Cependant, cette banque n’a rien d’étrangère : elle est à 100% iranienne. Il s’agit de la Banque commerciale Iran-Europe (Iran-Europe Trade Bank) qui avait été fondée (en 1971) par le Chah d’Iran qui espérait faire de l’Europe le premier partenaire commercial de l’Iran. Cette soi-disant ouverture de sa première succursale en Iran est d’autant plus fausse que cette banque était déjà très présente en Iran notamment sur l’île de Kish pour les commerçants iraniens installés à Dubaï. L’IEB offre l’un des meilleurs taux d’intérêt à l’instar de la Banque Tejarat qui en détient 27% des actions.

Une autre banque importante, la Bank Mellat, en détient 18%. Or, cette dernière se trouve sur la liste des banques sanctionnées par les américains et aussi sur la liste des banques que le régime souhaite fusionner pour créer une banque islamique de prêts sans intérêt. La IETB se débarrasserait alors de ce lien pénalisant avec la Bank Mellat et prendrait le relais des banques disparues en se présentant comme un partenaire des banques étrangères qui souhaiteraient s’établir en Iran.

Le système bancaire du régime est en pleine convulsion : de nouvelles banques émergent affublées de nouveaux directeurs qui sont les anciens directeurs des banques ciblées par les américains.

Ainsi à la veille de cette inauguration de la future banque d’affaires que deviendra bientôt l’IEB, le régime a nommé un nouveau directeur, (Mohammad Reza Pishro), à la tête de la Banque de l’industrie et des mines (San’at va Ma’dan) qui est la principale actionnaire d’IEB. Ainsi l’actuel directeur de l’IEB, Siavosh Naghshineh, est placé sous la tutelle de Mohammad Reza Pishro, ex-membre peu médiatisé du conseil d’administration de la Bank Saderat, la première banque d’affaires iranienne sanctionnée par les américains.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG