L’arrestation d’espions étrangers est une spécialité médiatique du régime des mollahs. Il a ainsi arrêté récemment Roxana Saberi, une jeune journaliste irano-américaine qu’il accuse d’espionnage.

Par cette arrestation, Téhéran espérait un geste officiel de l’administration Obama : une vive protestation américaine pour bouder tout dialogue ou une demande officielle de libération qui lui aurait permis d’exiger des contreparties comme un gel des sanctions.

Washington n’a en fait pas bougé. En réponse, Téhéran a permis la diffusion de rumeurs sur la gravité de l’état de santé de Roxana Saberi, sans parvenir à faire bouger Washington. Cette présente arrestation d’une équipe de terroristes dont le « cerveau est un irano-américain » laisse la porte ouverte à toutes sortes de spéculations anxiogènes.

Téhéran espère que l’administration Obama bougera enfin de peur que le régime ne veuille associer Roxana Saberi à cette équipe de présumés tueurs.

Dans l’immédiat, en attendant ce geste politique de l’administration Obama, Téhéran peut officiellement renouer avec son discours anti-Israélien violent qu’il avait mis de côté pour son intervention à Durban 2 et aussi refuser le dialogue avec les Américains et de facto avec les Six.

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Pourquoi le 27 Avril 2009 :
 Roxana Saberi : L’Iran manipule les médias !
 (29 avril 2009)