Iran : Les mollahs cherchent un fournisseur de S-300 11.05.2009 Un des moyens de pression de Washington sur les mollahs est la possibilité d’une frappe aérienne (israélienne). C’est pourquoi Téhéran cherche frénétiquement à trouver un fournisseur capable de lui donner le très performant système de défense anti-missile russe S-300 qui neutraliserait ce moyen de pression. Washington doit conclure une entente avec les mollahs pour accéder à l’Asie Centrale afin de prendre le dessus sur la Chine. Téhéran refuse le dialogue avec Washington pour monnayer ce droit de passage contre une reconnaissance de son rôle régional au Moyen-Orient, reconnaissance qui suppose celle du Hezbollah et du Hamas et la fin des sanctions américaines contre Téhéran à propos de ses liens avec ces organismes. Pour mettre fin à la fuite devant le dialogue, Washington propose régulièrement d’inclure Téhéran dans tous les processus de dialogue, mais n’hésite pas à évoquer l’option militaire si le processus d’apaisement échouait. Cette menace pose un grand problème aux mollahs car leur stratégie est basée sur l’amplification de la crise. Les mollahs tiennent régulièrement des propos très anxiogènes pour provoquer une situation de crise afin que par crainte d’un vaste conflit mettant en danger les routes du pétrole, les Occidentaux reculent et acceptent un arrangement à propos du Hezbollah. Mais avec la menace d’une frappe foudroyante, cette stratégie reste dans les starting-blocks. La solution à cette solution est l’acquisition du très performant système de défense anti-missile russe S-300 capable de résister à toutes sortes de combinaisons d’attaques aériennes avec des avions volant à haute altitude ou des missiles balistiques. Les dernières versions du S-300 sont en mesure d’abattre plusieurs avions ou encore plusieurs missiles balistiques ou de croisière à une distance de 150 à 200 Km jusqu’à 27000 mètres d’attitude. Le problème est que la Russie refuse de livrer cet équipement acheté et payé par les mollahs en 2007.
C’est une situation bloquée qui désavantage surtout Téhéran. Pour sortir de ce blocage qui nuit à sa stratégie d’amplification de crise, Téhéran s’est mis à la recherche d’un fournisseur alternatif. Son premier choix a été porté sur la Biélorussie qui dispose de plusieurs batteries de S-300 russes : il y a deux semaines, le régime a envoyé l’ayatollah Shahroudi à la rencontre du président biélorusse Loukachenko pour négocier discrètement l’achat de quelques batteries de S-300 livrées par la Russie à ce pays. Téhéran a aussi cherché du côté chinois car Pékin produit une variante de S-300 nommée HQ9 (ci-dessous). D’où viennent ces infos très hot ? Elles proviennent du site Ria Novosti, une des trois agences russes d’information. La Russie n’apprécie guère les démarches de Téhéran pour la doubler et elle balance pour faire avorter ces démarches au moment où une forte délégation chinoise est annoncée à Téhéran.
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| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Chine | | Mots Clefs | Enjeux : Option militaire | | Mots Clefs : Alliance IRAN-RUSSIE |
| Mots Clefs | Instituions : Puissance militaire des mollahs | |