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La France veut effacer l’ardoise de l’Iran, est-ce bien nécessaire ?
24.08.2006

Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a réaffirmé mercredi la «disponibilité» de la France pour rouvrir les négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire, à condition que Téhéran suspende ses activités d’enrichissement d’uranium.



365 jours après le refus catégorique du régime des mollahs à accepter une très alléchante offre européenne, la France continue à soutenir la nécessité d’un dialogue avec le régime des ayatollahs.

Selon une formule répétée à maintes reprises cette année et notamment par Jacques Chirac, « la main est toujours tendue, la négociation est possible à condition que la négociation soit souhaitée de l’autre côté »…

Philippe Douste-Blazy a de nouveau mis en garde l’Iran (élément de stabilité régionale, selon le même homme) contre le « risque d’isolement de la communauté internationale »  ! Et il a ajouté avec une naïveté qui fait pitié : « C’est le moment ou jamais de montrer que l’on peut stabiliser cette région » !

A Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que la Russie, allié stratégique et énergétique de l’Iran, avait clairement l’intention de continuer à chercher une solution politique et négociée avec Téhéran, jugeant « prématuré » de « parler de quelconques sanctions ». Ce sont exactement les mêmes propos que tenait la Russie quand on attendait la réponse iranienne. Ce sont également des propos tenus par les Russes depuis 2002. L’Iran est l’élément pivot de la politique de reconquête Russe du Moyen-Orient, de l’Asie Centrale, deux régions qui en combinaison avec l’Iran devraient lui permettre d’accéder à la Méditerranée orientale et au Golfe Persique. On comprend donc le zèle des Russes, le zèle des Français est en revanche beaucoup moins compréhensible car il renforce la position des Russes.

La Chine a de son côté appelé chacun au dialogue : Pékin invite Téhéran à prendre des « mesures constructives » mais demande également à ses partenaires du groupe des Six de « rester calmes et patients, de faire preuve de souplesse, de s’en tenir à l’orientation d’un règlement pacifique et de créer les conditions favorables à la reprise des négociations aussi vite que possible ». La Chine veut rester en bons termes avec tout le monde.

Que dit Washington ? « Nous travaillons avec nos alliés » ! Voilà qui est inquiétant car nous nous demandons de quels pays parlent les américains ? La France fait le jeu de l’Iran et de son allié Russe, restent l’Allemagne et la Grande-Bretagne qui sont d’importants partenaires économiques des mollahs et par souci de solidarité européenne ils chercheront un consensus avec la France ! La France est en campagne présidentielle et ne veut pas déplaire aux pacifistes aux alter-mondialistes et aux 1% d’islamistes avérés…

Vous vous souvenez d’il y a un an ? Tout le monde attendait le discours d’Ahmadinejad à l’ONU ! Tout le monde nous assurait que le discours allait apporter des solutions ! Depuis, non seulement les mollahs n’ont pas saisi les mains tendues, mais ils ont multiplié les gestes hostiles  :
- Propos sur l’anéantissement d’Israël,
- Propos antisémites par Ahmadinejad puis par Khatami,
- Pressions pour licencier le chef trop curieux des inspecteurs de l’AIEA…
- Aveu que la suspension volontaire n’a été qu’un mensonge pour rattraper les retards
- Annonce d’un taux d’enrichissement supérieur au niveau civil autorisé,
- Annonce de recours aux missiles furtifs et finalement,
- Aides et équipements militaires au Hezbollah pour qu’il se mesure à Israël... et démontre que le régime des mollahs ne plaisante pas quant au recours à l’arme du terrorisme.

Car même si la France ne désire pas classer le Hezbollah parmi les mouvements terroristes afin de ne pas déplaire aux mollahs, le Hezbollah en est un. Le Hezbollah a fait tuer 58 parachutistes français dans leur sommeil en explosant l’immeuble Drakkar

Qu’avons nous constaté ? La France a milité pour une régularisation de ce même Hezbollah ! Elle a menacé de présenter une autre résoltution si les américains n’acceptaient pas ses conditions. La Résolution 1701 fut adoptée selon les vœux de la France et ce pays a été le premier à ne pas l’appliquer et ce afin de ménager le refus du désarmement du Hezbollah.

L’amité des mollahs coûte cher à la France et en les fréquentant, elle devient elle-même un élément de la déstabilisation du Moyen-Orient.

Est-ce bien nécessaire ?

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- Iran nucléaire : Ce que Ahmadinejad ne vous dit pas
- (La doctrine nucléaire de la République Islamique d'Iran | 02.08.2006)

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