Iran : anniversaire de la révolution, Boycott et panne d’infos !
11.02.2022
Les mollahs sont sévèrement contestés par les Iraniens qui sont à 60% chômeurs par la faute du régime et pour le reste employés ou ouvriers très mal payés, tous sous le seuil de pauvreté. Même les 3% de miliciens et mollahs à des postes assurant la sécurité du régime manifestent depuis 6 mois [1] [2]. Aujourd’hui on a la preuve de ce naufrage par un nouveau boycott des rassemblements pour l’anniversaire de la révolution islamique. Le régime le confirme lui-même car à 30 minutes des manifestations, il n’y a aucune image sur les sites d’infos du régime.
Depuis ce matin, à 6 heures à Paris, nous sommes aux aguets pour voir les images des rassemblements prévus [3] comme chaque année pour l’anniversaire de la révolution islamique qui a plongé l’Iran et le monde dans la terreur.
Nous nous attendions à un nouveau boycott comme les dix dernières années, mais en plus aussi à des manifestations hostiles au régime [4].
Nous n’avons vu aucune image sur les sites d’infos du régime datant de ce jour. Sur le site IRNA, l’AFP du régime [5], on a vu quelques images du rassemblement de motards qui doit avoir lieu en ce jour, mais le ciel était très gris alors qu’il faisait plutôt beau à ce moment à Téhéran. On avait donc des photos d’archive. Certains motards portaient des masques et d’autres pas. On avait donc ajouté des masqués sur d’anciennes photos à l’avance au cours de la semaine dernière quand le temps était très maussade.
© IRAN-RESIST.ORG
© IRAN-RESIST.ORG
L’agence FARS associée à la milice des Pasdaran (gardiens de la révolution islamique) dont certains membres ont rejoint la résistance, ont aujourd’hui joué la carte de moquerie active en simulant une panne juste pour l’affichage des images !
© IRAN-RESIST.ORG
© IRAN-RESIST.ORG
Enfin, l’agence ISNA, associée à la fausse opposition [6] du régime, a joué les trouble-jeu en publiant les vraies images des rassemblements dans tout le pays en faveur du régime. On y voit moins d’une centaines de personnes dans l’ensemble du pays. Les faux opposants ont ainsi rejoint enfin la contestation. Cette rupture est sans doute la plus lourde en conséquence pour le régime.
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