les industriels paniqués en annonçant que la ville de Téhéran, où ils résident tous avec leur famille, pouvait échapper au rationnement de l’eau et donc au risque de soulèvement populaire. Les gens du régime ont compris que le régime avait peut-être bénéficié d’autres exonérations américaines. Le ministre de pétrole Zanganeh a aussi annoncé des réserves nouvelles de kwh grâce à l’annulation des contrats d’exportation d’électricité vers d’autres pays. Enfin, Rohani a annoncé une cérémonie de remises de prix assortis de récompenses financières à ses camarades industriels issus du régime !

Etant donné que le régime n’a jamais pu exporter de l’électricité et que par ailleurs on ne peut rompre des contrats d’exportation sans payer de lourdes sanctions à l’autre partie. Les gens du régime ont cru comprendre que le régime avait obtenu des cadeaux financiers de la part des auprès Américains. Ils sont tous venus à la rencontre de Rohani et ont reçu leurs récompenses de ses mains de Rohani. Ils ont prouvé qu’ils restaient fidèles aux dirigeants du moment ! Rohani était ravi car ce rassemblement allait clouer le bac à ses adversaires Rafsandjani et Larijani !

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Londres n’a pas aimé l’utilisation de Reuters contre ses intérêts. Reuters a publié une enquête sur les chiffres des douanes du régime et l’Agence internationale de l’Energie pour affirmer que les exportations du régime avaient baissé de 10% en juin et de 30% depuis février dernier malgré et qu’en plus le pétrole brut exonéré de sanctions n’avait pas aidé le régime car il avait été donné aux Syriens !

Les nantis prêts à rempiler aux côtés du régime ont à nouveau paniqué. Ils ont commencé à vendre leurs actions sans trouver de preneurs et ont provoqué un nouveau crash à la bourse de Téhéran ! Les indices des plus grandes entreprises et des compagnies pétrolières privées, les business des patrons du clergé étaient les plus touchés : les mollahs les plus influents bradaient leurs actions pour préparer leur fuite conscients qu’ils avaient menti et que tout allait mal ! Cela ne pouvait être bon pour le gouvernement qu’ils ont mis en place.

Le Parlement a annoncé sa décision de doter le pouvoir judiciaire d’une police judiciaire pour armer ses derniers procureurs et juges et se donner les moyens d’agir (contre Rohani en l’absence de la solidarité attendue de la part des Chefs Pasdaran). Le Parlement a aussi pris la défense des gens démunis pour avoir le soutien de la grande masse des démunis dans son offensive contre le clergé et les Pasdaran, connus pour leur corruption !

Le clergé, en danger, a organisé une conférence à la ville garnison de Gorgan au prétexte de l’organisation du pèlerinage de Hajj pour voir s’il pouvait compter sur les chefs Pasdaran et leurs derniers officiers fidèles. Les miliciens ne sont pas venus.

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Le clergé a aussi annoncé un grand rassemblement de croyants à Mashad pour une nuit de lecture collective du Coran ! On a vu un rassemblement, pas aussi important que prévu, mais cela n’avait aucun sens car la nuit du Ramadan on mange ! Le clergé avait recyclé des images d’un rassemblement nocturne pour simuler vite fait qu’il avait encore des réserves de partisans afin de dissuader les Larijani d’agir !

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Rohani qui se voyait aussi en danger a couru dans un orphelinat, comme son rival Larijani, pour dîner avec des orphelins et se donner une bonne image populaire... L’opération a sans été improvisée à la dernière minutes car on n’a rien trouvé d’extraordinaire au menu.

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Washington a encore effleuré la menace de nouvelles sanctions liées aux droits de l’homme et au terrorisme (en évoquant furtivement via la presse la mort d’un jeune baloutche sous la torture ou des actions des Pasdaran en Afghanistan) pour inciter Rohani à plier, mais ce dernier et le clergé n’ont montré aucun signe d’ouverture de peur de se voir confisquer la direction du régime en crise.

Mercredi 01 Juillet 2014 (11 Tir 1393), tous les médias ont attaqués la gestion des eaux par Rohani, le champion du clergé ! Tout le monde avait envie de rompre avec ce perdant et avec le système qui courrait à sa perte !

Le site Tasnim des Pasdaran a critiqué le régime tout entier en révélant que l’accès à la propriété (acquise pour les ouvriers sous le Shah) était devenu impossible même pour la classe moyenne ! Le journal Ebtekar a dénoncé le danger des gros rats méchants à Téhéran qui exposaient les habitants à toutes sortes de maladies !

Gary Seymour, ex conseiller d’Obama sur l’Iran, a alors annoncé une très probable reconduction du sursis de 6 mois par Washington pour continuer les négociations.

La bourse de Téhéran a cessé de chuter ! En fait, les grosses compagnies sont restées très en baisse, seuls les actions sans importances on pu remonter. Les actionnaires moyens, donc les cadres du régime, étaient rassurés par la promesse du renouvellement du « gel » relatif des sanctions pour une nouvelle durée de 6 mois, mais les très nantis appartenant à la caste dirigeantes n’y voyaient pas une délivrance, mais une période à problème, ayant plus à perdre et plus à vendre, ils continuaient à vendre et de fait les indices les concernantes sont restés très négatifs alors les indices secondaires étaient stabilisés. La bourse iranienne active depuis quelques temps sur seulement 5 jours a ainsi fini son activité hebdomadaire sur une note moins catastrophique que le début de la semaine.

Le constat des très nantis était juste car Larijani a attendu la fin des activités de la bourse pour affirmer son opposition à tout accord par l’exigence d’un vote de Parlement pour l’entériner ! Il a aussi repris sa guerre contre Rohani par la remise en cause du ministre des Sciences de son cabinet au prétexte qu’il avait politisé les universités en nommant des directeurs controversés. Larijani a aussi attaqué Rafsandjani via un de ses parlementaires en l’accusant d’avoir interdit aux gardes de l’université qu’il préside d’attaquer les étudiantes mal-voilées (décision due en fait au manque de gardes au sein du régime).

Rohani est resté invisible et silencieux après la promesse informelle de la reconduction du sursis de 6 mois par les Américains alors que la doctrine du régime est d’attaquer quand l’adversaire recule. Rohani qui est très prudent avait peur de bouger !

Le clergé a annoncé une grande rencontre entre le Guide et les professeurs d’université pour lancer une offensive par son intermédiaire avec un discours hostile à tout arrêt de l’enrichissement nucléaire sur le sol iranien ! Devant la centaine de personnes qui avaient pait le déplacement (ans ce discours, le Guide a également vivement critiqué le négociateur en chef Zarif pour avoir remis en cause la capacité militaire du régime. Il l’a invité à faire un petit stage militaire sur une base des Pasdaran. On a senti une certaine hostilité du clergé à l’encontre de son champion ! Rohani qui n’avait pas réussi à manipuler Washington était encore désavoué par ses patrons et invités à bouger ! La panique devait repartir mais sans risque de contagion car la bourse était fermée.

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Le régime était en crise.

La météo a aggravé la donne par le début de pluies diluviennes dans plusieurs régions du nord du pays. Le régime allait avoir des agricultures sinistrés sur le dos. Il allait aussi perdre le prétexte de pénuries d’eau pour expliquer la pénuries de l’électricité.

Jeudi 02 Juillet 2014 (1é Tir 1393), on était la date anniversaire de la destruction d’un avion civil iranien par un missile américain à la suite de l’utilisation de l’avion des chasseurs du régime pour une attaque contre un navire américain ! Le régime ne reconnaît évidemment pas cette version et évoque une agression gratuite des Américains. Il y avait là une occasion de monter les enchères par le rappel de cette agression qui avait entraîné la mort de 290 personnes. Washington a renoncé à la poursuite des marchandages.

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Les négociations ont continué avec les 5+1, c’est-à-dire avec les représentants des autres grandes puissances membres du Conseil de Sécurité de l’ONU + l’Allemagne. On a alors eu droit à des images de la salle des négociations et nous avons pu constater de l’énervement chez la négociatrice américaine Wendy Sherman car il était évident que le régime et ses négociateurs n’allaient pas céder avec le sursis qu’il avait été évoqué par son pays et de plus les 5+1 pouvaient contrarier les marchandages en exigeant plus de rigueur par rapport à l’accord de Genève pour aller vers plus de sanctions afin de déstabiliser ce régime islamique qui ne leur convient plus.

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Les Anglais ont alors reparlé via Reuters des envoies d’armes vers l’Irak pour orienter les débats vers la violation de la résolution 1747 et la nécessité de nouvelles sanctions !

Washington a zappé la polémique souhaitée par Londres sur la résolution 1747 par une demande onusienne lui réclamant des sanctions liées aux violations des droits de l’homme, mais il va sans sire qu’il n’a pas oeuvré en ce sens. Il a en revanche annoncé une lourde sanctions contre la Deutsche Bank pour avoir coopéré avec les mollahs, pour rester dans la logique des sanctions (vis-à-vis de l’opinion américaine) sans pour autant infliger une nouvelle punition au régime des mollahs et aggraver sa crise interne !

En Iran, Rafsandjani était encore en mode offensive via ses médias avec des articles sur la sous-alimentation inquiétante des Iraniens ou les coupures de courant à Téhéran ! Il est aussi intervenu dans le quotidien Jomhuri Eslami (République islamique), pour nier les rumeurs lui attribuant d’avoir rencontré ses amis et ex-collaborateurs Nategh-Nouri et Khatami (« officiellement » ennemis) en vue de former une large coalition pour les prochaines législatives ! Mais étant donné que personne n’avait parlé de cela, par ce démenti, Rafsandjani affirmait qu’il s’activait pour prendre le pouvoir par les voies légales en même temps qu’il essayait la carte de la déviation ! Il s’agissait en fait d’une entrée en force pour surprendre ses adversaires et provoquer des adhésions spontanées en sa faveur avant qu’un procès contre son fils et la création de la police judiciaire de Larijani n’arrêtent sa fuite en avant.

Les chefs Pasdaran que l’on n’avaient pas vraiment vu cette semaine en raison de leur incapacité d’intervenir en Irak contre Daesh (EIIL/ISIS) ou leur incapacité à mobiliser pour un souper de Ramadan ont opté pour un double jeu : ils ont rejoint la ligne de l’info anxiogène et déstabilisante en révélant sur l’un de leur site, le Club des Journalistes, que le stress des gens étaient tel que la moyenne d’âge du syncope était tombé à 35 ans. En parallèle, ils ont annoncé un grand rassemblement en l’honneur de Trois de leur membres morts en Syrie pour s’attribuer des partisans afin de continuer à peser sur la scène politique du régime. L’agence Mehr proche des Larijani a révélé un rassemblement négligeable pour les discréditer !

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Les Pasdaran ont annoncé des rassemblements des familles de leurs martyrs dans la partie réservée aux militaire au cimetière de Tabriz. Mehr proche des Larijani a publié un reportage pour le nier !

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Le régime était plus divisé que jamais ! Londres a diffusé dans le Daily mail une carte attribuée à Daesh (EIIL/ISIS) montrant la prise et la balkanisation de l’Iran pour insinuer une guerre financée par Washington avec d’amplifier la panique existante ! L’Allemagne dépité par la sanction contre sa principale banque a repris et diffusé la carte en question.

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Cette carte a fait beaucoup de bruits en Iran, mais elle ne peut être l’oeuvre de Daesh qui est un groupe en apparence arabe car on y voit une région nommée Khorassan et ce mot est purement iranien et signifie pays du soleil. On y voit aussi une région nommée Kurdistan alors que les Kurdes ont pris position contre ces nouveaux talibans de Washington. Nous avons, de fait, conclu qu’il s’agissait d’une création anglaise pour révolter en priorité la Turquie, l’Afghanistan ou le Pakistan contre les Etats-Unis et a accessoirement servi à semer plus de panique en Iran !

Quoi qu’il en soit, Ali Jannati, le ministre de la Conformité islamique de la Culture, a organisé une conférence pour le parti Mardom-Salari (créé jadis en soutien à Khatami). Il y a affirmé que la pondération prônée par Rohani était inventée par Rafsandjani ! Il a montré qu’il était prêt à lâcher Rohani, donc le clergé, pour rejoindre Rafsandjani qui semblait parti pour dominer le jeu !

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Cette rupture devait être puni par le clergé pour que d’autres n’en fassent pas autant, mais personne n’a grondé Ali Jannati. Personne au sein du régime n’avait la capacité de de s’imposer. Le régime était décomposé !

Vendredi 03 Juillet 2014 (13 Tir 1393), les témoignages anonymes ont révélé que 14 villes du nord du pays étaient sous les eaux. Le régime a zappé le sujet car il n’a jamais investi dans les secours et par ailleurs, il ne voulait pas renoncer à son argument de pénurie d’eau permettant de ne pas reconnaître le rôle des sanctions dans la chute de la production de l’électricité. Le ministre de l’énergie a d’ailleurs continué à parler de la sécheresse et de la nécessité probable de réduire la consommation de tout le monde de 23% !

Les 5+1 ont continué à exiger la coopération du régime dans le cadre de l’Accord de Genève pour le pousser à bout ! Les négociateurs du régime ont oublié la demande de 190,000 centrifugeuses, destinée à agacer Washington pour ne demander que 50,000 unités. Londres a reporté la proposition pour insinuer un début de capitulation afin d’agiter les compagnons affairistes du régime.

Ali Larijani n’a pas protesté et n’a pas évoqué de guerre contre le gouvernement ! Un parlementaire de poids a annoncé son intention de faire tomber le ministre des Sciences même si Ali Larijani renonçait au projet par une entente (un deal politique) avec le Gouvernement (c’est-à-dire le clergé). Ali Larijani avait été approché par le clergé, ses soldats continuaient le combat pour obtenir aussi des avantages. On avait un « chacun pour soi » qui rendait le régime très instable et totalement ingérable !

Le clergé a zappé cette décomposition politique pour consacrer le discours du jour à la défaite de Daesh (EIIL/ISIS) grâce à Dieu le Fatwa des imams sunnites !! Le mollah orateur du jour a zappé les négociations où l’équipe de Rohani était en difficulté, il a zappé les crash qui avaient secoué l’économie du pays et provoqué un total désordre, il a oublié les menaces des Larijani de créer leur propre police, le risques de sanctions par l’ONU...

Le clergé se voilait la face sur l’échec de son champion et son propre échec. Rohani s’est inquiété du rapprochement entre Larijani et ses amis et protecteurs du clergé. Il a demandé une audience aux grands du clergé résidant à Qom. Ils n’ont pas accepté ! Rohani le pondéré s’est approché du Parti des Fondamentalistes qui soutient Larijani ! Il a prié avec ses dirigeants et a partage un léger souper avec eux ! On avait un jeu de chaises musicales avec les divers changements de camps ! Tout le monde était paniqué. Tout le monde était prêt à revoir ses convictions pour assurer ses arrières !

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Washington a secouru sérieusement le régime en affirmant via son pion kurde Talabani que les envoies d’armes vers l’Irak se résumaient à la restitution par le régime de 2 des 7 Sukhoï 25-UB (modèle d’entrainement âgé de 40 ans) que Saddam avait déménagés en Iran pour échapper aux bombardement américains lors de la 2nde « Guerre du Golfe » en 1991 ! Washington a ainsi exonéré le régime de l’accusation d’avoir enfreint la résolution 1747 et lui a attribué un statut de sauveur des Irakiens pour faciliter le deal qu’il espère ! Les mollahs ont été ravis par cette intervention neutralisant la faille trouvée par les Anglais à leur encontre, mais ils n’ont pas remercié Washington et n’ont pas fait de geste réciproque car ils ne veulent pas entrer dans un processus d’apaisement permettant le retour en Iran des pions islamistes de Washington formés pour prendre le pouvoir de l’intérieur. Les négociations ont continué sans aucun assouplissement engageant de facto le régime dans la poursuite déprimante d’une guerre sans fin contre la première puissance mondiale !

Conclusions, cette semaine a été marquée par la panique des dirigeants affairistes, la baisse des réserves de dollars et de carburants, des annonces de black-out, la déviance assumée de Rafsandjani, la nullité des Pasdaran, le boycott à 100% du Ramadan par le peuple, l’extreme hostilité de Londres et enfin des divisions à la chaîne au sein du régime déprimé par ces échecs ! Le clergé s’est même retrouvé face à son champion ! Que pouvait-on espérer de pire pour le régime ? Ce fut vraiment une semaine noire pour le régime.

Les mollahs ont pu cependant éviter le catastrophe grâce à un nouveau sursis évoqué par Washington. La chute du régime a été empêchée, mais avec le boycott à 100% du Ramadan par le peuple et la réticence des derniers fidèles au régime à s’afficher comme des bons musulmans, on peut dire que la chute a déjà eu lieu. Les dirigeants du régime le savent eux-mêmes et s’agitent pour sauver leur peau. On va vers plus de panique, plus de crises, de ruptures, et d’instabilité. Le mot d’ordre est la fuite opportuniste. Tout peut arriver très rapidement.