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Iran : La semaine en images n°151
10.01.2011

La semaine dernière a été marquée par la nouvelle du suicide du prince Ali-Reza Pahlavi, connu pour son attachement à l’identité iranienne non-slamique, une des choses à laquelle s’agrippe le peuple pour supporter les mollahs. Ce suicide a donné lieu à une grande vague de sympathie vis-à-vis des Pahlavi qui ont toujours défendu cette identité patriotique qui leur a valu l’animosité des grandes puissances étrangères. Les Iraniens sont même montés sur les toits de leurs logements pour scander le nom de Reza Pahlavi ! Le suicide a pris des dimensions politiques insoupçonnables poussant les grandes puissances à nier le soutien exprimé en grande partie par ceux du pays afin de nier le rôle central de Reza Pahlavi dans l’avenir du pays.

Ce suicide, mais aussi la vague de soutiens à Reza Pahlavi, ont contribué à faire oublier ce qui se passait en Iran même. Il s’en est quand même passé des choses très intéressantes dans ce pays.

Le principal événement de cette semaine oubliée a été sans aucun doute l’absence de tout commentaire de la part des mollahs sur cette disparition et ses effets. On n’a entendu aucun commentaire désobligeant de la part des mollahs dirigeants !

On s’abstient de tout commentaire désobligeant en cas de disparition d’un adversaire quand il y a du respect ou de la crainte d’un envenimement du conflit. Dans ce cas, on ne peut guère évoquer le respect des mollahs pour la famille Pahlavi, il ne reste que la crainte.

Ce silence que nul n’a signalé dans la presse occidentale (et pour cause) trouve son explication dans les faits que nous avons exposés depuis des mois dans nos articles de la rubrique de la « Semaine En Images » : depuis plus d’un an, le régime a perdu le soutien de ses miliciens : il est fragilisé. Il ne peut pas se permettre de provoquer une situation agitée nécessitant le déploiement des troupes qu’il n’a plus car on verrait clairement qu’il est fini. Il se tait, mais pour affirmer son autorité et intimider le peuple, le régime annonce régulièrement des pendaisons collectives visant parfois des groupes d’opposition.

Dans ce contexte, après le suicide survenu le mardi soir, avec des crieurs sur les toits et ceux qui avaient bravé la peur d’être arrêtés pour s’exprimer sur le site de Reza Pahlavi, le régime s’est retrouvé dès mercredi dans une situation inédite d’agitation. Il a laissé couler en évitant tout commentaire, mais il a aussi reprogrammé immédiatement une pendaison publique qu’il avait reportée en début de la semaine. Voici les images d’une semaine très mouvementée.



La semaine a commencé sur un ton calme car il n’y avait aucune manifestation officielle ou aucun show de soutien à la fausse opposition interne au programme. Le régime ne devait pas imaginer d’explications tordues pour justifier l’absence de mobilisation en sa faveur ou en faveur de sa fausse opposition interne.

Parmi ces explications tordues, depuis plus d’un mois, il évoquait notamment une forte pollution atmosphérique cancérigène et foudroyante pour tenir les Iraniens loin des rues afin qu’ils ne voient pas l’ampleur de son isolement. Cette pollution qui n’existait pas n’a pas réussi à tenir les gens éloignés des rues et chacun a vu que le régime n’arrive pas à organiser ses grandes manifestations… Il fallait s’éloigner de cette excuse contre-productive : en cette semaine sans manifestations programmées, le régime a tourné la page en annonçant le retour du beau temps à Téhéran.
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Au pays de Candy | Au lendemain de la diffusion de ces images, le régime a aussi diffusé des images joyeuses du Parlement, images que l’on peut qualifier de ciel bleu politique. On peut dire qu’il a aussi mis de l’ordre dans un désordre contre-productif apparu par une autre mauvaise gestion politique…

décodages avant les images En effet, après la première rupture entre le régime et ses miliciens, des tensions sont apparues au sein du Conseil de Discernement, organe plénipotentiaire qui décide de toutes les politiques du régime dans tous les domaines. Dans ce contexte, en juillet 2010, le président de ce conseil, Rafsandjani, a disparu de la scène politique et ses tâches ont été confiées à Ali Larijani, un ennemi de toujours.

Cependant, on n’a pas annoncé une transition de pouvoir : Rafsandjani est resté officiellement le chef. Visiblement, le régime cherchait la discrétion pour ne pas avouer ses problèmes afin de ne pas donner le signal de détresse qui aurait provoqué d’autres ruptures et son effondrement. Ce devoir de discrétion a imposé la poursuite des politiques prônées par Rafsandjani : le recours permanent à la provocation pour entraîner Washington dans une escalade afin de le faire capituler par peur d’une guerre capable de nuire à ses intérêts pétroliers : une forme de chantage, meilleure arme possible pour un Etat trop petit pour résister aux sanctions américaines.

En restant figé, le régime a convaincu ses partisans de base qu’il n’avait pas de solution. In fine, il allait s’incliner devant Washington et accepter de partager le pouvoir avec ses pions. Non seulement, l’immobilisme prudent du régime ne lui a pas permis de récupérer les miliciens qui avaient pris leur distance, mais encore, il en a convaincu d’autres à quitter le navire. Le régime a touché le fond, il y a un mois (le 9 décembre dernier) quand les 2000 membres de la milice universitaire, chargés de l’animation de la fausse opposition interne, ont pris à leur tour leurs distances. Le régime s’est retrouvé réduit à ses dirigeants, les divers commandants, des militaires chargés de défendre le pays et ceux qui ont trop fait de mal pour avoir une chance dans un autre régime. Il lui fallait conserver cette base minimum pour survivre. Pour conserver cette base, il devait se montrer fort, mais aussi éviter tout propos susceptible d’aggraver les sanctions.

On avait alors assisté à un retour en force de Larijani avec un discours très ferme, mais sans le recours à la provocation. Puis le régime s’est doté d’un nouveau ministre des affaires étrangères qui a affirmé le même refus en énumérant des progrès nucléaires en guise de provocation au lieu des menaces explicites de guerre pétrolière sous Rafsandjani. On est ainsi rentré dans une politique autoritaire de provocations nuancées, un compromis entre la nécessité du chantage et la nécessité d’éviter de nouvelles sanctions afin de limiter les ruptures. Sur le plan intérieur, le régime a affirmé son autorité en multipliant les annonces intimidantes de pendaison et en adoptant avec bravoure la loi très impopulaire de la suppression des prix subventionnés.

Mais parallèlement en profitant de cette solution miracle pour limiter les dégâts, Larijani a aussi privilégié ses propres intérêts : il a intensifié ses attaques contre Rafsandjani pour s’approprier son immense fortune. D’abord en se lançant dans des purges, puis en intimidant deux très importants mollahs en Iran qui sont les alliés de Rafsandjani. Cela avait provoqué de nouvelles tensions au sein du régime.

La base a remis en cause la viabilité du système. Dans le même temps, l’approche autoritaire de Larijani a provoqué des manifestations que le régime ne peut pas réprimer si elles prennent de l’ampleur. La semaine suivante (la semaine dernière), le régime a perdu près d’un tiers de ses 3000 derniers partisans à Téhéran. Il devait rectifier le tir. Il a renoncé à se montrer sourcilleux à propos de l’application de ses lois économiques. Par ailleurs, il a montré des visages souriants au Parlement, organe qui n’a pas de vrais pouvoirs politiques, mais correspond à la répartition des réseaux existants. Larijani a mis en scène la paix entre les clans de la manière la plus visible pour récupérer les brebis perdues ! Mais comme tout réalisateur, il est resté très sobre pendant la mise en scène.
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La surprise de l’anniversaire | Cette rectification a en fait été d’une absolue nécessité car le 1er février, le régime doit organiser une manifestation pour célébrer l’anniversaire du retour en Iran de Khomeiny. Puis il doit mettre en scène 10 jours de manifestations appelés la décade de l’Aube, avant d’organiser en grande pompe le 11 février prochain le 32e anniversaire de la révolution islamique. Il a besoin de tous les gens disponibles !

L’année dernière, en février 2010, le régime avait organisé l’anniversaire du 11 février avec 5000 miliciens habillés en civil et disposés savamment sur le terrain pour tromper les satellites espions. En parallèle, il avait diffusé des images d’archives montrant des foules plus importantes.

Cette année, en novembre dernier, le régime disposait de 3 à 4000 manifestants potentiels, puis ce nombre est tombé à 3000 et enfin à 2000 avec l’ouverture de la guerre des clans sous l’impulsion de Larijani. 2000 c’est peu, 4000 c’est mieux, plus ce serait formidable.

Une séduction tout azimut | Le régime a donc regardé du côté des provinces notamment vers la ville d’Ispahan qui connaît d’importantes difficultés économiques en annonçant par le ministre des transports, le démarrage de travaux de construction d’une autoroute, ce qui peut plaire aux ouvriers au chômage, mais aussi aux commerçants en faillite !
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1ère déconvenue de la semaine | A ce moment-là, à des centaines de kilomètres, en Egypte, le convoi de militants pro-palestiniens asiatiques financé par les mollahs est arrivé en Egypte pour briser le blocus de Gaza ! Les militants venus d’Asie ont traversé la frontière, mais une vingtaine de militants iraniens ont été empêchés de se rendre à Gaza. La fête était gâchée. Le régime devait protester. Mais depuis des années, il n’arrive pas à mobiliser ses propres partisans en faveur des Palestiniens car ceux-là aussi sont dégoûtés par le traitement de faveur que le régime accorde à ses protégés palestiniens. Cette fois, il a eu droit au même dédain : il n’a réussi à mobiliser qu’une vingtaine de personnes !
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Deux réponses contradictoires pour restaurer l’ordre : des promesses et des pendaisons | Cette faible mobilisation a mis le régime en alerte. Il a programmé la pendaison publique à Téhéran pour intimider la rue en prévision d’un boycott monumental de l’anniversaire de la révolution islamique. La victime était un homme qui a tué un autre de plusieurs coups de couteaux en plein jour dans une rue animée.

2nde déconvenue de la semaine | Mais l’annonce a suscité des réactions très défavorables sur le net : malgré le caractère sauvage du meurtre, les gens n’approuvaient pas le châtiment notamment parce que des habitants du quartier ont fait savoir que des policiers présents sur le lieu du meurtre n’étaient pas intervenus et n’avaient même pas appelé les secours comme s’ils voulaient un meurtre sanglant pour organiser une pendaison publique et spectaculaire un peu plus tard. Le régime a eu peur que la pendaison soit marquée par des slogans hostiles, il a annoncé son report à une date inconnue ! Il a remplacé ce show de son autorité par l’annonce d’une pendaison simultanée de 7 personnes dans plusieurs prisons de l’ouest du pays.

3ème déconvenue de la semaine | Toujours en réponse au boycott de la manifestation pro-Gaza par ses derniers fidèles à Téhéran, le régime a décidé d’intensifier sa drague provinciale en expédiant Ahmadinejad à la rencontre de la petite ville de Semnan et ses 127,000 d’habitants touchés par de grandes difficultés économiques, pour promettre un essor économique tel qu’il ferait décupler la population de la ville !

Mais ce discours annoncé par avance par les responsables locaux n’a pas fait mouche. Sur les photos, on voit que pour limiter l’impact visuel du boycott le régime a parqué les manifestants dans un carré de 75m par 75m soit 5625 m2 sur le stadium Takhti qui est situé à proximité de la prison de la ville ! Le régime avait pourtant l’embarras du choix car cette petite ville a plusieurs stades de foot.
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Sur la seconde photo, à droite, on constate une zone vide que le photographe a essayé de cacher. De fait, si l’on admettait que la foule si dense située au milieu n’est pas le résultat d’un copié-collé, on aurait une foule d’environ 3000 personnes.

La décade de déprime… | Mardi, le régime devait organiser la première conférence pour les préparatifs de la décade de Fajr (aube en arabe). Il n’a rien annoncé à l’issue de la rencontre. L’accent a été mis sur la présence de Larijani et le vieux mollah Jannati, un proche de Rafsandjani, mais aussi un membre fondateur du Conseil de Discernement. Etant donné que leurs présences n’étaient pas requises (en même temps), on peut dire que le régime a seulement mis en scène une nouvelle fois son unité (au plus haut niveau du pouvoir) à défaut d’une capacité à mobiliser sa base au-delà du carré des derniers fidèles.
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Mardi soir : un séisme politique | Alors que les dirigeants dormaient, aux Etats-Unis, le prince Reza Pahlavi a annoncé le suicide de son frère.

Le monde iranien s’est embrasé. Au réveil, les mollahs, qui avaient déjà sur les bras la confirmation de l’incapacité de la mobilisation de leur base ou des pauvres avec des promesses, se sont retrouvés avec la mobilisation inattendue des Iraniens en faveur des gens qu’ils détestent le plus.

Mercredi matin : changement de programmes | Le régime s’est gardé de commenter le suicide pour ne pas aggraver son cas, mais il a adopté une position plus répressive en mettant devant les caméras, le milicien Radan, chef de la police de Téhéran, connu pour sa cruauté.
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Ce même jour, il a aussi informé le peuple de la tenue d’une réunion extraordinaire des présidents des tribunaux révolutionnaires sous la présidence du patron du système judiciaire, Sadegh Larijani (le frère de l’autre).
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Puis, il a annoncé la pendaison déprogrammée deux jours plus tôt pour le lendemain, jeudi, dans la journée, sur les lieux du crime, c’est-à-dire devant ceux qui avaient critiqué la passivité de ses agents. Il était dans une logique de démonstration de force.

Mercredi soir : un autre séisme | Alors que le régime était occupé à cette tâche, la terre a tremblé dans le sud du pays. 3000 maisons ont été détruites. Le régime a comme d’habitude minimisé les morts pour limiter les secours car cela ne représente aucun intérêt économique. Il n’y eut de fait aucun état d’urgence pour mobiliser de l’aide. Aucun dirigeant ne s’est rendu sur place. Ce désintérêt des dirigeants pour les zones sinistrées est l’une des raisons du succès actuel des Pahlavi : à chaque séisme, le Chah ou son épouse ou du moins des ministres se rendaient au chevet des sinistrés.
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Jeudi | La pendaison annoncée par le régime a eu lieu à 6 heures du matin avant que les gens du quartier ne se réveillent. 200 agents du régime se disant des habitants du quartier applaudissaient la scène et ont accordé des interviews pour plébisciter d’autres pendaisons.
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On peut dire que cette pendaison en catimini a prouvé les craintes du régime d’affronter la foule, mais le régime a retourné la situation à son avantage en jouant la carte du cynisme.

PS. Le régime a annoncé à nouveau une forte pollution atmosphérique pour inviter ces adversaires à rester chez eux !

Samedi : le sort s’acharne | Comme si le bon Dieu était mécontent, ce samedi (1er jour de la semaine en Iran) la terre a encore tremblé en Iran. Cette fois le régime a fait état de zéro mort pour classer l’affaire. Il a commencé la semaine par 4 pendaisons, comme s’il jugeait sa situation désespérée.

Au cours de la semaine écoulée, en difficulté sur plusieurs fronts, le régime a aussi activé la case provocation en évoquant (mais sans rien montrer), de nouveaux missiles et la capacité de produire du combustible ce qui sous-entend un grand savoir faire nucléaire, mais ses interlocuteurs ont esquivé ces bluffs délibérés pour les pousser à reculer pour éviter la guerre.

Dimanche : un avion qui tombe mal | Là-dessus, un avion des lignes interieures iraniennes (Iran Air Tours) s’est écrasé pendant son atterrissage. Le régime a annoncé que tous les passagers du « vol 727 » avaient été tués avant d’affirmer que 50 survivants avaient été extraits de la carlingue. Cependant aucune dépêche ne précisait le modèle de l’avion accidenté.

Deux heures après l’accident, certains médias ont parlé d’un Boeing 727 alors que Iran Air Tours n’en possède pas et emploie uniquement des vieux Mcdonnell Douglas, MD-82, achetés à l’Ukraine et de très vieux Tupolev Tu-154, avions que les Iraniens qualifient de cercueils volants.
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Le régime n’a pas rectifié l’erreur car il y a l’embargo américain de 1995 sur la vente d’appareils neufs à l’Iran. Alors qu’il arrive à se procurer les pièces détachées dont il a besoin par des pays tiers avec l’accord tacite de Washington, il entend utiliser cet accident pour accuser Washington de méchanceté afin de fuir le dialogue.

Cette insistance sur Boeing a aussi une raison interne. Il y a un an, après plusieurs accidents de ce genre sur ses lignes internes, le régime avait promis de retirer du circuit les cercueils volants russes et ukrainiens. Ce qu’il n’a pas fait.

De fait, l’insistance sur Boeing a créé des doutes. Chacun cherchait des photos de l’appareil pour savoir si le régime ne mentait pas. Pris au piège, dimanche vers 21h, le régime a affirmé que l’avion avait été « pulvérisé lors de sa chute, c’est pourquoi il ne pouvait pas publier ses images ! »

Qu’allait-il faire des survivants ? Trois heures après, le régime a abandonné cette version difficile à gérer et il a publié ces photos en affirmant qu’il s’agissait d’un Boeing 727.
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Quelle que soit la vérité, le régime sera face à une nouvelle difficulté avec ce crash à géométrie variable qui ne serait pas arrivé s’il acceptait un compromis.

Mais il ne le peux pas car il refuse de partager le pouvoir avec les pions de Washington. De fait, avec cette difficulté qui le fragilise davantage, il devra amplifier davantage la crise pour en finir au plus vite avec les sanctions ou accélérer les pendaisons pour calmer le peuple meurtri. Il n’a que des solutions excessives, que la fuite en avant. Que Dieu protège les Iraniens, le régime est en bout de course donc très dangereux.