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Iran : La semaine en images n°197
29.11.2011

Indispensable rappel des faits et événements des semaines précédentes pour comprendre une semaine très palpitante | Au cours des derniers mois, les jeunes Pasdaran ont sans cesse boycotté les manifestations officielles politiques ou religieuses, mais aussi la participation à des actions répressives et intimidantes. Le régime est devenu de facto vulnérable face au peuple. Les associés économiques, membres des clans au pouvoir, qui selon une récente information serait 810 individus, ont estimé que les jours du régime étaient comptés. Ils se sont mis à vendre leurs actions pour acheter de l’or et des dollars. Cela vidait les réserves bancaires du régime. Cette frénésie est par ailleurs devenue l’indicateur du manque de confiance en l’avenir du régime et a commencé à provoquer la rupture d’autres collaborateurs. Le régime devait mettre fin à cette crise polymorphe.

Dans un réflexe pavlovien, le régime a d’abord annoncé des pendaisons collectives pour mettre en scène sa force afin de rassurer ses associés qu’il a le moyen de rester au pouvoir. Mais chaque nouveau boycott des Pasdaran contredisait cette soi-disant puissance. Les achats d’or et de dollars se sont accélérés. Le régime a alors inventé un scénario de Coup d’Etat des Pasdaran-Trafiquants pour insinuer qu’il pouvait arrêter et pendre les miliciens boycotteurs. Mais le risque d’un clash ouvert précipitant sa chute a amplifié la panique de ses associés. Le régime a dû arrêter ce scénario. Il a alors inventé une histoire de fraude bancaire de ses 810 associés économiques et a parlé de pendaisons pour atteinte à la sécurité nationale afin de les intimider.

Cette solution à l’emporte-pièce a démontré la détresse du régime : ses associés économiques ont été convaincus qu’il était dépassé et ont accéléré leurs achats. Les nervis du régime qui seront seuls au premier rang en cas de soulèvement ont réalisé qu’ils défendaient un régime condamné : ils ont commencé à prendre leur distance avec le régime. Le boycott du Ramadan par le peuple et le boycott la journée de Qods par les Pasdaran a convaincu chacun des collaborateurs du régime que le système était fichu. Puis le régime a été confronté au boycott de la Semaine de la Défense de la Révolution. C’était, il y deux mois.

Selon des informations parues cette semaine, les Américains, qui ne cherchent pas la fin du régime islamique, mais l’arrivée de leurs pions à la tête de ce régime auraient écrit aux mollahs deux lettres signées par Obama pour proposer la reprise du dialogue. C’est dans la foulée de cette correspondance qu’un émissaire du régime, Ahmad Rezaï, le fils d’un des plus haut personnages du régime, a quitté le pays pour se rendre à Dubaï. En 1998, il avait été au centre d’autres tractations irano-américaines pour un rapprochement basé sur un soi-disant coup d’Etat des Pasdaran et la mise à l’écart des personnes sanctionnées par Washington. Il semble que les mollahs cherchaient un rapprochement avec les pions islamiques de Washington dans le sens de leur intérêt commun avant que les jeunes Pasdaran devenus laïques parviennent à déstabiliser le régime avec un boycott massif de la semaine du Bassidj comme en 2010 et 2009.

Il est important de rappeler que ce boycott massif de la semaine du Bassidj n’était pas une supposition car le boycott des Pasdaran a commencé au sein des Bassidjis au point que le régime a démantelé leurs brigades et désarmé les jeunes en 2009. Le régime a gardé la semaine du Bassidj car le mot signifie l’engagement volontaire et populaire dans la résistance contre les ennemis de la révolution islamique et il ne voulait pas paraître plus seul qu’il n’est. Le régime et les Américains devaient se dépêcher !

Selon des informations officielles du régime, Ahmad Rezaï faisait sans cesse des allées et venues en Iran ou discutait tous les jours avec les gens de « sa famille ». Il travaillait donc durement pour parvenir à un résultat.

Mais il y a dix jours, Ahmad Rezaï a été trouvé mort dans sa chambre dans des conditions qui laissent supposer un meurtre. Il nous est paru évident que les seuls bénéficiaires étaient les Pasdaran en rupture avec le régime. Peut-être, ont-ils été aidés par les Britanniques qui ne peuvent pas accepter que les mollahs passent dans le camp américain. Ils ont déjà agi de manière très hostile envers le régime quand ce dernier a commencé à dialoguer avec Washington.

Deux jours après l’élimination de son intermédiaire Ahmad Rezaï, le régime a reçu un nouveau coup avec l’absence de près de 93% des jeunes officiers au défilé annuel de leur fin d’étude devant le Guide et l’Etat major des Pasdaran. Le régime allait recevoir le coup de grâce avec le boycott massif de la semaine du Bassidj. Une bombe a explosé décimant de nombreux officiers des Pasdaran. Les circonstances douteuses de l’explosion portent à croire qu’il s’agissait d’un coup monté pour éliminer des éléments actifs du groupe des Pasdaran en rupture avec le régime islamique. Cette bombe a aussi focalisé les attentions et détourné les regards du boycott de la semaine du Bassidj.

Deux jours plus tard après des funérailles bâclées, le régime organisait des fêtes, on distribuait des gâteaux ! La réponse ne s’est pas faite entendre : une des plus grandes mosquées du nord de l’Iran a brûlé sans qu’interviennent les pompiers qui font partie des Pasdaran. La police est également restée passive ainsi que la population. Le groupe des Pasdaran dissidents a démontré qu’il avait les moyens de partir en guerre contre les centres d’intérêts du régime avec le concours de la population en dehors du calendrier des manifestations. Le régime a seulement nié les faits malgré la publication de photos sur ses propres sites !

La semaine dernière, nous avons donc assistés aux premiers actes de guerre entre les mollahs et les jeunes Pasdaran. Par le passé, chaque boycott de la part des jeunes Pasdaran avait été suivi d’une panique chez les associés du régime, le déclenchement des hostilités aurait dû provoquer un vrai tsunami de panique. Les Pasdaran qui ont agi misaient peut-être sur cette panique, mais cela n’a pas eu lieu car au lendemain de l’attentat qui a décimés leurs figures charismatiques, le régime avait confisqué près de 3 millions de comptes bancaires utilisés par ses 810 associés économiques pour leurs achats de dollars. En l’absence de cash, le régime espérait aussi en finir avec la hausse des prix de l’or et du dollar qui est devenue l’indicateur de son affaiblissement. Mais ses associés spoliés ont commencé à vendre massivement des actions pour compenser la perte : la bourse a enregistré une baisse de son index par la chute des actions, en revanche, les 810 associés en rupture ont pu trouver des ressources pour continuer leurs achats. L’or et le dollar, malgré la baisse des ressources, ont vu leur prix rester à leur haut niveau.

Cette semaine, le régime devait neutraliser cette résistance de ses associés en rupture, mais aussi s’occuper des Pasdaran qui avaient détruit une mosquée, symbole du système en place. Leur capacité de destruction étant prouvée, le régime devait éviter de les énerver, mais il devait montrer sa propre puissance de résistance.

Etant donné que conformément au programme officiel, on était en pleine Semaine du Bassidj et de résistance aux ennemis, le régime devait neutraliser ses adversaires en mettant en avant le soutien des jeunes Bassidjis qui incarnent sa résistance. Le régime ne pouvait pas y couper et était de facto face à un défi impossible.

Après de vains échecs pour convaincre l’opinion que tout se déroulait bien, comme la semaine dernière, le régime a choisi la diversion médiatique. Mais cette fois, il n’a pas fait exploser une bombe (peut-être qu’il redoute la riposte des Pasdaran). Il a mis en scène une fausse crise politique basée sur l’interdiction du journal Etémad pour faire oublier son incapacité à organiser les événements programmés et aussi pour faire oublier les faits graves de la semaine dernière.

Le journal Etémad appartient à Karroubi, le faux opposant interne, membre du 1er cercle du pouvoir : le régime espérait également le relancer à un moment où un soulèvement devient possible. Mais la mayonnaise n’a pas pris, il a été obligé de lancer une autre fausse crise politique basée sur l’interdiction d’un autre journal ! Par ailleurs, pour des raisons électorales, Obama a été obligé d’adopter de nouvelles sanctions bancaires contre le régime. Cela a déplu aux associés du régime qui ont besoin de sortir le dollar du pays, on a assisté à une nouvelle vente massive d’actions et une reprise forte des achats. Le régime a été surpris, il devait réagir : il espérait diffuser des images d’archives de Bassidjis paradant dans les rues, mais il s’est mis à neiger et il n’a pas d’images de Bassidjis sous la neige. Il a dû composer avec ce qu’il avait sous la main. Voici les images d’une semaine bien mouvementée et pleine de rebondissements et d’échecs pour le régime agonisant des mollahs.



Comme nous l’avons rappelé dans l’introduction (que vous devait lire si vous l’avez sautée), la semaine dernière, le régime avait vécu une situation menaçante inédite avec la poursuite de l’offensive des Pasdaran et aussi l’émergence d’une résistance nouvelle chez ses associés en instance de fuite. Il devait riposter pour affirmer qu’il peut leur résister.

Etant encore dans semaine du Bassidj, c’est-à-dire la semaine d’appel à l’engagement populaire pour résister aux ennemis de la révolution islamique, le régime avait le devoir d’évoquer cet engagement pour sa propagande ! il ne pouvait cependant espérer y parvenir car, en 2009, il a démantelé les brigades des Bassidjis. Sa seule consolation était que le grand rassemblement du Bassidj était la semaine dernière et il l’avait zappé grâce à l’explosion et il ne lui restait que des événements annexes plus modestes à organiser comme des tournois sportifs ou festivals axés sur la créativité des miliciens qu’il prétend avoir. Il lui fallait trouver un justificatif pour s’éloigner des événements nécessitant trop de public et pour organiser des événements plus intimistes.

Samedi 19 novembre (28 Âbân), au début d’une nouvelle semaine, le régime a été un peu secoué par ses associés très actifs à la bourse pour vendre d’autres actions afin de financer leurs achats d’or et de dollars. Par ailleurs, selon la règle, il devait aussi organiser une nouvelle cérémonie en l’honneur des Pasdaran qu’il a éliminés. Il craignait une action hostile. Il devait éviter de les provoquer et travailler sur une démonstration de force.

Le régime a oublié les salles intimistes et son premier choix a été de multiplier les annonces d’événements liés à la Semaine du Bassidj, mais aussi de nouveaux événements plus fort pour mitrailler l’esprit de ses observateurs politiques (ses associés ou encore les Iraniens) qu’ils ne sachent quel événement suivre et qu’in fine, ils restent sur un sentiment que le régime est parvenu à surmonter ses difficultés.

N’ayant pas cependant la capacité de peupler ces événements, le régime a zappé les tournois sportifs car cela doit se passer dans des stades qui même en étant de petites tailles nécessitent au moins 5000 individus pour leur remplissage. Le régime a également zappé les inaugurations et les journées d’activités de ses des divers événements : à une seule exception, la semaine a été uniquement marquée par des annonces de journées de clôture de divers festivals !

L’exception concernait le festival ultra médiatisé de théâtre de la résistance. Le régime a d’ailleurs expédié l’affaire par une inauguration non pas dans une salle, mais au cimetière autour du tombeau de Shahid Avini, un de ses meilleurs serviteurs du service de production de documentaires des Pasdaran (service longtemps dirigé par Mir-Tahmasbi, actuel chouchou des médias français). Les participants nous semblent êtres des vrais amoureux de beaux textes !

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Après cette inauguration bâclée, nous avons eu droit à la première annonce de clôture d’un festival avec la remise des prix du festival d’excellence scientifique de Kharazmi du nom d’un mathématicien, géographe, astrologue et astronome perse de l’époque Abbasside.

Cet événement a donné le ton de tous les autres événements de la fausse semaine d’activités : la participation était très réduite et le peu de public présent était à plus 95% composé de gens plutôt âgés, les rares jeunes étaient cependant mis en valeur par les caméras !

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Parallèlement à cette fausse semaine d’activités, le régime a aussi mis en scène des événements non prévus au programme qui ne nécessitaient pas de public ou du moins un public jeune. C’est ainsi que le second événement annoncé dans la foulée sinon au même moment a été lé début des rencontres internationales sur l’Eveil de l’Islam, événement censé rappeler la puissance de nuisance régionale des mollahs alors que la présente Révolution Arabe est un produit américain et que malgré ses nombreuses tentatives, le régime n’arrive pas à s’infiltrer dans le jeu.

Le régime a mis le paquet pour décrire l’extraordinaire portée de l’événement, les images nous montrent une réunion ridiculement petite dans une modeste salle de réunion ce qui signifie que le régime n’a pas la puissance annoncée pour peser au Moyen-Orient et assurer ainsi sa survie. On peut donc parler d’un échec, c’est pourquoi il n’y a pas eu d’autres rencontres comme le régime l’avait annoncé.

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Dans le même genre tapageur, ce premier jour de la semaine, le régime a également annoncé le début de l’exposition et des conférences sur la nouvelle ligne de vêtements islamiques pour la jeunesse. Les photos nous montrent une salle de conférence vide et une expo improvisée, sans décor ni visiteur.

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Un peu à court d’idées, régime a également annoncé la conférence sur la nécessité de l’enseignement de la Prière dans l’Armée, mais il n’y a eu aucune photo montrant la salle.

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Dans le même genre, le régime a annoncé la commémoration de la libération de la ville de Soussangerd pendant la guerre Iran-Irak, alors que cet anniversaire devait avoir lieu la semaine dernière. La salle était minuscule.

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Un peu plus tard, le régime annonçait la clôture du Festival des films de jeunesse d’Ispahan en présence d’invités étrangers ! Mais les images et les détails n’étaient pas à la hauteur de l’annonce : on n’a pas su le nom des invités, les noms des films en compétitions et par ailleurs, malgré tout la salle était très petite.

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Au même moment, le régime a discrètement organisé la cérémonie du 7e jour de deuil des commandants qu’il avait tué dans un attentat. Il a évité la présence de dirigeants politiques pour ne pas provoquer la colère de ses dissidents dangereux, mais on n’a pas non plus vu les responsables présents en larmes. Cette cérémonie bizarre et pesante a été boycottée par les jeunes Pasdaran qui doivent rester inconnus pour pouvoir frapper le régime.

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L’enchevêtrement des événements n’était pas parfait, la qualité des événements n’était pas parfaite et pire que tout, le régime avait patiné toute la journée pour simuler une certaine normalité sereine, il se devait de trouver autre chose d’autant plus que la bourse était très agitée.

Le régime a publié une nouvelle sur la baisse de l’or à la BCI dont les tarifs sont plus ou moins alignés sur le marché libre pour insinuer une baisse sur ce marché réel qui était bien agité.

Puis vers 22h15, il a annoncé la fermeture du « journal réformateur » Etémad, appartenant à Karroubi, pour avoir publié l’interview de Ali-Akbar Javan-Fekr, un conseiller d’Ahmadinejad, patron de la version papier de l’IRNA (AFP iranienne), reconnaissant des maltraitances contre les partisans de Karroubi par les policiers de son mentor Ahmadinejad.

Cela n’avait aucun sens car normalement Ahmadinejad aurait dû virer son conseiller ! Mais il n’avait même pas déposé de plainte contre ce dernier ! On était dans du n’importe quoi, de la pure mise en scène du régime pour faire du bruit et occuper les médias alors que le régime semblait incapable d’organiser de modestes rassemblements de jeunes pour évoquer sa capacité de résistance.

Grâce à cette affaire, le régime tentait par ailleurs de relancer le Mouvement Vert et Karroubi comme des victimes officielles pour infiltrer leurs agents dans le soulèvement qui se prépare afin de connaître les meneurs afin de pouvoir les éliminer et ainsi prendre la direction des affaires.

Dimanche 20 novembre (29 Âbân), le régime s’attendait à une forte polémique, mais l’annonce n’a guère passionné les Iraniens qui se fichent de Karroubi. Par ailleurs, Washington était focalisé sur le nucléaire pour faire adopter de nouvelles sanctions destinées à intimider les mollahs pour les forcer à transférer le pouvoir vers ses pions. C’est pourquoi les médias américains ont privilégié le thème nucléaire.

L’actuel patron du régime, Ali Larijani a alors expédié aux Etats-Unis son frère Javad Larijani, responsable des droits de l’homme (personnage qui parle d’Obama en utilisant le terme de « Négro ») en espérant que sa présence énervante permettrait le lancement de cette polémique destinée occuper les esprits en Iran pour masquer sa difficulté à organiser des rassemblements en sa faveur.

Mais aux Etats-Unis, en raison d’une réunion de l’AIEA prévue pour mardi, les questions des journalistes se sont focalisées sur le nucléaire. La Grande-Bretagne, alliée historique du clergé iranien et de ce système en place (Etat qui punit aussi sa progéniture quand elle se montre ingrate) est alors entrée en scène : un de ses journalistes de BBC Farsi est allé à la rencontre de Javad Larijani pour le mitrailler de questions sur Karroubi ! Les Britanniques espéraient inciter les journalistes américains à se rendre dans cette direction, mais personne n’a suivi le bon exemple donné par la BBC Farsi.

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Les journalistes américains sont restés focalisés sur le nucléaire, ce qui était par ailleurs annonciateur de l’adoption de nouvelles sanctions par Washington. L’activité de vente à la bourse s’est accentuée : cela voulait dire que d’autres acteurs de la vie économique comme les Bazaris, les patrons de PME ou encore les petits porteurs étaient aussi en train de vendre pour trouver du cash afin d’acheter de l’or ou des dollars dans la perspective d’un changement de régime qui sera fatalement suive d’un arrêt de toute activité rémunératrice.

Dépassé par cette frénésie, le régime a tenté de clamer le jeu en insistant sur la chute du prix de l’or sur le plan international pour mettre en garde une chute certaine de l’or en Iran. Le régime répétait alors : « Ne nous dites pas que l’on ne vous avez pas prévenu ! »

En l’absence de résultat, le régime a rappelé que dans une directive du début de l’année iranienne, il avait interdit le Forex (le marché des changes) car il s’agissait d’une activité contraire à la charia et par ailleurs d’une arnaque qui avait fait perdre à chaque acheteur 90% de ses mises. Les gens devaient arrêter les achats pour leur bien et pour respecter la loi. Mais personne ne pouvait y croire car depuis le début de l’année iranienne, malgré les efforts du régime à faire baisser le prix des devises en augmentant l’offre, leurs prix ont augmenté de 50% ! In fine, la dernière tentative du régime pour refroidir les acheteurs a été de glisser des faux billets dans les liasses neuves émises par la BCI avant de crier à la circulation de faux billets !

Face à cette surexcitation de divers acteurs de la vie économique iranienne, le régime a oublié son plan de multiplication des annonces de rassemblements, il a annoncé le rassemblement de 50,000 jeunes bassidjis à Mashad pour une démonstration de force.

Le régime montrait les dents, mais il prenait un risque car d’habitude, il organise ou annonce avoir organisé ce genre de rassemblements sur des sites isolés ou pendant les jours fériés quand les villes sont désertes. Il n’avait pas droit à l’erreur. Le résultat a été catastrophique car il a réuni seulement une vingtaine de jeunes et une centaine de femmes âgées ou de vieux nervis sur un couloir de bus ! On sent le ridicule de la situation dans l’agitation des figurants et le passage en revue d’un commandant local des Pasdaran dans la petite allée du couloir de bus !

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Le régime a effacé ce ratage en annonçant un autre rassemblement plus grand, mais sur le site isolé du mausolée de Khomeiny : selon ses propres termes, des milliers de jeunes bassidjis s’étaient réunis pour renouveler leur vœux d’engagement en faveur de la révolution islamique.

Les photos nous montrent qu’il y avait encore de l’exagération dans l’air et même plus d’exagération car il n’y avait là aucun jeune combattant et uniquement une petite centaine de vieux nervis et quelques fillettes marchant au milieu de la salle pour dissimuler le nombre ridiculement bas de participants !

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Le régime était clairement lâché par tout le monde et le marché était en ébullition ! Il devait réussir à mettre en place sa diversion médiatique pour cacher la crise. L’affaire avec le journal Etémad ne marchait pas. Il devait changer d’affaire. Les étudiants du Mouvement Vert, l’opposition officielle à la couleur du drapeau de l’islam, ont fait état de bagarres dans les universités, mais alors que l’on parle d’arrestations arbitraires et de pendaisons de mineurs, l’objet des agitations était la qualité de la cantine, rien qui puisse remettre en cause le régime. C’est la spécialité des étudiants proches de l’opposition islamique officielle !

Dans ce cas précis, le régime tentait de créer une diversion médiatique, mais il avait aussi un autre objectif : le 7 décembre prochain, son opposition officielle doit organiser la Journée islamique de l’Etudiant, mais elle ne le peut pas car cette journée était auparavant organisée par la section universitaire du Bassidj qui a également lâché le régime en 2010. Le régime a en fait utilisé ce prétexte d’agitation universitaire pour faire diversion sur ses problèmes actuels, mais aussi insinuer que le Bassidj universitaire était de retour afin de nier le boycott prévisible de cette Journée islamique qui confirmera son isolement.

C’est pourquoi il a diffusé un film de bagarres par l’intermédiaire du compte Youtube de son opposition officielle. Ce film ressemble à tous les films du Mouvement Vert : on entend des brouhahas, mais on ne voit pas de manifestants principalement car ce mouvement, partisan du maintien du régime, n’a aucun soutien populaire.

Mais là pour le besoin du récit, il fallait un peu plus : il fallait montrer des tables renversées, des assiettes par terre etc… et le caméraman amateur a fait une erreur : on ne voit aucun aliment par terre, les assiettes sont vides, ainsi que les étagères où sont exposés les aliments ! La mise en scène a lieu en dehors des heures d’ouverture et sans les étudiants qui visiblement ne se laissent pas exploiter pour les jeux médiatiques du régime.

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Cette piste estudiantine n’était pas exploitable.

Lundi 21 novembre (30 Âbân), le régime est revenu au premier scénario de crise axé sur la fermeture du Journal Etémad après la publication d’une interview polémique remettant en cause le gouvernement d’Ahmadinejad. Pour relancer la crise, il a ordonné l’arrestation de celui qui avait donné l’interview : Ali-Akbar Javan-Fekr, le conseiller du président alors que ce dernier n’avait pas déposé de plainte.

On a expliqué cette anomalie par le fait que la plainte a été déposée par le procureur qui se sentait visé par les propos du conseiller du président. Mais personne n’avait parlé de cette plainte, on était dans la pure improvisation. Mais grâce à la belle complicité des médias qui ne posent aucune question gênante, le régime a pu continuer.

Le but étant que tout le monde en Iran parle de ça et non des problèmes du régime : aussitôt les films de la descente de la police dans les locaux du journal ont été placés sur Youtube !

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Mais chacun sait que l’on ne peut pas filmer les bâtiments publics en Iran et surtout au milieu de policiers en mission, mais personne n’a dénoncé la manipulation de l’opinion. La France qui a intérêt que ce régime reste au pouvoir a accepté la version rocambolesque du régime et de nombreux journaux ont pleuré pour les malheurs de Javan-Fekr et Karroubi, le faux opposant en faveur du maintien du régime. Londres a évidemment abondé dans le même sens. Du côté américain, c’est le New York Times qui s’y est collé.

Le commentaire principal chez les occidentaux était le manque de liberté, l’affaire est sortie de son utilité initiale pour devenir un objet pour justifier une attitude sévère vis-à-vis du régime au moment où sous l’impulsion de Washington, chacun des membres de l’OTAN devait adopter de nouvelles sanctions contre le régime.

Le régime voulait détourner l’attention de ses associés de son abandon par les Bassidjis et il se retrouvait dans la position de justifier des sanctions qui ne plaisent guère à ses associés : tout d’un coup, on devait clore le dossier !

Cela s’est passé par étapes. Dans un premier temps, des blogueurs sortis de nulle part ont commencé à dénoncer la manipulation et le président est intervenu pour libérer son conseiller et mettre fin à la plainte à son encontre.

Le régime a également repris les annonces de grands rassemblements de Bassidjis. Mais étant donné qu’il devait éviter de s’exposer, les deux rassemblements de la journée ont eu lieu sur des sites fermés au public. Le premier rassemblement, une rencontre entre les Bassidjis et Ali Larijani, a eu lieu sur le site du Parlement. L’annonce était assez floue pour laisser imaginer un grand rassemblement dans les espaces extérieurs ou dans l’immense hémicycle du Parlement islamique. En fait, cela s’est passé dans une petite salle de réception car les bassidjis annoncés n’étaient pas des dizaines de milliers, ni des milliers ou encore moins des centaines, mais 25 personnes !

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Pour compenser cet échec, le régime a parlé d’un grand rassemblement de mollahs bassidjis dans une grande mosquée on ne sait où. Là, il a opté pour une vision furtive de ses troupes pour dissimuler le nombre très peu élevé de participants.

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Le régime n’arrivait pas à trouver de renforts, il était donc faible et il mentait en plus, il avait visiblement peur de cette faiblesse. Il a donné l’image d’un régime condamné. Par ailleurs, il avait donné des raisons aux Occidentaux de renforcer les sanctions, il donnait l’impression d’être dépassé. Le marché a été si agité que le régime n’a pas pu dissimuler la situation. En parlant de la hausse des transactions, la chute inexplicable des indices, il a admis des ventes massives et la chute des actions notamment dans le secteur de l’industrie et des mines. Le lendemain, il allait connaître une journée plus mauvaise avec la tenue de la réunion de l’AIEA décidant de l’adoption de nouvelles sanctions (même symboliques).

Mardi 22 novembre (1er Âzar), le régime a commencé cette journée redoutée de l’adoption de nouvelles sanctions par une rafale d’annonces rassurantes pour ses associés paniqués. Ahmadinejad a annoncé l’arrivée de dizaines d’investisseurs étrangers à Téhéran et le début de rencontres avec les responsables du régime à partir du lendemain. D’autres ont évoqué une rencontre avec de grands responsables internationaux hostiles à des frappes contre l’Iran, la présence à Téhéran d’autres partenaires étrangers venus pour équiper la police iranienne. Enfin, Ghalibaf, le maire milicien de Téhéran a annoncé un grand rassemblement des milliers de Bassidjis de la mairie de Téhéran dans un stade couvert de la ville !

Mais encore une fois, il y avait de l’exagération à gogo. On n’a pas vu de photos montrant les investisseurs étrangers annoncés par Ahmadinejad, mais uniquement ce dernier entourés des gens du régime.

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Pour ce qui est des grands responsables internationaux hostiles à des frappes contre l’Iran ; il s’agissait d’une rencontre de routine de responsables de la protection civile au sein de la Croix Rouge (Croissant Rouge en Iran).

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Par ailleurs, personne n’a offert des tazers géants aux derniers policiers fidèles au régime. On a remis des casques intégraux aux motards du régime qui n’en avaient pas ! N’importe quoi !

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Enfin, le grand rassemblement des milliers de Bassidjis de la mairie de Téhéran autour du maire Ghalibaf a bien eu lieu dans un stade couvert de la ville, mais au prétexte d’un spectacle se déroulant la nuit, on avait éteint les lumières et personne ne pouvait deviner le nombre de participants.

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Le régime a donc commencé cette journée de mardi avec rien ! Quand les sanctions sont tombées, le marché de l’or s’est enflammé ! Les Pasdaran en rupture pouvaient profiter de l’occasion pour le frapper afin de le déstabiliser.

A ce moment précis, le régime a organisé une visite du Guide dans la famille du principal commandant qu’il avait tué pour mater les Pasdaran en rupture dans le but de nier toute rupture et ainsi neutraliser le rapprochement des Pasdaran en rupture avec le peuple dans ce moment critique.

Mais on a assisté à un moment étrange : les membres de la famille du commandant que l’on n’a pas vus aux funérailles présidées par le Guide ne regardent pas ce dernier et lui a un étrange sourire. Les membres dévastés de la famille du commandant semblent dire non à l’exploitation de leur image et l’autre ne sait que dire.

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Mercredi 23 novembre (2 Âzar), la veille le régime n’avait pas convaincu et il avait été sanctionné, le marché avait explosé : il a enfin reconnu les hausses. La situation s’est aggravée quand les gens n’ont pas vu venir les investisseurs annoncés la veille ! Le dollar et l’or ont battu leurs records, le régime n’a pas annoncé les chiffres, mais il a relevé son taux de l’or à la Banque Centrale Iranienne de 28,000 tomans pour s’approcher du niveau du Bazar. Etant donné qu’il se place toujours à -10,000 tomans du prix du marché, on peut estimer que la hausse a été de 38,000 tomans soit de 6% malgré les blocages inventés par le régime.

Dans un pur réflexe pavlovien, pour évoquer sa puissance de répression policière, le régime a annoncé des arrestations massives de caïds malfaisants à Machad, ville où il avait été ridiculisé avec le ratage du rassemblement annoncé de 50,000 bassidjis. Cette annonce d’arrestation musclée était un avertissement à ceux qu’il l’avait lâché dans cette ville. Mais les photos montrent de pauvres junkies et non des gros caïds, ce qui insinue la perte de soutien des policiers de la ville et non leur concours.

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Une photo de dirigeants à l’occasion d’une conférence sur la création des associations islamiques d’Etudiants nous montre que l’ambiance était bien morose au sein du régime.

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Ne sachant que faire pour évoquer sa puissance, le régime a annoncé un rassemblement de ses prédicateurs. Il aurait pu s’abstenir car il n’a eu la présence que d’une soixantaine de mollahs alors que le pays compte officiellement 100,000 prédicateurs officiels.

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Jeudi 24 novembre (3 Âzar), les seuls événements de la journée ont été l’annonce d’une pendaison collective à Chiraz et la cérémonie de clôture du Festival (furtif) du Théâtre de la Résistance où l’on n’a jamais vu la salle !

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Le régime était-il essoufflé et encore à court d’idées ? En fait non, il s’est donné une journée off et comptait comme on l’a vu par la suite revenir en force vendredi, jour férié, donc à l’abri des témoins indésirables avec des images (d’archives) pour évoquer la tenue de plusieurs rassemblements publics de 50,000 Bassidjis à plusieurs endroits de Téhéran.

Mais ce plan a été contrarié par la météo : le ciel s’est assombri et il pouvait neiger. Le fait est que la semaine du Bassidj qui est basée sur le calendrier lunaire arabe ne tombe pas spécifiquement en hiver : l’année dernière elle a eu lieu à la mi-novembre, l’année précédente en début novembre, et ainsi de suite… Le régime n’avait pas d’images de Bassidjis en tenues hivernales ou sous la neige. Il fallait adapter le plan à la météo et improviser avec ce qu’il a sous la main : c’est-à-dire rien !

Vendredi 25 novembre (4 Âzar), il neigeait ! Le régime a ramassé ses derniers partisans ou serviteurs sur un terrain vague : ils étaient peu nombreux ! Il ne pouvait pas parler de 50,000 bassidjis. Il a parlé de 3500 bassidjis et a joué sur les portraits rapprochés, les vues tronquées, des images voilées ou des gesticulations…

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Ce spectacle ridicule pouvait encourager les ruptures. Le régime a annoncé deux perpétuités et deux peines de mort contre quatre hommes d’affaires accusés de fraude.

Un peu plus tard, la neige s’est arrêtée, mais le ciel était très sombre, loin de ce qu’il a en réserve dans ses archives. Il a tenté l’annonce de 50,000 bassidjis autour de l’ex-ambassade américaine sans recourir à des images d’archives et en misant sur la dextérité de ses photographes.

Leurs photos nous montrent un spectacle navrant pour le régime, presque aucun commandant, de vieux mollahs en treillis avec l’air grave, des femmes en tchador et des jeunes en treillis mais sans arme (peut-être des figurants en qui le régime n’a pas confiance), des commandos cagoulés que l’on ne voit plus désarmés à une exception près et enfin, un groupe de quelques soldats d’une trentaine d’années qui ont des armes et le visage bien grave de ceux qui se voient condamnés à la défaite.

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