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Le blanchiment de l’argent des mollahs à Dubaï
29.12.2005

Dubaï joue le rôle d’une plaque tournante dans le blanchiment des capitaux iraniens ... De 1997 à 2004, c’est-à-dire dès l’accession de Khatami au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat, le régime islamique a mis en place des réseaux de blanchiment pour alimenter des caisses noires (terrorsime/achats nucléaires) ou évacuer les fortunes personnelles des dirigeants du régime.



Selon un rapport confidentiel de la Jabal Ali Free Zone (JAFZA), au cours des trois derniers mois, pas moins de 400 sociétés iraniennes se seraient implantées ou auraient étendu leur présence dans la zone franche de l’émirat de Dubaï qui s’est spécialisée dans la réexportation.

Ces sociétés couvrent les secteurs des métaux, des produits pétrochimiques, des accessoires de véhicules et de la haute technologie. Cette délocalisation massive s’accompagnerait d’une fuite de capitaux sans précédent vers les banques émiratis et étrangères implantées essentiellement à Dubaï, mais aussi dans l’émirat voisin de Sarjah. Un expert financier iranien, cité dans le rapport, évalue ces sommes à 12 milliards de dollars !

Parallèlement, l’Office of Forain Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain a découvert que Dubaï jouait le rôle d’une plaque tournante dans le blanchiment des capitaux russes et iraniens. L’OFAC a épinglé ABN-AMRO, une des plus grandes banques mondiales, et a découvert que cette banque avait falsifié entre 1997 et 2004, toute une série de documents bancaires avec la Bank Melli d’Iran.

- De 1997 à 2004, c'est-à-dire dès l'accession de Khatami au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat, le régime islamique aurait mis en place ces réseaux pour alimenter des caisses noires ou évacuer les fortunes personnelles des dirigeants du régime et celles de la mafia des « Yazdi », c’est-à-dire l’entourage de Khatami.

Khatami est né à Yazd et dès son accession au pouvoir, il a imposé ses amis à tous les postes clefs des secteurs industriels et économiques. Avant lui Rafsandjani en avait fait de même et aujourd’hui Ahmadinejad en fait autant et il remplace les « Yazdi » par ses amis des Pasdaran ou par ses beaux-frères. Mais il a agi si maladroitement que les nominations ont fait grand bruit au point que le porte-parole du Gouvernement a été obligé de faire une déclaration officielle : « Selon le Président, les beaux-frères ne peuvent être considérés comme des membres de la famille du président ! »

- La fuite récente de 12 milliards de dollars des gros bonnets du régime n’est pas sans rapport avec le changement de personnel politique en Iran. Les amis de Khatami, après le blanchiment bancaire, blanchissent leurs capitaux en investissant dans les soi-disant industries des pays du Golfe. Rafsandjani est aussi impliqué et malgré son mandat d’arrêt international, il se risque à faire de discrètes visites privées dans le Golfe.

On dit que les hommes d’affaires iraniens sont également très actifs sur les deux bourses émiratis, l’Abu Dhabi Securities Market (ADSM) et le Dubai Financial Market (DFM). Ce brusque surplus de liquidités a même poussé les autorités des Émirats Arabes Unis à intervenir pour limiter cet afflux.

En outre, l’importante communauté iranienne émigrée dans le Golfe, qui a investi au total près de 200 milliards de $ entre 1979 et 2004, est à présent suspecte de collusion avec le régime des mollahs et de tentative d’ingérence dans les affaires intérieures des pétromonarchies et de Dubaï plus spécialement.

Et la suspicion se porte aussi bien sur les véritables réfugiés que sur les plus récents installés souvent avec la bénédiction du régime de Téhéran. En effet, à terme les autorités visent à faire de Dubaï un état moderne et libéré des contraintes religieuses pour attirer des millions de visiteurs en prévision de la baisse des ressources pétrolières. La communauté iranienne est la première communauté de Dubaï et les Iraniens sont plus nombreux que les ressortissants locaux. Leur présence fait craindre à beaucoup et peut être à juste raison que Téhéran aurait dans l’idée de contrecarrer ces plans et projetterait de faire de Dubai un émirat des plus islamisant sur le modèle iranien.

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Pour en savoir + sur les fuites de capitaux :
- Le Figaro : Les capitaux iraniens fuient le régime islamique
- (02.12.2005)