Iran Resist - Iran : Ebadi s’en remet au système judiciaire du régime

Iran : Ebadi s’en remet au système judiciaire du régime
27.12.2008

Dans notre dernière analyse consacrée à la fausse opposante Shirin Ebadi, nous avions affirmé qu’elle allait suivre un scénario préconçu pour s’en remettre au système judiciaire du régime qu’elle est censé dénoncer. Cette prévision se réalise : elle a annoncé sa décision d’écrire à l’ayatollah Shahroudi, le chef du système judicaire du régime des mollahs, pour dénoncer la « fermeture illégale » de son association comme « une violation de la loi », notamment des « articles 26 et 27 de la constitution de la république islamique ! »

Cette démarche pleinement assumée donne une légitimité inattendue à la constitution et au code pénal du régime, deux structures que cette même femme est censée combattre au nom des normes internationales inspirées par la déclaration des droits de l’homme.

Cette démarche incongrue sous-entend également que le système judiciaire du régime des mollahs est une institution juste, fiable et même indépendante de sa police milicienne : un rempart contre les injustices.

Comme à chaque fois, Ebadi confirme qu’elle ne combat pas ce régime, mais au contraire elle contribue à le faire considérer comme un Etat de droit !

C’est écrit noir sur blanc dans la dépêche du bureau iranien de l’AFP : L’association se félicite du soutien d’un ancien vice-ministre de l’Intérieur du président Mahmoud Ahmadinejad ! Il s’agit tout de même du mollah intégriste Ali Jannati (issu du séminaire Haghani comme son père le très corrompu ayatollah Ahmad Jannati). Ali Jannati est aussi le pion affiché du très puissant Rafsandjani et surtout l’adjoint du sinistre ex-ministre de l’intérieur Pour-mohammadi !

Rafsandjani, le patron du régime, en compagnie d’Ali Jannati

Par ailleurs, le ministre évoqué par la bande à Ebadi a été l’un des responsables des récentes répressions dans la province du Sistan et Baloutchistan. Ce n’est guère un soutien glorieux. En revanche, pour un lecteur étranger, cela sonne bien à l’oreille qu’un ancien vice-ministre de l’intérieur puisse affirmer que l’association est légale. C’est encore le même schéma de légitimation des structures de la république islamique.

Shirin Ebadi est une fausse dissidente dont la fonction est de légitimer le régime. C’est une grave erreur de la considérer comme le principal interlocuteur de l’Occident en matière des violations des droits de l’homme car d’une manière intentionnelle, elle dissimule des cas quasi quotidiens de violations des droits de l’homme afin de ne pas remettre en cause la légitimité du régime et surtout sa constitution.

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