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Iran : Khatami en désaccord avec sa belle-sœur !
16.03.2009

Hier en marge de la cérémonie de l’anniversaire de Mahomet dans une célèbre mosquée iranienne, l’ex-président Khatami a annoncé qu’il allait se retirer de la course électorale pour ne pas nuire à Moussavi, un autre candidat réformateur, qui a selon lui toutes les chances de l’emporter. Ce n’est pas si simple car sa belle sœur, Zahra Eshraghi, petite fille de Khomeiny, a donné de la voix pour interdire à Khatami de se retirer. Ceci ressemble furieusement à un épisode inédit de la fameuse valse des candidatures, animation qui remplace l’absence du débat d’idées.



Khatami ne pouvait pas mieux choisir : c’est à Jamakran, la mosquée dotée d’un puits d’où doit surgir l’Imam caché, qu’il a lancé sa rumeur avant de disparaître à son tour et démentir à demi-mots en se confiant à un ami qui a désiré garder l’anonymat. Aussitôt cette double déclaration faite, les médias semi-officiels en ont parlé, mais impossible de trouver Khatami. L’IRNA (l’AFP iranienne) a été intriguée et a lancé sur les pistes de l’info ses meilleurs limiers : ils n’ont trouvé ni Khatami, ni son proche et timide confident, ni aucun autre proche pour commenter l’une ou l’autre déclaration. La rumeur a gonflé. Mais à l’heure où chacun cherchait la vérité, le principal quotidien iranien, Keyhan a mis sous presse (avant même l’annonce de Khatami ?) un long article sur le sujet avec 6 intervenants dont Zahra Eshraghi, la belle-soeur de l’ex-président !

Zahra Eshraghi n’est pas n’importe qui. Elle est petite-fille de Khomeiny, mais aussi une éminente membre du Front de Participation, parti réformateur dirigé par son époux, le frère cadet du candidat Khatami. C’est en tant que membre du parti qu’elle a déclaré qu’il n’appartenait pas au candidat Khatami de se retirer, mais au parti de se prononcer. Elle a aussi ajouté que ce retrait ne serait en aucun cas adopté par le parti car l’homme au profit duquel se retire Khatami n’est pas un réformateur officiel !

On est avec ce genre de commentaires dans le cœur du système d’embrouille du régime des mollahs : l’on ne sait plus si Khatami viendra ou pas et l’on jette un voile d’ombre sur la définition même du qualificatif « réformateur ». C’est le début d’un faux-débat sans fin qui permet au régime de maintenir les médias étrangers en haleine pour ne pas aborder le thème dérangeant du programme des candidats.

Il est prévu que le candidat Khatami publie un communiqué de presse, signal qui déclenchera la vague des protestations des partisans officiels de sa candidature, personnes qui ont été citées par l’article prémonitoire de Keyhan.

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A chaque élection, c’est le même spectacle et cela va au-delà de la date à laquelle les candidats devront s’enregistrer auprès du ministère de l’intérieur (cette fois, entre le 5 et le 10 mai 2009). D’ici là, nous allons souper des rebondissements dans les candidatures. Après cela, il y aura une petite pause jusqu’à l’annonce des confirmations par le Conseil des Gardiens, mais le spectacle reprendra avec les protestations contre les candidatures rejetées dans l’espoir de repêchage de dernière minute. On atteindra ainsi la semaine précédant les élections sans jamais parler des programmes (inexistants).

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Le cas du candidat Khatami :
- Iran : Khatami candidat confirmé mais hésitant !
- (6 FÉVRIER 2009)

| Mots Clefs | Institutions : Démocratie (médiatico)-islamique |
| Mots Clefs | Mollahs & co : Khatami |

| Mots Clefs | Mollahs & co : Mir-Hossein Moussavi |

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