« J’appelle le gouvernement (irakien) à mettre fin à l’occupation », à « renvoyer les troupes américaines » et à « libérer tous leurs prisonniers », a déclaré Moqtada Sadr dans un message lu par son représentant au cours de la prière du vendredi à Sadr City, prière suivie d’une courte manifestation anti-américaine où l’on a brûlé le drapeau américain selon une tradition inventée par le régime des mollahs.

Cela tombe mal au moment où l’administration Bush insiste sur sa capacité à finir son mandat sur la fin des violences en Irak, une pacification qui justifierait l’intervention américaine dans ce pays : un Irak plus sûr comme le répète Bush depuis 5 ans.

L’administration Bush a besoin d’une entente avec les mollahs pour assurer les intérêts économiques des Etats-Unis, mais aussi besoin de cette victoire pour rehausser l’image des républicains afin d’aider l’élection de McCain. Téhéran attend un vrai geste fort de Washington comme l’ouverture à Téhéran d’un bureau des intérêts américains ou une levée des sanctions afin d’accepter l’offre de dialogue et de l’entente. En l’absence de ce geste fort, Téhéran assène des coups contre les Américains là où ça fait mal.

Avant hier, le régime des mollahs avait affiché son amitié avec la Russie, notamment leur convergence de vue sur l’accès à l’Asie Centrale, cette fois il a fait parler son pion Moqtada Sadr pour promettre une insécurité accrue en Irak et mettre en difficulté les républicains.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Pour en savoir + :
 Iran : Copinages russophiles pour provoquer Washington
 (4 OCTOBRE 2008)