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Iran : Les PME sont quasiment en faillite !
25.02.2010

La situation économique du régime des mollahs est inquiétante. Privé de devises par la faute des sanctions américaines, il ne peut plus approvisionner le marché ou encore payer les salaires et les pensions de retraités. La situation deviendra plus explosive s’il ne trouve pas un moyen pour mettre fin aux sanctions. En attendant de trouver cette solution magique, il fait appel à des lobbyistes pour évoquer l’existence d’une économie forte. Ces derniers parlent de tout sauf de la réalité : ils oublient en particulier le cas alarmant des PME iraniennes.

| Piqûre de rappel |



Au lendemain du 11 février 1979 (date de la victoire de révolutionnaires islamiques), la plupart des entreprises iraniennes étaient en cessation de paiement. Si les grandes affaires allaient être nationalisées et prises en charge par l’Etat (les mollahs), les PME, pour la plupart, n’avaient d’autre choix que de se mettre en faillite. Très vite, le capitalisme industriel qui s’était développé en Iran donna sa place au pillage révolutionnaire où le moyen de s’enrichir devenait tout sauf se lancer dans des projets à moyen ou long terme.

Si la casse industrielle de l’Iran est aujourd’hui visible au niveau des grandes industries (en particulier dans l’industrie pétrolière), elle reste méconnue dans le secteur des petites et moyennes entreprises qui, comme dans tous les pays du monde, est la locomotive d’un développement durable et le moyen d’étendre le progrès à l’ensemble du territoire national.

La première difficulté des PME iraniennes est l’absence de sécurité. A défaut d’un Etat de droit, un Etat où même les lois archaïques et stupides de la République Islamique ne sont appliquées que selon le désir du pouvoir, les entrepreneurs privés et indépendants vis-à-vis des Mollahs sont en permanence menacés par les éléments du régime. Ces derniers sont à l’affût de toute affaire qui marcherait afin de mettre la main dessus. Ayant cette perspective en tête, les hommes d’affaire iraniens ne se lancent que dans des projets à court ou moyen terme en espérant pouvoir ramasser assez d’argent afin de s’installer au Etats-Unis ou au Canada.

Mais avant d’en arriver là, les hommes d’affaire iraniens auront une multitude d’obstacles à contourner.

Les taux d’intérêt étant de 25%, il leur est très difficile de financer de nouveaux projets, même à petite échelle. A cela s’ajoute le manque de devises, nécessaires pour importer les machines, matières premières ou composants nécessaires à la fabrication de produits finis.

La main d’œuvre qualifiée est une autre source de soucis. Les meilleurs éléments sortant des universités ne sont pas attirés par ces entreprises constamment en difficulté : ils quittent rapidement le pays pour s’installer en Occident, voire dans les Emirats. La qualité de l’enseignement technique laisse également à désirer. Si les mollahs (et leurs lobbyistes français) se vantent sur le nombre des étudiants iraniens, ils passent sous silence les réelles capacités de ces diplômés qui sont loin d’être utiles au secteur industriel.

Mais par-dessus tout, les PME iraniennes manquent de marché. En effet, les classes moyennes et ouvrières ont été laminées par la révolution islamique et ont vu leur pouvoir d’achat divisé par dix. Ils n’ont donc pas les moyens d’acheter les produits que l’industriel iranien pourrait leur proposer. Ainsi, faute de marché, seul 35 à 45% de la capacité de production du pays est utilisée.

Malheureusement pour elle, la PME iranienne ne peut non plus compter sur le marché à l’export. Les coûts de production restent élevés et elle n’est donc pas en mesure de concurrencer les Chinois, Indiens ou Malaisiens.

Au final, l’entrepreneur iranien ne peut compter que sur la spéculation immobilière, espérant pouvoir vendre le terrain de ses usines ou les bureaux de son siège afin de réaliser un quelconque bénéfice. Quant à la horde des pilleurs liés au régime, ils n’ont aucun souci à se faire de l’argent ; ils s’enrichissent par mille et un moyens : abus des biens sociaux, détournement de fonds publics, monopole d’importation de produits recherchés…


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