Poutine a également affirmé que sur un plan juridique, l’Iran avait même le droit d’enrichir de l’uranium, mais il s’est rattaché à plus de clarté de la part des mollahs. Selon lui, Téhéran doit montrer ses programmes nucléaires.

La remarque n’est pas anodine : l’opacité est l’un des éléments centraux du programme nucléaire iranien. Les mollahs font croire qu’ils sont sur le point d’avoir la bombe (bluffs et cachotterie) afin d’obtenir en échange de l’arrêt de ce chantage à une supposée Jihad Atomique, des « garanties de sécurité » pour eux-mêmes et le Hezbollah de la part des américains. En contrepartie, ils seraient prêts à accepter une entente avec les Etats-Unis qui permettrait d’ouvrir un couloir d’accès sécurisé vers l’Asie Centrale, terres riches en hydrocarbures, très convoitées par les américains. Ces derniers utilisent le prétexte atomique pour sanctionner Téhéran et l’affaiblir afin d’obtenir cette entente et le couloir qui va avec, sans accorder des garanties de Sécurité aux mollahs.

Que l’entente soit le fruit des sanctions ou d’un dialogue, un tel couloir priverait la Russie du monopole d’accès vers l’Asie Centrale et lui infligerait une défaite économique qui la contraindrait à renoncer à son nationalisme pétrolier.

La Russie doit donc combattre par tous les moyens les sanctions américaines, tout dialogue privé irano-américain permettant de déboucher sur cette entente. Cette exigence de clarté va dans ce sens : priver Téhéran de ses bluffs et Washington de son prétexte pour des sanctions.

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