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Iran : Contestation en filigrane
12.08.2021

Les violentes contestations iraniennes de la semaine passée se sont essoufflées, car les gens ne peuvent pas continuer sans un soutien international et des pressions sur leurs tyrans. Mais le régime ne peut pas s’estimer hors du danger, car les grèves des ouvriers du pétrole et d’autres industries existantes continuent et le mouvement se développe et par ailleurs, le peuple reste uni contre le régime.



Il y a une semaine, il y avait une contestation générale contre les mollahs à Khouzestan [1], la principale région pétrolière iranienne après que le régime ait coupé l’eau pour les punir la grève générale et illimitée des ouvriers de pétrole avec le soutien des locaux [2]. De nombreuses régions avaient rejoint la contestation en manifestant avec des slogans clairement hostiles au régime. La contestation avait gagné Téhéran. La situation du régime s’est sérieusement aggravée le jour anniversaire de la disparition de Reza Shah, le fondateur progressiste et très anti clérical de la dynatie Pahlavi, car il y avait eu de nombreuses manifestations en mémoire de ce dernier notamment à Téhéran et les miliciens du régime n’avaient pas à nouveau suivi les ordres de réprimer et disperser les manifestants. Le lendemain, le peuple devait rendre hommage au Shah qui jouit à présent d’un immense respect (suite à de nombreux livres et documentaires qui ont démenti les accusations de ses ennemis iraniens et occidentaux et ont révélé ses réussites hors du commun dans un contexte internation très hostile, ses projets pour l’Iran ou encore sa clairevoyance).


© IRAN-RESIST.ORG

Les mollahs ont craint l’effondrement de leur régime, ils ont coupé l’électricité et l’accès à internet dans tout le pays, forçant les gens à se concentrer sur leur foyer en péril pour qu’ils abandonnent leur lutte et ne puissent communiquer leurs exploits au monde entier.

Mais après plusieurs jours, nous sûmes qu’il y avait eu quand même des manifestations en faveur du Shah (et du retour de son fils) ainsi que contre le régime. Les Arabes iraniens lui ont aussi signifié leur soutien par des slogans dans leur dialecte.


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Par ailleurs, à Téhéran et d’autres villes, ses partisans ont aussi placé des enceintes géantes sur leur toit pour diffuser ses discours ou entretiens. Depuis, ils ont aussi diffusé des messages de Reza Pahlavi ainsi que des propos de chanteur et poète iranien Freidoun Farrokhzad qui dénonçait l’archaïsme de l’Islam et les crimes du régime et a été assassiné sauvagement par des dizaines de coups de couteau !

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Les mollahs ont multiplié des rumeurs de nouvelles grosses vagues de Covid19, mais ils n’ont pu fournir des images montrant des malades ou des files d’attente pour la vaccination. Finalement, ils ont avoué que plus de 60% des Iraniens n’y croyaient pas. Venant de leurs part, l’aveu signifie que tous les Iraniens hors régime voient ces rumeurs comme un moyens de les disperser.

Les mollahs ont aussi multiplié d’arrestation via de faux opposants comme Amir-Farshad Ebrahimi, un agent de renseignements islamiste au sein de la brigade Qods en Bosnie, qui vit actuellement en Europe comme docteur en droits de l’homme [3].
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Lassés par ces échecs et aussi le manque toujours plus prononcé de miliciens volontaires pour la répression, les mollahs ont tenté de raviver leur leadership (déclinant) de terrorisme anti-israélien en attaquant un cargo israélien avec l’aide de leurs amis Houthis au Yémen. Toute la communauté internationale qui dépend du pétrole du golfe Persique a condamné cette attaque, certains ont évoqué des sanctions, Israël a mollement évoqué une frappe punitive.

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Les opposants iraniens s’exprimant sur les réseaux sociaux ont alors plébiscité ces mesures susceptibles de précipiter la chute des mollahs, mais les Occidentaux et les Israéliens, alliés permanents des démocrates américains, ont finalement adopté des positions plus pondérées au grand désespoir des Iraniens.

Les mollahs ont conclu que les Occidentaux avaient peur de leur capacité de nuisance dans le golfe Persique et restaient encore partisan un deal. Il était clair que les Israéliens suivaient la tendance (retrouvant leur compte dans la division des musulmans pour ne pas appliquer leurs engagements du plan de paix de Trump).

Les mollahs ont repris leur effort terroriste en menaçant les Occidentaux de frappes balistiques contre leurs alliés dans la région tout en essayant de détourner plusieurs cargos occidentaux. Ils ont réussi à capturer le cargo Asphalt Princess. Il a été rapporté que les membres du commando parlaient farsi, ce qui veut dire que les Houthis et d’autres groupes terroristes arabes des mollahs (comme le Hezbollah) leur avaient refusé leurs aides.

Il y eut à nouveau les mêmes menaces de représailles contre les mollahs et les mêmes espoirs pour les opposants iraniens. Cette fois, Biden [4] a envoyé un navire de guerre supplémentaire dans le golfe Persique. Les mollahs ont craint d’être attaqué et que cela provoque l’effondrement de leur système. Ils ont relâché le cargo capturé et ont aussi cessé leurs menaces de guerre balistique régionale. Ils ont tenté de diviser le camp des démocrates en courtisant l’EU et insistant sur la présence de son représentant à l’investiture de leur président  ! Les Européens ont accepté d’envoyer deux représentants en Iran !

Grande déception pour le peuple iranien en lutte contre les mollahs ! Les Moudjahidines du peuple qui ont les faveur des démocrates et de nombreux députés européens ne sont pas intervenus par des protestations en faveur des Iraniens. Seul, le prince Reza Pahlavi [5] a prouvé son indépendance et son attachement aux Iraniens en appelant à l’union de tous les groupes politiques pour aider le soulèvement des Iraniens et pour dénoncé la participation et la légitimation du régime par l’UE. À notre grande surprise, les médias européens ont répercuté ses propos, ce qui est nouveau et inédit, mais les responsables de l’union se sont rendus quand même en Iran.

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Nouvelle grande déception pour les Iraniens. Ils ont été très déprimés par ce double jeu intéressé des Européens, mais pas au point d’abandonner la lutte, car ils se sont moqués d’eux. Ils ont aussi repris l’action anti-régime par des marches au prétexte des salaires très bas pendant, lesquels ont scandé des slogans anti-régime, des sabotages (pour mettre fin à leurs dernières sources de dollars et aussi frapper leurs partenaires commerciaux européens) ou des blocages d’axes routiers iraniens.
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C’est pourquoi les gens du régime ont peur : ils évitent d’afficher leur soutien au régime ou leur foi religieuse ! Les mosquées sont quasi vides. Le régime l’attribue à ses mesures sanitaires qui n’ont pas été annoncées !

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En conséquence, le régime se sent faible et craint un regain de la contestation dans les régions déjà agitées et solidaires, car il ne cesse de diffuser des rumeurs d’arrestations dans ces régions et a même provoqué une querelle entre les Azéris et la minorité Kurde de Naghadeh (75000 habitants), mais sans parvenir à les entraîner à se battre au lieu de s’unir contre ses troupes. Sa tentative a été vite dénoncée et a donné lieu à une attaque contre ses troupes locales.
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La dernière tentative d’intimidation du régime, il y a 48 heures, a été l’arrestation d’un meneur ouvrier à Juneghan (16K habitants à l’ouest du pays) et elle a provoqué un soulèvement local. Les gens ont pu aussi empêcher l’arriver des troupes spéciales anti-émeutes et ont prouvé les limites de ses forces. Hier soir,i ls ont appelé à des soulèvements locaux dans tout le pays.

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Le régime a paniqué car il s’est mis à diffuser des rumeurs de mobilisation policières à Téhéran, mais ces vidéos ont surtout montré des capacités limitées et ont conduit les gens à dire que l’on devait croire à nos chances !


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En conclusion, la contestation s’est calmée, mais elle n’est pas disparue, car les mollahs n’ont pas trouvé le moyen de retrouver leur capacité de nuisance terroristes, ils n’ont pas pu se libérer des sanctions et parvenir à un deal pour assurer leur régime. Ils n’ont également rien fait pour les Iraniens qui souffrent et ces derniers restent plus unis que jamais pour les renverser et ont même à présent conscience de leur supériorité numérique.