Il y a un point important dans cette initiative des trois pays membres permanents du Conseil de Sécurité : ce conseil n’a jamais imposé de sanction contre les banques iraniennes qui financent le programme nucléaire iranien. Il a seulement invité tous les états à faire preuve de vigilance dans leurs relations avec les mollahs afin de ne pas aider certains organismes cités dans les résolutions et ce, afin de ne pas participer indirectement au renforcement d’un programme nucléaire suspect.

En revanche, ce sont les américains qui ont mis en place des sanctions bancaires à l’encontre des partenaires financiers de Téhéran en évoquant des liens entre les banques iraniennes et le financement du terrorisme. Ce sont ces sanctions-là que les mollahs ont cherché très activement à contourner et non les mesures molles du Conseil de Sécurité.

Téhéran a réagi promptement à la lettre de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis car il y a vu une initiative pour le lancement d’un processus d’adoption d’une nouvelle résolution qui reprendrait la logique et la rhétorique des sanctions américaines : une résolution qui ciblerait de manière précise tous les établissements bancaires du pays et, comme un blocus bancaire occidental, priverait le régime de tout investissement extérieur.

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