La déclaration tombe à un moment où Moscou s’est encore opposé à de nouvelles sanctions avant d’esquisser la livraison à l’Iran d’armes prohibées par Washington pour défier son adversaire américain. De fait, la déclaration paraît bizarre tant les intérêts russes et américains divergent sur l’Iran.

La Russie est actuellement le plus grand allié des mollahs et avec leur aide, elle bloque la pose d’un pipeline subaquatique dans la mer Caspienne. L’Iran étant un doté d’un régime infréquentable, la Russie reste ainsi l’unique trait d’union entre l’Europe et le gaz de l’Asie Centrale, un produit qu’il achète à bas prix pour revendre 4 fois plus cher à ses clients Européens.

L’Amérique espère casser ce blocus pacifique en concluant une entente globale avec les mollahs, ces derniers refusent car les termes de l’entente ne leur conviennent pas. Washington les sanctionne pour les soumettre à son entente. Pour résister à l’Amérique, les mollahs se sont alliés aux Russes et aux Chinois, mais espèrent néanmoins une entente avec les Etats-Unis car ils sont la première puissance du monde et aussi parce que cette 1ère puissance mondiale les sanctionne depuis 1980. Si l’entente est conclue -qu’elle soit en faveur de Washington ou de Téhéran-, l’Iran deviendra le couloir d’accès à l’Asie Centrale et la Russie sera ruinée ! On se demande alors quel pourrait être ce terrain d’entente sur l’Iran ?

De toute évidence, agacé par le soutien multidirectionnel apporté cette semaine par la Russie à l’Iran, Washington espère semer la zizanie entre les deux alliés qui ont des intérêts divergents.

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