La flagellation a été instaurée au lendemain de l’avènement de la république islamique en même temps que la lapidation ou encore les amputations d’une main ou d’un pied ou encore l’écoeurante peine qui consiste à arracher l’oeil d’un condamné avec une pince au nom de la loi du talion. Au cours de ces années, chaque application de peine a été filmée et répertoriée, mais les images ont rarement été vues et le régime cherchait à cacher ces pratiques sanguinaires afin que l’opinion occidentale ne soit pas révoltée au point de ne plus cautionner les relations diplomatiques et surtout commerciales avec un Etat ouvertement tortionnaire.

Pendant ces années, les dirigeants Européens et des intellectuels comme Haleh Esfandiari ou Ramin Jahanbeglou stipulaient que les Européens devaient entretenir des relations intenses avec le régime afin d’encourager l’évolution du régime vers des réformes. C’est ainsi que le simple fait de ne pas montrer des lapidations a contribué à forger une réputation de modérés ou de réformateurs à un ensemble de personnages politiques ou médiatiques dont l’objectif était de cacher l’horreur de vivre en Iran car c’est durant la période où Khatami le réformateur était au pouvoir que l’Iran a connu le plus grand nombre de lapidations !

Ces personnages n’ont cessé de chanter les louanges de Khatami, on retrouve parmi ces dissimulateurs des cinéastes comme Kiarostami qui n’a jamais montré une image réelle de l’Iran dans son œuvre primée à Cannes. Ces prix à Cannes lui ont assuré une large audience qui a été trompée par des images rassurantes. D’autres comme Marjane Satrapi ont également loué l’épisode « évolution démocratique » de Khatami (Le Monde 2 –n°70) tout en proposant à l’opinion occidentale des images sans aucune référence aux actes de tortures comme les lapidations ou les flagellations.

D’ailleurs dans un récent entretien accordé à un journal suisse, Satrapi reconnaît que son film a cherché à améliorer l’image de l’Iran comme l’avaient fait, avant elle, les films de Kiarostami. D’autres personnages ont également été de la partie pour dire que les choses étaient bien sous Khatami et ont commencé à aller mal avec l’arrivée d’Ahmadinejad.

Cependant, les efforts du régime étaient uniquement destinés à améliorer l’image du régime et rien d’autre, les réformes étaient à bout de souffle aussi bien sur le plan intérieur qu’au niveau régional ou international. Sur le plan intérieur, les 4 premières années de l’ère Khatami avaient été un fiasco avec la répression des Etudiants que Khatami avait lâchés, ordonnant leur massacre. Mais également, Khatami a mollement affiché son impuissance pour arrêter et punir les auteurs dans l’affaire des meurtres en série (ou élimination de certains faux opposants qui commençaient à prendre leurs désirs pour des réalités – article à venir).

Par ailleurs, si les réformes ont permis aux mollahs de remplir leurs poches dans les contrats buy-back, la situation ne s’est pas améliorée pas sur le plan économique, il y avait toujours autant de corruption, de pauvreté, de chômage et de toxicomanie pour les jeunes. Autre déception de l’ère Khatami, sur le plan régional, les mollahs ont poursuivi le réarmement du Hezbollah pour le préparer à un conflit majeur. Et finalement sur le plan international, les mollahs avaient, par la voix de Khatami, promis un accord global sur le nucléaire aux Européens. C’est afin de ne pas honorer cette promesse qu’ils ont sorti de leur turban cet agitateur d’Ahmadinejad. C’est ce que nous vous avions affirmé, il y a plusieurs mois de ça : l’utilité politique d’Ahmadinejad est de réhabiliter la période des soi-disant modérés réformateurs.

C’est pourquoi le régime tue et torture et diffuse délibérément ces images de l’ère Ahmadinejad, mais pour les Iraniens, rien n’a changé sauf le traitement d’image du régime. Sur le plan international, tout le monde espère le retour aux affaires des soi-disant modérés. Sur le plan économique, le régime multiplie les mesures impopulaires et se livre à un harcèlement permanent des Iraniens par ces pendaisons publiques qui sapent le moral de tous les Iraniens car tous ont dans leur famille un jeune sans emploi qui survit on ne sait comment et dilue sa tristesse dans l’alcool et la drogue. 85% des jeunes de 20 à 25 sont sans emploi. Tout le monde est concerné par ces flagellations publiques, ces pendaisons.

L’image de l’homme fouetté à Ghazvine a été publiée par Dailymail. Nous avons préféré la publier en y joignant une vidéo qui date de l’ère Khatami ou Rafsandjani les deux chouchous des médias occidentaux.

Vidéo n°1 | On y voit un homme fouetté, pendu par les mains. L’objectif de cette peine est de provoquer des hémorragies internes. Il y a eu des centaines de milliers de personnes qui ont été fouettées ainsi en Iran depuis 1979, et pourtant aucun réformateur ou aucun de leurs partisans résidants en France n’a jamais condamné ces pratiques. Et si aujourd’hui les médias français s’y mettent timidement, ce n’est pas pour dénoncer cette omerta mais pour dénoncer Ahmadinejad et plébisciter le retour des soi-disant modérés.

C’est pourquoi nous avons décidé de diffuser 3 vidéos inédites : une flagellation, une amputation (images insoutenables) et une lapidation, massacres qui ont tous eu lieu avant l’arrivée au pouvoir d’Ahmadinejad sous les soi-disant modérés et les pragmatiques.

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