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Iran : La semaine en images n°206
30.01.2012

La semaine dernière, après de nouveaux boycotts d’importantes manifestations officielles par les Pasdaran et le clergé, la cote de confiance du régime a chuté. Les associés économiques du régime ont intensifié la liquidation de leurs actions et l’achat de l’or et du dollar pour pouvoir quitter le pays avant que le régime ne chute et les entraîne dans son effondrement. Leur agitation a miné le moral du reste des troupes fidèles.

Le régime devait aligner des Pasdaran ou des mollahs jihadistes dans les rues ou dans une grande salle pour rassurer ces gens, mais en raison de la chute de sa cote, il n’est même pas parvenu à réunir les 200 à 300 collaborateurs fidèles (dont une cinquantaine de jeunes) qui étaient à ses côtés il y encore un mois. Ses efforts ont mis en évidence son isolement.

Le régime était dépassé. Puisqu’il ne pouvait pas rassurer ses associés agités, il a cherché à limiter la visibilité de leur panique en forçant les agents de change à afficher un prix fixe très bas pour le dollar. Les agents de change ont cessé la vente du dollar sur le marché libre (qui ne l’était plus) et ont commencé la vente clandestine dans leur quartier. Le dollar vendu en toute liberté sur le marché noir a dépassé selon nos estimations le seuil de 2300 tomans, soit +90% que son taux officiel. L’or vendu sur le marché libre a aussi enregistré une hausse similaire.

La hausse du dollar a entraîné la hausse des prix du lait et de la viande car le pays n’en produit plus, il en achète en dollar à l’étranger. La hausse du dollar a aussi entraîné la hausse du prix du pain car le pays importe du près de 9 tonnes de céréales par an. Ainsi la semaine dernière, le pouvoir d’achat des Iraniens a chuté et leur niveau de mécontentement a augmenté : la crise interne du régime a ainsi commencé à réunir les conditions nécessaires pour un soulèvement.

On n’a alors guère entendu Washington adresser un message de soutien aux Iraniens car l’Etat américain ne veut pas la fin du régime islamique, mais le transfert des pouvoirs des mollahs à ses pions pour disposer d’un allié islamique agitateur à proximité de l’Asie centrale. Washington s’est non seulement détourné du peuple comme au moment du soulèvement de 2009, mais encore, il a cherché à sauver le système islamique en accueillant sur son territoire, le cinéaste pro-régime Asghar Farhadi pour primer son dernier film de propagande qui nie l’existence de toute envie de changement chez les Iraniens.

L’absence de soutien de Washington à un changement de régime n’a pas pu rassurer les associés économiques du régime quand chaque manifestation officielle est boycottée par le peuple et par les Pasdaran : la crise a perduré.

Cette semaine, le programme officiel du régime prévoyait de grands rassemblements le dimanche 22 et lundi 23 janvier sur les parvis des mosquées pour pleurer la mort de Mahomet et de l’Imam Reza, la grande figure du chiisme iranien. La peur de deux nouveaux boycotts prouvant l’isolement du régime a miné le moral des troupes. Le samedi 21 janvier (à la veille des événements), la semaine a commencé par une intensification des achats : le dollar et l’or ont atteint de nouveaux records.

On s’attendait à une nouvelle vague de panique dès mardi car Washington et l’Europe devaient alors annoncer de nouvelles sanctions économiques. Le régime était au pied du mur. Mais Washington a parlé de sanctions contre une banque dont il sanctionne les principales succursales et l’Europe a parlé de la fin de ses contrats d’achat de pétrole alors qu’elle obtient le pétrole iranien essentiellement via des contrats d’exploitation. C’est pourquoi l’annonce n’a pas fait montrer le prix du baril.

Mais malgré l’absence d’un durcissement effectif des sanctions, la réaction excessive du régime a induit ses hommes d’affaires en erreur : ils ont intensifié leurs achats d’or et du dollar. le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise soulignant le manque de confiance de ses associés en ses chances de survivre. Avec un peuple dressé contre lui, l’actuelle tension ne peut que monter. Voici les images qui confirment l’isolement du régime et annoncent un prochain boycott décisif dans trois semaines, le samedi 11 février 2012 lors de l’anniversaire de la révolution islamique.



Samedi 21 janvier (1er Bahman), après une semaine de hausses spectaculaires des prix de l’or et du dollar, les dirigeants du régime étaient moralement affaibli. Même leurs menaces d’arrestation et de poursuite judiciaire à l’encontre des hommes d’affaires et des agents de change n’avaient pas diminué la ruée vers l’or et le dollar. Leur incapacité à calmer la crise [1] était la preuve que personne ne les prenait au sérieux. Les gens s’étaient détournés du régime au point que le patron du régime Ali Larijani s’est retrouvé un soir seul dans une grande mosquée, exposé à toutes sortes d’éventuelles attaques qui pouvaient d’entraîner la fin du régime. Les dirigeants devaient éviter de se mettre ainsi bêtement en danger en se mettant en avant, mais ils devaient également se montrer forts.

Washington parlait de nouvelles sanctions [2] pour les forcer à céder leurs pouvoirs à ses pions. Ils devaient également se montrer forts et imaginatifs pour répondre à ces manœuvres d’intimidation.

A 20 jours du grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique, le régime a décidé de transformer les rassemblements autour des mosquées en mémoire du prophète en un rendez-vous politique, de préférence avec une forte présence de gens en uniforme, pour montrer qu’il avait encore des réserves.

Vu le niveau de mobilisation, le régime devait puiser dans les archives pour simuler cette mobilisation nationale en sa faveur. Mais en raison du décalage de 11 jours entre les années lunaires islamiques et les années solaires iraniennes qui fait passer les dates religieuses de l’été à l’hiver (sur une durée de 33 ans), le régime a en fait beaucoup moins d’images qu’on ne l’imagine.

Etant au pouvoir depuis 32 ans, il ne peut pas utiliser les images du précédent cycle de 33 ans, il ne peut utiliser que des images des années proches ou des images de journées ayant une météo similaire. Et là, il y avait des conditions terribles car la veille une épaisse couche de neige avait couvert Téhéran et une vague de froid s’était abattue sur le reste du pays. Le régime n’avait aucune image de rassemblements religieux par un temps pareil.

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Très pragmatiquement, le régime a changé de rituels, il a remplacé les rassemblements et les prières par des marches car il dispose d’une plus grande réserve d’images de manifestations urbaines. Dès samedi après-midi, alors qu’il était incapable de calmer la ruée vers l’or de ses hommes d’affaires paniqués, il a annoncé une prière officielle en mémoire du prophète sur le site du Prière du Vendredi et de plusieurs itinéraires pour des militaires ayant exprimé le souhait de marcher à pied à travers Téhéran jusqu’à la salle de prière. On allait avoir droit à des images de prière du vendredi et des images de militaires marchant dans les rues.

Cela était bizarre car les militaires du régime ne défilent pas à Téhéran, les défilés ont un site spécifique. Ils sont en général de passage à Téhéran pour l’anniversaire de la révolution, pour la journée de Qods ou la commémoration de la prise de l’ambassade américaine. Nous étions perplexes quant au choix des images qui devaient simuler un grand rassemblement alors que le régime a perdu le soutien de tous ses Pasdaran.

Dimanche 22 janvier (2 Bahman : J-19 avant le grand boycott du 33e anniversaire de la révolution islamique), il ne neigeait plus à Téhéran, mais la température avait chuté par rapport à la veille, à 10h du matin, on avait -4° et une bonne rafale qui donnait une sensation de -5°. Le régime a diffusé ces images qui ne peuvent pas être prises ce jour en raison de l’absence de vêtements chauds et d’autres part en raison d’absence de trace de neige tombée la veille.

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Le régime a aussi diffusé ces images où il fait froid, mais les arbres ont des feuilles vertes, les photos ne pouvaient donc pas avoir été prises ce dimanche glacial d’hiver.

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Enfin, le régime a diffusé quelques photos de prière officielle en mémoire de la mort du Prophète où l’on ne voyait ni ces policiers ni les jeunes bidasses…

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En regardant avec plus d’attention, nous avons remarqué que les photos de jeunes soldats ne contenaient aucun élément susceptible d’indiquer qu’il s’agissait d’une marche à Téhéran. Par ailleurs, les autres militaires, des policiers (en bleu) ne marchent pas, ils semblent stationnés sur un site. Ils tiennent aussi à la main des drapeaux d’Achoura, l’image peut provenir d’un rassemblement pour cette occasion pendant les 4 dernières années. Le régime a en fait composé un cocktail d’images qui n’ont aucun lien pour simuler une vaste mobilisation en sa faveur.

Le recours à ces images disparates a confirmé l’absence de toute mobilisation en mémoire de Mahomet à Téhéran : aucune mosquée n’a fait le plein à cette occasion. Le régime qui voulait exploiter cette date peu célébrée pour effacer d’autres boycotts a surtout réussi à confirmer la fin de tout attachement à l’islam ce qui prédit une fin sanglante à ses dirigeants et leurs collaborateurs. Le régime a sans doute encouragé ses hommes d’affaires à intensifier leurs achats pour fuir avant que sa fin n’entraîne leur perte.

Dans le cadre de cette journée ratée, le régime devait également évoquer la mobilisation au moins dans trois autres villes : Qom car elle le siège du clergé, Tabriz car elle est connue pour la religiosité de ses habitants et Mashad qui est la première ville religieuse d’Iran.

A Qom, il a diffusé des images d’Achoura car on y voit les flèches ensanglantées faisant référence à la mort d’Hossein dans la bataille de Karbala alors que Mahomet n’est mort dans aucun combat, mais dans son lit. Il s’agit d’une précédente édition d’Achoura car les gens sont en chemise car qu’il faisait seulement 4° !

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Le recours aux images d’archives a confirmé l’absence de mobilisation en mémoire de Mahomet. Incroyable ! pour la ville religieuse de Qom, siège du clergé !

A Tabriz, la foule est virtuelle et issue des archives car les gens sont en veste alors qu’il y faisait un temps glacial avec -7° !

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A Mashad, le foule est aussi virtuelle car on voit un ciel bleu ou le temps est pluvieux et doux alors qu’il y faisait gris, il neigeait, il y avait un fort brouillard et la température était de -3° !

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Le régime voulait transformer l’anniversaire de la mort du Prophète en un rendez-vous politique pour faire une démonstration de force et ainsi rassurer ses hommes d’affaires qui le voient comme fini face au peuple ou face à l’Amérique. Le régime a échoué dans la mobilisation parmi les siens, il a aussi échoué dans la propagande. Les hommes d’affaires du régime ont réalisé qu’il était encore plus faible qu’il ne le paraissait. Les peurs qui les rongent ont refait surface. Les Occidentaux parlaient de leurs sanctions à venir en donnant des détails effrayants, la panique a gagné en intensité. Les hommes d’affaires du régime ont intensifié leurs achats d’or et du dollar pour quitter le pays avant que cette impuissance ne provoque la chute du régime et ne mette leur vie en danger.

Le dollar s’est échangé jusqu’à 9h30 du soir dans les ruelles du quartier des agents de change et a fini, selon les rumeurs, en hausse sur le marché noir de 15% dans les dernières heures. On peut estimer son prix à 2450 tomans sur la base du prix de la pièce en or au même moment. Le régime qui retient les infos pour minimiser la gravité de la situation a diffusé pour ce jour le chiffre de 2000 tomans, un prix que le dollar avait atteint au début de la semaine dernière.

Un autre fait a confirmé la rupture avec l’islam : personne n’est allé aux grands soupers organisés par les mosquées et ce alors que la majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté et a du mal à manger à sa faim depuis la libération des prix décidée par le régime pour supporter ses difficultés économiques.

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Lundi 23 janvier (3 Bahman : J-18 avant le grand boycott de l’anniversaire de la mort de l’Imam Reza. Au début de la semaine, le régime avait également annoncé des manifestations en mémoire de la mort de l’Imam Reza pour donner plus de relief à sa parade de la veille, mais son échec de la veille et l’effet de panique provoqué sur le marché du dollar l’avaient perturbé. Il devait tenter sa chance, mais avait peur d’échouer et d’aggraver inutilement la panique régnante.

A Téhéran qui est l’épicentre de la crise, le régime a visiblement opté pour la discrétion : il a évoqué un rassemblement au Bazar qui était fermé pour sortir de sa parade ratée sur la pointe des pieds.

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A Qom, le régime a encore diffusé des images d’Achoura, mais en montrant moins de monde.

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A Mashad, ville où est mort de l’Imam Reza, ville qui abrite un mausolée géant portant son nom, le régime pouvait zapper les manifestations de rues en sa mémoire, mais il devait organiser au moins une prière en sa mémoire sur l’un des 11 parvis de son mausolée !

Pour ce qui de la ville, le régime a réalisé ces images aux abords du bazar de la ville pour comptabiliser les passants comme des manifestants en route vers la prière sur le principal parvis du mausolée. Le grand intérêt de ces images est la couleur du ciel : ce lundi, il faisait bien gris à Mashad, qu’il y avait aussi beaucoup de brouillard et selon la météo, la température était de -3°.

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A la suite de ces images de badauds soi-disant en route pour prier, le régime qui ne manque pas d’images de rassemblement au mausolée de l’imam Reza a également diffusé ces images qui proviennent sûrement des archives car le temps y est clair et les gens sont vêtus plutôt légèrement.

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Le régime a ainsi connu un nouvel échec pour mobiliser les gens au nom de l’islam. Il a mis en évidence son manque de réserves à un moment où il risque le pire avec le renforcement des sanctions. Les associés paniqués du régime ne pouvaient pas apprécier cette combinaison dangereuse. Ils ont intensifié leurs achats : avant midi, le dollar a enregistré une hausse d’au moins 15%. Mais on pouvait s’attendre à une nouvelle hausse car on était désormais dans la terrible attente du contenu des nouvelles sanctions.

Le régime qui est toujours délibérément en retard dans la diffusion des prix du dollar était coincé. Il a le pourcentage de la hausse pour l’or et pour le dollar, mais a diffusé le prix de 2050 tomans que le dollar avait atteint la semaine dernière.

Le régime devait normalement finir la journée en offrant des repas dans les mosquées, mais il a zappé ce rituel boudé la veille pour éviter un nouveau boycott mettant en valeur son impopularité. A la place, il s’est lancé dans des manœuvres de diversion médiatique pour accaparer les attentions afin de détourner l’opinion de la nouvelle crise et la suivante après l’annonce de nouvelles sanctions.

Ces dernières semaines, la principale piste du régime pour détourner l’attention de l’opinion avait été la menace de fermeture du détroit d’Ormuz. Mais cette piste pouvait paniquer l’opinion américaine et forcer Obama qui est en période électorale à annoncer de nouvelles sanctions très fortes ou à appliquer des sanctions qu’il a adoptées mais n’applique guère. Le régime a donc oublié cette piste alors que l’arrivée de nouveaux porte-avions américains dans le golfe Persique par le détroit d’Ormuz était une occasion rêvée pour relancer la polémique sur ce point.

Le régime devait se replier sur des polémiques internes. L’une des pistes préférées du régime sur le plan interne est l’annonce de pressions des instances conservatrices (pro-Ahmadinejad) sur les modérés. Mais étant donné que personne ne croit plus à ces histoires, cette fois, le régime a surpris en annonçant un rejet par ces instances pro-Ahmadinejad des candidatures des politiciens proches d’Ahmadinejad !

Alors que le régime cherchait une bonne piste pour détourner l’attention de l’opinion. L’Europe et Washington ont annoncé le contenu de leurs sanctions.

Les sanctions et leurs effets réels | Les mollahs ont en fait respiré car il n’y avait rien de nouveau, mais un jeu de mots : Washington a annoncé des sanctions contre la Banque Tejarat alors qu’il la sanctionne déjà de facto en sanctionnant depuis 2007 sa seule succursale à l’Etranger, l’IEHB (Europäisch – Iranische Handelsbank), qui est située à Hambourg. En jouant avec les mots, Washington a surtout rappelé qu’il n’appliquait jamais ses propres sanctions. L’exemple le plus frappant est l’embargo sur les carburants dont il ne parle plus de peur de trop affaiblir le régime islamique qu’il ne veut pas renverser, mais contrôler.

Les sanctions Européennes n’ont guère inquiété le régime car il est question de la fin de signature de nouveaux contrats d’achat de barils et la fin en juillet 2012 des contrats en cours de ce genre, deux points où il y a beaucoup de jeux de mots. En fait, il y a essentiellement des contrats d’exploitation de puits iraniens concédés par les mollahs entre 1997 et 1998 avant l’entrée en vigueur des premières sanctions américaines visant le secteur pétrolier. Ces contrats appelés buy-back ont tous étaient signés sur la base de la production d’une quantité fixe de barils (généralement 15 à 20,000 barils par jour) et prévoyaient la restitution du 30% des productions à l’Iran pour ses besoins internes ou pour être vendus. Mais à chaque fois, les Européens ont vite multiplié par 10 voire par 15 la production obtenant ainsi des volumes gigantesques de barils aux dépens de l’Iran. Aujourd’hui, ces contrats permettent aux Européens de contrôler au moins 2 des 4 millions de barils quotidiennement produits en Iran. La France arrive en tête avec plus 550,000 barils de pétrole par jour d’où ses efforts pour sauver le régime et le soutien du Quai d’Orsay à tout ce qui pourrait sauver le régime.

En revanche, si le régime apprécie le soutien discret du Quai d’Orsay, il ne peut pas avouer le prix payé pour ce soutien. Il dissimule cette masse de pétrole qui lui échappe en surévaluant sa consommation interne au niveau de celle de la Russie ! Il nie également la perte que représente cette masse cédée à bas prix aux Européens en s’inventant de gigantesques revenus imaginaires basés sur le nombre de barils produits par le prix du baril sur la bourse pétrolière de Londres !

Très rapidement, à partir de 2002, le régime a commencé à manquer de devises avec ces contrats buy-back diplomatiquement intéressant, mais économiquement décevants. Le régime a diminué la part de sa consommation interne, pour augmenter ses ventes. Il a alors commencé à signer des contrats de vente longue durée de barils. Récemment Khatami a évoqué des ventes à 8 dollars le baril ce qui correspond à une remise de 60 à 70% par rapport au tarif de l’époque qui était de 20 à 30 dollars (alors que la règle pour ce genre de contrat est une remise de 30 à 50%). Le régime a pu renouveler ces contrats européens jusqu’en 2007 juste avant l’entrée en vigueur des dernières sanctions américaines visant notamment sa banque européenne d’affaires l’IEHB. Par la suite, il a commencé à vendre au coup par coup des cargaisons avec des remises plus importantes selon un article paru en 2010 sur les achats de la Britannique Shell en Iran.

Ces ventes réduites et résiduelles à des prix très bas expliquent le manque de budgets du régime et son besoin permanents d’investissements étrangers malgré ses revenus pétroliers annoncés (mais imaginaires). Le régime survit d’ailleurs grâce à des investissements autorisés par Washington et non grâce à ses revenus pétroliers réguliers.

C’est l’autre Iran, celui du Shah [3], qui avançait grâce à ses revenus pétroliers. La compagnie iranienne de pétrole était alors la plus riche compagnie commerciale au monde ! Le pays prêtait de l’argent à l’Europe et pouvait y investir ses dollars. Aujourd’hui, le pays est endetté et la compagnie pétrolière iranienne ne figure sur aucun classement car elle ne possède pas la totalité de sa production et vend le reste à prix bradés. De fait « sanctionner le pétrole iranien » ne veut rien dire : cela revient à priver le régime de très peu d’apports contrairement à ce qui est répété ça et là dans la presse occidentale. Les mollahs ne perdront vraiment rien il ne gagnent rien, ils seront même libérés d’un renouvellement de facto en 2012 de contrats très aux rabais signés de 2002 à 2007. Avec l’annonce du renouvellement des contrats en juillet 2012, l’Europe vient en fait de permettre aux mollahs d’allers vers de meilleurs contrats avec les Chinois ou avec un partenaire autorisé par Washington. L’Europe ne perd pas non plus vraiment même si les prix accordés par les mollahs étaient très bas car les volumes d’achat étaient peu importants par rapport à ses très importantes possessions : les puits gorgés de pétrole et de gaz acquis de 1997 à 1998 dont on n’évoque même pas l’existence même aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, la seule sanction énergétique intéressante pour casser le régime est un embargo sur le carburant car la pénurie peut bloquer les transports et stopper la production d’électricité dans les centrales thermiques du régime. Mais cet embargo longtemps évoqué par Washington pour intimider les mollahs a été oubliée et personne n’en parle plus car personne ne veut la chute du régime. L’Europe agit pour préserver ses deux millions de barils et Washington songe à préserver l’islamisme pour ses projets de conquête de l’Asie Centrale.

Cependant si Washington et l’Europe ont fait un geste vis-à-vis du régime pour éviter sa chute, Téhéran n’en a pas parlé car il ne peut pas révéler le micmac de ses revenus pétroliers inexistants. Rassuré par le geste Occidental, le régime a même commencé à dire qu’il trouverait les ressources pour remonter la pente ! Il a aussi parlé de la fermeture du détroit d’Ormuz pour donner plus de relief à sa force toute imaginaire. Il a ainsi induit ses hommes d’affaires en erreur. Ils ont cru que le pays avait été durement touché et pouvait vivre des heures noires de pénurie susceptibles de provoquer un soulèvement.

Alors qu’il n’y aucun danger pour le régime puisque du côté américain il n’y a pas de nouvelle sanction, mais un changement de mots pour désigner une sanction existante et appliquée très partiellement et du côté européen, on vise des revenus pétroliers insignifiants, les hommes d’affaires apeurés par la perspective d’une explosion sociale finissant par leur lynchage ont intensifié leur achat de dollar.

Leur demande permanente du dollar a raréfié le billet vert, dans l’après-midi, la hausse est passée de 15 à 27% ! Ce qui a placé le taux du dollar au-delà de 3200 tomans soit le triple du prix officiels. Le régime a admis 2300 tomans soit le double du prix officiel.

D’autres ont commencé à acheter et stocker la viande, des produits laitiers et d’autres aliments, la pénurie soudaine de ces produits a fait monter leur prix en flèche… Le régime était face à une grosse panique alors qu’il n’y avait vraiment aucune raison de s’y trouver.

Mardi 24 janvier (4 Bahman : J-17 avant le grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique) | La situation du régime était grave. Les dirigeants se sont cachés. L’actualité en images est devenue nulle. Mais tapis dans l’ombre, les dirigeants planqués ont frappé : au prétexte de lutter contre l’agitation du marché, le pouvoir judiciaire a fermé tous les sites et les blogs d’analyses financières annonçant les prix pratiqués sur le marché libre et sur le marché noir ainsi que des explications sur les motifs de cette agitation.

Il a aussi annoncé qu’il avait distribué près de 3,8 millions pièces d’or depuis jeudi dernier grâce à de nouveaux soldes de pièces d’or à la Banque Centrale Iranienne pour détourner les acheteurs du marché noir et les identifier.

Le régime a aussi évoqué des menaces à l’encontre de Moussavi lors de la cérémonie de deuil en mémoire de son oncle. Il a aussi parlé de l’aggravation de l’état de santé d’un faux opposant [4] nommé Ali Afshâri de la milice universitaire. Il a également parlé du projet de pendaison de Saïd Malek qui serait un blogger très connu [5]. Il a également reparlé de sa fausse opposition interne, le Mouvement Vert, afin que cette entité et trois autres puissent s’incruster dans le jeu politique au cas où la situation évoluerait vers le soulèvement et la contestation.

Mercredi 25 janvier (5 Bahman : J-16 avant le grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique) | Washington a été sensible à la détresse du régime. Dans son discours sur l’état de l’union, Obama a encore évoqué toutes les options sur la table, mais en insistant sur le fait qu’en priorité cela signifiait la recherche d’une entente : il était même prêt à accueillir le régime au sein de la famille des nations s’il se montrait plus conciliant. Il n’a fait aucune allusion à un quelconque soutien des Etats-Unis à un changement de régime en Iran. Le président américain qui avait ignoré le soulèvement du peuple iranien en 2009 a ainsi prévenu les mollahs qu’il recommencerait, les assurant de sa passivité si les choses évoluaient vers un soulèvement incontrôlable même avec la participation de faux opposants comme Moussavi ou Afshâri.

L’Etat américain a aussi placé le cinéaste pro-régime Asghar Farhadi  [6] sur la liste des nominations pour l’Oscar dans deux catégories du meilleur film et meilleur scénario pour son film niant l’existence même de toute contestation au sein de la société iranienne.

Cela devait rassurer les dirigeants du régime et leurs associés économiques.Cela a surtout plu au régime : il a montré son approbation en parlant du programme du festival de Fajr qui a lieu en l’honneur de la révolution islamique et qui a souvent primé Asghar Farhadi. Le régime cherchait à suggérer un échange cinématographique ou peut-être un festival en commun. L’ambiance était cependant bien plombée pour un événement joyeux, signe que tout le monde était touché par la gravité de la situation.

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Mais on ne peut pas sauver un régime aussi haï avec de la propagande même hollywoodienne. La fièvre de l’or et du dollar continua. Dans un quotidien économique, le régime a évoqué la possibilité d’une hausse prochaine à 3000 tomans pour s’approcher du dernier prix estimé du dollar. Il a attribué cette hausse à des intermédiaires peu scrupuleux. Il a même publié des photos pour montrer ces agents de l’ombre qui pénalisent son économie !

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En mettant en scène une cohabitation avec ces ennemis, le régime avouait son incapacité militaire. Le geste a encouragé l’agitation. Le régime a changé d’approche. Ahmadinejad a donné son accord pour relever le taux d’intérêt des comptes en devises de 5,5 à 21% pour retenir les associés économiques du régime à ses côtés. Cela peut convenir aux retraités qui vivent en Iran grâce à des devises envoyées par leur famille vivant à l’étranger, mais cela ne peut pas fonctionner pour ses hommes d’affaires car le régime veut prendre leur dollar pour leur donner des rials qui ne valent plus rien depuis la révolution et surtout en ce moment. Conscients du manque d’intérêt de cette mesure, les vrais dirigeants qui n’osent pas sortir de leur trous en raison de leur vulnérabilité ont envoyé Ahmadinejad inaugurer un grand chantier de logements pour regagner le cœur de ses hommes d’affaires très férus d’immobilier.

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Mais l’immobilier est en récession car personne n’achète rien : tout le monde veut vendre pour quitter le pays ! en l’absence d’un écho favorable de la part des acteurs de l’immobilier, le régime a parlé des mines de cuivres iraniennes qui sont une importante source de revenus pour faire comprendre que l’Iran ne pouvait pas être réduit au pétrole.

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L’insuccès de ces mesures de séduction a laissé entrevoir que le régime était incapable de restaurer l’ordre et qu’il allait vers de plus en plus d’agitation et sans doute vers le soulèvement. Le régime a donné la parole à son plus célèbre faux opposant, Tabarzadi qui a invité les Pasdaran et les mollahs contestataires à agir pour éviter la chute du régime, une manière de placer ce personnage au-dessus des Pasdaran qui boycottent le régime et de placer ses Pasdaran dans un contexte de réformes. Ces paroles entraîneront sa mort quand le régime chutera, mais son exemple nous montre la fidélité des faux opposants roublards au régime. Ce qui nous prouve que le régime choisit ces véritables comédiens parmi ses partisans les plus fanatiques.

Le régime a aussi donné la vedette à Simin Behbahani, l’égérie du Mouvement Vert, qui a été élue en 2010 la plus grande avocate iranienne des droits de l’homme par Washington ! La fausse opposante est revenue sur le devant de la scène non pas grâce des sévices contre sa personne car son grand âge rendrait le scénario peu plausible. Le régime l’a réactualisée en publiant des poèmes soi-disant contestataires !

Le système des faux opposants ne peut fonctionner sans de vraies pendaisons de vrais opposants quels que soient leurs familles d’idées. L’appartenance des candidats à la pendaison à une famille politique populaire est évidemment recherchée pour toucher un large public. Mais étant donné que la situation est instable, le régime devait éviter d’annoncer la pendaison d’un royaliste que l’on assimile à un patriote, il a évoqué la prochaine pendaison de prisonniers politiques kurdes car la formule indique des séparatistes, une catégorie qui n’a guère le soutien du peuple malgré la répression décidée à son encontre par le régime. Le régime aussi annonce deux prochaines pendaisons publiques pour mettre en marche sa machine à tuer afin de garder les kurdes sous le coude pour la nouvelle promotion de ces faux opposants. Par la suite en raison de l’allongement de la liste des faux opposants, le régime a arrêté plusieurs autres kurdes et annoncé de nouvelles condamnations à mort à l’encontre d’autres kurdes.

Jeudi 26 janvier (6 Bahman : J-15 avant le grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique) | Il y a deux jours, quand l’Europe avait décidé d’interrompre une partie insignifiante de ses achats de pétroles en Iran. Rassuré par l’attitude complaisante des Européens, le régime avait tenté de montrer sa force en évoquant des super solutions susceptibles de neutraliser ces sanctions qui n’existaient pas. Il devait préciser sa pensée : il a annoncé l’étude d’un projet de loi visant à cesser la vente de pétrole aux pays européens. Mais on n’a guère vu les députés en débattre. Les débats ont été programmés pour le dimanche 29 janvier (9 Bahman à j-12 avant le grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique).

Le régime a aussi annoncé un nouveau prix fixe pour le dollar dès la semaine prochaine et s’est efforcé de faire parler d’un geste inédit alors qu’il avait déjà imposé cela, il y a trois semaines : l’offre avait provoqué une multiplication par 4 de la demande et avait débridé le prix. il y a 15 jours, le régime avait tenté une nouvelle fois la même mesure, en même temps que l’obligation de présenter ses papiers lors d’un achat du dollar pour brider les achats par la surveillance. Cela avait entraîné le refus des agents de change, puis la clandestinité des transactions et enfin la perte de tout contrôle sur ce marché.

L’annonce d’un nouveau prix fixe avec encore une fois l’obligation de présenter ses papiers laissait supposer que le dollar continuait sa chevauchée fantastique et que le régime n’avait rien trouvé pour l’arrêter.

Ce même jour, le régime devait organiser un grand rassemblement en présence des mollahs membres du Bassij en mémoire de l’un d’eux mort pendant la guerre Iran-Irak. Mais ces gens qui lui étaient fidèles, il y a encore un mois, ont boycotté le rassemblement. Le régime n’a pu remplir la salle qu’en y alignant ses hauts dirigeants aux côtés d’une centaine d’appelés.

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Le régime avait échoué à séduire ses hommes d’affaires avec des promesses et ne parvenait pas à remplir une salle. Il descendait par palier. Washington lui est venu en aide en adoucissant son discours sur l’état de l’union par la suppression de l’option militaire via la Turquie, s’opposant violemment à tout projet d’attaque de l’Iran par l’OTAN.

Vendredi 27 janvier (7 Bahman : J-14 avant le grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique) | Les efforts de Washington pour soulager le régime a rendu les mollahs plus confiants. Ils ont intensifié leurs résistances vis-à-vis de Washington. Le principal média américain et diffusé en Iran a annoncé que les cargaisons de céréales destinées à produire le pain étaient bloquées en Europe par la faute de sanctions bancaires américaines. L’annonce a été floue et deux témoignages ont apaisé les doutes quant au risque d’une pénurie en évoquant la candidature de la Biélorussie de compenser le blocage des cargaisons européennes. Washington a ainsi attisé un peu les craintes de pénurie pour titiller le régime. L’annonce a été trop efficace, les gens ont commencé à stocker davantage, vidant les magasins et provoquant une crise des étales vides qui a provoqué des longues files d’attente devant les grands magasins, un spectacle qui renforce l’image d’un régime en grande difficulté !

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Samedi 28 janvier (8 Bahman : J-13 avant le grand boycott de l’anniversaire de la révolution islamique) | Le régime devait faire baisser le prix du dollar avec sa troisième tentative de prix fixe très bas. La tentative a été rejetée par les agents de change qui ont refusé d’afficher son prix et ont par ailleurs refusé de vendre des devises, préférant ramasser des bénéfices plus conséquents sur le marché noir… Le régime a été confronté à un vent de résistance chez ses propres intermédiaires à 13 jours d’un grand boycott symboliquement décisif. Un signe qui ne trompe pas : le régime s’est mis à parler de la pollution mortelle de l’air à Téhéran pour encourager les gens à rester chez eux alors que la pollution baisse généralement pendant l’hiver en raison des vents et des précipitations !

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Au nom de dieu. Ne vendons ni achetons des dollars


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La semaine dernière alors que Téhéran était couvert de neige et de verglas, les gens s’étaient rués vers les ruelles du quartier des cambistes pour acheter des dollars, le billet vert avait atteint des sommets jamais égalés. Cette fois, l’annonce de la pollution n’a pas pu retenir les gens, le quartier des cambistes a été pris d’assaut par toutes sortes de gens, riches et pauvres veulent des dollars car ils croient que le régime va tomber dans 13 jours et à peine un peu plus tard entraînant la perte de ses banques et leurs avoirs.

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