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Iran : Mohsen Rezaï, un candidat pour rien
01.05.2009

Mohsen Rezaï, le premier chef des Pasdaran de 1981 à 87 et aujourd’hui adjoint de Rafsandjani, a annoncé hier sa candidature à l’élection présidentielle du 12 juin.



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La candidature de Mohsen Rezaï n’a aucun intérêt : cet homme est sous mandat d’arrêt international (notice rouge - ci-dessous). De ce fait, il ne pourrait pas quitter l’Iran dans le cadre de ses fonctions s’il était élu.
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De plus, les Iraniens se souviennent de lui comme le commandant des Pasdaran qui a pleuré à la télé pour avouer son incapacité à battre les Irakiens. Pire encore, il est extrêmement peu instruit (un ancien berger) et uniquement connu pour ses détournements des fonds destinés aux dépenses militaires. Même si les Iraniens votaient vraiment (ce qui n’est pas le cas), il n’aurait aucune chance d’être élu.

Pourquoi le régime a-t-il donc mis en course un cheval mort ?

Les élections sous le régime des mollahs n’ont pas d’intérêt pour les Iraniens : tous les candidats ont le même programme. D’ailleurs puisque aucun débat n’est possible entre des candidats similaires, la campagne se résume à des annonces de candidature et des agitations autour de leur validation, rejet de validations ou repêchages de candidatures.

Le processus électoral iranien n’a d’intérêt que pour le régime des mollahs : il veut affirmer au monde qu’il est démocratique. C’est une mise en scène pour donner une légitimité populaire à ses différents agissements régionaux et internationaux (revendications nucléaires ou pro-Hezbollah). Dans ce processus électoral, rien n’est spontané dans cette mise en scène (même quand il en a l’air) : tout est coordonné pour provoquer des effets précis.

Par exemple, la multiplication des candidats est la version mollah du pluralisme : Rezaï fait de la figuration pour gonfler le nombre des candidats. Il a d’ailleurs joué le même rôle en 2005. Le véritable objectif de cette multiplication est de relancer l’intérêt des médias étrangers pour ce « processus démocratique en Iran » et qu’à l’issue des commentaires écrits par les journalistes étrangers, leurs dirigeants ne puissent pas deviner le nom de l’élu final de ce spectacle (c’est le principe de l’opacité chère aux mollahs).

Pour les rassurer, nous pouvons d’ores et déjà dire que cet élu ne sera pas Rezaï. Ce genre de candidatures ne fait que confirmer la restriction du choix donné aux mollahs : ce sera Ahmadinejad ou Moussavi (ou encore Rohani, s’il se présente).


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Qui gouverne en Iran ?
- La République Islamique expliquée
- (26 AOÛT 2005)

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