Le secrétaire général de l’Otan Jaap de Hoop Scheffer, et avant lui le général américain David Petraeus, qui est à la tête des troupes américaines en Irak et en Afghanistan, avaient tenu des propos similaires en janvier 2009. Ce sont des invitations lancées à Téhéran pour montrer la volonté de dialogue de Washington.

Cependant, Téhéran ne se fie pas à ce genre d’invitation car les préposés à les formuler ne sont pas des décideurs mais des porte-voix sans volonté qui changent d’avis selon les attentes des vrais décideurs.

On se souvient qu’en avril 2008, sous l’administration Bush, ce même Mullen avait fait état de son inquiétude du rôle terroriste joué par les mollahs dans la région. A l’époque Washington voulait rouler les tambours de la guerre pour intimider les mollahs et les pousser à reprendre le dialogue à Bagdad… Puis en mai 2008, Mullen a parlé de la nécessité d’un dialogue avec les mollahs en Irak, à un moment où Washington espérait la reprise immédiate du dialogue à Bagdad !

Un mois plus tard après l’échec de cette tentative irakienne, à l’occasion d’un voyage en Israël, il se disait convaincu par l’imminence d’une frappe avant de changer d’avis une nouvelle fois une semaine plus tard. Ce comportement a seulement convaincu Téhéran que les intimidations américaines étaient du vent et que les Etats-Unis palpitaient à l’idée d’une entente…

Avec la décision d’Obama de renoncer à cette stratégie stérile d’intimidation sans conséquences, la tâche des porte-voix devient plus difficile et plus nuancée ce qui nous vaut des déclarations comme celle-ci : « L’Iran est peu coopératif à de nombreux égards… ». Avec un peu de chance, nous verrons le retour peu créatif du roulement de tambour peu efficace de l’ère Bush.

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Le Roulement de tambours inutile (sous Bush) :
 Iran : Le cas du soldat Fallon
 (14 MARS 2008)