Iran : 2 pendaisons délibérément médiatisées par le régime 07.06.2009 Le régime des mollahs a annoncé qu’il avait pendu hier deux membres du groupe armé Jundallah (soldats de Dieu) pour leur participation à l’attentat contre une mosquée qui servait de lieu de réunion pour sa milice dans la ville majoritairement sunnite de Zahedan. Il y a une semaine, Téhéran avait fait état d’attentats et d’affrontements dans la région frontalière de Sistan-Baloutchistan avant de faire plusieurs annonces de pendaisons et d’arrestations massives évoquant sa capacité à mater les troubles. Les Iraniens avaient interprété ces annonces comme une manipulation conçue pour les mobiliser et les faire voter au nom de l’unité nationale en danger. Ils avaient alors peur que le régime n’aille plus loin en organisant de nouveaux attentats dans les grandes villes du pays, mais son intention étant d’affirmer son autorité, nous avions tablé sur la poursuite des annonces évoquant son autorité et la menace extérieure. C’est le cas avec cette annonce. Téhéran qui ne cite jamais le nom du Jundallah a choisi de le faire pour relancer la psychose d’une menace extérieure. C’est ce qui a conduit à la potence Abdol-Hamid Riggi (le frère du chef du Jundallah) qui était pourtant en prison depuis 18 mois et ne pouvait donc pas être accusé d’avoir participé aux récents troubles. Il a péri pour son nom afin de permettre au régime d’expliquer les reports de voix sur Ahmadinejad, le soi-disant sauveur de l’intégrité nationale contre la menace du Jundallah, groupe séparatiste armé et financé par Washington. Ces pendaisons portent à 149 le nombre des personnes exécutées en Iran depuis le début de l’année 2009. Il faut néanmoins signaler qu’après une période de communication intensive sur les exécutions, depuis un mois, le régime est revenu à plus de retenue. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
| Mots Clefs | Violence : Répression pour faire un exemple |
| Mots Clefs | Violence : Baloutchestan (Sistan & Baloutchistan) |
[1] En Iran, plus de 111 délits sont passibles de la peine de mort : Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue à partir de plus de cinq kilos d’opium, viol, sodomie répétée (homosexualité), adultère (par lapidation), prostitution, apostasie, troubles à l’ordre public et diffusion de vidéos privées sont passibles de la peine de mort en Iran. |